Je veux vivre
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Description

Poésie de la parole sapientiale, de l’aphorisme et de la réflexion eschatologique, le vers d’Innocent Z. Adio veut chanter, enchanter sans pour autant divertir.
Il y a donc, par-delà le jeu poétique, par-delà la seule geste ludique du vers, un appel à l’introspection, une invitation à la sagesse.
C’est dans un tel ordre d’idées que le poète déclare : « Le sage vit aujourd’hui pour demain ».
Une telle déclaration fait écho à la forte conscience eschatologique habitant chacune des pages qui suivent.

Informations

Publié par
Date de parution 25 octobre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312043197
Langue Français

Extrait

Je veux vivre
Innocent Z. Adio
Je veux vivre













LES ÉDITIONS DU NET 126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04319-7
Avant - propos
Nous vivons un monde incertain. Personne ne sait ce que demain sera. On essaie de s’accrocher. D’autres usent de violence destructive pour s’imposer.
Ceux qui ont réussi se croient les plus intelligents, les plus forts ; alors on méprise, on écrase, on détruit pour s’étaler, au lieu de donner à tous la possibilité de se faire…
Je veux vivre ! C’est le titre que j’ai donné à ce recueil de poèmes. La vie, un concept difficile ou complexe à définir. Je retiendrai simplement : existence dans le temps.
Quand nous disons dans le temps, cela fait forcement appel à un début et à une fin. C’est le côté difficile pour beaucoup d’humains à cerner ; alors ils s’abandonnent à leur libre ¨moi¨.
La vie, telle que le Créateur nous la présente, a certes un début, mais elle a une durée éternelle.
De la manière dont nous la gérons dépendra la qualité qu’elle aura dans l’éternité.
Voilà pourquoi il importe de mener sa vie en accord avec le Créateur et ses principes bienfaiteurs. C’est ça la sagesse ; car ¨ le sage vit aujourd’hui pour demain, quand l’insensé est attaché à la vanité¨.
Si quelqu’un a eu des biens, le pouvoir, une position élevée, qu’il sache qu’il est un gérant placé, pour aider l’autre.
Au lieu de cela, d’autres se mettent au centre de leur existence, au lieu d’y admettre le Créateur.
Le Créateur a tout fait par amour et pour l’amour. Et l’homme doit se définir par rapport à la manière dont il gère dans l’amour.
Je suis un simple prédicateur qui essaie humblement à ma manière, d’avertir, afin que l’homme ne s’abandonne pas à l’orgueil et à la méchanceté ; car celui que tu méprises aujourd’hui, tu ne sais pas qui il est demain ! Et aussi parce que chacun rendra compte de ses actes.
Vivons en vue de l’éternité.
Je voudrais que les textes que je propose soient lus avec le cœur et avec l’esprit.
Soyez arrosés de la grâce du Créateur .
Préface : vivre après la vie
La poésie est toujours expression de l’intimité. Qu’elle paraisse relever de la sphère de la stricte affectivité ou de l’engagement social, elle garde toujours en elle une forte intuition de son caractère intrinsèquement introspectif.
Les défenseurs d’une poésie militante pourraient s’en défendre : mais il leur faut bien admettre que pour sociale que soit leur parole, elle transite nécessairement par les soupiraux des sens, portant ainsi fatalement, le paraphe d’une certaine allégeance au cœur.
Innocent Z. Adio apparait de ce point de vue, comme une belle image de l’engagement n’ayant perdu la mémoire de l’épanchement affectif. Sa poésie, ouvertement orientée, se veut engagée aux côtés de la foi.
Le parti-pris évident, le caractère ouvertement apologétique de ces vers, n’en occulte nullement la quête esthétique. Bien que soucieux de porter le message évangélique, le poète ici n’en a pas pour ainsi déposé les armes miraculeuses qu’évoquait Césaire .
Poésie de la parole sapientiale, de l’aphorisme et de la réflexion eschatologique, le vers d’Innocent Z. Adio veut chanter, enchanter sans pour autant divertir.
Il y a donc, par-delà le jeu poétique, par-delà la seule geste ludique du vers, un appel à l’introspection, une invitation à la sagesse.
C’est dans un tel ordre d’idées que le poète déclare :
« Le sage vit aujourd’hui pour demain ».
Une telle déclaration fait écho à la forte conscience eschatologique habitant chacune des pages qui suivent.
En effet, poète de l’aujourd’hui, Innocent Adio estime, toutefois, que le présent n’est que l’avant-propos du livre de la vie, la vraie vie.
Dans une telle perspective, l’homme se doit d’être rempli d’humilité. Il se doit d’être pleinement conscient de ce que sa science n’est qu’ignorance qui s’ignore, car l’omniscience n’appartient qu’au créateur.
Innocent Adio de déclarer, alors :
« Je ne sais pas ce que je sais.
Comment pourrais-je savoir ce que je sais ?
Seul Dieu sait ce qu’il sait
Car il est Dieu et il sait tout ; »
Si une certaine tradition hédoniste a fait de la vie, le lieu d’une jubilation exubérante, l’auteur de « Je veux vivre » entend être un chantre de la prudence.
Pour Innocent Adio, la vie s’épanouit non pas dans le jeu jouissif et furtif de la ronde des jours, mais dans la conscience d’une éternité préparée à l’ombre de la sagesse.
L’E SPERANCE
La nuit est longue, sombre, écrasante
Et trace un espoir triste.
Les cœurs sont lourds, angoissés, fléchis
Et dessinent des visages anxieux et rétrécis.

Le souffle s’alourdit et s’écrase.
La vie s’évanouit, se meurt en crise.
Quel espoir pour demain ?
Le soleil, comme dans un beau jardin,

Brille dans la mort profondeur
Et fait luire sa splendeur.
Pour qui le fixe du regard
Le jour dissipe le brouillard.
A U - DELÀ DE LA NUIT
Il se fait tard !
Le crépuscule s’établit.
Sous le poids des bêtes de nuit
Se fait entendre le bruit
Des craquettements de la nature.
Il se fait tard !
Le crépuscule s’épaissit et s’étale.
Partout se répandent les chants lugubres
Des oiseaux de proie, à l’affût dans les ténèbres ;
Affamés, ils déchirent la nuit sans recul.
Il se fait tard !
Dans la case familiale, viens au plus vite.
Là, éclaire la flamme qui éloigne les fauves.
Elle te protège de sa chaleur caressante
Et détruit de la nuit la frayeur du glaive.
C HANT DU GRILLON
La nuit est longue, profonde.
Les pluies sont fréquentes et variées.
Variés et fréquents sont aussi les vents et les tornades.
Les arbres semblent ne plus avoir de racines fixées.
Les espèces les plus dures et les plus résistantes
Vacillent comme de légères feuilles agitées
Par la brise du soir que le vent tourmente
Dans les hautes cimes brisées.
Tortillées, les branches tendent les mains
Aux feuilles qui s’éparpillent en un vol rapide.
Les papillons, doux et légers, moins rapides
Tentent de s’abriter, mais en vain.
En désordre voltigent les oiseaux.
Ils fournissent plus d’effort…
Quel arbre les accueillera, un arbrisseau ?
Les grillons en chœur, chantent leur sort.
Que chantent-ils ?
Je ne sais pas
Je ne le sais vraiment pas
Est-ce l’amour, l’espoir ?
Est-ce la haine, le désespoir ?
Je ne sais pas.
Je ne le sais vraiment pas.
Je ne le saurai peut-être jamais.
Toujours est-il que pour chanter, les grillons sont prêts.
Leur chorale est bien connue
Mais personne n’a su
Nous dire ce qu’ils chantent.
À LA DERIVE
Le monde tremble.
Le monde titube comme un ivrogne.
Le monde est ivre du sang qui le baigne,
Le sang de la tyrannie qui le trouble ;
De la tyrannie des hommes.
Le monde vacille sous le poids de ses fautes.
Des armes crépitent ;
Des corps s’affaissent sans norme.
S’installent des famines
Qui détruisent et apportent la ruine ;
Aussi se répandent des maladies sans nom
Et des maladies qui prennent la place du prénom.
La terre se creuse, se fracasse,
De sang innocent se baigne toute sa surface.
Quelle désolation ! Quelle horreur !
La terre, sous le poids de ses péchés, gît sans honneur.
La bêtise de l’homme est à son comble.
Sans répit se brisent les cœurs
En déchirures de rancœurs
Qui sèment le trouble.
L’âme angoissée se meurt.
Quelle atrocité ! Quelle horreur !
Les yeux larmoyants sèchent de douleur.
Ecarquillé, l’œil ne voit plus.
Le monde est malade
De son égarement coupable ;
Triste de son égoïsme aveugle.
Tout est souffrance,
Tout est amertume ;
Toutes les vies sont sans âme.

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