Lovely Christmas

Amandine Halba

Description

"Cause déménagement, Maître sexy et solitaire à vendre. Urgent. "

Elsa n'avait pas imaginé devoir faire, en catastrophe, un aller-retour Seattle-Paris avant les fêtes de fin d'année pour enterrer sa grand-mère, Danielle, décédée subitement. Encore moins tomber sur un jeune ami de celle-ci, Maxence, aussi troublant que sexy...

Au premier regard, les étincelles crépitent : colère, incompréhension... et désir.

Pour Elsa, c'est le début des complications surtout que le propriétaire leur laisse trente jours pour vider la maison de Danielle. Pas un de plus.

Maxence, bien décidé à trouver un foyer pour les compagnons à quatre pattes de Dany, compte sur l'aide d'Elsa. Cette dernière, perdue, n'a qu'une idée en tête : rendre le clés, retourner à Seattle... et oublier sexy Maxence !

Et si la magie de Noël n'avait pas dit son dernier mot ?

Sujets

• livre numérique
• Suspenso
• Noel
• Hipster
• Livre électronique
• Époque contemporaine
• Romance
• Bad Boy
• Suspense
• Fiction
• Amour
• Littérature

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Nombre de lectures: 47
• EAN13: 9782376523079
• Langue: Français

Extrait

Amandine HALBA
Lovely Christmas



ISBN : 978-2-37652-307-9
Titre de l'édition originale : Lovely Christmas
Copyright © Butterfly Editions 2020

Couverture © Mademoiselle-e
Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-307-9
Dépôt Légal : novembre 2020
061222012470-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
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Lovely Christmas CHAPITRE 1 CHAPITRE 2 CHAPITRE 3 CHAPITRE 4 CHAPITRE 5 CHAPITRE 6 CHAPITRE 7 CHAPITRE 8 CHAPITRE 9 CHAPITRE 10 CHAPITRE 11 CHAPITRE 12 CHAPITRE 13 CHAPITRE 14 CHAPITRE 15 CHAPITRE 16 CHAPITRE 17 CHAPITRE 18 CHAPITRE 19 CHAPITRE 20 CHAPITRE 21 CHAPITRE 22 CHAPITRE 23 ÉPILOGUE
CHAPITRE 1






2 décembre 2019…



Elsa

Je suis assise dans l’avion qui me ramène vers mon pays natal pour une bien triste occasion ; le décès de ma grand-mère maternelle. Sa mort a été si soudaine que je n’ai, malheureusement, pas eul’occasion de lui faire mes adieux. Mon plus grand regret est d'avoir manqué ses funérailles qui ont eu lieu il y a quelques jours.
Originaire de Normandie, je vis depuis dix ans à Seattle. Je m’y suis installée avec mon père, Dylan, lors du divorce de mes parents. Cette décision était en partie motivée par mon envie de fuir mes problèmes d’adolescente.
Je sais, qu'à l’époque, ma mère avait mal vécu mon choix. Pourtant, cette décision n'était pas dirigée contre elle, mais je voyais l'Amérique avec mes yeux d'alors, la grande et belle vie, le fait de repartir à zéro à cause d'une déception amicale et sentimentale. Les premiers mois, je n'ai pas cessé de pleurer chaque soir dans mon lit dans cet immeuble où nous habitions tous les deux.
Mon père avait tout quitté pour s’installer en France, par amour pour ma mère. En tant qu’homme d’affaires, il pouvait diriger son cabinet, même à distance. Lors de son divorce, il a choisi de repartir aux USA et s’est jeté dans le travail, à tel point que je me sentais plutôt seule.
Ayant un caractère fort et bien trempé, j'ai tenu bon, me suis fait des amis dans mon nouveau lycée, et, petit à petit, une place dans cette grande ville. En effet, depuis trois ans, je bosse pour une grande agence de pub. C'est loin du boulot de rêve que j’imaginais petite fille, mais au-delà de mon besoin d’être indépendante financièrement, je voulais que mon père soit fier de moi.
Le voyage en avion ne m'a jamais paru aussi long. La dernière fois que je suis revenue en France, c'était pour mes vingt-cinq ans, en juin dernier. Ma mère, ma grand-mère et moi avions fait une petite escapade exclusivement à Paris durant un week-end. Quel merveilleux souvenir, le dernier avec mon aïeule.
J'appréhende de revoir Maman, car je peux imaginer son chagrin. Mon grand-père étant décédé avant même ma naissance, elle se retrouve donc seule, dans sa petite campagne normande. Tout comme moi, elle était fille unique, ma grand-mère était la seule famille qui lui restait.
Je suis d'autant plus triste, car, à Abhafleur, dans mon village natal, dès le 1 er décembre, la grande majorité des habitants décorent leurs maisons. C'est une tradition que j'ai toujours connue et à laquelle ma grand-mère, ma mère et moi nous prêtions avec plaisir lorsque je vivais encore ici. Je sais qu'elles ont poursuivi cette coutume après mon départ, car, tous les ans, elles me faisaient parvenir de magnifiques photos de leurs décorations intérieures et extérieures. Décorer la maison était un moment de partage où nous nous amusions à mettre des guirlandes, des boules, et tout ce qui se rapporte à Noël, et ce, tant sur la façade des maisons que dans les jardins. Plus il y en avait, plus nous étions heureuses.
Malheureusement, j'imagine que, cette année, ma mère doit gérer la succession de ma grand-mère. J'aurais tant voulu pouvoir l'aider dans les préparatifs de l'enterrement et la gestion de la succession, car je sais que ce n'est pas son fort. Mais, en période de fin d'année, convaincre ma patronne de m’accorder un congé n'a pas été une mince affaire, tout d’abord parce que j'avais en charge une campagne publicitaire, et ensuite, à mon avis, pour elle, seul mon propre décès aurait pu être une excuse pour louper quelques jours de travail ! Il a fallu que je m'organise très vite pour boucler ce dossier en avance afin de rejoindre ma mère le plus rapidement possible. J'ai pu déléguer les derniers petits éléments à mes collègues.
J'ai besoin de la serrer dans mes bras et de me recueillir sur la tombe de ma Dani chérie. De laisser libre cours à mon chagrin, car depuis que Maman m’a appris cette mauvaise nouvelle, je n'ai versé aucune larme... La douleur reste tapie au fond de moi sans parvenir à sortir.
Savoir qu’elle a fait un malaise, et qu’à son arrivée à l’hôpital, un AVC a immédiatement été diagnostiqué m’a retourné les tripes. Sans parler de l’opération nécessaire suite à l’hémorragie… Et de son réveil qui n’a jamais eu lieu. Je devrais pleurer, je le sais. Même m’effondrer… Et pourtant… impossible. Mes yeux restent désespérément secs. D’une part, je m’en suis voulu d’habiter si loin. De l’autre, je ne sais pas… Je crains d’avoir perdu une part de mon humanité. Au fond de moi, je suis affreusement triste, mais mon visage, lui, reste impassible.
Le vol s'achève enfin. Maman m'attend à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris pour que nous puissions ensuite faire le chemin ensemble en voiture jusqu’à chez elle. Une fois ma valise récupérée, je cherche ma mère parmi la foule et je finis par la repérer quelques minutes plus tard, les traits affreusement fatigués. Et là, je n’en crois pas mes yeux, elle tient la main d’un homme. Malgré nos conversations hebdomadaires, elle n’a jamais fait allusion à une quelconque rencontre…
J'arrête de tergiverser et les rejoins. Malgré cette période difficile, elle reste une très belle femme à l'aube de la cinquantaine. Elle a toujours la même silhouette élancée, des cheveux blancs qu'elle ne souhaite pas camoufler. Elle m'a souvent dit vouloir assumer son âge ! Elle lâche la main de cet homme pour me prendre dans ses bras.
– Elsa, comme c'est bon de te revoir, me dit-elle en tremblant.
– Maman, je suis tellement triste de te retrouver dans de telles circonstances, je réplique avec mon accent américain.
– Je sais, ma chérie.
– Je suis tellement désolée de ne pas avoir été présente à son enterrement, je lui dis d'une toute petite voix.
– Ne t'inquiète pas pour ça, tu es là maintenant, c'est le principal. Et sa mort a été si soudaine.
Voilà qu’elle se met à sangloter. Que puis-je lui dire pour tenter de la consoler ? Les mots me manquant, je la serre plus fort contre moi. Les minutes s'écoulent et nous sortons de cette étreinte à la fois de tristesse et de retrouvailles.
Ma mère fait alors signe à la personne qui l’accompagne de s'approcher.
– Elsa, je te présente Patrick, mon compagnon, s'exclame-t-elle avec assurance.
Prise au dépourvu, je m’avance pour lui serrer la main, mais il me fait la bise. Il est plus grand que ma mère. Les cheveux aussi courts que gris, son visage rond me paraît avenant.
– Bonjour, Elsa. Ce n'est pas la meilleure des façons de nous rencontrer, mais je suis content de voir la fille prodigue dont ne cesse de me parler ta mère ! intervient-il avec une intonation grave, pleine d’entrain.
– A contrario, je suis désolée de vous annoncer que ma mère ne m'a jamais parlé de vous, je confesse, surprise.
– Premièrement, tu peux me tutoyer, et secundo, l'amour nous est tombé dessus il y a peu de temps. Avec les derniers événements, Cécile avait peur de te l'annoncer. Elle ne souhaitait pas te bouleverser davantage.
– Il n'y a pas de raison. Tout ce que je désire, c'est son bonheur. Si tu y contribues, j'en suis ravie, j'ajoute en le rassurant.
Me voilà soulagée de me dire que ma mère a trouvé des bras protecteurs pour affronter cette do