Juste là ; où l entrecuisse naît
89 pages
Français

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Juste là ; où l'entrecuisse naît , livre ebook

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Français

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Description

La première partie de l'oeuvre est composée de poèmes et d'histoires courtes où s'entremêlent, astucieusement, sensualité piquante, érotisme acidulé, humour savoureux. La deuxième partie est un bouquet de poèmes écrits plus récemment, fondamentalement dans la même lignée, mais plus orientés. Le tout compose un ouvrage original aux textes inédits, que l'auteur a également mis en scène, qu'il interprète dans sa région et qui recueille, d'ailleurs, un vif succès.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 324
EAN13 9782296705951
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Juste là ;

l’entrecuisse
naît
C HRISTIAN H ENNEBELLE


Juste là ;



l’entrecuisse

naît


L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12712-8
EAN : 9782296127128

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Mon amour,

Cela fait maintenant quatre heures que je
t’ai quittée pour me rendre à ce
séminaire ; quatre heures que j’ai posé
mon auguste séant sur la banquette de ce
train qui m’emmène dans le sud. Je vais
te raconter une anecdote qui m’est
arrivée alors que je m’étais assoupi :
LE TRAIN
Cela faisait plus d’une heure que je m’ennuyais à mourir dans le compartiment austère de ce train de province, quand soudain elle entra.
Elle portait une veste de bonne qualité qui couvrait un joli chemisier blanc.
La mi ni-jupe était étroite.
Ses longues jambes fines et musclées étaient gainées de bas noirs.
Elle assit sa gracile silhouette en face de la mienne, plus imposante ; une émotion intense s’empara de moi.
Elle croisa ses longues jambes ciselées, découvrant encore un peu plus le haut de ses cuisses.
Ainsi, j’aperçus furtivement l’attache du porte-jarretelles si excitant ; une bouffée de chaleur m’envahit.
Puis comme entraînée dans une danse primitive, elle intensifia son subtil jeu de jambes qui eut pour effet de remonter d’avantage sa jupe.
Je fixais maintenant la partie dénudée, la peau paraissait lisse, soyeuse à caresser.
Les battements de mon cœur résonnaient jusque dans mon prépuce.
Ses yeux se portèrent sur l’excroissance phallique qui s’était formée ; elle sourit de ses grands yeux moqueurs, et comme pour me narguer, passa l’extrémité de sa langue sur ses lèvres pulpeuses, comme un appel à l’amour.
Je fermai les yeux quelques instants pour me recentrer, je m’imaginai lui ôter sa petite culotte de soie, découvrir des merveilles.
Je m’imaginai la culbuter tendrement, l’assouvir de mes passions pénétrantes.
Je m’imaginai…
Quand soudain j’entendis une voix crier : « ticket s’il vous plaît ! »
J’ouvris les yeux, dépité, anéanti.
La vieille femme assise en face de moi ne comprit pas mon désarroi.
Tant pis ! Je ne conserverai de cette relation charnellement onirique que le suc du jonc tapissant mon caleçon.
Je te rassure tout de suite, mon caleçon en est sorti indemne.
Il y a longtemps que je souhaitais t’écrire et je saisis cette opportunité pour le faire.
Je me réjouis de ce voyage car j’aime m’imprégner de ces scènes de vie aussi touchantes que pittoresques.
Il y a une jeune fille, assise en diagonale, qui toutes les deux minutes, passe systématiquement la langue sur ses lèvres avec une apparente délectation. Je me remémorai aussitôt ce merveilleux poème que tu avais écrit :
LA LANGUE
Cette langue au bout légèrement râpeux glisse le long de cette échine qu’elle fait frissonner.
Pour qu’elle s’humidifie, je marque une légère pause.
Cette halte l’enhardit et de toute sa délicatesse, elle poursuit ses avances vers cette belle paire de fesses.
Elle les lèche bien au large.
Les tressaillements induits l’incitent à se mouvoir en spirales dangereuses, pour fondre avec surprise sur ce subtil anus.
De petites touches discrètes, elle s’imprègne de ces saveurs particulières qu’elle envoie au palais, qui fait mine d’apprécier.
Alors elle bascule vers ces lèvres si fières, qu’elle humecte, qu’elle respire, qu’elle butine.
Elle se oint de ces sécrétions goûteuses dont elle régale cette bouche flatteuse.
Elle s’enfonce, un peu plus provocante, perforante, arrogante.
Elle s’incruste d’avantage, puis se retire lentement s’enivrant de ce parfum si grisant.
Elle repart à l’assaut ; juste un peu plus haut.
De son sucer bien dosé, elle titille le mont plaisir, qu’elle fait trembler, vibrer, vaciller avant d’abdiquer.
Et toujours plus assoiffée de plaisir, de jouissance, elle recommence, un peu plus charmeuse, un peu plus osée, un peu plus câline.
Enfin aux prémices, elle met fin pour passer le témoin au phallus son complice.
Elle peut se reposer maintenant, se délecter, se pourlécher les babines, jusqu’à la prochaine romance, qu’elle attend déjà, gorgée d’impatience.
La démarche était audacieuse mais te ressemble pleinement.
Est-ce pour cela que mon amour pour toi est si fort ! Je n’en ai pas la réponse, mais en ai de fortes présomptions.
Je raffole de ces joutes orales et écrites que nous avons mises en place.
Nous nous affrontons ainsi de longues heures, tirant le meilleur de notre imagination, de notre créativité. Ainsi au poème précédent qui m’avait fortement surpris car tu l’avais écrit comme étant l’initiatrice, alors que tu en étais la bénéficiaire, je répondais du tac au tac par cet autre texte :
LE FRUIT SACRE
Il est un fruit sacré dont les femmes raffolent ; de la chair il ne faut point manger mais le jus lui, est goûteux à souhait.

Une nigaude vient à passer, avisant ce fruit flétri, rabougri, le prit négligemment entre le pouce et l’index, pour le laisser tomber avec un air niais.

Une rustaude vint à son tour, et sans détour le saisit fermement.
La gousse se durcit mais pas assez, car à vouloir trop presser, on risque de blesser.
Elle secoua, tortilla, mordilla, rien n’y fit le dard garda son marc.

Arrive enfin une finaude qui de ses mains bien chaudes enveloppe cette cucurbitacée, à l’allure soudain fière, et de ses lèvres altières elle lui donne un baiser.
La bouche s’approche doucement, et de ses lèvres fines l’enrobe délicatement.
Elle sent le suc se concentrer en son extrémité, et pour s’en délecter, l’aspire en larges gorgées.
Le nectar se répand fébrilement, inonde le palais et tapisse les dents.
Elle avale le jus au goût si agréable remerciant Dieu de ce rafraîchissement.

C’est bien connu, deux femmes sur trois sont trop pressées, et à vouloir se hâter, on ne peut rien sucer.
Celles qui prennent le temps de caresser, ont tout le loisir de déguster, et même de festoyer !
Alors que je regarde défiler le paysage, nous longeons un magnifique terrain de camping ombragé.
De merveilleux souvenirs de jeunesse remontent par vagues successives du plus profond de mon inconscient.
Alors jeune homme, j’ai vécu dans un terrain de camping tout aussi plaisant, une incroyable aventure que je vais te narrer :
LE CAMPEUR
Cela faisait deux jours que je me trouvais dans ce camping au sein de cette magnifique région du Vercors. La journée avait été chaude ; trop chaude.
Il faisait nuit, il devait être deux ou trois heures du matin et la pluie tombait drue, accompagnée de coups de tonnerre, terribles, et d’éclairs zébrant la pénombre.
Je m’apprêtais à me rendormir lorsque j’entendis héler à la porte de ma tente igloo.
C’étaient mes voisines, deux Hollandaises, superbes, qui me suppliaient de les héberger ;
Leur tente était inondée et elles avaient peur. J’acceptai ; j’avais une place de libre.
Nous nous serrâmes, moi au centre et une de chaque côté.
J’allais enfin sombrer lorsque je sentis une bouche audacieuse, me sucer l’oreille ; mon point sensible. Tout mon être était en émoi.
Elle s’enhardit, glissa la main le long de ma colonne vertébrale, qui apprécia, avant de s’arrêter sur mes attributs dénudés de toute contrainte vestimentaire.
Sa bouche quitta mon oreille pour s’imprégner de mon haleine.
Son joli corps, brûlant de désir, vint se frotter contre le mien.
Sa peau, chaude et moite, contrastait avec ses mains fraîches qu’elle réchauffait entre mes cuisses, torrides.
Je rassemblai toutes mes forces pour un abordage sans quartier.
Soudain, deux mains flatteuses enlacèrent mon torse musclé ; je fus décontenancé ! Comment pouvait-elle simultanément me couver les précieuses et me masser les pectoraux !
Une fois ma surprise dissipée, je compris que la sœur

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