Les Warriors 5
262 pages
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Les Warriors 5 , livre ebook

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Description

Sade, le Marquis, est un dominateur, ne parvenant à prendre son plaisir que dans une relation SM et lorsque Charlotte se propose pour remplacer Birdie, sa partenaire habituelle, il accepte d’autant plus qu’il ressent une certaine attirance pour elle et qu’il veut se vider la tête avant le tournoi qui s’annonce d’ores et déjà sanglant.


Mais c’est sans compter sur le destin qui le met sur la route de Célia, qui elle aussi voudrait connaître un peu mieux Sade, même si ces raisons ne sont pas les mêmes que Charlotte. Car Célia a un secret qui risque de bouleverser le plus charismatique des Warriors...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2020
Nombre de lectures 169
EAN13 9782819102083
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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LES

WARRIORS

 

Tome 5 : Le Dominateur

 

 

 

Du même auteur aux Editions Sharon Kena

 

 

Au cœur de la volupté

Les cow-boys lovers

La malédiction tsigane tome 1 à 5

JAWD

Sous le masque des apparences

Défis entre amies l’intégrale

Un rôle sur mesure

Les Warriors tome 1 à 4

Lever de rideau

Flics de mon cœur l’intégrale

Une doublure imparfaite

Représentation théâtrale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pierrette Lavallée

 

 

 

LES

WARRIORS

 

Tome 5 : Le Dominateur

 

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« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »

 

 

© 2017 Les Editions Sharon Kena

www.leseditionssharonkena.com

 

 

Pour ce cinquième tome, je renouvelle une fois de plus mes remerciements…

Tout d’abord à Cyrielle, mon éditrice. Un grand merci aussi aux membres des éditions Sharon Kena qui œuvrent dans l’ombre mais sans qui vous n’auriez pas ce livre entre les mains : les membres du comité de lecture, les correctrices qui font un travail formidable, sans oublier Feather Wenlock, notre talentueuse illustratrice.

Merci également à ma famille, pour leur soutien inconditionnel, leur patience, leur amour.

Un merci tout spécial à mon fils Nico qui s’est énormément investi dans l’élaboration de cette série.

Merci à mes adorables bêta-lectrices : travailler avec elles est un pur délice.

Je n’oublie pas mes amis qui dans l’ombre me soutiennent toujours. Mes sœurs de cœur tout d’abord : Nathalie R et ma chère Julia T, sans oublier mes « fans » de la première heure, Vanessa L.G, Ana Pinoy, Rinka, Christelle K, Sylvie B…

Mes partenaires : Les livres en folies, Kat’c’est moi, Je lis, tu lis, nous lisons ou le coin des lectures partagées, et l’incontournable Rebelles Webzine.

Merci également aux blogueurs de plus en plus nombreux à suivre mon actualité littéraire, à parler de mes sorties, pour vos chroniques…

Mais surtout, un énorme merci à vous, lecteurs, qui tenez mon bébé entre vos mains, c’est grâce à vous, à votre enthousiasme, que j’en suis là aujourd’hui !

 

Table des matières

PROLOGUE

CHAPITRE 1

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5

CHAPITRE 6

CHAPITRE 7

CHAPITRE 8

CHAPITRE 9

CHAPITRE 10

CHAPITRE 11

CHAPITRE 12

CHAPITRE 13

CHAPITRE 14

CHAPITRE 15

CHAPITRE 16

CHAPITRE 17

CHAPITRE 18

CHAPITRE 19

CHAPITRE 20

CHAPITRE 21

CHAPITRE 22

CHAPITRE 23

CHAPITRE 24

CHAPITRE 25

CHAPITRE 26

CHAPITRE 27

CHAPITRE 28

CHAPITRE 29

CHAPITRE 30

ÉPILOGUE

 

 

PROLOGUE

Il tentait de ralentir pour ne pas rentrer trop vite chez lui. Un filet de transpiration coulait le long de sa tempe, glissait sur sa joue, un autre collait son tee-shirt contre sa colonne vertébrale. Il avait peur… Non, le mot était trop faible, il était terrifié, n’aspirait qu’à se cacher dans un trou de souris ou encore disparaître tel l’homme invisible à la télévision.

Sa maîtresse n’avait jamais su pourquoi il s’était mis à pleurer lorsqu’elle lui avait rendu sa copie. Elle l’avait retenu à la fin du cours pour lui dire que 9/10 était une très bonne note… Mais c’est parce qu’elle ne savait pas, elle ignorait qu’il serait puni s’il n’obtenait pas la note maximale. Pourtant, il connaissait la réponse, c’est seulement qu’une fois devant sa feuille, il avait juste… oublié. Cependant, la pensée de ce qui l’attendait quand il aurait mis un pied chez lui fit que la date en question tournait et retournait sous son crâne à la manière d’un mantra.

Il arriva au bout de sa rue et la vit… Elle marchait de long en large sur le trottoir, le regard fixé sur lui. Il n’ignorait pas qu’il avait dépassé de quelques minutes l’heure du couvre-feu, et ça non plus, elle ne lui pardonnerait pas. Toutefois, il n’accéléra pas. Il aurait voulu être assez grand pour s’enfuir, même si ça signifiait qu’il devrait habiter dans la rue. Mais, il n’avait que dix ans, jamais il ne pourrait survivre seul dans cette jungle.

Alors qu’il passait près d’elle, elle posa sa paume sur son épaule et y enfonça fortement les doigts pour qu’il comprenne bien que le châtiment serait à la hauteur de sa rébellion. Il crispa les mâchoires pour ne pas crier. De loin, on aurait pu penser que c’était une étreinte amicale, la mère et son fils marchant côte à côte… mais il n’y avait rien de tout ça, il fallait qu’il soit contrôlé, qu’elle le domine.

Dès qu’ils eurent refermé la porte, elle le poussa en avant jusqu’au porte-manteau où il déposa son blouson et abandonna au pied du meuble son cartable avec sa copie qu’il allait devoir lui demander de signer. Toujours sans un mot, elle le guida dans un coin de la maison où se trouvait un prie-Dieu et s’y agenouilla, les mains sur ses cuisses.

img2.png Donne-moi les raisons pour lesquelles tu mérites d’être puni ! lui ordonna-t-elle comme chaque soir.

img2.png Mon retard, dit-il dans un chuchotement, et… et j’ai eu un 9/10 à l’école. Je te jure que Mademoiselle Féris a dit que c’était une bonne note.

img2.png Tu ne peux pas t’opposer au Seigneur et tu le sais… Il n’attend de nous que l’excellence… Cette dernière permettra à ton âme d’atteindre le Paradis…

img2.png Oui, maman, laissa-t-il échapper dans un souffle.

img2.png Deux erreurs, mon fils, deux punitions, mais je ne suis pas un monstre, entre les deux nous ferons un gros câlin, je te le promets.

Le garçon fixa le visage de sa mère dont les yeux étaient ceux d’une démente. Il acquiesça toutefois… il ne pouvait qu’obéir. Il se leva, retira ses chaussures, ses chaussettes, son pull-over, son tee-shirt et son pantalon et, uniquement vêtu d’un slip trop petit pour lui, se dirigea vers l’étagère où étaient suspendus des fouets…

img2.png Tu sais lequel il me faut, mon enfant…

Avec un soupir, il décrocha le martinet à neuf queues, le préféré de sa mère, celui qu’elle avait elle-même tressé afin que la douleur soit plus forte. Il le lui tendit, la tête basse, et elle lui baisa le front.

img2.png Tourne-toi maintenant et compte à haute voix ! Si tu te trompes, il faudra que je reprenne ma punition à zéro.

L’enfant prit une profonde inspiration, refoula ses larmes et lorsque le premier coup tomba, il serra les dents et murmura :

img2.png Un… Deux… Trois… 

Il dénombra ainsi jusqu’à neuf et tomba à genoux sur le sol. Aussitôt sa mère mit en route un minuteur.

img2.png Neuf minutes de câlins à présent ! s’exclama-t-elle. Puis nous recommencerons une nouvelle fois…

Le garçonnet ferma les yeux, il avait tout oublié de ce qu’il avait appris à l’école, le français, l’histoire, les sciences… un unique chiffre brillait en lettres de feu dans son esprit… le chiffre neuf.

CHAPITRE 1

Sadique, le Marquis, le Dominateur ou tout simplement Sade pour les intimes, était allongé sur le lit de son appartement. Il était immobile et quiconque serait rentré à ce moment-là aurait pu croire qu’il dormait. À dire vrai, il se remémorait tout ce qui s’était passé ces dernières années à la Warrior School, le départ de Troy qui à présent était papa et heureux avec Jade, sa compagne. Puis ce fut au tour de Slaughter d’avoir trouvé l’amour après avoir abandonné ses frères d’armes pour libérer Tanya, la sœur du Destructeur, prisonnière des Survivors, leurs ennemis de toujours. Depuis, il servait d’intermédiaire entre les deux factions, même s’il restait fidèle à celle avec laquelle il avait combattu, les Warriors.

Le Dévastateur, lui, avait succombé aux charmes de Chloé, la sœur cadette de Tanya et Troy, et si cette dernière s’était souvent comportée comme une peste, elle avait rendu le sourire à leur ami et ils voguaient tous deux sous des cieux un peu plus cléments. Puis, deux semaines auparavant, la Warrior School avait perdu les deux uniques filles qui avaient obtenu leur statut de Warriors. Robyne, l’une d’entre elles, s’était mise en couple avec le Guérisseur des Survivors mais Sade ignorait ce que devenait Flèche. La seule chose dont il était sûr, c’était que suite à son départ, Glade avait pété les plombs et avait complètement dévasté l’appartement de celle qui se nommait en réalité Dakota. Depuis, il affichait un air maussade et aboyait sur quiconque lui adressait la parole.

Puis il y avait eu ceux qui étaient morts lors des combats, lors des tournois, les nouveaux venus, et les promesses non tenues du Patron qui, pourtant, leur avait juré qu’il ferait bientôt venir les escort masculines et féminines, afin de les motiver avant le prochain championnat. Sade poussa un juron… Il était un homme en pleine possession de ses moyens et avec un désir sexuel insatiable qu’il ne parvenait jamais à apaiser, que ce soit en se servant de sa main, ou en accueillant Birdie, qui n’ignorait pourtant pas ce qu’il attendait d’elle. Birdie, qui lui avait annoncé, à sa dernière visite, qu’elle ne reviendrait plus, qu’elle avait leurs étreintes en horreur. Puis sa révélation, ses mots incisifs qui s’étaient plantés dans son âme aussi sûrement qu’une dague. Il avait une fillette de cinq ans, la petite Jessabelle, que tout le monde appelait Jessie… Une adorable fillette qu’elle élevait avec son mari… Une gamine qu’il ne verrait jamais car Birdie ne voulait rien de lui à part son fric. Jessie était sa fille et celle de celui qu’elle avait choisi comme époux.

Pour la première fois, Sade n’avait pas pu rester avec elle dans sa chambre, il était choqué, abasourdi, et l’avait abandonnée sans un mot, passant le reste de la nuit à la chapelle.

Sade avait eu de nombreuses journées pour réfléchir à sa situation particulière et il en était arrivé à une conclusion. La gamine était bien mieux chez elle, avec des parents aimants, plutôt qu’avec un être tel que lui, psychologiquement détraqué.

Un léger rire cynique fusa. Non, il n’était pas du tout habilité pour être père. Si Troy avait gardé en lui une part d’humanité qui lui avait permis de conserver tout son mental et qui faisait de lui un papa extraordinaire, il en allait autrement pour Sade, qui ne s’était jamais senti humain. Au mieux, il n’était qu’un objet entre les mains sadiques de sa génitrice et de Patron, au pire… il n’était qu’un monstre sans âme, aux mœurs sexuelles que la morale réprouvait…

Quelques coups retentirent, le sortant de ses noires pensées. Il se leva, sans même prendre la peine de s’habiller, et c’est uniquement vêtu d’un boxer lui moulant avantageusement le bas-ventre qu’il se dirigea vers l’entrée et déverrouilla le battant.

Un sourire ironique s’afficha sur son visage lorsqu’il vit qui se trouvait sur le pas de sa porte.

img2.png Féline, je dois dire que je ne m’attendais pas à ta visite, énonça-t-il en la fixant, les bras croisés.

img2.png Je n’en doute pas, beau brun, susurra-t-elle en se collant contre lui. Humm, tu es si fort, si puissant…

img2.png Dis-moi plutôt ce que tu veux de moi ? marmonna-t-il en la repoussant sèchement.

Elle caressa ses lèvres du bout de l’index dont l’ongle manucuré était recouvert d’un vernis noir, à l’instar de sa combinaison en latex qui la moulait telle une seconde peau. Ses doigts glissèrent ensuite sur sa gorge, sur sa poitrine. Elle exhala un léger soupir en essayant une nouvelle fois de se couler dans les bras de Sade, mais ce dernier prit soin de la maintenir à l’écart.

img2.png C’est toi que je veux, Sadique ! Je veux que tu m’inities à tes petits… plaisirs, ronronna-t-elle.

Sadique leva un sourcil et frotta doucement son collier de barbe tout en déshabillant mentalement Féline. Elle n’était arrivée à la Warrior School que depuis quelques semaines et tentait déjà de s’attirer les faveurs sexuelles des autres guerriers. Sade savait également qu’elle avait une relation assez particulière avec Doc’ qui ne parvenait toujours pas à se remettre du départ de Robyne.

img2.png Je ne crois pas, non ! lui assena-t-il en riant. Tu n’es pas du tout mon type de filles !

img2.png Alors dis-moi quel est ton genre de nanas ? insista-t-elle en essayant d’atteindre son entrejambe

img2.png Celles qui restent à leur place ! maugréa-t-il en la dévisageant tandis qu’elle se pelotait doucement à travers le tissu luisant de son ensemble.

img2.png Allez, Marquis, le bouscula-t-elle en mordillant sensuellement sa lèvre inférieure, montre-moi jusqu’où peut aller ton… sadisme. Rien qu’à parler de ça avec toi, t’imaginer le fouet à la main s’abattant sur ma chair frémissante, je suis sur le point de jouir.

img2.png Oh, mais je ne demande qu’à voir ! ironisa-t-il en secouant la tête. N’as-tu donc aucun amour-propre ?

img2.png Jamais lorsqu’il s’agit de sexe, avoua-t-elle d’une voix étouffée, je n’ai aucun tabou. Tu veux que je prenne mon plaisir sous tes yeux, à cet endroit précis où tout le monde peut me voir ? Ce n’est pas un problème pour moi !

Sur ces mots, Féline porta les doigts à son entrecuisse et tira d’un geste brusque sur les pressions qui protégeaient son intimité. Debout devant Sade, elle écarta les jambes et tandis qu’elle se caressait les seins de la main droite, elle en fit de même de la gauche en se touchant doucement le sexe, avec hésitation. Pourtant, elle plongea bien vite ses phalanges dans sa moiteur brûlante, baissa les paupières et gémit doucement. Elle se mit à remuer lentement, puis de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’elle soit terrassée par un orgasme dévastateur qui lui coupa les jambes. Elle releva la tête vers Sade, le regard voilé par le plaisir lorsqu’elle réalisa… qu’il n’était plus là. Elle s’était masturbée devant une porte close.

Elle laissa échapper un rire mêlé de dérision, referma les attaches de son vêtement et tourna les talons, fulminant contre ce guerrier qui, de toute évidence, n’avait aucune envie de la connaître plus intimement. Frustrée et furieuse, elle se dirigea vers l’infirmerie où se trouvait Doc’. Elle savait qu’il ne refuserait pas une partie de jambes en l’air entre deux patients et qu’elle pourrait donner libre cours à ses pulsions sans qu’il en prenne ombrage.

Elle longea les couloirs et parvint enfin à destination. Sans s’annoncer, elle pénétra dans la pièce. Doc’ était assis dans un fauteuil confortable, les yeux dans le vague, tapotant son stylo contre le bureau. Féline verrouilla le battant et se glissa hors de sa combinaison. Doc’ n’avait pas encore pris conscience de sa présence, pourtant, lorsqu’elle appuya légèrement ses griffes rétractables contre sa nuque, un léger soupir s’échappa de ses lèvres. Il repoussa son fauteuil avant de pivoter face à elle. Il n’eut aucune réaction devant sa plastique magnifique, ni lorsqu’elle s’agenouilla entre ses cuisses pour caresser son membre. Ce n’est que lorsqu’elle le sortit de son cocon de tissu qu’il durcit vivement sous ses légers effleurements. Et, lorsqu’elle y joignit la bouche, il enfonça ses doigts dans sa chevelure, appuyant contre l’arrière de son crâne, et lui indiqua tacitement ce qu’il attendait d’elle.

Toutefois, Féline en désirait plus, elle se redressa de toute sa hauteur, sortit un préservatif du tiroir qu’elle enfila sur le membre de Doc’ et s’installa à califourchon sur son amant, s’empalant brutalement sur son sexe dressé.

img2.png Baise-moi fort et vite, Doc’ ! adjura-t-elle.

Éructant un juron, il la saisit par la taille, se leva, toujours fiché en elle, la renversa sur le lit le plus proche et fit ce qu’elle lui ordonnait, il s’enfonça en elle durement, comme s’il essayait de la punir, ou de se punir lui-même, et se mit à aller à venir avec force. Pourtant, Féline aimait ça, elle aimait lorsqu’elle baisait de façon brutale, animale. Le plaisir monta en elle et ses griffes émergèrent à la place de ses ongles. Elle les enfonça dans les omoplates de Doc’, arrachant le tissu de sa blouse, de son tee-shirt, pour parvenir à sa chair qu’elle lacéra avec lenteur. Ils se cambrèrent tous les deux, en proie à un violent orgasme et lorsque Doc’ se retira, il sortit de la pièce sans un mot, sans un regard, laissant la jolie tigresse se rhabiller et quitter les lieux.

Doc’ grimaça en observant son dos dans le miroir de la salle de bains. Depuis qu’il avait compris que Robyne ne serait jamais à lui, il s’était lancé corps et âme dans cette aventure passionnelle avec la nouvelle venue chez les Warriors, alors que rien ne lui plaisait dans cette relation, ni la façon dont ils se servaient l’un de l’autre, ni la violence sous-jacente qui émanait de chaque étreinte et encore moins cette sensation de souillure qui lui collait à la peau une fois que c’était terminé.

Il enfouit les vêtements que Féline avait abîmés et qu’il avait jetés négligemment dans le lavabo, dans un sac-poubelle et s’empara d’une blouse propre, s’interrogeant sur le temps qu’il lui faudrait avant de se changer à nouveau puisque le sang continuait de couler de ses plaies. Il en était là de ses réflexions lorsqu’il entendit du bruit dans l’infirmerie.

Il porta les poings contre ses tempes, en proie à une migraine qui le tenaillait depuis le départ des filles et depuis la révélation de sa véritable identité.

img2.png Doc’, tu es là ?

img2.png Une nouvelle insulte lui monta aux lèvres, pourtant il se retint, enfila prestement sa veste et, sans prendre la peine de la fermer, retourna dans la pièce principale.

img2.png Prest… Que puis-je pour toi ? soupira-t-il.

img2.png Il me faudrait quelques médocs pour la douleur, lui demanda le guerrier, Glade m’a massacré à l’entraînement.

img2.png Il ne va pas mieux ? s’enquit Doc’ en cherchant quelques antidouleurs dans l’armoire à pharmacie.

img2.png Si tu me permets, nous sommes tous les trois dans le même état. Toi, tu te morfonds après Robyne, Glade est furieux que Flèche soit partie et moi…

Prest ne parvint pas à poursuivre, le souvenir de Dick était trop vivace à son esprit, surtout que trois ans auparavant, ils s’étaient juré de s’aimer jusqu’à ce que la mort les sépare… Et elle avait eu raison d’eux. Il récupéra les médicaments qu’il enfouit dans la poche de son jean lorsqu’il remarqua du sang sur les mains de Doc’.

img2.png Tu es blessé ? s’enquit-il en lui indiquant les traces sanglantes.

img2.png Non ! répondit laconiquement Doc’, toutefois exaspéré.

img2.png Écoute, mec, je sais que tu en as bavé ces dernières semaines mais ce n’est pas une raison pour tous nous envoyer sur les roses. N’oublie pas que Slaughter et le Guérisseur ont fait tout ce qui était possible pour que tu conserves ta place ici, et ton père…

img2.png Ne te mêle pas de ça ! s’exclama Doc, je n’ai pas envie de parler de lui !

img2.png Eh bien, je le ferai ! Tu sais pourquoi et comment je suis arrivé ici ? Lorsque mon père a compris que mes orientations sexuelles n’étaient pas les mêmes que les siennes, il m’a jeté dehors. Ma mère n’a jamais pris ma défense, se contentant de soutenir son mari dans cette épreuve. J’avais à peine seize ans et je n’avais que la rue dans laquelle vivre. Je n’avais pas un rond, que les vêtements que j’avais sur le dos, j’aspirais juste à une vie normale, mais lorsque la faim m’a tenaillé si violemment que j’ai cru mourir, j’ai décidé de voler un portefeuille ou deux et garder le fric le plus longtemps possible pour survivre. Seulement, je n’ai pas eu de bol, mon premier essai a échoué car c’est la poche de Patron que je venais de visiter. Il m’a invité à manger un morceau et tout en veillant à ce que je ne manque de rien à la fois dans mon assiette et dans mon verre, il m’a incité à tout lui confier de ma vie. Il m’a alors proposé d’intégrer son école, m’assurant que personne ne ferait de réflexion sur mon statut d’homosexuel. Il m’a si bien vendu le truc, que quelques heures plus tard, complètement repu, j’ai signé ce fichu contrat sans le lire. Je venais de m’engager à le servir pendant trente ans… Il m’en reste encore dix-huit à subir cette torture, à crever à petit feu dans cette Warrior School que j’en viens à haïr. Toi, Doc’, ton père t’a envoyé dans une des meilleures écoles, tu es médecin, ton petit cul de planqué t’offre l’immunité à chaque combat, à chaque tournoi ! Il a essayé de te parler à de nombreuses reprises au cours de son séjour et, toi, tu n’as fait que l’éviter. Mais Slaughter est catégorique. Ton père est un homme bien !

img2.png Ça y est ? Tu as fini ? Tu as besoin d’autre chose ? Un câlin peut-être ? ironisa Doc’ dans un rictus mauvais.

img2.png Non, ça ira… soupira Prest en quittant les lieux.

En tournant au bout du corridor, il faillit percuter Sade. Ce dernier était vêtu d’un long manteau qu’il portait à même la peau et d’un pantalon de cuir surmonté d’une ceinture cloutée. Il tenait son fouet au creux de sa paume tout en marmonnant une vague excuse.

img2.png Hé bien ! s’exclama Prest. J’ai l’impression que tu n’es pas à prendre avec des pincettes toi non plus ! 

img2.png Désolé, Prest, c’est juste que j’essaie d’éviter Féline. Elle m’a encore fait du rentre-dedans il y a quelques heures et s’est chatouillé le minou, juste devant moi, dans le couloir…

Prest retint un éclat de rire.

img2.png Comment as-tu réagi ?

img2.png Pendant qu’elle se donnait du plaisir, je… j’ai refermé ma porte, poussé tous les verrous et je me suis barricadé dans ma chambre, répondit-il en réprimant un frisson. Cette fille est un barracuda, elle veut me bouffer tout cru !

img2.png Je vois et je suppose qu’insatisfaite, elle est allée voir Doc’ pour s’envoyer en l’air avec lui.

img2.png Pourquoi dis-tu ça ? s’enquit Sade, curieux.

img2.png Parce que je l’ai vue en ressortir il y a une dizaine de minutes et qu’il y avait du sang sur les mains de notre Doc’ ainsi que sur l’arrière de sa blouse.

img2.png Ouah… c’est une vraie tigresse ! frémit Sade.

img2.png Je pensais pourtant qu’elle te plairait, se moqua gentiment Prest. J’imagine très bien la scène. Catwoman, à quatre pattes, ondulant sur le sol, crachant dans ta direction pendant que tu essaierais de la dresser à l’aide de ton fouet.

img2.png Alors là non, mon vieux, tu as tout faux ! se récria-t-il. Lorsque je prends mon pied à dominer les femmes, ce n’est en aucun cas un rapport conflictuel, tandis que si j’accepte la proposition de Féline, j’en viendrai à la détester et inversement. Ce n’est pas le genre de nana à se soumettre à un mec. Au contraire, je crois que son kiff, c’est de les mettre à ses pieds et de les écraser.

img2.png Et la petite Birdie, tu comptes la revoir ? lui demanda Prest.

img2.png Non… Lorsque Madame Charlotte est venue avec ses escort, Birdie a été catégorique, c’était la dernière fois qu’elle travaillait pour elle.

img2.png J’espère que Charlotte te trouvera quelqu’un qui sera à la hauteur !

img2.png J’en doute ! répondit Sade en haussant les épaules. Mais qui sait, peut-être parviendra-t-elle à concevoir un petit miracle ? Dans le cas contraire, je peux toujours me servir de ma main droite. Et toi, Prest, prêt à remonter en selle ?

img2.png Non, mon vieux, j’aurais l’impression de tromper Dick en couchant avec un autre homme que lui.

img2.png Tu sais que tu es vivant et que lui ne l’est plus ! Tu ne peux pas vivre dans le passé, Prest, surtout que nous ne savons jamais quelle merde va nous tomber dessus !

img2.png Je sais, seulement pour l’instant…

Sade hocha la tête. À dire vrai, il comprenait son ami. Avoir quelqu’un à ses côtés qui vous aime, qui veille sur vous, devait être gratifiant, malheureusement, lui n’avait jamais connu ça.

img2.png Bon, je file au réfectoire, j’ai une faim de loup ! conclut Sade en le saluant d’un signe de tête. Tu m’accompagnes ?

img2.png Oh non ! Là je n’ai qu’une envie, me plonger sous la douche, avaler quelques médocs et m’étendre sur le lit, s’esclaffa Prest.

img2.png Aïe… entraînement avec Glade ! grimaça Sade.

img2.png C’est exactement ça ! Bon, l’avantage, c’est que je suis parvenu à quitter la salle sur mes deux pieds, ce n’est pas le cas pour Calculateur qui en était presque à ramper vers nous, suppliant pour qu’on l’aide à se relever.

img2.png Pauvres gamins, les voici à présent de véritables Warriors, même s’ils ignoraient sûrement qu’ils allaient encore plus en baver en étant sous les ordres de Glade.

img2.png Que crois-tu qu’il se soit passé entre lui et Flèche ? l’interrogea Prest.

img2.png Aucune idée, mais la façon dont Glade a pété un câble tend à me faire penser que ce n’était pas qu’une simple relation platonique. Je dirais même, se moqua Sade, que notre pote s’est laissé lui aussi prendre au piège de l’amour.

img2.png Petite mise au point, l’ami, tu ferais mieux de penser un peu moins à moi et à mes… amours et t’exercer un peu plus !

La voix de Glade venait de claquer sèchement dans le couloir. Il fixa sur les deux guerriers un regard sombre, menaçant.

img2.png Alors, poursuivit-il, au lieu de cancaner comme des vieilles femmes, occupez-vous de vos fesses ! Sadique, je t’attends en salle d’entraînement à quatorze heures, alors un conseil… ne mange pas trop !

CHAPITRE 2

Il avait eu raison de prendre Glade au sérieux lorsque ce dernier lui avait conseillé d’y aller mollo sur la nourriture. Glade s’était tellement acharné sur lui qu’il en aurait rendu son repas sur les tapis de sol. Sade s’était déjà longuement douché dans les vestiaires en quittant la salle d’entraînement et, malgré ça, il transpirait toujours autant.

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