Mythes et Vampires
109 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Mythes et Vampires , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
109 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un voyage à partir de Mary Shelley, le romantisme, son époque, suivie de la genèse du roman Dracula.

Informations

Publié par
Date de parution 22 mai 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312031255
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mythes et vampires
L’esprit est vampire.
Émile Michel Cioran
Michel Campeanu
Mythes et vampires
Compilation-essai basé sur les références Wikipédia







LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03125-5
Sommaire
Sommaire
Hazard
Curiosité
Romantisme allemand : Novalis, Tieck, Goethe
Romantisme britannique : Young, Chatterton, Cowper
Romantiques français : Chateaubriand, Hugo
Tectonique capricieuse, 1816
Les parents de Mary Shelley et leur époque
Mary Godwin Shelley
Shelley
Byron
L’appel des vampires : Polidori, Sttag, Byron, Southey, Nizet, Stoker
Dracula, Abraham Stoker
Daco-Gaetes, Valachs
Les coups de Falx : Romans, Magyars, Mongols, Turcs, Roms
Vlad Dracul et Vlad l’Empaleur
Empalement et diffamation
Stryges
Robert Graves
Les Carpates, Servage, bûcher, inquisition, lynchage
Références
1
Hazard
Nous sommes en 2007, au Chevalier de la Confrérie du Bon Pain . C’est en Suisse à Cologny. Sur les présentoirs baignés de lumière se nichent des pains à la croute ferme, la mie souple. La saveur de farine arrive jusqu’au palais. Prix de la Confrérie du Ventre à Brioche, sommes-nous avertis.
Un voyageur de passage dans la boulangerie demande en français, son français à lui, le français que l’on apprend hors de l’Alliance Française.
– Rue Biro ?
Silence. La boulangerie était pleine des clients, sans compter les vendeuses.
La rue Biro ! Oui, aux alentours, un richissime personnage possédait son manoir avec une piscine au sous-sol, pourvue d’une grue en inox pour le descendre dans le bassin . Honni soit qui mal y pense . Il n’était pas indolent, il avait mal au dos.
Je demande au voyageur dans son français à lui :
– Rue Bironne ?
– Oui! Répond-t-il.
– Deux cents mètres plus haut, première à gauche, descendez le Chemin de Ruth, ensuite, deux cent mètres plus bas, première à gauche c’est le Chemin Byron.
Il faisait froid et sombre depuis plusieurs semaines. Le chemin Byron offre un panorama sur le lac Léman, panorama encadré par une villa à l’ouest, et un rocher à l’est.
Le rocher porte en partie de la mousse… et des lettres :
À Byron, centenaire 1924 . De cette hauteur les eaux du lac Léman apaisent l’esprit, le regard s’envole et s’arrête sur le charme des monts Jura. Mais des lourds nuages noirs flottent en paquets serrés, très bas, malgré l’été ; il fait sombre, derrière des éclairs aveuglants, galopent les cohortes de tonnerres. Un bref instant un nuage se retire, le ciel est d’un bleu douloureux, ensuite l’aquarelle apocalyptique se remet en place. Un sentiment étrange de peur et fascination domine, à l’ouest, un panneau blanc nous parle en français et en anglais :
« Le Pré Byron
Chers Visiteurs,
Citoyens du Monde et de Cologny
Nous sommes heureux de vous accueillir sur ce magnifique site du bout du lac d’où vous pouvez admirez Genève ainsi que les organisations internationales.
C’est à cet endroit même qu’est née l’histoire de Frankenstein. Durant l’été 1816 le temps est détestable : pluies froides, chaleurs et orages violent. À cette époque, Byron, jeune poète de 28 ans, loue la villa Diodatti, située à gauche de ce pré. L’inspiration qu’il puise auprès de ce lac qu’il observe depuis la terrasse de la propriété le pousse à écrire :
Il fut un temps où j’aimais les mugissements de l’Océan furieux, mais ton doux murmure m’attendrit comme la voix d’une sœur qui me reprocherait d’avoir trop recherché de sombre plaisir .
Mary Shelley passe également l’été à Cologny, dans la maison de Jacob Chappuis, située au bas de Montalègre, au-dessous du lieu où vous vous trouvez. Au cours d’une soirée à la villa Diodatti, Byron et Mary Shelley font un pari : Qui écrira le plus rapidement un roman d’horreur ? Mary se pique au jeu et achèvera l’histoire de Frankenstein, l’année suivante en Angleterre. C’est elle qui gagnera le pari. Le 1 er août de chaque année, sur la prairie qui s’étend à vos pieds, avec son petit air de Grütli, à lieu la célébration de la Fête Nationale Suisse.
Les Autorités communales de Cologny. Novembre 2002 »
2
Curiosité
Ce fut un piège. Dans les brumes du romantisme, au dix-neuvième siècle, des fragments de cadavres posés bout à bout, prennent vie. Le très pacifique citoyen genevois, Victor Frankenstein est le procréateur d’un monstre gigantesque.
Voyons le paysage et les personnages : Les Shelley, Byron, Stoker, Dracula, Vlad l’Empaleur. Et les faits : l’éruption de Tambora, le passage de l’agraire à l’industrielle, le passage du classique au romantique.
Un croquis de la matrice romantique dans l’histoire s’impose. Partons d’une opinion tranchante, émise par la voix d’un stentor littéraire, celle de Johann Wolfgang Von Goethe, Le classicisme c’est la santé ; le romantisme c’est la maladie {1} . ; diagnostique doctorale , qui nous incite à visiter des opinions différentes.
Le terme classicisme en littérature dérive du latin classicus , qui signifiait matelot au premier siècle, et citoyen de la première classe au deuxième siècle (Aulus Gellius)
Au dix-septième siècle ce terme est défini par un faisceau de critères : politesse, culture, humilité, raison, tempérance, respect des règles, capacité à s’adapter à son entourage. Cette opinion se complète avec chaque auteur {2} . .
Le mot roman, en langue vulgaire par rapport au latin, la langue noble, donne en anglais, romant et son dérivé romantic (attesté dès 1650), et en français le mot romanesque.
Le romantisme innove : « Sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l’évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l’exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d’une sensibilité passionnée et mélancolique. » L’encyclopédie Larousse traite largement le sujet {3} . .
3
Romantisme allemand : Novalis, Tieck, Goethe
– À l’aube du romantisme, Novalis, comme un pétale emporté par le zéphire.
Georg Philipp Friedrich, baron von Hardenberg, né au château d’Oberwiederstedt en 1722 et décède en 1801 à Weißenfels, Allemagne.
De Novali , signifiant ouvrant de nouvelles voies, provient le pseudonyme
Novalis, qui rappelle le domaine familial, Großenrode, en latin magna Novalis.
Jan Huss mort sur le bûcher en 1415 laisse dans son sillage un mouvement, dont une branche, Les Frères Moraves, Herrnhuter, était fréquenté par la famille von Hardenberg, le père étant piétiste. Celle-ci influence l’éducation et l’œuvre de l’écrivain.
Il étudie successivement au gymnasium d’Eisleben, à l’Université d’Iéna, continue le droit à Leipzig et enfin à Wittenberg. Au cours de ces études il connaît Schiller, Goethe, Herder, Jean Paul, Ludwig Tieck.
En 1795-1796 il est en compagnie de Hölderlin à Iéna et travaille sur Fichte, Les principes de la Doctrine de la science Grundlage der gesamten Wissenschaftslehre, ouvrage fondamental dans le romantisme allemand. Les concepts de non-moi et moi, présents chez Aristote, repris par Fichte, sont réinterprétés.
Si Juliette Capulet n’a pas encore quatorze ans dans la fiction de William Shakespeare, Sophie von Kühn a réellement 12 ans en 1795 quand elle se fiance secrètement à Novalis. La mort de Sophie, survenue en 1797 à 14 ans, blesse profondément le poète. Il note le 13 mai 1797 :

Christiane Wilhelmine Sophie von Kühn (Auteur inconnu {4} . )
Et moi, je me tourne vers cette nuit sainte, mystérieuse, indéfinissable. Le monde est là comme dans un profond tombeau, et triste et déserte est la place qu’il occupait. La douleur soulève ma poitrine, je veux baigner mon front dans la rosée et me jeter dans la cendre des cimetières. Puis les lointains souvenirs, les désirs de la jeunesse, les rêves de l’enfance, les joies si courtes de la vie et les espérances fugitives, se rangent autour de moi, en habits sombres, comme les nuages après le coucher du soleil {5} . .
En 1799, il lut à Iéna ses Chants religieux Geistliche Lieder.
Heinrich von Ofterdingen , son ouvrage le plus important sera publié après sa mort par Ludwig Tieck, son ami. Voici un fragment : <

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents