Les secrets de Blackwood - 3 - La traque
170 pages
Français

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Les secrets de Blackwood - 3 - La traque , livre ebook

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Description

Romance Bit-lit - Loups - 350 pages


Un nouvel ennemi se cache au cœur de la forêt de Blackwood. À travers les mondes, par-delà le royaume des vivants et des morts, entre la France et les États-Unis, nos héros luttent pour leur survie.


Tandis qu’Olivia parcourt le pays en quête de révélations, Gloria et les siens sont confrontés à un mal étrange qui se repend dans toute la ville.


Qui se dissimule derrière les attaques dont sont victimes les habitants de Blackwood ?


Comment vaincre un adversaire qui décide des règles du jeu ?



Et si, aux fins fonds de la forêt, se terrait une vérité plus sombre et dangereuse encore que les monstres ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9782379610936
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les secrets de Blackwood – Tome 3 : La traque


Amélie WALTER
Amélie WALTER

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-3-37961-093-6
Corrections : Lily T.
Concept de couverture : Didier de Vaujany
« Ichi-go Ichi-é » :
« Toute rencontre est importante, car elle est unique »
Tiré de la Cérémonie du thé.


Pour Muriel et son engagement sans faille dans ce merveilleux projet…
Prologue – Cours   !
Olivia

C’est le moment. J’attends depuis si longtemps que maintenant, j’hésite. J’observe la cage qui m’emprisonne depuis des jours. Dans ma main, un petit morceau de métal glacé imprime sa forme tordue sur ma paume. J’en connais chaque détail, ma langue, ma joue, mes paumes, je pourrais en dessiner les contours les yeux fermés.
Allez, Oli ! On ne va pas mourir ici !
Mon estomac se tord, alors que je me secoue. Je n’aurai pas d’autre occasion et je vais mourir si je reste là. J’inspire le plus silencieusement possible, recroquevillée dans le noir.
Avec le temps, je connais chaque centimètre de ma minuscule cellule ; la gamelle sale à portée de ma main gauche, le pot de chambre nauséabond dans mon dos, la vieille couverture dans le coin opposé.
Un bruit de pas étouffé par les aiguilles de sapins résonne comme un coup de feu quelque part sur ma droite. Je me décide !
Mes paumes glissent, un frisson court le long de ma colonne, j’insère le morceau de métal dans la serrure, mon souffle se bloque dans ma gorge quand un cliquetis froisse l’air. La porte coulisse sur ses gonds. Je suis libre.
Je cours aussi vite que je peux, l’air siffle dans mes poumons. Les cailloux et les épines s’enfoncent dans mes pieds nus, je cavale à l’aveugle dans la forêt. Personne n’a remarqué ma disparition.
Pour l’instant, chuchote ma conscience.
J’ai tellement froid que je ne remarque plus le sang dans ma bouche, ni les plaies qui se rouvrent, concentrée uniquement sur mon but : aller le plus loin possible au nord. Entre deux séances de torture, j’ai eu tout le loisir de réfléchir à notre position.
Vers le nord. Toujours au nord. Je fonce tout droit. Encore. Encore.
Soudain, une branche casse quelque part dans mon dos. Je me fige, cesse de respirer, malgré mon corps qui réclame désespérément de l’oxygène. Plus rien. Silence total. Je reprends ma course, toujours silencieuse au possible. Alors que je dérape et m’écorche le pied sur toute sa longueur, je regrette un instant de ne pas avoir emporté ce qui restait de mes chaussures.
Tu aurais fait trop de bruit, arrête de te plaindre et cours ! me sermonne à nouveau la voix dans ma tête.
Un son déchire à nouveau le calme de la forêt, puis un cri. Plus de doute, elles savent que je leur ai faussé compagnie. Qu’importe ! J’accélère, puisant dans les maigres ressources que j’ai encore. C’est le sprint de ma vie. Mes pieds ne touchent plus le sol, je ne suis plus que vent sur ma peau à vif. Un, deux, trois. Encore. Un, deux, trois. J’évite un nouvel arbre sur ma route quand une voix maléfique que je reconnais résonne à l’intérieur de mon crâne. Tout mon corps se tend. Le démon rit.
— Tu pensais vraiment m’échapper ? Tu n’es rien, tu ne sais rien. Si tu peux nous fausser compagnie ce soir, c’est seulement parce que je n’y vois aucun inconvénient ! Tu m’as déjà aidée plus que de raison, je n’en ai plus rien à faire de toi, déclare la voix féminine dans ma tête, si fort que des larmes coulent le long de mes joues, alors que je lutte de toutes mes forces pour ne pas m’arrêter de courir.
— Va te faire voir ! parviens-je à articuler entre deux goulées d’air suffocantes.
Je ne me préoccupe plus d’être discrète. Elle n’a pas besoin de me pourchasser à travers bois, elle pourrait me tuer de là où elle est, d’un simple geste.
Encore ce rire, aussi grinçant qu’un ongle sur un tableau. Une vague nausée s’empare de moi, je ravale la bile qui envahit ma bouche. J’ai trop besoin d’air pour vomir.
— Cependant, tu comprendras que je ne peux pas te laisser partir et gâcher tout mon effet de surprise, n’est-ce pas ? lance la voix qui s’est faite condescendante.
Je ne réponds pas, tout ce que je veux, c’est mettre le plus de distance entre ma tortionnaire et moi.
— Ton aide nous a été si précieuse… Tu sais, l’histoire retiendra que tu as aidé notre cause, tu resteras pour toujours l’une de nos héroïnes !
J’éclate en sanglots, mais continue à courir quand même. La voix désincarnée change encore et devient mélodieuse, enchanteresse.
Hypnotisée, je ne peux rien faire d’autre que me laisser bercer par sa douceur. Le chant est si beau, si pur, que durant un instant, j’ai l’impression d’être dans les bras de ma mère, enfant apeurée après un cauchemar. Mais le songe est bien réel. Au fond de moi, quelque chose tente par tous les moyens de me secouer, de me tirer de la torpeur dans laquelle je suis figée.
Au rythme des mots, je me détends, soupire d’aise et, alors que je ne pourrais pas me sentir plus calme, le timbre change encore, s’aiguise comme les couteaux qu’on utilisait sur moi. Les mots brûlent, martèlent mon crâne, enfoncent leurs ongles crochus dans ma chair. Je m’écroule et hurle à pleins poumons.
J’ai mal… trop mal…
À travers le brouhaha de mon esprit, une autre version de la voix me parle.
Personne n’a deux voix, ce n’est pas possible… tente timidement ma conscience. Mais elle rend les armes après une nouvelle décharge de douleur qui fait frissonner jusqu’à la moindre de mes vertèbres.
— Cours rejoindre tes amis, ma petite, cours ! Tu ne leur seras d’aucune utilité ! Une traîtresse, c’est tout ce que tu seras pour eux. Tu as le choix, tu peux retourner à ta petite vie tranquille et oublier toute cette histoire. Dans ce cas, considère ta survie comme un cadeau de remerciement de ma part au nom de tes bons et loyaux services. À moins que tu ne préfères aller tout raconter à tes précieux ennemis, je ne te le conseille pas. À l’instant où tu dévoileras ne serait-ce qu’une minuscule partie de mon plan ou de notre existence aux loups, ton âme s’effacera et tu mourras. Voilà ma malédiction, Olivia, tais-toi et vis, ou parle et meurs avant d’avoir terminé ton récit. Maintenant, cours, ma gazelle, cours !
La douleur cesse dès que le rire diabolique disparaît de mon esprit. Je rouvre les paupières, allongée dans la boue, misérable et blessée. Il ne me faut pas plus d’une seconde pour me remettre debout. Je dois vivre, je dois courir.
1 – Avant …
Olivia

Six mois plus tôt
L’anticipation fait battre mon cœur à une vitesse folle. L’avion dans lequel ma mère et moi voyageons entame sa descente sur une des pistes de l’aéroport de Strasbourg. Dans quelques minutes, je vais enfin découvrir la France et les chasseurs qui la peuplent.
Je jette un coup d’œil furtif à ma mère, assise à ma droite. Les lèvres pincées, elle lutte contre les dernières secondes de sa phobie des transports aériens, mais son regard brillant trahit son impatience de retrouver les gens qu’elle n’a pas vus depuis plusieurs années.
Elle m’a raconté de nombreuses histoires à leur sujet durant le vol, certains sont de notre famille, des cousins, des grands-oncles, d’autres sont plus lointains, m’a-t-elle expliqué. Une unique et grande famille, dévouée à protéger les humains du monde surnaturel. Ce dernier, comme je l’ai également appris, n’est plus aussi imposant et diversifié qu’il a pu l’être par le passé, et des créatures mythiques d’antan, ne restent plus que les loups et quelques sorcières, rarement, un vampire ou un esprit quelconque, trop esseulés et affaiblis pour représenter une réelle menace.
Notre voyage a pour but de me permettre d’en apprendre plus, à la fois sur eux et sur ma condition, ainsi que le serment séculaire qui l’accompagne.
L’aéroport est bondé, des gens vont dans tous les sens, piétinent, soufflent ou râlent à tout va. Au loin, ma mère semble reconnaître quelqu’un, elle saisit mon poignet et m’entraîne tout droit sur un couple qui patiente le long des portiques.
L’homme doit avoir la cinquantaine, des rides souriantes et bienveillantes sur le visage, comme autant de souvenirs de moments heureux. Modestement vêtu, jean et chemise à carreaux, il nous observe avancer à sa rencontre.
Sa compagne, un peu plus jeune, arbore de longs cheveux noirs, son regard noisette pétille lorsqu’il se pose alternativement sur ma mère, puis sur moi.
— Stéphane, Aline, je suis ravie de vous revoir ! Ça fait si longtemps ! s’exclame ma mère dans un français parfait, seulement teinté d’un léger accent.
— Nous aussi ! Vous avez fait bon voyage ? rebondit le dénommé Stéphane, tout sourire.
— Oui, merci. Je vous présente ma fille, Olivia. Oli, je te présente Stéphane et Aline, ils sont à la tête de la famille dans cette région.
— Enchantée, réponds-je incertaine.
J’ai beau parler un français plus que correct en Amérique, le pratiquer avec des Français est stressant.
Quelques banalités plus tard, nous sommes assis dans la voiture d’Aline, en direction d’un village du nord-est de la France. À ma plus grande surprise, les paysages de cette région ressemblent beaucoup à ceux que je peux connaître chez moi ; de grandes forêts denses et intrigantes, les prairies et les animaux en plus.
J’ai toujours les yeux rivés sur le décor lorsque la voiture s’arrête un peu chaotiquement compte tenu du terrain accidenté qui entoure la maison. C’est différent et pourtant semblable à Blackwood, même si les maisons imposantes et les parcs parfaitement entretenus sont ici remplacés par les fermes et les champs en friche.
Nous traversons la distance qui nous sépare de la porte d’entrée, en prenant garde de ne pas mettre les pieds dans un trou sorti de nulle part et dans lequel j’aurais sans doute perdu une chaussure, puis nos hôtes nous invitent à entrer sans plus de cérémonie.
La maison est joliment décorée, une atmosphère chaleureuse y plane, invitant quiconque à s’y sentir bien.
Rapidement, on me montre la chambre que je partage av

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