No pasaran !
13 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

No pasaran ! , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description



On a commandé une nouvelle à un écrivain sur le thème : comment envisagez-vous l’avenir ? Une anticipation qui vous glace d'effroi, une extrémité plausible qui, de ce fait, appelle à réagir quand il en est encore temps.


« — Sois sans pitié, petit frère ! Ne recommence pas les erreurs de tes pères. On ne discute pas avec les rats, on ne raisonne pas les rats, on dératise sans sommation, c’est tout !


Mon vieil espingo a la recommandation saignante... »



Max Obione nous fout la pétoche, une pétoche salutaire ! Nouvelle dédiée à la mémoire de Clément Méric.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9791023402285
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

 
  
 
2
À la mémoire de Clément Méric
« Les volets de la bicoque de Jesus-Maria sont fermés. Mais je sais qu’il est présent. Je pousse la grille et gravis les marches du perron. J’attends dix secondes après avoir frappé quelques coups codés sur la vitre de la porte d’entrée. — Salut,el niño!... Entre ! Jesus-Maria, tout racorni par les ans, trottine jusqu’à la cuisine. El niño Azuro, ainsi m’appelle-t-il depuis mon enfance. Sur la table, les pièces d’un fusil d’assaut démonté qu’il nettoie comme un orfèvre décrasse un bijou de grande valeur. Je ne cherche jamais à savoir d’où proviennent toutes ces armes et tous ces explosifs et à quels réseaux ils sont destinés.
3
Puis nous descendons à la cave et, par un boyau étroit tapissé de caisses de munitions, nous débouchons dans un réduit où Jesus-Maria règle d’ordinaire ses affaires, tire des tracts et fabrique en outre des faux papiers, en tout genre, pour la cause. Sur les murs, des banderoles défraîchies renvoient à des slogans, des mots d’ordre, à des luttes anciennes. Il y a très longtemps, je lui ai demandé ce que voulait signifier : «Silencio 1 verdugos de octubre» Jesus-Maria m’avait alors relaté la répression de la révolte ouvrière, du côté d’Oviedo, en octobre 1934, par les régiments marocains commandés par le général Lopez Ochoa, et les élections victorieuses qui avaient suivi... — Tu es toujours sur la piste des vermines ? questionne-t-il dans son français rocailleux des Asturies. — Des féroces, tu peux me croire !
1 « Silence aux bourreaux d’octobre »
4
— T’as besoin de gros calibre alors ? Au fait Azuro, tu la connais toujours ? — Naturellement ! Aussitôt j’entonne : Si la bala me da, si mi vida se va, bajadme, callados 2 a la tierra. Jesus-Maria me regarde. Il doit se dire comme il a grandi le petit orphelin depuis l’époque où sa tata le conduisit chez l’Espagnol afin qu’il lui parle de son père, et des batailles perdues, tandis que mon oncle bougon, incorrigible réactionnaire, attendait dehors, dans la 203 Peugeot ! Je pointe de l’index un cliché jauni punaisé au mur : — Tu as toujours la photo ?
2 Si la balle me frappe, / si ma vie s'en va, / descendez-moi, silencieux / à la terre.
5
Cette photo légendéede« Terrain Larmonaca près d'Alicante, pilotes britanniques instruisant les recrues des 3 FARE » m’avait emballé quand je la vis la première fois. Elle représente quelques Polikarpov alignés derrière un groupe d’homme en tenues disparates. Avec sa silhouette courtaude, avec sa gueule ronde de bouledogue, massif et puissant, avec ses gouvernes de profondeur en forme de nageoires caudales de grand cétacé, ce zinc de chasse soviétique dégage une impression de force compacte. « Un gros moteur avec des ailes autour ! » Jesus-Maria lui avait relaté, souvent, les exploits des pilotes Trevor Spano ou Frank Degling. Jesus Maria soutenait que c’était mon père qui avait pris cette photo. Mon père enrôlé dans les brigades internationales >>>>>>>>>>
3 Fuerza Aereas Republicanas : Forces Aériennes Républicaines
6
(Cette nouvelle parue dansLa revue du Projet – 2012 Texte largement inspiré deCalmar au sang, polardu même auteur publié aux éditions Krakœn. On trouve également cet ouvrage en version numérique chez SKA sous le titre deTentacule-moi) ___ Pour consulter le cataloguesKa
Une seule adresse : http://skaediteur.net
Pour en savoir plus sur l’auteur Son blog
7
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents