Love to death - Intégrale

Ava Król

Description

À dix-huit ans, Mila n'a qu'un seul rêve, qu'une seule obsession, se faire aimer d'Andreas, le frère aîné de son meilleur ami Lucas, et d'un jour l'épouser. Andreas, vingt-deux ans, aime la vie et tous ses plaisirs. Il collectionne les aventures comme d'autres les timbres. Lorsqu'il rentre pour les vacances, les choses s'accélèrent. Si jusque-là, Mila n'a jamais réellement attisé son désir, il se rend compte qu'elle l'attire irrésistiblement. Pourtant, il n'a de cesse de lui briser le coeur. Mila sera-t-elle prête à tout accepter pour arriver à ses fins ? Andreas pourra-t-il réellement changer ? Entre déceptions et trahisons, pourront-ils voir leur amour triompher ?

Sujets

• Littérature
• Amour
• Fiction
• Suspense
• Romance
• Trahison
• Vengeance
• Suspenso

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 20 avril 2020
• Nombre de lectures: 326
• EAN13: 9782376522799
• Langue: Français

Extrait

Ava Król


Love to death - Tome 1





ISBN : 978-2-37652-279-9
Titre de l'édition originale : Love to death - Intégrale
Copyright © Butterfly Editions 2020

Couverture © Butterfly Éditions - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-279-9
Dépôt Légal : Mars 2020
170320-18h000
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]
Tome 1

Love to death






À mon mari et à mes enfants,
avec tout mon amour…

À mes fidèles lectrices,
sans qui rien de tout cela n’aurait été possible…
Prologue


« Plus la passion est dévorante, plus dure est la chute. Il n’y a pas plus beau, plus fort que l’amour volé, l’amour clandestin, celui qui nous met en danger, qui nous fait vibrer jusqu’à frôler la mort. »
Tahar Ben Jelloun


Chassagne-Montrachet, Bourgogne, France.

Pourquoi l’amour fait-il tant souffrir ? C’est la question que je me pose chaque jour. Tout cela à cause de lui. Tout est sa faute. À lui. Andreas . Mon ami d’enfance, ma grande passion… ma plus grande faiblesse. D’aussi loin que je me souvienne, il a toujours fait partie de ma vie, mon cœur ne bat que pour lui, même s’il l’a piétiné de nombreuses fois. Il est à tomber, de grands yeux bleus, d’une lumière surnaturelle, de magnifiques prunelles qui ont bercé toute mon enfance et mon adolescence. J’en suis dingue. Lorsque j’étais petite fille, je m’étais juré qu’un jour, je l’épouserais.
J’avais six ans et lui dix, lorsque je l’ai regardé, véritablement regardé, je veux dire, comme une fille peut regarder un garçon. Avant cela – et j’ai des preuves : des photos que sa mère, ma nounou, nous montrait lorsque nous étions petits – il se penchait sur mon berceau, me prenait dans ses bras, m’avait même donné quelques biberons. Ce jour-là, à moitié couché sur moi, il me faisait des chatouilles. Je riais, je hurlais, en me débattant tellement que j’étais sûre de finir par faire pipi dans ma culotte. Je le suppliais de cesser de me torturer, mais ce traître continuait de plus belle. De grosses larmes avaient fini par rouler sur mes joues. Il s’était arrêté, tout penaud. Sa mère l’avait disputé, « Andy, ça suffit, tu es toujours en train de la faire pleurer, tu n’as pas d’autres jeux ? Allez, oust, dehors, va jouer avec Lucas ».
C’était son jeu favori, me faire pleurer, je m’en souviens très bien, il adorait ça. Il m’avait fait un baiser sur la joue pour s’excuser, s’était assis à côté de moi, m’avait tendu la main pour que je me redresse. Puis il m’avait observée, longuement, avec une expression indéfinissable. Mon petit cœur s’était emballé, je lui avais, alors, demandé :
— On continuera quand même de jouer ensemble ? J’aime bien, moi, quand tu me fais pleurer.
Qu’est-ce que je n’avais pas dit là ? N’importe quoi. C’était vrai, on ne peut plus vrai. J’aimais qu’il s’intéresse à moi, j’aimais sentir ses mains sur moi, ses lèvres sur mes joues, j’aimais qu’il m’embrasse pour me consoler. J’aimais jouer avec lui, même si c’était à des jeux de garçons, et j’aimais ses chatouilles. Plus que tout.
— Ouais, moi aussi j’aime bien, tu as les yeux encore plus brillants que d’habitude.
Je lui avais souri.
C’est allé de mal en pis. Nous avons grandi, il est devenu un parfait connard, nos jeux ont changé, je passais beaucoup plus de temps avec Lucas qu’avec lui. Il collectionnait les filles, comme d’autres les timbres. Je ne l’intéressais plus, il avait cessé de me regarder. Je faisais partie des meubles, j’étais trop jeune pour lui, alors j’ai continué de pleurer, en me rongeant de jalousie et de chagrin devant son indifférence. Seule. Malgré toutes ces larmes, il est le grand amour de ma vie, celui que l’on ne connaît qu’une seule fois parce qu’il porte un doux parfum d’enfance, les premiers émois. L’amour avec un grand A, qui marque la chair à tout jamais. Celui qui transperce la poitrine de mille flèches, sans aucune voie de retour ni rémission. Mais il est aussi mon pire cauchemar, ma maladie et mon remède, ma drogue, mon héroïne, mon air et ma terre, ma raison et ma déraison, ma voie de perdition.
Je me pose une autre question : que vaut la vie sans amour, sans passion ?
Une passion absolue, vibrante, capable de surmonter les pires tempêtes, les rivalités et les complots. La jalousie ainsi que la tentation. L’amour triomphe toujours de tout, lorsqu’il est assez puissant pour soulever des montagnes et anéantir les obstacles.
Pourtant, je n’aurais pas parié sur ne serait-ce qu’un début d’histoire entre nous.
Ce jour-là, Andreas m’avait brisé le cœur. Pour la toute première fois.
Ce que je ne savais pas encore, c’est que ce serait le début d’une longue série.
Cet été-là, l’été de mes dix-huit ans, tout a basculé.
Voici mon histoire, notre histoire . Une histoire d’amour semblable à beaucoup d’autres, parfois simple, parfois compliquée, mais toujours flamboyante, vivante et unique.
Chapitre 1

Mila

Je veux mourir.
De grosses larmes coulent sur mon journal intime. C’est la première fois que j’écris ces mots. C’est aussi la première fois que je les ressens avec une telle puissance.
Je lève les yeux, mon regard se perd au loin, par-delà la fenêtre de ma chambre, vers ce ciel magnifiquement bleu en cette fin juin, parsemé de petits nuages blancs. Je les envie. J’aimerais être comme eux : libres d’aller où bon leur semble, légers, aériens, insouciants. Ma psy m’a demandé d’écrire ce que je vis, mes émotions, pour exorciser le mal-être qui me ronge. Une fois par semaine, accompagnées de ce petit cahier, nous essayons, ensemble, de donner un sens à tout ça. Un sens à ma vie de merde : je suis amoureuse d’un garçon qui ne me regarde pas, qui ne sait même pas que j’existe, je me ronge de l’intérieur, je me trouve grosse, moche, insignifiante. Et depuis que j’ai découvert que mon père a une liaison, je me suis enfermée dans le silence pour devenir encore plus taciturne que d’habitude. J’ai définitivement perdu ma confiance en les hommes, car même mon paternel, cet homme que je respectais plus que tout autre, est devenu un parfait connard, un menteur, un manipulateur.
J’avais remarqué qu’il passait beaucoup de temps au téléphone, dès que ma mère quittait la maison. Infirmière libérale, elle part très tôt le matin pour sa tournée de domiciles, ne rentre qu’à la nuit tombée, harassée de fatigue, et après à peine un bonsoir, elle monte se coucher. La maison et les vignes appartiennent à mon père, elle n’a droit à rien, alors elle reste et s’accroche à son mariage.
Jusqu’à quand ?
S’ils divorcent, où irons-nous ? Qui s’occupera de nous ?
Ils ne se disputent pas, ne se parlent même plus, cherchant à sauver les apparences, continuant à faire semblant, pour que personne au village ne se doute de rien. À les voir, on pourrait penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, ce n’est pas le cas, loin de là.
Mais ça, ce n’est pas le pire.
Non, le pire, c’est ce qui s’est passé plus tôt dans l’après-midi, à la fête de Lucas. Les souvenirs reviennent en force et je ne peux retenir des larmes de colère et de désespoir.
Aujourd’hui, c’est la petite goutte qui a fait déborder le vase. J’ai touché le fond, par sa faute. Tout est toujours de sa faute, j’aurais dû m’arracher le cœur plutôt que d’être amoureuse de lui.
Lui, Andreas Bellefond, le plus grand connard que la Terre ait jamais porté.
Chapitre 2


Mila

Plus tôt dans la journ