La dernière rose
123 pages
Français

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La dernière rose , livre ebook

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Description

L'oeuvre du poète catalan Màrius Torres (1910-1942) mérite d'être mieux (re)connue en France : il aimait spécialement ce pays et sa culture. Ses poèmes font découvrir un artiste qui apprécie surtout la musique, l'harmonie et la suggestion pour exprimer, d'une manière contenue, ses sentiments et émotions. Il s'interroge sur la beauté, la nuit, la mort et Dieu, la vie d'un homme dans ses traits essentiels... Il aborde ces sujets d'un point de vue universel, en parlant directement au coeur humain de la vie et de la mort, du temps qui passe, de l'amour impossible...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 146
EAN13 9782336275208
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005. La collection est actuellement dirigée par Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan
La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an,
Déjà parus
453 – Danièle MAOUDJ, Rives en chamade , 2008.
452 – Anthologie de Kiki Dimoula , introduction, choix des poèmes et traduction du grec d’Eurydice Tricon-Milsani, 2007.
451 – Vincent TEIXEIRA, À l’encre des dérives , 2007.
450 – Claude PELOQUlN, Sur l’îlot de Cupidon , 2007.
449 – Manuel MORENO DIAZ, La salive du soleil/La saliva del sol , 2007.
448 – Catherine BOUDET, Résîliences, 2007.
447 – Imad SALEH, Prières de lumière , 2007.
446 – Miron BIALOSZEWSKI, De la Révolution des choses et autres poèmes , 2007.
445 – Hafid GAFAITI, Le retour des damnés / the return of the damned, 2007.
444 – Karnal BEN HAMEDA, Plis de lumières , 2007.
443 – Patrick Raveau, Chemins naissants, Préface de Daniel Leduc , 2007.
442 – Serge VENTURINI, Eclats d’une poétique du devenir posthumain – livre ll- (2000-2007) , 2007.
441 – Dan VIMARD, Les voyages enveloppés d’orages , 2007.
440 – Hoda ADIB, Zingobi, 2007.
439 – Widad AMRA, Regards d’errance. Drive poétique , 2007.
438 – Carla GAVIOLI, Feu Air Terre Eau (poésie bilingue), 2007.
437 – Sophie KHAN, Les Voix de la baleine , 2007.
436 – Didier THURIOS, Échappée (poèmes nomades), 2007.
La dernière rose

Màrius Torres
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296053021
EAN: 9782296053021
INTRODUCTION
Cette anthologie trouve son origine dans une expérience personnelle de l’un de ses auteurs. En effet, Marta Giné, voulant offrir à un ami français très cher les poèmes de Màrius Torres en traduction française, découvre, à son grand étonnement, qu’aucun des livres de ce dernier n’a été traduit. Tout ce qu’on peut trouver, ce sont quelques poèmes dans des anthologies générales de la poésie catalane. Malgré la force poétique extraordinaire et la beauté esthétique tout à fait hors du commun de l’œuvre du poète, celle-ci n’a connu qu’une faible diffusion en français.
Ce phénomène trouve son explication dans le destin tragique de Torres (il meurt à trente-deux ans, victime de la tuberculose) et dans les terribles difficultés de l’époque où il a vécu. Pourtant, son oeuvre mérite largement d’être mieux connue et reconnue en France : il aimait spécialement ce pays et sa culture. Après la défaite des républicains en Espagne et le triomphe des franquistes, la France accueille la famille du poète et, lorsque la dictature empêche les Catalans de communiquer dans leur langue, les membres de la famille de Torres communiquent en français.
Disons tout de suite que, dans ce projet, nous avons très tôt trouvé la complicité amicale et scientifique de toutes les personnes qui pouvaient nous aider dans notre tâche : les éditions l’Harmattan, tout d’abord ; la mairie de Lleida, ensuite ; enfin, la famille du poète : son frère Victor et son épouse, ainsi que les collègues à l’université de Lleida, X. Macià, notamment.

Màrius Torres (Lleida 1910 - Puig d’Òlena 1942) naît au sein d’une famille qui jouit d’une position aisée et possède de fortes convictions libérales et républicaines. Son père, Humbert, médecin, développa, d’un côté, une intense vie politique en faveur des idéaux républicains (le laïcisme surtout) et catalanistes (contre le caciquisme encore triomphant et en faveur de la liberté) ; d’autre part, il s’intéressa à la métapsychique (qu’il entendait dans un sens très large : spiritisme et expériences médiumniques compris), dans ce domaine, il traduisit en catalan deux ouvrages d’E. Bozzano 1 et publia de nombreux articles de divulgation. Le poète en fut marqué et il s’en souviendrait dans sa création littéraire.
Sa mère, Maria, était maîtresse d’école (mais elle ne travailla jamais) et aimait surtout la musique : elle apprit à Màrius à jouer du piano. La musique constituera une base fondamentale de l’œuvre poétique de l’artiste, peut-être la plus importante : pour Màrius, la musique a le pouvoir de traverser le temps, car elle permet de remémorer, voire de revivre le passé avec toute sa vivacité ; par ailleurs, la musique découvre au poète un accord de l’âme et du corps : la concordance des aptitudes de l’âme et des lois du corps ; en outre, elle calme l’angoisse, car, tout en recherchant le ton, le rythme, le son... l’artiste sent naître l’harmonie entre l’homme et le cosmos, la plénitude sensible de l’être, qui peut alors communiquer avec son être divin, au-delà des faibles coordonnées temporelles. Pour Màrius, la musique a été l’art capable d’atteindre la perfection.
Màrius, enfant et jeune homme, est décrit par les témoignages comme un être sage, très imaginatif et perfectionniste, d’une vie intérieure profonde et intense, aimant la littérature et donc la lecture ainsi que la musique et les promenades à la campagne...
Fidèle au parcours professionnel de sa famille, après ses études secondaires à Lleida, Màrius fait des études de médecine à Barcelone (il perdra sa mère à cette époque) : on le voit très bon étudiant pendant tout son parcours universitaire, plutôt timide et délicat mais passionné en même temps et aimant l’art ; doué d’une sensible intelligence ironique. Il vit aussi alors la fin de la dictature de Primo de Rivera et applaudit l’avènement de la république (1931), des idéaux de son père. A la fin de ces études, il entame un voyage en Italie d’où il rapportera quelques articles et quelques poèmes qui réfléchissent sur l’idée du temps et sur l’art immortel. Màrius a déjà écrit des poèmes avant ce voyage (sur l’enfance perdue, sur l’art musical...), montrant une grande aisance pour la versification, mais les premiers qu’il se décide à destiner à la publication, ce sont les poèmes écrits pendant le voyage en Italie.
Puis, Màrius poursuit ses études de doctorat à Madrid et revient à Lleida pour y exercer la médecine. Ce sont des années de grande action publique, mais le poète n’est pas un homme d’action politique ouverte : c’est un homme de poésie, aimant la musique, il rédigera quelques articles dans ce sens pour des revues de sa ville. Sa maladie se déclare très tôt : c’est en décembre 1935, que le diagnostic de tuberculose est prononcé; il est alors admis dans le sanatorium de Puig d’Òlena. Il y passera le restant de son existence, sept ans, jusqu’à sa mort, en 1942.
Si, pendant les deux premières années passées au sanatorium, on pensait qu’il pourrait vaincre la maladie et vivre une vie presque normale, l’évolution de sa tuberculose, à partir de 1939 fit, petit à petit, perdre tout espoir. Ce furent la lecture, la création poétique, la musique, les attachements affectifs au sanatorium qui assurèrent la vie spirituelle de Màrius. Il s’y fait de très bonnes amitiés : Maria Planas, Mercè et Esperança Figucras et le Dr. Josep Saló constituent un groupe fidèle pour discuter de poésie (le poète leur soumet ses textes), d’art en général, surtout à partir de 1940, lorsqu’ils se substituent à la famille de Màrius, partie en exil. Maria Planas est la destinataire du « Sonnet » « pour Marie, la liseuse » (où l’on voit la valeur accordée à la voix sensible pour faire aimer la poésie, plutôt que la lecture intellectuelle), tandis que le poème « Trois amies » définit les trois femmes citées. Mercè Figueres fut l’amie la plus intime du poète au sanatorium, « l’Ange gardien, la Musc et la Madone », selon la définition du poète.

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