Des coquelicots sur la falaise
102 pages
Français

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Des coquelicots sur la falaise , livre ebook

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Français

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Description

Le Rouge est intrépide. Il est jouissance sauvage, volupté, énergie, liberté. Rouge, je veux que tu sois Rouge, sur la falaise comme au théâtre, dans le Mistral et sur la mer en feu. Le Rouge est l'unique lumière. Mélodie, songe à la folie fragile des coquelicots !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 37
EAN13 9782296476172
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Des coquelicots
sur la falaise
Couverture : peinture de Daniel Sannier


© L’H ARMATTAN , 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55667-6
EAN : 9782296556676

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Patrice Queneau


Des coquelicots
sur la falaise


Préface de Pierre Santini
Du même auteur
Soulager la douleur (avec G. Ostermann), Odile Jacob, 1998
Le médecin, le malade et la douleur (avec G. Ostermann et l’APNET), Masson 4ème édition, 2004
Le malade n’est pas un numéro ! Sauver la médecine (avec D. Mascret), Odile Jacob, 2004
La douleur à bras-le-corps (avec Piem, G. Ostermann et P. Grandmottet), Médicis, 2007
S’il te plaît, décroche moi la lune ! (Prix de poésie 2010 André Séveyrat de la Sélyre Société des Écrivains Lyonnais et Rhônalpins), 2009
Être médecin à Villiers-le-Bel. Une éthique au quotidien ! Hommage au Docteur Lionel Bécour (avec B. Bécour), L’Harmattan, 2010
La douceur du piano de ma mère, L’Harmattan, 2011
…et de nombreux ouvrages médicaux.
A celles et ceux qui se plaisent à savourer les couleurs de la vie Je remercie du fond du cœur :


Pierre Santini, qui a enrichi ce Recueil d’une émouvante préface.
Alain Gazet, fidèle et talentueux concepteur de ce Recueil.
Daniel Sannier, pour nous avoir permis de reproduire sa toile qui illustre avec bonheur la couverture de cet ouvrage.
Jean-Roger Le Gall, pour ses conseils avisés.
… mes Muses, qui m’ont accompagné de leur lyre dans ma quête de l’éphémère intime des coquelicots.
Avertissement au lecteur
A l’origine Des coquelicots sur la falaise , il y a mon désir de taquiner les couleurs de la vie, autour de ce grand poncif qu’est le Rouge, au gré des caprices d’Éole et de la folie fragile des coquelicots.


Quelques-uns de ces textes sont parus dans Le Crocodile , bulletin de l’internat en médecine de Lyon. Ils sont repris ici avec l’accord de l’éditeur, l’Association Générale de l’internat, et du rédacteur en chef du Crocodile , Patrice Queneau.
Préface
Patrice Queneau ? Un grand médecin, un homme de science, de savoir, de lettres, de culture, un écrivain, un poète…
Lorsqu’il me confie son recueil « Des coquelicots sur la falaise », je le connais peu et mal. Je l’aperçois quelquefois au Théâtre Mouffetard, à l’issue des représentations où il vient vers moi plein de chaleur, d’enthousiasme, d’effusion.
« Voilà un homme qui a aimé, qui aime le théâtre », pensé-je. Et il parle si bien de ses émotions !
D’autres fois, je le croise dans un restaurant en compagnie d’amis et de mon frère Claude avec qui il nouait de profondes relations d’estime, de complicité, peut-être d’amitié, Claude n’est plus là pour me le confirmer.
Patrice, suave bonhomme barbu, trapu, chenu, un Ribouldingue croisé d’un Professeur Jacquard, est en fait un grand amoureux.
Amoureux de la vie, de la nature, de l’amour, du plaisir, des femmes, de la tendresse, de la mer, des couleurs, du vent, de la musique, de la découverte, du savoir, de la science, des belles histoires, du Théâtre, des Lettres, des acteurs, de Molière…
Fatras de mots ? Non, richesse d’un être simple et complexe qui, entre souffrance et plaisir, trouve son apaisement dans l’écrit et nous emmène à sa suite, au hasard de ses rencontres, de ses états et sensations dans le partage ludique et sensuel de ce qu’il éprouve et veut nous raconter.
La mère, la mer, l’aber, la terre… Patrice revisite pour nous et pour lui-même les territoires de ses vagabondages et de ses amours avec une sensibilité, une sensualité, un érotisme et une vibrance hors du commun. (Tiens, VIBRANCE , ça se dit ? Non ! Tant pis, je le dis car ça dit bien ce que ça veut dire et ça vaut bien l’extime ou l’érectessence de Queneau ou les maladus ou bachelierus de Molière).
J’ai aimé le recueil de sensations que Patrice Queneau m’a confié.
J’ai aimé le titre « Les coquelicots sur la falaise ». Déjà un paysage, un point de vue, une terre de contrastes à perte de regard. Je pense à Monet, ses points rouges dans le vert. Je pense à l’océan, les vagues, le ciel, les nuages, immensités à la mesure et à l’usage des hommes et des dieux (Quoique !)
J’ai aimé les titres de chaque « poème », de chaque récit, de chaque approche : « Rouge, Rouge, je veux que tu sois rouge », « Eléonore, la femme qui applaudit la mer », « Soleil vertical », « Pastels mauves », « Coquineries »,… Ils me troublent, ils m’excitent.
J’ai aimé les tendres hommages à Aimard, Yurkov, Offenbach, Villeret, Rabelais…
Queneau mérite ces artistes. Et ils le méritent.
Médecin du corps et de l’âme, Queneau nous dévoile sa grande humanité, son énergie, son ardeur, sa lumière, sa passion chahuteuse, sa folie fragile, sa liberté, sa musique intérieure, sa violence positive, son amour du rire.
En nous livrant dans une sorte de désordre ravageur, l’univers et la palette omnivore de son vécu, Queneau ouvre un coin de ciel bleu pour ses malades que, quelque part, nous sommes tous.
Merci, bon Docteur, mission accomplie !
Pierre Santini
comédien
I – Le Rouge est l’unique lumière
A Calliope
Rouge ! Rouge, je veux que tu sois rouge !
- Rouge ! Rouge , je raffole de ton rouge-rouge sur tes lèvres sensuelles, fièvres de nos baisers-passions, qui n’en finissent pas d’en finir… éternelles morsures de sang !
Rouge ! Rouge , c’est ainsi que je te veux, en Rouge Baiser ! Enfin, si tu le veux bien naturellement !
En jean, en robe du soir, dans la rue, au théâtre, estompé au doigt, travaillé au pinceau, ton lipstick rouge me fascine comme une Ferrari.
- Alors, tu l’aimes mon rouge aux lèvres, mon corsage rouge, mon amour jusqu’au sang ?
- Mon amour, j’en raffole. Cette palette de rouges fous, c’est la tienne, ta volonté de vivre, ta passion dévorante… J’aime ton âme écarlate, ardente et ton désir de feu flamboyant !
Tu portes si bien le rouge. Avec toi, dame de cœur, le rouge signe sa pleine lumière, tellement plus chaude qu’une couleur ! Brûlant comme la braise, il imprime une présence, la tienne. On peut se cacher derrière le noir, le beige, le bleu, le vert… jamais derrière le rouge.
Le rouge, c’est l’ardeur, l’énergie, la passion de la vie ! Ton ardeur, ton énergie, ta passion de la vie !
Manifeste des filles hype , signature des femmes élégantes, emblême des looks burlesques ou punk rock, le rouge est intrépide. Il est chahut, chahutage. Il signe la hardiesse, la bravoure, l’émergence.
Une étude réalisée à Nashville à partir de photos de femmes maquillées ou non, dévoilait que le rouge à lèvres booste la bonne humeur de celles qui l’exhibent, mais aussi de ceux qui en jouissent… et s’en pourlèchent les babines !
On distribuait jadis, dans les années 1900, des bâtons de rouge à lèvres aux suffragettes américaines ! Et que dire du rouge de Marilyn, du rouge des héroïnes de théâtre, témoins d’une féminité affichée ! Il y avait bien aussi les rouges des fauves, ceux d’un Vlaminck, d’un Matisse, d’un Kees Van Dongen, anarchiste et mondain, peintre de la bouche rouge de Fernande Olivier, d’ambiances rouges sur rouges, M elle Miroir, M elle Collier et M elle Sopha , des Marchandes d’herbes et d’amour , des Orientales aux gestes de déesses et des demi-mondaines hiératiques !
Le rire est contagieux et le bonheur aussi !
- Ton Rouge Baiser , Mélodie, a enflammé ma vie !
Rouge, rouge, je te veux rouge, dans le vent rouge, sous la lune rousse, sur les remparts de Saint-Malo, dans le rouge incendie du couchant et sa palette érubescente.
Appel à la jouissance sauvage, désir de feu et de passion, je te veux rouge, torrentiellement !
Rouge dans la pampa, dans mes bras ; rouge Maserati, cardinal ou carmin, vif, animal, syncrétique, fusionnel, minéral… Tu es Le Rouge, couleur de la colère, de l’extime, de l’extrême teinte de vie, de mort, de glamour et de jeu, des lèvres ardentes des danseuses andalouses.
Rackham le Rouge ou Moulin Rouge, poisson rouge ou feu rouge, ô toi le Rouge, tu es couleur du meurtre, du danger, de l’alarme, de l’interdit et du péché, de l’enfer, de Lucifer, des bourreaux, des forçats, des Judas… de Barberousse !
Ô Toi, rouge corrida, vermillon, rubis ou amarante, Tu es drapeau de liberté, d’excès, de sans-limite !
- Mélodie ! Tes lèvres cardinal… font de Toi la femme Rouge, celle qui étreint la mer quand Râ s’abandonne le soir sur le Nil dans son bain de sang !
Avec Toi, enfin, le rou

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