Les Tribulations de Caméliope - Tome 1
105 pages
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Les Tribulations de Caméliope - Tome 1 , livre ebook

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Description

L'épopée rocambolesque de Caméliope et sa bande


Capcity-le-Soubresaut, petite ville de la banlieue parisienne. Caméliope, mère de trois enfants, vient tout juste de divorcer. Au cœur de sa métamorphose de jeune femme, un voisinage épique, un site de rencontre givré et un amour sur bout de trottoir s'entremêlent à une bonne dose d'auto-dérision.


La fille de sa voisine, dont Caméliope est la marraine, s'envole dans le cadre de ses études pour les Indes. Caméliope découvre alors peu à peu ce pays à travers les mails de sa filleule, jusqu'au coup de téléphone de l'ambassade annonçant sa disparition...
Les voisins déjantés et solidaires décident alors de partir sur place pour retrouver la jeune fille. Curieuse enquête quasi-policière dans l'immensité vertigineuse du sous-continent indien...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juin 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782368324264
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lestribulations de Caméliope  :
Desbanlieusards déjantés jouent au détective enInde

Commencement
LaSAS 2C4L – NOMBRE 7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsable de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
Pauline HIRSCHAUER



Lestribulations de Caméliope  :
Desbanlieusards déjantés jouent au détective enInde

Commencement
Préface


Capcity-le-Soubresaut oùtout commence…
Le jour où PaulineHirschauer m’accorda toute licence pour rédiger sapréface, j’avoue ne pas avoir sondé l’ampleurde la tâche.
J’aurais aiméavoir plus de temps pour atterrir de ce périple vivant.
Puisqu’il faut unpoint de départ, celui, le cœur de la banlieueparisienne, l’autre, le cœur des gens comme vous et moi.Puisqu’il faut vivre malgré l’insoutenable poinçonqu’inflige la solitude, le conflit inutile et hélas, ôcombien présent. Et puisque rien n’est figé,comme dans un vase clos et que les choses nous dépassent, rienn’est plus urgent que de vivre aujourd’hui et plusprécisément à cet instant précis oùje vous parle.
Longtemps roman ne m’avaitpas autant impliqué corps et âme dans une histoire quine me concerne en rien et qui pourtant m’entraîne avecelle.
J’ai peur desvoyages  ! Pour cet aspect que créent l’immenseinconnu, le regard étranger, la barrière de la langue,la non appartenance à une tout autre culture, à un toutautre mode de vie qui m’échappe et me bouleverse.
Peu à peu, mesappréhensions se sont gommées.
Dans cet immense paysqu’est l’Inde, je me suis arrimé au bras del’auteure, pour faire cette traversée au plus prèsdes personnages.
Capcity-le-Soubresaut oùtout commence…
A commencer par unedésillusion d’une promesse d’amour, d’unedésillusion qui mène inexorablement à lasolitude. A commencer par une forte amitié entre voisins.Amitié solide qui nous pousserait à déplacer desmontagnes, à aller au bout du monde, jusqu’en Indepuisqu’il en est ainsi.
A commencer par la fractureamoureuse à laquelle Beethoc, un site de rencontre, ne faitqu’apposer un effet placebo, rien de plus.
A commencer par l’énergieféroce qu’une mère soit capable de déployerpour protéger les siens.
Capcity-le-Soubresaut oùtout commence, où rien ne finit… Car la vie avec cequ’elle comporte n’est, en fait, qu’un éternelrecommencement.

AntonioGiuseppe Satta, février 2017 (poète)
1 - Catapultage



Berniqueji a quittéle navire, pavillon en berne. Capcity-le-Soubresaut, débutd’après-midi, je referme délicatement la porteblindée de mon appartement. Le père de mes enfantsdehors, douze ans de vie commune en cavale. Trois petites perleslacrymales tombent sur le précipice de ma joue rebondie,couperose en latence.
Berniqueji vient de prendrela valise que je lui ai préparée en panique, expressionmisérable haut de gamme, silhouette massive sur le palier, ils’engouffre dans l’ascenseur. Adieu, soupir, soulagement.Flux paralytique de ma circulation sanguine. Je me recueille quelquesmaigres instants en regardant d’un air pensif les appartementsvoilés d’en face, puis le portable et le téléphonefixe sonnent au même moment. Je m’en empare aveccélérité, les pose sur la table de la cuisine,appuie avec chaque index sur les touches de réception puiscolle les appareils contre chaque oreille non sans vaciller etmanquer d’écraser mon opulente poitrine sur lelave-vaisselle. Les voisines sont au bout des téléphones.
– Alors   ?… demandent-elles en chuchotant . Il se passe quoi   ? Onn’entend rien de la cuisine, on s’inquiète…   !
D’un rire mal assuré,je les rassure sur l’ambiance délétère.
– Tout va bien,Berniqueji est parti sans faire d’histoire. Nul besoin decavalerie policière, les hypothèses de scénarioscatastrophiques émis les heures d’avant sont restéeslettre morte. La réaction de mon ex-mari devant son obligationde quitter son ancien domicile conjugal étant imprévisible,c’est mieux ainsi.
Vingt-deux secondes plustard la sonnette retentit, j’ouvre la porte et les voisiness’engouffrent dans l’appartement. Lucifile est harnachéede son horrible tablier à fleurs rose et orange et est équipéede ses vieilles culottes blanches de grand-mère qui fontoffice de chiffons. Dune porte son éternel bonnet marin noiret blanc, pour éviter que des araignées nes’embroussaillent dans ses cheveux jamais peignés, àla main et avec sa langue elle tire son aspirateur. Les atomes destress dans l’atmosphère retombent lourdement un peupartout dans le salon nimbé d’une décompressionsoudaine. Lucifile et Dune me regardent et disent d’une communemesure  :
– Y’a besoind’un bon coup de ménage ici, au travail   !
Dune rajoute qu’ellene travaille qu’avec son matériel, d’où ledébarquement sur la plage de sa voisine du dessus avec sonaspirateur. Pour tout dire, cela tombe bien, le souffle de monkit-aspirateur sans sac agonise, inapte à repousser lesmoutons sous les meubles. Des mois que le filtre de l’appareiln’est plus localisable et lavable. Ne me restent plusd’opérationnelles que la pelle et la balayette coincéesderrière le frigidaire  ! Inutile d’insister surmon peu d’ambition à ce sujet  !
– Tu rames vraiment àcontre-courant, ces- temps-ci   ! affirme Dune d’une voix empathique.
– Oui, je confirme,assure Lucifile sur la même longueur d’ondeque Dune. Et ça fait même un sacré bout de temps   ! ajoute-t-elle.
– Tu dois bien êtrela seule sur tout le territoire français àne pas avoir de robots ou de vrai aspirateur   ! C’est basiquepourtant   !
J’entends àdes années lumière les échanges de mes voisinesqui gravitent autour de moi sans que je puisse pour autant m’extirperde mon état traumatique. Cette conversation est un cocon derésonance familière, récurrence qui entretientpourtant ma léthargie.
– Elle ne peut pluss’en sortir avec son mini balai   ! Regarde, Dune, il peluche plus que les saletésqu’il ramène   !
– Oui, pour le coup,là faut la secouer un peu. Y’ auraitmoins d’acariens et d’allergies chez elle, çaferait du bien à ses garçons, ils sont tout le tempsmalades   !
Elles ont raison, mescopines. Quand je vois le monticule de moutons qu’elles ontdégagé dans les petits vingt mètres carrésdu salon, je n’ose imaginer la montagne qu’on pourragravir en faisant le ménage dans toute la maisonnée.
Contre-productivitéde la chasse aux acariens, désuétudede l’action même de nettoyer, encrassement de l’affaire,les roulements du quotidien rouillent sur place, méduséspar le tsunami qui fait trembler les murs de ma vie depuisquelques semaines. Presque avec plaisir, je mereplace dans l’actualité de ma vie, au cœur de monappartement.
Les voisines sont torrideset décrassent avec férocité le salon. Ellesdisent que c’est à cause de la situation que la maisonest sale, que c’est normal, qu’il me faut du temps pourme réapproprier les murs et me sentir chez moi. Je ne dis rienet trouve très bien que mes voisines s’occupent de monménage en plein vendredi de l’Ascension  ! Jetourne en rond en les regardant, la chamade au cœur aprèsce qui s’est passé. Pendant un blanc où chacunvaque, on entend une voix rauque qui crie au cœur de sonchuchotement  :
– Alors, Berniqueji,il est parti   ?
La voix rocailleuse vientdu balcon du voisin. Triples buses, elles ont oublié deprévenir Ogron, le voisin. Ça fait quarante-cinqminutes qu’il est allongé sur son balcon, en bon sniperavorté et qu’il guette avec ses jumelles àtravers ses mini-claustras. J’ai beau retourner l’opérationdans tous les sens, je ne comprends toujours pas comment il auraitfait pour intervenir, peut-être en sautant d’un balcon àl’autre sur ses lianes de lierre en hurlant. Ogron est plein debonne volonté. Seul grain dans le déroulement del’opération, j’ai oublié de tirer le rideaupour dégager la fenêtre et, du bout de son balcon, Ogronne voit rien de ce qui se passe dans le salon tout en entendantl’aspirateur. Les diaboliques le mettent au courant, ce qui luipermet de re-déplier ses longs membres dans le bon sens pourreprendre une position d’homo sapiens sapiens.
Je suis encore un peuchancelante, mais à voir mes voisins peaufiner la propretéde mon salon, un bien-être doux et chaud démarre son dixkilomètres dans mes veines. J’adore mes voisins. Je lesvois œuvrer méthodiquement devant moi et ce sont destranches de leur vie qui assaisonnent mon inertie de surface. Yeuxfermés, des vignettes de toute sorte dansent dans une transefolle.
Ence jour ascensionnel de l’éviction, mes trois voisinsconversent et disent qu’un gros ménage permet derepartir du bon pied. Divorce, cohabitation avec l’ex-conjointdurant des mois avec détérioration progressive del’équilibre des enfants qui se trouvent instrumentalisésau cœur de conflits d’adultes, un phénomènede plus en plus répandu socialement. Pendant les mois quisuivent le divorce, la cohabitation arrange. Difficile pour lesex-conjoints de trouver à se reloger décemment dans lacapitale pour pouvoir ensuite accueillir les enfants en gardealternée. Berniqueji larmoie dans son chantage affectif,mettant en avant des arguments émotionnels et économiques.Je me sers de lui comme gardien de ses propres enfants pour sortir etm’explorer à l’orée de l’univers,prémices d’une renaissance. Des mois et des moisd’abandon. Peu à peu, incompatibilité harassantede la présence de l’autre, je m’exclus de mamaison et passe de longues soirées chez ma voisine Dune ouchez mon amie Esthair dont la boutique reste ouverte jusqu’àminuit. Ver dans le fruit, cohabitation de deux adultes impuissants àune sérénité commune. Ravages. Abrutissement denos libertés. Rébellion contre la déliquescencede la situation, électrochoc d’en arriver à neplus être capable de s’occuper de l’épanouissementdes enfants touchés en leur essence, impact collatéraldes errements adul

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