Liz
224 pages
Français

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Description

Dark romance - Suspense - 490 pages (réédition du projet phénix)


Les menaces se précisent. Entre complot et trahison, Liz n’a jamais été aussi seule. Face au danger qui pèse sur elle, qui sont vraiment ses alliés ? Une plongée en eaux troubles pour la jeune femme qui, pour ne pas sombrer, doit également affronter ses propres démons.



Là où règnent d’obscures engeances et où les règles sont dictées par l’instinct, les prédateurs sont nombreux... et toujours plus redoutables !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 29
EAN13 9782379610776
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LIZ – 3 – Défier les ténèbres

Tome 3 – défier les ténèbres

G.H.DAVID
Tome 3 – défier les ténèbres

G.H.DAVID


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-077-6
Photos de couverture : Studio10Artur
Tverdokhlib
Playlist

Pour tous ceux qui veulent se plonger musicalement dans l’univers du livre, voici sa playlist.

Stereophonics — Graffiti on a train
Ursine Vulpine ft. Annaca — Wicked game
Gotye — Thanks for your time
Boy Epic — Fifty shades
Fleurie — Hurricane
Hammock — Sinking Inside yourself
Michelle Featherstone — Always you
Bach — Prelude en C majeur
Kings of Leon — Sex on fire
Tom Mc Rae — Nothing on the dry land
The velvet underground – Your pale blue eyes
Josh Ritter — Baby that’s not all
The smashing Pumkins — Mayonnaise
The smashing Pumkins — Starla
The smashing Pumkins — 1979
Izia — So much trouble
Heather Nova — What a feeling
Lana del Rey — Born to die
Beck — Say goodbye
Rag’n’Bone Man - Human
Kaleo — Way down we go
« Ainsi que la vertu, le crime a ses degrés »
Jean Racine - Phèdre


Prologue

Je m’appelle Élisabeth Ribes.
La vie devrait toujours être aussi simple : un nom avec une référence familiale. Des origines, une base et, si possible, un avenir. Mais la vie, chez moi, n’a rien à voir avec ça.
Je suis la fille de Jack-François Ribes, ancien légionnaire. Ma mère Liliane Mercadet était jeune, beaucoup trop pour avoir un enfant. À vingt-huit ans, elle quitte mon père pour reprendre ses études, un virage à 180 degrés pour une fille qui vit avec un ancien militaire accro à la benzo et à l’alcool, fuyant la maison plus ou moins longtemps pour des amants aussi divers que variés, entre deux périodes de longue défonce.
Jack aussi est parti quand j’avais 13 ans, laissant aux services sociaux le loisir de retrouver ma mère. Elle fut ravie, vraiment. Jeune médecin cardiologue, elle débutait une brillante carrière à laquelle elle se dévouait entièrement. Avec devant elle, ouvert, le champ des possibles. Encore jeune, Lil était une jolie fille, mince et bien faite. Ses beaux cheveux auburn bouclés mettaient en valeur un teint pâle sans aucun défaut, des lèvres pulpeuses à l’excès et un tout petit nez délicat. De l’argent, un physique avantageux, une immense maison qu’elle occupait seule, avec son frère Denis, veuf depuis quelques années.
Et coucou me voilà. Treize ans et la révolte en tête. Un chien dans un jeu de quilles. Comment ne pas la haïr, elle qui me maudissait pour ma seule existence ? Elle qui vit dans une belle maison de deux étages en banlieue perpignanaise, là où je résidais seule dans un vieux squat crasseux avec papa, qui glissait lentement jour après jour dans les profondeurs de ses addictions…
Après quelques années d’Institut de Rééducation comme on dit, me voici devenue jeune adulte et… relativement responsable. La famille que la vie ne vous donne pas, on se la construit et on la chérit. J’ai commencé par celle du « Milieu ». Sylvain, mon plus illustre petit ami, en est le « patron ». Petit trafiquant d’alcool et de liqueurs psychotropes, il a fait de moi « La Joconde ». Non seulement j’étais sa dame de cœur, mais mon caractère sanguin m’avait faite petite frappe, un statut que j’honorais avec savoir-faire en le perfectionnant par des cours de boxe française et un manque absolu de pitié. Plutôt futée, j’avais moi-même construit un réseau de connaissances. Passionnée d’art et d’antiquités, j’avais réussi quelques coups de maître qui avaient considérablement enrichi mon homme qui, affaires prospérant, se faisait appeler « le Barman ».
Tout cela avait des limites. La première fut que mes opérations spectaculaires m’avaient valu d’être plus ou moins repérée par Interpol : bien joué. La deuxième étant l’alcoolisme et la violence de Sylvain qui, un soir de bagarre, me battra plus fort que de raison. Son bras droit, un morphinomane génial et mystique tombant nez à nez avec mon crâne amoché, m’emmènera. Fin de l’épisode Sylvain, retraite pour la Joconde.
C’était une parenthèse enchantée, malgré la dépendance. L’immense érudition et la douceur de Stéphane contrastaient avec le caractère éruptif de mon ex-petit ami. Rien ne nous empêchera de nous fiancer et d’envisager un avenir… vite écourté ! Un soir d’août, tenaillé par ses démons, il m’avait demandé de quitter la maison et mourut trois jours plus tard, d’une overdose de morphine.
Essayant tant bien que mal de retrouver mon équilibre et de faire mon deuil, je pars suivre des études de droit à Toulouse dans l’anonymat le plus total. Je vis une histoire amoureuse un peu tumultueuse avec Alexandre Arthy, étudiant et ancien militaire au passé mystérieux. J’ai même reconstitué une famille, entourée de mes deux meilleures amies Maud et Clara et, depuis peu, du très beau et charismatique Maximilien Ricci.
Une vie simple et classique d’étudiante, faite de galas et de sorties entre amis. Jusqu’au jour où, amoureuse d’un jeune skateur qui s’essaie au trafic, Maud se fait enlever et séquestrer par une bande d’apprentis trafiquants. Leur but : écarter Maud et son petit copain de leur chemin pour écouler le stock d’un gros coup.
Mais derrière tout ça se cache Sonia, une connaissance machiavélique, et un gros dealer perpignanais que je connais depuis l’adolescence : Vincent Puech. Leur plan va bien au-delà d’une opération commerciale. Car le but dans le milieu, c’est de toujours se tailler le plus gros morceau.
Et ce n’est que le début d’une course contre la montre où qui trouve tue.
Réveils douloureux

Je me tourne et me retourne dans mon lit : la lumière qui filtre à travers les volets chatouille ma conscience. Je me redresse à grand-peine et je constate que la pièce ne se stabilise toujours pas autour de moi. Je retombe inerte sur le matelas en râlant.
— Oh ! Ma tête !
Bon sang, mais qu’est-ce qui a pu me réveiller… Je soupire en essayant de rassembler mes idées. La soirée s’est plutôt bien finie, Nicolas avait repris ses esprits et, soulagée de la « question Sonia », j’avais décidé de profiter au mieux de la fête. Mais à présent, j’en fais les frais. Je peux à peine me redresser sans que mon environnement chavire et que la nausée me prenne. Je me tourne mollement vers la porte qui s’ouvre.
— Quoi !
Je replonge vaseuse sous mon oreiller. La voix de Sylvain m’interpelle :
— Debout, Marmotte !
— Mmh… lâche-moi, Sylvain, je suis passée à la moulinette.
Il écarte les rideaux et met les volets en persiennes. Dans une maison aussi moderne, pourquoi ne pas avoir opté pour des stores électriques ? Je sursaute lorsqu’il s’assied à côté de moi pour caresser mon dos.
— Arrête, merde, tu as les mains gelées !
— Oh ! Je vais aller les passer sous l’eau chaude !
Je souffle. Et voilà, comme Cyril qui me rejoint subrepticement sous la couette lorsque le manque le tenaille, encore un qui me fait le coup du lit.
— Putain ! Fait chier ! Je peux pas rester seule dans un pieu, non ?
Je l’entends se laver les mains et revenir à pas feutrés sur la moquette. Je hasarde un regard vers lui. Il est torse nu et porte un simple pantalon de coton blanc qui s’arrête à ses hanches. En haut, il n’a pas d’autre ornement que son tatouage. Hier soir, il avait mis des lentilles, mais ce matin il a mis ses lunettes. Il me gratifie d’un sourire chaleureux et je soupire :
— Mmh ! Charmant !
— Oui, c’est moi ! plaisante-t-il.
Je pouffe :
— Prétentieux !
Il se penche pour murmurer à mon oreille :
— Tu ne disais pas ça hier, June !
— Oh… hier j’étais bourrée ! J’ai dit quoi ?
Il se marre.
— Que des compliments !
Il prend une bouteille d’huile et commence à me masser le dos, je gémis de bien-être. Les souvenirs remontent à la surface par bribes et me revient vaguement en mémoire une discussion avec Sylvain sur notre passé commun. Oh non ! Pourvu que j’y sois pas allée trop fort ! J’essaie de mener ma petite enquête :
— Ah ! Oui je vois… un récit d’hypothèses ? « Si, si, si et si »… c’est ça ?
— Mouais. À peu près...
— T’es pas mignon ! soufflé-je.
Il se penche et embrasse mon omoplate. Franchement, c’est moche de profiter de ma gueule de bois !
— J’ai aimé que tu complimentes mes yeux et euh… mon torse et mes… fesses !
— Simple observation, Paccagna !
Il cesse de me masser et s’allonge tendrement sur mon dos. Il reste ainsi sans bouger un temps indéterminé.
— Peut-on revivre le passé, Liz…
Je soupire… tout à coup, il a l’air si triste ! Son index se promène sur mon bras contournant mes grains de beauté.
— Je n’en sais rien, Sylvain, je ne pense pas que ce soit souhaitable.
Il glisse lentement sur le côté pour me regarder et je passe la pulpe de mon pouce sur sa joue.
— On va rester ensemble aujourd’hui ? Comme autrefois ?
Son sourire revient peu à peu, sans atteindre ses yeux verts, lumineux et calmes. Une chair de poule se propage le long de mon corps. Il ouvre la bouche, mais les sons sortent à grand-peine :
— Avant, j’ignorais que je pouvais t’aimer. Je pensais juste à te posséder, c’était maladif. J’avais si peur de te perdre... qu’à force de persévérance et de combats intérieurs, j’ai fini par parvenir à l’inverse de ce que je cherchais.
Les larmes emplissent silencieusement ses yeux sans en déborder, faisant resplendir la couleur de leur iris, rare et mordorée.
— Élisabeth, si tu savais à quel point je suis seul ! Je suis malade de mes addictions, j’étais jeune, mais j’ai compris, j’ai souffert et payé...
J’appuie mon front au sien, resserrant un peu plus la sphère intime de notre échange.
— Je ne peux pas faire ça, Sylvain, revenir en arrière serait te propulser en enfer.
— Alors, essayons autrement ! Je te couvrirai de lumière et d’amour, je t’offrirai le monde ! Lisa, je t’en supplie…
Sa voix se trouble et ses larmes débordent :
— Je t’en supplie… laisse-moi t’aimer, juste un peu ! S’il te plaît ! J’ai changé, Liz, je te le jure, aime-moi, accorde-moi la chance de trouver la paix. Lisa, aime-moi

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