Fragment d une douleur au coeur de Brazzaville
47 pages
Français

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Fragment d'une douleur au coeur de Brazzaville , livre ebook

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Description

"Ce matin, nous nous sommes réveillés le coeur dans la main, le ciel sur nos épaules, assis dans le brouillard de la surprise. (...) Cette nuit les armes ont tellement dialogué entre elles que la nudité de notre peur s'est manifestée. Ouenzé accouche petit à petit son inquiétude importée de l'autre côté de Mpila. (...) Des bruits partout. Des bruits qui rappellent le Congo profond dans sa diversité linguistique". Fragment d'une douleur au coeur de Brazzaville apparaît comme une autre face poétique du roman de l'auteur Les Enfants de la guerre, où dansent les mots et les maux de la guerre de juin 1997.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 37
EAN13 9782296241374
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

FRAGMENT D’UNE DOULEUR
AU CŒUR DE BRAZZAVILLE
Du même auteur

Les Conjurés du 17juin 1961 : La voix de Lumumba
Editions Héros dans l’Ombre, (s. d) Brazzaville (théâtre)

Les Enfants de la guerre. Eteindre le feu par le feu ?
Editions Menaibuc, Paris, 2005 (roman)

Mer et écriture chez Tati Loutard : de la poésie à la prose
Editions Connaissances et Savoirs, Paris, 2006 (étude critique)

Dictionnaire des œuvres littéraires congolaises : roman, récit et recueil de nouvelles
Editions Paari, Paris, 2009
Noël Kodia-Ramata


FRAGMENT D’UNE DOULEUR
AU CŒUR DE BRAZZAVILLE

(MBONGUILA MWANA)

Poésie
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10396-2
EAN : 9782296103962

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995
à 2005. La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan

La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.

Déjà parus

500 – William SOUNY, Comores en flammes, 2009.
499 – Carlos ALVARADO-LARROUCAU, Je suis aussi…, 2009.
498 – Jean-Luc POULIQUEN, Mémoire sans tain, 2009.
497 – Patrick WILLIAMSON, Trois rivières/ Three rivers, bilingue, 2009.
496 – Jean-Christophe RIBEYRE, Matin de neige et de sauge, 2009.
495 – Raphaël HEYER, A cheval sur le trépas, 2009.
494 – Antonio CARJAVAL, Et de paroles nanti, 2009.
493 – Jean-François COCTEAU, Emois, 2009.
492 – Pierre GOLDIN, Territoires du vent, 2009.
491 – Gian Carlo PIZZI, Un adieu dans les choses. Un addio nelle cose, édition bilingue, traduction de l’italien de G. Valetti, 2009.
490 – Gérard Emmanuel DA SILVA, Le dernier jour, 2009.
489 – Mohamed RAFRAFI, L’écume des vers, 2009.
488 – Michel JAMET, Les bras chargés de livres. Her arms full of books. Edition bilingue, traduction anglaise de Alan Barrett, 2009.
487 – Mathieu HILFIGER, D’une Craie qui s’efface, 2009.
486 – Jean-Pierre FAYE, La Fête de l’Ane de Zarathustra. Blasphème bouffon, 2009
485 – Serge VENTURINI, Eclats d’une poétique du devenir transhumain, 2009.
484 – Mahshid MOSHIRI, Mille ans de poésie persane, 2009.
A mon cher ami Alexandre Dzéla Passy.
Pour te crier que « mpasi zô ntama zatuka na ba nkaka ba sisa zô ! »
Je te dis qu’il nous faudra un jour écraser les dos d’âne de notre destin
voué au festin de 1’animalité.
Qu’il nous faudra lutter contre les caprices du temps qui semble statique
et le silence aveugle et philosophe de notre mémoire pour que notre beau
pays soit que ce que nous ne cessons de souhaiter : une addition
exponentielle de changements de mentalité.
Et je sais pourquoi je te lance ce discours en pleine figure.

A mon frère Isidore, le premier fils de mon premier « ngwa nkazi »
Mvouba dia Massengo, pour que les souvenirs de notre enfance dans la
poussière de Ouenzé restent indélébiles.

A mon cadet Thierry Koulama-Eoulou pour son agréable plongeon dans
l’urne de la culture.

E t encore à ma femme Célestine et mes enfants Amélia, Galia, Paule-
Irène, Osday et Olivier que l’amnésie ne pourra plus rattraper.
Voix-préface
Ce matin, nous nous sommes réveillés le cœur dans la main, le ciel sur nos épaules, assis dans le brouillard de la surprise. Deux jours passés dans l’angoisse d’un lendemain que nous croyons se rétablir. Cette nuit les armes ont tellement dialogué entre elles que la nudité de notre peur s’est manifestée. Ouenzé accouche petit à petit son inquiétude importée de l’autre côté de Mpila. L’arbre des saisons a fait tomber ses feuilles, ses fleurs et ses fruits. Le jour n’a plus d’axe et à midi le soleil s’est bloqué dans l’engrenage des nuages. Le silence plein d’inquiétude s’est déposé comme une chape d’ozone sur Ouenzé. La vie s’est découverte triste avec ses gencives roses sur fond de joie et de tristesse. La nuit est tombée dans mes yeux, dans nos yeux de Brazzaville-Nord qui scrutent l’horizon. Des bruits partout. Des bruits qui rappellent le Congo profond dans sa diversité linguistique. Je me rappelle mon père dont le cordon ombilical rappelle Boko. Je me rappelle mon père qui a passé un morceau de sa jeunesse dans la Cuvette. Je me rappelle ma mère emmenée jeune dans les méandres de la Sangha par un mariage interethnique. Et moi enfant délaissé par la virgule d’un homme et d’une femme ayant été trahis par leur adolescence tombée trop tôt dans l’urne de l’amour. Je gifle ce souvenir paternel et maternel qui ne cesse de me tenir dans leurs quatre mains. Un coup de fusil vient de secouer les entrailles des nuages environnants. Partir, il faut partir. Ma première fille Amélia me renvoie son image de mes premiers souvenirs de père. Ô Amélia ! Bien des vies sont passées à travers d’autres vies.

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