La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 septembre 2010 |
Nombre de lectures | 179 |
EAN13 | 9782296936683 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
ACCORD
PERDU
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005.
La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan
La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.
Déjà parus
522 – Lionel MAR, Concordance des corps et des lettres , 2010.
521 – Catherine BREMEAU, Anna Barkova. La voix surgie des glaces , 2010.
520 – Marie-Louise DIOUF-SALL, L’Autre Genre , 2010.
519 – Suzanne MERIAUX, Secrète beauté du monde , 2010.
518 – Chloë MALBRANCHE et Marie-Angèle PRETOT, Abécédaire de la poésie surréaliste , 2010.
517 – Soisik LIBERT, Nivôse blues , 2010.
516 – Walid AMRI, Sols , 2010.
515 – Eric SHIMA, La voix des grands lacs , 2010.
514 – Gabriele NERIMEN, L’Orient Breton. Les contes d’une péninsule de l’Ouest vers l’Orient , 2010.
513 – Tristan CABRAL, Le cimetière de Sion , 2010,
512 – Marc BARON, Poèmes sous la lampe , 2010.
511 – Jacques GUIGOU, Par les fonds soulevés , 2010.
510 – Serge VENTURINI, Eclats d’une poétique du devenir. Journal du transvisible. Livre IV (2007-2009), 2010.
509 – MALIBERT, Triptyque pour un visage , 2010.
508 – Lek PERVIZI, Pétale de rose , 2010.
507 – Rainer Maria RILKE, Élégies de Duino. Les Sonnets à Orphée (bilingue allemand-français), 2010.
506 – Bâbâ TAHER Oryân, « Le génie du millénaire », Cent quatrains lyriques traduits par Mahshid Moshiri , 2010.
505 – Djamal BENMERAD, Chants d’amour et de combat , 2010.
504 – Paul Henri LERSEN, Axis , 2010.
TIZOU PEREZ
ACCORD
PERDU
Préface d’Yves Jouan
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12943-6
EAN : 9782296129436
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Préface Perte et construction
Yves Jouan
Écrire sur un livre de poèmes, c’est adopter une démarche inverse à ce qui le fonde. L’objet de notre regard est l’œuvre poétique, alors que celle-ci est adossée à la réalité langagière dès qu’elle la met en place, en actes pour que le regard soit porté sur autre chose qu’elle seule. Ainsi Tizou Perez emploie-t-elle très peu le métalangage. Ses poèmes nous parlent d’une expérience du corps et de l’esprit, de la danse et du temps.
Danse et poésie
Rarement en effet les rapports de la danse et de l’écriture poétique contemporaines auront été aussi explicites que dans cet Accord perdu . Si les deux disciplines peuvent à première vue sembler éloignées l’une de l’autre, simplement reliées par le fil ténu qui unit sous le vocable « arts » quelques pratiques humaines, il ne serait pas hors de propos de nous demander si une relation mystérieuse, non écrite et non explicite dans le geste ou le mouvement, ne les rend pas plus proches l’une de l’autre que nous ne l’imaginons, si je puis dire, « à première lecture ». Comment pourrions-nous comprendre sans cela que des œuvres majeures de l’histoire de la danse contemporaine (je pense notamment à celles de Nijinsky {1} ou de Dominique Bagouet) aient pu entretenir de silencieux rapports avec l’écriture du XX e siècle {2} ?
Mais il faut bien admettre, dans le même temps, que si des créations chorégraphiques ont effectivement pris appui sur des œuvres poétiques, la réciproque n’a pas vraiment eu lieu, en tout cas pas au même niveau. Le livre de Tizou Perez en est d’autant plus original. Peut-être la clé de cette originalité résulte-t-elle de l’expérience particulière de l’auteur ? Car ce qui est à l’origine de ce livre, ce n’est pas seulement une relation à la danse en général, ni à une œuvre chorégraphique précise, mais une expérience de la danse par Tizou Perez elle-même, dans laquelle l’écriture poétique intervenait déjà, comme il est dit d’emblée, dès la première partie ( Un texte là, présent / Et le désir tu / De lui donner vie ). Et c’est à travers le prisme de cette rencontre (au sens physique de ces termes) que tout est considéré : le temps revisité tour à tour par la danse et par l’écriture, le corps vieillissant regardé comme un brouillon, avec ses essais et ses possibles, la finitude (passages vécus comme une petite mort , expression qui reviendra plusieurs fois), la danse à contretemps, à contre-âge, à ouverture dans les mots sur l’éternité ( J’ai cinquante ans / Et les ailes d’un ange ).
La perte et la mémoire vive
« Dans les mots », car l’aventure, sous la plume de Tizou Perez, et a fortiori sous les yeux du lecteur, est bien celle de l’écriture. C’est vers ce maintenant -là, fût-il celui de la narration et de son éternel présent, que la danse est tirée par le poème. Notons au passage que l’auteur résout ici la contradiction dont Alexis Pelletier montre l’obsolescence entre écriture en vers et narration