52 fragments pour l aimée
133 pages
Français

52 fragments pour l'aimée , livre ebook

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133 pages
Français

Description

L'auteur Umar Timol offre une série de courtes proses poétiques où alternent deux aspects du verbe : le bouillonnement et la recherche du dépouillement, de la maîtrise. Au travers de l'amour - de la métamorphose amoureuse -, il chante les tourments de l'incompétude, de "l'achèvement toujours ajourné", de l'impossible, inatteignable fusion avec un absolu - l'absolu que constitue l'autre. Se perdre en l'autre, se perdre en le monde, se perdre, finalement, dans le Tout ; se consumer, jusqu'à s'abolir "dans la beauté", médium d'un "ailleurs" qui soudain, se révèle instinct du poète.
Extrait de la préface de Patricia Laranco

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Date de parution 04 décembre 2017
Nombre de lectures 7
EAN13 9782140052736
Langue Français

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Extrait

UmarTIMOL
52 FRAGMENTS POUR L’AIMÉE
52 FRAGMENTOS PARA LA AMADA
Poètes des cinq continents
Bilingue françaisespagnol Traduction de Rocío Ugalde
Préface de Patricia Laranco
52 Fragments pour l’aimée 52 Fragmentos para la amada
Poètes des cinq continents En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005. La collection est actuellement dirigée par Philippe Tancelin La collectionPoètes des cinq continentsseulement non révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an. Déjà parus 700 – Nlandu MAMINGI, Haïkus de chez nous, 2017. 699 – Richard FOQUÉ,Ici nous sommes, 2017. 698 – Serge VENTURINI, Du fleuve débordant, Du fleuve sans retour, Essai en poésie, 2017. 697 – Simon-Gabriel BONNOT,La clémence du sable,2017. 696 – Richard SOUDEE,Fleurs de la trace,2017. 695 – Andrzej WASILEWSKI,je suis et, 2017. 694 – Igor POUGOFFKHINE,Guerres d’amour. 1967-2002, 2017. 693 – Fereydoun MOSHIRI,Nous aimons donc nous sommes, 2017. 692 – Roger THIRAULT,La terre en amour, 2017. 691 – Pedro CARMONA,Sur la cendre d’un murmure, 2017. 690 – Lucas GUIMARAENS,Exil, 2017. 689 – Irina Roxana GEORGESCU,Intervalle ouvert, 2017. 688 – Michel COSSEC,d’une vagueOn dirait , 2017. 687 – Krystyna LENKOWSKA,Fragment de dialogue, 2017. 686 – Abdeslam EL FARRI,Identité nomade et autres poèmes, 2017. 685 – Rémy DOR,Les quatrains de quête du Veilleur de nuit suivis deLe Veilleur de nuit niquedouille, 2016.
Umar TIMOL
52 Fragments pour l’aimée
52 Fragmentos para la amada Bilingue français- espagnol Traduction de Rocío Ugalde Préface de Patricia Laranco
Du même auteur
La Parole Testamentsuivi deChimie,préface d’Ananda Devi, Paris : L’Harmattan, 2003. Sang,Paris : L’Harmattan, 2004 Vagabondages,préface de Dominiq:ue Ranaivoson, Paris L’Harmattan, 2009 Journal d’une vieille folle, Paris : L’Harmattan, 2012 Le monstre, Paris : L’Harmattan, 2013 © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-13091-0 EAN : 9782343130910
PRÉFACE Avec cette série de ‘fragments’, le poète mauricien Umar Timol offre une série de courtes proses poétiques (parfois, mais rarement entrecoupées de blocs de vers libres), où alternent deux aspects du verbe : le bouillonnement et la recherche du dépouillement, de la maîtrise. Au travers de l’amour – je dirais presque de la métaphore amoureuse – il chante les tourments de l’incomplétude, de l’« achèvement toujours ajourné », de l’impossible, inatteignable fusion avec un absolu – l’absolu que constitue l’autre. Se perdre en l’autre, se perdre en le monde, se perdre, finalement, dans le Tout ; se consumer, jusqu’à s’abolir « dans la beauté », médium d’ « un ailleurs » qui, soudain, se révèle à l’instinct du poète, à ses fameuses antennes. Un peu à l’instar des poètes soufis tel Al Hallaj ou de la grande chantre de la bhakti krishnaïte indienne du XVIe siècle Mira Bai, Umar Timol a fait le choix d’un langage vibrant, passionnel. Qui est cet « autre » avec un grand A ? L’aimée que l’on désire ? Tout ce qui n’est pas conscience de soi-même ? Tout ce qui est surconscience de soi-même ?
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Les choses et l’au-delà des choses ? La réalité spirituelle ? La réponse évite d’être nette. Et pourquoi « fragments » ? Parce que chaque être n’est qu’une foule de « fragments ». Parce que tout ce qui nous est accessible, du point de vue de la perception, n’est que fragmentation incomplète et donc, cherchant, d’une manière quasi instinctive, à se compléter (d’où « le désir »). Le désir si prégnant dont nous entretient ici Timol est, me semble-t-il, un vaste désir de complétude. Pour se rapprocher de cet état, où toute tension, tout manque se dénoue (qui est, en substance, le Mystère même), le poète qu’il est ne possède qu’une seule arme : le verbe, qu’il tente de transformer en chair, et inversement. Il jette son verbe un peu comme on jetterait un pont de lianes tressées au-dessus du vertigineux torrent-abîme de la séparation, de la distance. Il en appelle à l’alchimie du poème, cet autre de l’écriture. Il en appelle à l’amour-poème pour conjurer la peur du silence, de l’ombre, du mystère glacial de l’autre, de la mort, de l’éphémère, de l’entropie, bref de tout ce qui nous esseule, nous déconcerte et nous désoriente.
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Seul l’autre, objet, par excellence de tout désir, peut se trouver aux sources de l’écriture. C’est Isis qui, seule, a le pouvoir de recomposer le corps démembré, fragmenté, dispersé d’Osiris, de lui redonner Vie. On retrouve, ici, les mots chers, récurrents à l’œuvre poétique du mauricien : « corps », « peau », « sang », « lumière », qui mènent de la pure matière à la désincarnation de la matière. L’amour paroxystique apparait de toute évidence, chez cet auteur, comme un état modifié de conscience, doté d’une valeur sacrificielle, au cours et au moyen duquel, « écrasée par le poids de l’autre », la conscience séparée se transmute ni plus ni moins en « conscience de l’infini », « conscience du tout, confinée en un seul lieu ». C’est là une expérience puissante, qui requiert des images fortes : « sur un parterre de lumière » ; « Lorsque l’aube éclose martèle vos paupières » ; « cette béance conférée par les ombres » ; « avant que la lumière ne m’engorge de sa sève » ; « je ne suis qu’un esquif à la dérive sur un corps apatride » - etc. Dans ce livre, Umar Timol devient, entre autre, le poète des jeux de miroirs (ou de cache-cache) entre le visible et l’invisible.
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