Les secrets de Blackwood - 2 - La dette de sang
194 pages
Français

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Les secrets de Blackwood - 2 - La dette de sang , livre ebook

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Description

Romance bit-lit - 382 pages


Il aura suffi d’une nuit pour que la vie de Gloria bascule à jamais.


Les Black ont vaincu et le calme est revenu à Blackwood, en apparence du moins. Au cœur de la forêt, des ombres rôdent, murmurent, réclament vengeance. Le prix du sang doit être payé. Le passé et le présent se mêlent une fois de plus, et alors qu’une série de meurtres s’abat sur la ville, chacun s’engage dans un combat face à ses propres démons. Entre adversaires insaisissables et alliés inattendus, la meute est plus que jamais en danger.


Lorsque la frontière entre le bien et le mal se brouille, qui peut encore prétendre se tenir du bon côté ?

Informations

Publié par
Nombre de lectures 19
EAN13 9782379610356
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les secrets de Blackwood – Tome 2 : La dette de sang


Amélie WALTER
Amélie WALTER

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-035-6
Corrections : Lily T.
Photographie de couverture : Irina Alexandrovna
Shutterstock.com
À Cécilia, mon petit ange gardien…
À Ilona, pour sa patience…
1 - Dispute
Corey

Je cours, droit à travers la forêt. Mes pattes frappent durement le sol. Un. Deux. Trois. Quatre. Encore et encore. Mes poumons se remplissent d’air frais, à un rythme effréné, brûlant ma truffe.
Dans ma tête résonnent encore les cris et les grognements de la dernière dispute de la meute.
– Non ! Nous ne pouvons pas ! rugit un Bêta.
– Le sang a été versé ! hurle l’Alpha, si fort que je sens mes dents s’entrechoquer sous la force de son pouvoir.
– … Notre initiative ! crie une femelle plus loin.
Je ferme les paupières, étouffe un geignement. Cinq ans que j’ai rejoint la meute ; je ne supporte toujours pas les disputes qui y éclatent presque quotidiennement. Je me concentre sur la route pour éviter un arbre, les voix quittent ma tête.
Foutue forêt !
J’arrive aux limites de notre territoire, je ralentis. Ici, aucune barrière, aucune route ne symbolise la fin de nos terres, seul un mur d’odeurs puissantes les délimite. Sans entrain, je parcours plusieurs fois cette ligne sur une dizaine de kilomètres afin d’ajouter encore mon odeur à celles des autres. Je m’assieds au pied d’un hêtre, qui retrouve doucement ses feuilles, et inspire profondément. Je n’aurais pas dû partir. La meute doit déjà être à ma recherche. Quand Kieran m’aura sous la main, je vais passer un sale quart d’heure...
Quand on parle du loup… Une bourrasque provenant du sud apporte une bouffée de l’odeur de mon Alpha. Mes poils se hérissent, mes mâchoires claquent par réflexe. Je jette un œil autour de moi, ne vois que la clairière au centre de laquelle je me tiens. Les arbres, clairsemés à cause de l’hiver qui peine à laisser sa place, me permettent de voir à une cinquantaine de mètres alentour.
Des hurlements Lupins résonnent dans les bois, m’annoncent leur approche. Je tends l’oreille, ils ne sont pas tous là, seuls six membres, dont notre chef, sont venus. Il en reste encore trois à la maison. Je réprime un frisson, tâche d’adopter une attitude digne et confiante malgré le grondement sourd que j’entends dans ma tête. Kieran avance, calme et sûr de lui. Sa fourrure gris sombre ondule, soyeuse, à chaque mouvement. Je lutte contre l’instinct qui me souffle de découvrir ma gorge et me campe bien fermement sur mes pattes. Le regard noir de l’Alpha plonge dans le mien ; ses oreilles plaquées sur l’arrière de son crâne témoignent de son humeur massacrante. À tous les coups, la dispute a continué après mon départ.
– C’est là que tu te caches ? m’interroge mentalement le loup.
À ses côtés, ses trois lieutenants : Brett, un grand loup gris clair aux yeux bruns, Allen élégamment assis, son pelage noir hérissé, et Ivy, une jeune louve blanche tachetée de noir, qui me fixe durement. En retrait, un loup sable et une louve grise attendent. Je détache les yeux de Neal et Kristen, pour revenir à l’Alpha qui grogne devant mon silence.
– Je ne crois pas t’avoir autorisé à t’en aller... continue-t-il dans ma tête.
Je ne réponds pas, jugeant préférable de garder ce que je pense pour moi.
– À moins que ma permission ne soit accessoire ?
Je ne peux retenir un geignement sous l’accusation. Non, son accord n’est pas accessoire, jamais.
– Avec ce qu’il se prépare, il n’est pas prudent de t’éloigner de nous...
Il la joue protecteur.
On aura tout vu !
L’Alpha grogne, son pouvoir s’insinue en moi, courbant mon échine. J’abandonne sous la pression, incline la tête sous le regard amusé de la plupart des autres membres de la meute. Kieran claque des mâchoires, se redresse encore, me dominant complètement.
– Je ne m’éloignerai plus... pensé-je difficilement sous le poids écrasant de l’Ordre.
– Bien, rentrons, conclut le chef à mon grand étonnement.
Je suis habitué à ses colères. Normalement, j’aurais été bon pour un bottage de fesses en règle. Son manque de réaction m’inquiète ! Sans demander mon reste, toujours méfiant, je lutte contre mes instincts et tourne lentement le dos au groupe pour obéir. Un mouvement vif alerte mes sens. Avant que j’aie pu esquisser le moindre geste de défense, les crocs aiguisés de l’Alpha se plantent dans ma cuisse. La douleur aiguë me fige, l’air se bloque dans ma gorge. L’instant d’après, Kieran desserre les mâchoires, je m’affale de tout mon poids sur le flanc, geins, tremble. Les yeux débordant de larmes, j’aperçois Allen, il détourne la tête pour ne pas voir le geste gratuit de son chef. Les autres grognent, n’attendent qu’un ordre de la part de l’imposant loup gris pour me sauter dessus à leur tour. Mon cœur bat à tout rompre dans ma cage thoracique, mes poumons supplient pour un peu d’oxygène. Le moindre de mes muscles est tétanisé. Kieran se contente de claquer une dernière fois des dents avant de partir en courant, en direction de la maison. Il m’a rappelé qui est l’Alpha, qui décide ; son travail est terminé. Je ne l’intéresse déjà plus. Les autres s’élancent à sa suite. Seuls Neal et Allen m’attendent calmement. Neal s’approche et me pousse délicatement à me relever. Rassuré par le geste de mon ami, je me redresse tant bien que mal, la cuisse droite brûlante.
Il n’y a rien de pire qu’une blessure d’Alpha. S’il le désire, la plaie peut rester douloureuse plusieurs jours et lancer comme si sa salive était empoisonnée. C’est bien ce que Kieran a l’intention de m’infliger.
– Il n’aurait pas dû faire ça... pense Allen d’un ton désapprobateur.
– Tu parles, il est de mauvaise humeur depuis ce matin, si ça n’avait pas été Corey, ça aurait été quelqu’un d’autre. Il n’attendait que ça, réplique mentalement Neal, en m’encourageant encore à avancer.
Ma chair est en feu, mais je me remets debout et le souffle court, j’entreprends de bouger. Mes deux amis marchent tranquillement, un à ma droite, un à ma gauche, une vingtaine de minutes avant que je ne reprenne la parole. Durant tout ce temps, je me contente de mettre inlassablement une patte devant l’autre ; même si c’est douloureux, ça reste plus facile de boiter sur quatre pattes que sur deux jambes.
– Vous n’auriez pas dû m’attendre, il ne va pas être content... fais-je remarquer.
– Ne t’inquiète pas pour nous, rétorque Neal tandis que nous approchons enfin de la grande maison en bois clair qui nous sert de refuge.
J’inspire profondément, une fois, deux fois, trois fois. En dépit de la brûlure, je me redresse le plus possible et étouffe un dernier gémissement. Kieran a voulu blesser ma fierté bien plus que ma patte et c’est bien la seule chose que je refuse de lui donner. J’entre sous ma forme Lupine, neutre et sans hésiter, comme si je ne ressentais rien. Brett et Ivy sont dans le salon, je les ignore, me dirige directement dans ma chambre afin de reprendre forme humaine et nettoyer ma blessure qui saigne le long de ma patte. Ça tombe bien, c’est au tour d’Ivy de faire le ménage.
2 - Sortie de famille
Gloria

– Andy ! Dépêche-toi, on va encore être en retard ! crie la voix d’Alicia debout à ma gauche.
Elle tapote nerveusement ses doigts sur sa robe crème à fleurs bleu pâle, avant de mettre d’un geste ses lunettes de soleil. Nous sommes au mois d’avril et, à Blackwood, les lunettes ne sont pas encore nécessaires, malgré des températures très douces pour la saison, mais c’est Alicia... ça se passe de commentaires. J’observe, amusée, le manège des jumeaux. En sept mois, je les ai vus s’embrouiller plus souvent que tous les autres frères et sœurs de la planète.
Andy finit par sortir de l’imposante maison de style colonial, vêtu d’une chemise noire aux manches relevées, dévoilant ses avant-bras, et d’un jean clair. Son visage a perdu ses traits enfantins, remplacés par une mâchoire carrée. Heureusement, ses yeux, où brille constamment un éclair de malice, n’ont pas changé. Il m’adresse une moue boudeuse et entre dans la voiture de sa sœur pour s’asseoir à ma droite.
– Tu es très jolie aujourd’hui, me fait-il remarquer.
Je lui adresse un sourire reconnaissant. Ces derniers mois, je n’avais pas vraiment fait attention à ma tenue. Je pose les yeux sur les espadrilles qu’Alicia m’a convaincue d’acheter. C’est vrai qu’elles s’accordent à merveille avec le jean et le corsage que je porte aujourd’hui. Question maquillage, je me suis contentée d’une touche de gloss, le vert vif de mes yeux suffit amplement pour le reste. Andy tire doucement sur une mèche de mes cheveux bruns, m’extirpant de ma rêverie.
– Prête à t’amuser ? Tu vas voir, dans la vraie vie, il y a plein de trucs cool à faire !
Je ris, avant de jeter un coup d’œil derrière nous, à la recherche d’une berline noire.
– Drake ne pourra pas te sauver aujourd’hui ! Même lui avait envie de quitter la bibliothèque pour cette fête, alors n’espère pas pouvoir t’échapper ! s’exclame le garçon à côté de moi, tout sourire.
Je prends le parti d’en rire.
– Ce n’est pas juste ! Et les livres sont tout aussi intéressants que cette fête foraine !
Une moue dubitative accueille ma déclaration, tandis qu’à l’avant, les épaules découvertes d’Alicia se secouent silencieusement.
– Permets-moi d’en douter...
Je ne remporterai pas cette bataille... Pas avec Andy en tout cas. Je préfère ne rien ajouter. Fébrile, malgré mon calme apparent, je mordille nerveusement ma lèvre inférieure. Les précédentes tentatives de la meute pour m’emmener à l’extérieur se sont toutes soldées par des échecs cuisants et je redoute celui-ci. Finalement, je pose ma tête sur l’épaule de l’enquiquineur et m’apaise au contact rassurant d’un membre de la meute, regrettant que ce ne soit pas Drew. Il y a encore quelques semaines, ce comportement m’aurait gênée, mais il est devenu si courant maintenant que plus personne n’y fait vraiment at

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