Marcel Schwob - Oeuvres
760 pages
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Marcel Schwob - Oeuvres , livre ebook

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Description

Le Classcompilé n° 113 contient les oeuvres de Marcel Schwob.


Marcel Schwob, né à Chaville (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) le et mort à Paris le , est un écrivain français — conteur, poète, traducteur, érudit — proche des symbolistes.


OEUVRES
ÉTUDE SUR L’ARGOT FRANÇAIS
CŒUR DOUBLE
LE ROI AU MASQUE D'OR
LE LIVRE DE MONELLE
LA CROISADE DES ENFANTS
SPICILÈGE
VIES IMAGINAIRES
L’ÉTOILE DE BOIS
MŒURS DES DIURNALES
ECRITS DE JEUNESSE
PROSE
TRADUCTIONS
VERS
AUTRE
PRÉFACE DU DÉMON DE L’ABSURDE
MOLL FLANDERS
ANNEXES
PRÉFACE AUX ÉCRITS DE JEUNESSE


Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d’œuvres appartenant au domaine public : les textes d’un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2016
Nombre de lectures 7
EAN13 9782918042433
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MARCEL SCHWOB ŒUVRES N° 113
Les Classcompilés sont des compilations d’auteurs classiques : les ouvrages d’un même auteur sont regroupés dans un livre numérique à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur.
MENTIONS
(1) © 2016-2021 Les eBooks Classiques Illustrés (www.lci-ebooks.e-monsite.com), à l’exclusion du contenu appartenant au domaine public ou placé sous licence libre. (2) Toutes autres marques ou entités mentionnées par l’éditeur dans cet ouvrage ne le sont qu’à des fins de citation des sources ; il n’existe aucune relation d’aucune sorte entre l’éditeur et ces marques ou entités. (3) L’orthographe originelle a été généralement respectée et peut se trouver différer de celle en vigueur.
ISBN : 978-2-918042-43-3
pour la version 1.x au format EPUB et sans DRM.
Historique des versions : 1.7 (05/09/2022), 1.6 (30/05/2021), 1.5 (02/01/2020), 1.4 (10/11/2019), 1.3 (06/02/2018), 1.2 (12/12/2017), 1.1 (04/03/2017), 1.0 (15/04/2016).
AVERTISSEMENT

Le contenu de cet ouvrage appartient au patrimoine littéraire des siècles révolus. Par conséquent, toutes les informations pratiques mentionnées comme étant d’actualité (adresses, évènements, etc...) sont aujourd’hui tout à fait obsolètes ; de même, les éléments à caractère scientifique qui s’y trouvent peuvent être très largement dépassés.
En outre, cet ouvrage peut renfermer des points de vue qui ne s’accordent pas avec l’éthique du présent siècle ; certaines des opinions qui y sont professées peuvent s’avérer datées ou désuètes : en particulier les prises de position ayant trait à la condition humaine (en matière de mœurs, politique, religions, ethnies…) ou même à la condition animale. Il est donc nécessaire à la lecture de faire preuve de discernement, de détachement, de sens critique, et de restituer les œuvres dans leurs contextes : cet ouvrage ne doit pas être jugé d’après le monde d’aujourd’hui et le monde d’aujourd’hui ne doit pas être jugé d’après cet ouvrage.
Enfin, et plus largement, les auteurs et artistes ayant contribué à cet ouvrage sont seuls responsables de leurs œuvres. Toutes opinions, jugements, critiques, voire injures, caricatures ou stéréotypes qu’elles renferment, n’appartiennent qu’à eux et ne représentent aucunement le point de vue de l’éditeur, qui transmet l’héritage culturel mais n’en cautionne pas le fond.
SOURCES
Cet eBook a été confectionné à partir des ressources suivantes sur le Web. Pour accéder à l’aide d’hyperliens à chacune d’entre elles, on consultera la page générale des ressources sur le site internet. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
— Wikisource : Écrits de jeunesse (Gallica / BnF [Bibliothèque nationale de France]) , Étude sur l’argot français (Gallica / BnF) , Cœur double (Gallica / BnF) , La lampe de Psyché (Internet Archive / Google Livres) , Vies imaginaires (Internet Archive / UToronto [Université de Toronto] / Robarts) , Mœurs des Diurnales (Internet Archive / Google Livres / UC), 5 images ), Moll Flanders (Gallica / BnF).
— Project Gutenberg : Spicilège (Internet Archive / Utoronto / Robarts), Préface au Démon de l’absurde (Hathi Trust), Le roi au masque d’or (Gallica / BnF ca) .
— Couverture : Illustration par Alphonse Osbert pour La jarre couronnée , publiée dans L’epreuve , avr. 1895. (Rijksmuseum Amsterdam RP-P-1967-1076.)
— Page de titre  : Dessin de Félix Vallotton, dans Le II e livre des Masques, Remy de Gourmont, 1898. (Internet Archive / Getty Research Institute.)
Si vous estimez qu’un contenu quelconque (texte ou image) de ce livre numérique n’a pas le droit de s’y trouver ou n’est pas attribué correctement, veuillez le signaler à travers le formulaire de contact du site internet .
LISTE DES TITRES
M ARCEL S CHWOB (1867 — 1905)
ŒUVRES

ÉTUDE SUR L’ARGOT FRANÇAIS
1889
CŒUR DOUBLE
1891
LE ROI AU MASQUE D’OR
1892
MIMES
1893
LE LIVRE DE MONELLE
1894
LA CROISADE DES ENFANTS
1896
SPICILÈGE
1896
VIES IMAGINAIRES
1896
L’ÉTOILE DE BOIS
1897
MŒURS DES DIURNALES
1903
ÉCRITS DE JEUNESSE
1900
AUTRE
1903
PRÉFACE DU DÉMON DE L’ABSURDE
1894
MOLL FLANDERS
1905
ANNEXES
1914
PRÉFACE AUX ÉCRITS DE JEUNESSE
1927
PAGINATION
Ce volume contient 451 280 mots et 1 328 pages
01. ÉTUDE SUR L’ARGOT FRANÇAIS
27 pages
02. CŒUR DOUBLE
171 pages
03. LE ROI AU MASQUE D’OR
115 pages
04. PRÉFACE DU DÉMON DE L’ABSURDE
4 pages
05. SPICILÈGE
143 pages
06. LA LAMPE DE PSYCHÉ (Mimes, La croisade des enfants, L’étoile de bois, Le livre de Monelle)
136 pages
07. VIES IMAGINAIRES
102 pages
08. MŒURS DES DIURNALES
119 pages
09. MOLL FLANDERS
263 pages
10. ÉCRITS DE JEUNESSE
231 pages
ÉTUDE SUR L’ARGOT FRANÇAIS
M ARCEL S CHWOB et G EORGES G UIEYSSE
Éléments bibliographiques :
Première édition et édition de référence Imprimerie nationale, 1889 (pp. 5-28).
27 pages
TABLE
I
II
III
NOTES
Titre suivant : CŒUR DOUBLE
 
ÉTUDE  
SUR   L’ARGOT FRANÇAIS
 
M. Francisque Michel, dans ses Études philologiques sur l’argot , avoue avoir cédé, en choisissant ce sujet de travail, à un attrait mystérieux que nous subissons tous plus ou moins pour les monstruosités. Il ne semble pas qu’il y ait lieu de s’excuser en dirigeant ses travaux vers l’argot. La science du philologue ressemble beaucoup à celle du naturaliste. Les savants qui s’occupent de tératologie n’ont nul besoin de mettre en tête de leurs ouvrages une préface apologétique. Les mots sont des phénomènes et appartiennent tous, quels qu’ils soient, au domaine de la linguistique.
Mais, outre l’intérêt général de toute étude linguistique, un intérêt particulier résulte pour la langue française des travaux entrepris sur l’argot. Nous aurons occasion, dans la suite de cet article, de signaler un grand nombre de mots que la langue générale a recueillis dans ces bas-fonds. Et il ne s’agit pas ici des argots de métier, langages techniques qui exercent une influence nécessaire par les noms d’outils ou de procédés mécaniques ; l’argot que nous étudions est la langue spéciale des classes dangereuses de la société. Une nécessité impérieuse pousse ce langage à produire. Les mots de notre langue ne sont ni chassés ni traqués. Ceux de la langue verte vivent à peu près avec les représentants de la justice sociale comme les mineurs dans l’Arizona avec les Peaux Rouges Arapahoes. Or ces mineurs forment une nation jeune, vivace, qui émigre et colonise continuellement. L’argot est aussi comme une nation de mineurs qui débarquerait chez nous des cargaisons d’émigrés. Il est facile de voir que les ports d’arrivée sont tout en bas et tout en haut. Tout en bas, ce sont les ouvriers qui ramassent les mots et qui les ramènent vers le centre du langage. Les termes ainsi introduits portent souvent dans les dictionnaires la désignation populaire . Tout en haut, il y a une fécondation spéciale. Sprengel a découvert le premier que les fleurs mâles dans certaines plantes fécondaient les fleurs femelles par l’intermédiaire des insectes qui transportent le pollen des unes sur les autres. Ce sont les filles qui servent entre l’argot et la langue classique de papillons et d’abeilles. Émigrées des quartiers populaires vers les centres mondains, elles introduisent les termes d’argot dans le langage du sport . Ils y coudoient dans un cosmopolitisme tolérant les mots anglais, américains et espagnols.
On peut dire que les travaux entrepris jusqu’à présent pour étudier l’argot ont été menés sans méthode. Le procédé d’interprétation n’a guère consisté qu’à voir partout des métaphores. Victor Hugo avait admiré le mot lancequiner (pleuvoir) dans la forme pittoresque duquel il retrouvait les hallebardes des lansquenets. F. Michel l’a suivi sur ce terrain dangereux. D’après lui, dans dorancher (dorer), on a modifié la terminaison par allusion à la couleur de l’orange. Bougie est une canne « parce que ce n’est qu’au moyen d’une canne que les aveugles peuvent s’éclairer ». Mouchique , mauvais, laid, est une injure datant de 1815, souvenir des paysans russes, mujiks .
Ce procédé nous paraît avoir méconnu le véritable sens des métaphores et de l’argot. Les métaphores sont des images destinées à donner à la pensée une représentation concrète. Ce sont des formations spontanées, écloses le plus souvent chez des populations primitives, très rapprochées de l’observation de la nature. — L’argot est justement le contraire d’une formation spontanée. C’est une langue artificielle, destinée à n’être pas comprise par une certaine classe de gens. On peut donc supposer a priori que les procédés de cette langue sont artificiels.
L’étude linguistique pourra précéder l’étude historique. Cette dernière sera toujours conduite dans le sens rétrograde, et en manière de contrôle. Ici, comme dans les sciences expérimentales, la méthode doit commencer par être inductive. Nous observerons donc d’abord des faits, autour de nous, dans le langage parlé. Nous essayerons d’induire des lois de nos observations ; puis vérifierons, par la recherche de textes et de documents, les déductions particulières faites de ces lois. Nous pourrons arriver ainsi à des résultats scientifiques, sans nous borner à des interprétations fantaisistes ou à des conjonctures.
I
Une des déformations du langage qui frappent le plus vivement celui qui étudie l’argot, c’est le procédé artificiel connu sous le nom de † loucherbème (boucher) [1] . Il porte le nom de boucher parce qu’il est employé par la corporation des garçons bouchers concurremment avec les classes dangereuses. Ce procédé consiste à remplacer la première lettre d’un mot par l , à la rejeter à la fin du mot, et à la faire suivre d’un suffixe. Ici ce suffixe est ème  ; ailleurs il sera différent ; et cette mobilité de suffixes est une première et précieuse indication.
Nous trouvons, en effet, les formations :
† Lonsieurmique (monsieur), † loirepoque (poire), † lemmefuche (femme), † latronpatte (patron). Elles doivent être ainsi décomposées :
† l
i

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