Premier quartier
140 pages
Français

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Premier quartier , livre ebook

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Description

Villandrault, France, 1680. Isabelle, jeune femme romantique et déterminée qui attend impatiemment la rencontre du grand amour,
part à la recherche de façon inattendue de son âme soeur dans un monde inconnu. Elle fera la connaissance d’une dame dénommée Victoria qui lui dira d’être attentive aux signes qui la mèneront vers cet amoureux aux magnifiques
yeux bleus ! Lors des nuits de pleine lune, durant son sommeil, Isabelle fera des voyages dans des vies futures qui lui donneront des indices la guidant vers celui qui lui est destiné, dans sa vie présente. Saura-t-elle le trouver au travers de multitudes rencontres et objets qu’elle ramène de ses voyages dans le temps qui deviennent récurrents et périodiques?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 avril 2017
Nombre de lectures 11
EAN13 9782897677558
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Chantal Valois
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-753-4
ISBN PDF numérique 978-2-89767-754-1
ISBN ePub 978-2-89767-755-8
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Valois, Chantal, 1966-
Isabelle au clair de lune
Sommaire : tome 1. Premier quartier -- tome 2. Nouvelle lune.
ISBN 978-2-89767-753-4 (vol. 1)
ISBN 978-2-89767-756-5 (vol. 2)
I. Valois, Chantal, 1966- . Premier quartier. II. Valois, Chantal, 1966- . Nouvelle lune. III. Titre.
PS8643.A46I82 2017 C843’.6 C2016-942530-4
PS9643.A46I82 2017
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Prologue

I a fillette courait sans s’arrêter dans le dédale des rues du village de Villandraut, ses nattes blondes rebondissant dans son dos. Dans le silence du soir naissant, ses semelles claquaient presque effrontément le sol, mais elle n’y prêta aucune attention. Empoignant plus fermement sa robe, la plus jolie qu’elle possédait, elle la souleva du mieux qu’elle put afin de faciliter ses mouvements et ne pas ralentir sa course en s’empêtrant dans le jupon. Le tissu délicat de son vêtement sous ses doigts, la longue jupe, qu’elle regarda un instant bouger au-dessus de ses chevilles, au rythme de ses pas, lui rappelèrent avec douleur les raisons de cette rapide randonnée qu’elle venait de s’imposer.
Sa belle robe rouge écarlate, agrémentée d’un col et de poignets blancs ! Celle qu’elle préférait, qu’elle gardait pour les grandes circonstances, songea-t-elle. Avec une joie immense, elle l’avait revêtue, ce matin-là, pour l’occasion spéciale que ce jour représentait pour elle. Mais elle ignorait alors à quel point cette journée deviendrait triste et horrible. Maintenant que le jour s’achevait, la fillette souhaitait ne pas s’être levée, ne jamais avoir enfilé cette robe.
Ses pieds continuaient de l’emporter sur le pavé, aussi vite qu’ils pouvaient, agissant avec efficacité. Le soleil descendait sur les toitures du village, multipliant les ombres sur le sol. Les ruelles étroites, dallées de briques grises, formaient un labyrinthe bordé de hautes maisons de bois ou de pierres qui la protégeaient de la vue de ses éventuels poursuivants.
Pour l’heure, elle se sentit rassurée, car manifestement, personne ne la pourchassait et aucun promeneur insouciant n’errait autour d’elle pour interrompre sa fuite. Par ce jour déclinant de la mi-septembre, l’enfant semblait seule à se presser dans ce quartier. Pourtant, elle ne songea pas à diminuer sa vitesse. Non parce que ses poursuivants pouvaient se montrer extrêmement dangereux, mais bien parce qu’elle ne pouvait supporter l’idée qu’ils la rattrapent.
Des larmes de rage et de tristesse embrumaient ses yeux. Par moments, elle n’y voyait pratiquement rien. Elle s’essuyait maladroitement les yeux, se hâtant toujours, haletante. Elle ignora les jappements d’un chien noir sur un des multiples balconnets accrochés ici et là par de savants ouvriers ferblantiers aux façades de quelques immeubles.
Sur les rampes de certains d’entre eux pendaient des draps, des jupons ou des pantalons qu’on avait mis à sécher et qu’on avait sans doute oubliés là, mais la coureuse ne s’y attarda pas. Par quelques fenêtres ouvertes, des odeurs, tantôt de bouilli, tantôt de viande fumée, parvenaient aux narines de l’enfant qui s’efforçait d’oublier sa faim pour se concentrer sur sa fuite.
Presque à bout de souffle, elle sentit une douleur apparaître sur son flanc droit. Elle fut tentée, pendant un instant, d’abandonner sa course. Mais songeant aux raisons qui l’avaient poussée à courir, la petite se contenta de ralentir son allure, en pressant d’une main le côté de son ventre.
À peine quelques secondes plus tard, la fillette réalisa toutefois que ses forces la quittaient. La douleur persistante à son flanc et sa longue robe, qu’elle avait lâchée d’une main, commençaient à nuire à ses mouvements. Exténuée, elle ne pouvait plus soutenir ce rythme, bien que déjà plus lent. À regret, elle en vint à la conclusion qu’il lui faudrait cesser sa course.
Elle risqua donc un dernier coup d’œil autour d’elle afin de s’assurer qu’elle pouvait se permettre un repos mérité. Il ne lui fallut qu’un instant pour réaliser qu’un obstacle s’était brusquement mis sur son chemin et l’avait renversée.
Son cœur, qui battait déjà très vite en raison de l’intensité de son exercice, gagné par la peur qui avait assailli son petit corps au moment de l’impact, lui sembla encore s’accélérer. Elle avait heurté quelqu’un. De plein fouet. Assise sur le sol, la fillette se dit que c’était peut-être un de ses poursuivants qui l’avait retrouvée. Elle se demanda comment il avait pu y arriver si vite. Elle réalisa toutefois qu’elle ne connaissait pas le responsable de l’arrêt de sa course. L’étranger fit un pas vers elle. Affolée et ignorant encore l’intention de ce dernier, la petite fille tenta de se relever, prête à se sauver, furieuse contre elle de ne pas avoir vu ce passant. Bien sûr, la tombée du jour et la noirceur qui s’installait jouaient contre elle. Ce dernier fait n’arrangeait en rien son état, et elle sentit la panique la gagner.
Elle ouvrit la bouche pour hurler, mais aucun son n’en sortit. Hors d’haleine, elle ne possédait même plus la force nécessaire pour crier à l’aide ni même pour essayer de s’enfuir. De ses yeux mouillés, elle vit une ombre, à peine plus grande qu’elle, se pencher et mettre un doigt sur sa bouche pour lui signifier de se taire.
— Ne crie pas ! Je ne te veux aucun mal, mon enfant. Je ne souhaite que t’aider. Ça va ? Tu ne t’es pas fait trop mal ? fit une voix perchée, qui se voulait toutefois rassurante.
L’anxiété de la fillette à la robe rouge baissa d’un cran. Elle accepta la main tendue. Les yeux toujours embrouillés de larmes, elle hocha la tête, puis la secoua, en réponse aux questions de l’inconnu, tout en le scrutant afin de mieux le distinguer.
» Dis-moi, où courais-tu ainsi, petite ? Et quelle est la cause de ces pleurs ?
Du revers de ses mains, l’enfant, plus confiante, essuya ses yeux pour mieux distinguer la forme qui lui parlait. Cette dernière, qui s’était avancée dans la faible clarté du jour tombant, apparut à l’enfant. Cette révélation l’apaisa davantage.
Dans une robe foncée, entièrement grise, et coiffée d’un bonnet de couleur assortie bordé d’une étroite lisière blanche, une petite femme se tenait devant elle. Des mèches de cheveux blancs encadraient son visage très ridé. Un long bâton dans sa main droite lui servait d’appui. Au-dessus d’un sourire compréhensif, ses yeux bleus-gris, du moins lui semblait-il, légèrement plissés, la fixaient avec douceur. La petite dame attendait forcément une réponse.
La fillette réfléchit rapidement. Maintenant honteuse de la raison de sa fuite, elle se demandait si elle pouvait se confier à cette inconnue. De par sa bonne éducation, elle devait respect aux gens, et s’enfuir sans répondre aurait été impoli. La dame lui paraissait inoffensive, et même rassurante. Elle pourrait sans doute intercéder en sa faveur, afin d’excuser sa conduite, pensa la jeune fille qui n’était plus certaine d’avoir opté pour la meilleure solution en quittant la carriole à la course.
Si son cœur l’avait poussée à se sauver, sa tête lui avait répété que sa folle randonnée était insensée. Aussi répondit-elle avant que la vieille femme ne réitère sa question, car elle tapait déjà d’impatience son bâton sur le sol.
— Je me sauvais, laissa-t-elle enfin tomber en baissant le menton.
— Te sauver ? Mais de qui, ma chère enfant ? demanda la vieille dame, étonnée, en portant une main sur son cœur.
La réponse que la fillette donna surprit bien davantage la dame en robe grise que la première qui avait été donnée.
— De mon père, avoua la fillette, un peu honteuse, en baissant davantage la tête.
— Ton père ? Lui as-tu désobéi ? T’a-t-il grondée ? T’a-t-il battue ? As-tu fortement dérogé à ses règles ? Ou est-il trop sévère avec toi ? s’informa la vieille dame d’un air grave, cherchant néanmoins avec calme la logique de cette course.
La fillette secoua lentement la tête à chacune de ses questions. Elle devina que son histoire risquait de prendre une tournure qu’elle ne souhaitait aucunement. Elle ne voulait pas importuner l’adulte avec une histoire qui pouvait ne devenir que trop banale à ses yeux, car, visiblement, l’étrangère ne se rangerait pas à son opinion. Elle réfléchit à un moyen de partir assez rapidement, sans paraître impolie.
De son côté, comprenant qu’elle devait aller au fond de l’histoire que s’était probablement inventée l’enfant, sans toutefois la brusquer, la femme lui entoura les épaules, la poussant à la suivre.
» Alle

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