"Arc musical" précédé de "Epitomé"
182 pages
Français

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"Arc musical" précédé de "Epitomé" , livre ebook

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Description

Tchicaya U TAM'SI mêle dans une écriture subversive son angoisse existentielle à la passion du Congo, son pays natal. En rupture avec la poésie de la négritude, il propose des poèmes éclatés, à la syntaxe désarticulée, travaillés par des ruptures de tons, de collages baroques, qui juxtaposent le prosaïque et le sublime, provoquant ainsi une tension, qui, à son tour, provoque l'intranquillité du lecteur. "Epitomé" fut initialement publié en 1962, et "Arc musical" en 1968.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2007
Nombre de lectures 283
EAN13 9782336281766
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Poésie
Le Mauvais sang , Caractères, Paris, 1955.
Feu de brousse , Caractères, 1957.
A triche -cœur, Hautefeuille, Paris, 1958.
Epitomé, SNED Tunis, 1962, P.J Oswald, 1962.
Le ventre , Présence Africaine, 1964.
Arc musical , précédé d’Epitomé, PJ. Oswald, Paris, 1970.
La veste d’intérieur , suivi de Notes de veille , Nubia, Paris, 1977.
Le pain ou la cendre , précédé du Ventre (réédition) Présence Africaine, Paris, 1978.
Le Mauvais sang- feu de brousse- À triche,-cœur , réédition, PJ. Oswald, 1970, puis L’harmattan en 1978, 1988.
Anthologie Légendes africaines , Seghers, Paris, 1968.
Romans
Les cancrelats , Albin Michel, Paris, 1980.
Les méduses ou les orties de mer , Albin Michel, Paris, 1982.
Les phalènes , Albin Michel, Paris, 1984.
Ces fruits si doux de l’arbre à pain, Seghers, Paris, 1987.
Théâtre
Le Zulu, suivi de Vwène le fondateur- Nubia, Paris, 1977.
Le destin glorieux de Nnikon Nniku, Prince qu’on sort, Présence Africaine, Paris, 1979.
Le bal de Ndinga, L’atelier imaginaire, animé par Guy Rouquet, L’Âge d’homme, Tarbes, 1987.
Nouvelles
La main sèche , Robert Laffont, Paris, 1980.
L’eau à contre-jour , inédit.
"Arc musical" précédé de "Epitomé"

Tchicaya U Tam'Si
© 1 ère édition Pierre Jean Oswald, 1970
© L’HARMATTAN, 2007 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296030077
EAN : 9782296030077
Sommaire
Du même auteur Page de titre Page de Copyright Tchicaya U TAM’SI : Notre premier poète moderne Introduction Éléments de biographie Épitomé - Les mots de tête pour le sommaire d’une passion
PRÉFACE AU SOMMAIRE D’UNE PASSION VIATIQUE LE CONTEMPTEUR L’EUNUQUE MISOGYNE OBOLE BERCEUSE NOCTURNE MARIN FRAGILE PERPÉTUEL OCÉANES LE PROMENOIR
Arc musical
ARC MUSICAL PARADOXE ÉPITAPHE LE SALUT LE SANG A FOISON LE SERPENT TOLTÈQUE COLLECTE DE SANG COMMUNION I COMMUNION II FUNÈBRE MARINES CHANSON I CHANSON II NOCES I NOCES II RAPT FORÊT RIZIÈRES VOYAGE LA PROCHAINE ESCALE LE CŒUR COURONNÉ SABLES CONTREBANDE PROFIL MÉNAGE CE CANTIQUE A L’OISEAU NATURE MORTE LE SUICIDE MANQUÉ LEGS L’ARCHE D’UN PONT SINAÏ, BIS
Encres Noires
Tchicaya U TAM’SI : Notre premier poète moderne 1
Gérald-Félix Tchicaya est né le 25 Août 1931 à Mpili (Congo). Fils d’Elisabeth Boanga et de Jean-Felix Tchicaya, un ancien instituteur, employé dans l’administration coloniale en qualité « d’écrivain ». Très tôt, l’enfant est sevré de sa mère. Elisabeth Boanga n’est qu’une liaison coutumière de Jean-Félix Tchicaya. Il se marie avec Cécile Concko, une ancienne élève des bonnes sœurs du Saint- Esprit. A quatre ans, Gérald-Félix Tchicaya est emmené par son père de Mpili à Pointe-Noire, qui le confie à sa jeune épouse. Cette brutale séparation le marquera profondément. En 1945, son père, Jean-Félix Tchicaya, est élu député du Moyen-Congo à l’Assemblée constituante à Paris. C’est dans ce contexte que Gérald-Félix Tchicaya arrive en France. On l’inscrit au lycée Eugène Potier à Orléans. Sa scolarité est chaotique. Premier handicap: l’âge. Il entreprend ses études au collège quasiment à l’âge où les autres les bouclent. Il ne comprend rien au latin n’entend pas le grec. Dans les cours de récréation, il est seul. Infirme de la jambe gauche, il est interdit de jeu d’enfance. Les camarades le surnomment le poète. Il joue le jeu, endosse le statut d’Orphée. Mais un poète sans poèmes est-il encore poète ? Harcelé par les copains, qui lui demandent ses vers, il s’approprie une chanson de Tino Rossi. Comme Pierre Ménard de Borges, qui réécrit Don Quichotte , Gérald Félix réécrit Tino Rossi. Sa supercherie est vite découverte. Blessé, il donne à lire une nouvelle version de Horace , dans laquelle, il sauve Camille. De là date sa passion pour le théâtre. Très vite, il abandonne l’écriture, s’entiche de la peinture, rêve d’une carrière d’artiste. Le père s’y oppose. Alors, il sera architecte. Nouveau refus du père. Le député du Moyen-Congo à l’Assemblée nationale française, nourrit de grandes ambitions pour son fils. Il l’imagine dans quatre ans à la faculté de droit d’Assas. Mais Gérald Félix Tchicaya n’aime que les rimes. Doté d’une mémoire prodigieuse, il récite Marot, Ronsard, Du Bellay, Villon, Hugo, découvre les poètes de la résistance, Aragon, Char, lit l’espagnol Lorca, etc. Les massacres coloniaux survenus en 1948 à Bobo-Dioulasso en Côte d’Ivoire l’inspirent. Il écrit son premier poème : Hymne à la RDA (Rassemblement démocratique Africain), sous le pseudonyme de Delgoza. Son père le fait lire à Aimé Césaire. La réaction du martiniquais est immédiate: « votre fils est poète ». L’enthousiasme de Césaire conforte le jeune poète. Et chaque jour, sa présence au lycée devient une saison en enfer. Il fugue dans le massif central, devient garçon de ferme. Son père le fait chercher par la police. On l’inscrit, au lycée Jeanson- de Sailly. Mais déjà, Gérald-Félix Tchicaya, est habité par les mots. Il quitte définitivement les bancs de l’école. Dans la rue Vanneau où il habite, Gérald-Félix Tchicaya s’aperçoit qu’André Gide est son voisin. Dans les pages du Figaro littéraire, des Lettres françaises, des nouvelles littéraires, etc. il lit régulièrement des articles signés Gide, Camus, Pierre Emmanuel, Aragon. Lui qui, croyait que l’on avait écrit une fois pour toutes, et que les autres ne pouvaient que recopier les chefs-d’œuvre sans se les attribuer, découvre pour ainsi dire des écrivains vivants. Cette révélation le libère : il sera lui aussi Poète. En attendant, il faut gagner sa vie. Il est tour à tour manutentionnaire, laborantin, portier dans un restaurant de Bois de Boulogne, puis reproducteur de calques des dessins industriels à Puteaux où, à la lecture de ses poèmes, un de ses collègues, Nicolas Guillén, le pousse à imiter Arthur Rimbaud. Nous sommes en 1953. Chaque Mercredi soir, il se rend au boulevard Saint-Germain, dans un café Le Radar. Là, il rencontre Luc Estang, Georges Fombeure, Jules Supervielle, et surtout Robert Sabatier, avec lequel il se lie d’amitié. En 1955, il publie son premier recueil Mauvais Sang . D’emblée cette poésie vitaliste placé sous le sceau de Rimbaud tourne le dos à l’esthétique de la négritude. Celle-ci se veut une réaction à une blessure collective, celle de Gérald Félix- Tchicaya est individuelle, existentielle. Chez lui l’existence précède l’essence. Le Mauvais Sang pose une question simple et complexe : Comment vivre ? : « Pousse ta chanson – Mauvais sang- comment vivre / l’ordure à fleur de l’âme, être chair regret / ». Dès le premier vers, le poète crie sa solitude. Il montre pour reprendre une expression d’Henri Lopès sa veste d’intérieur sur la place publique, évoque son pied bot, décrit sa tristesse dans un jeu de miroir où le spleen répond en écho à la pluie, qui tombe sur la ville. Le Mauvais sang , c’est certes Rimbaud, c’est aussi Verlaine. Si sa forme est encore scolaire (le poète écrit en alexandrin), le ton est déjà très personnel. Mais l’accueil est tiède. René Maran, le considère comme un épigone de Mallarmé ; Senghor, recommande l’achat d’un dictionnaire de rimes. Quant au père, il supporte mal cette confusion entre lui et son fils. Car à l’Assemblée nationale, certains collègues, qui toléraient déjà à peine la double ascension littéraire politique de Senghor, Césaire et Damas, commencent à faire la fine bouche en confondant le député et le poète. Dans les rues, certains passants s’extasient devant le père « Monsieur le Député vous avez du talent. Ce qui l’agace prodigieusement, d’autant plus qu’il s’agit d’un fils rebelle ; d’autres à leur tour, s’étonnent de la jeunesse du député quand ils rencontrent le poète. Pour mettre un terme à cette ambiguïté, le fils opte pour un pseudonyme, Tchicaya U Tam Si. C’est sous ce nom qu’il signe son second recueil Feu de Brousse (1957). Un texte, qui institue une rupture avec le précédent. Le mauvais sang , est un recueil intimiste. Ici, le poète chante le Congo, s’identifie au pays natal, se veut voyant. Le recueil s’ouvre par des vers qui se conjuguent au futur : « Un jour il faudra se prendre/ Marcher haut le vent/ comme les feuilles des arbres/ pour un fumier pour un feu/Qu‘importe/D’autres âges feront de nos âmes / des silex/... ». Le ton

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