La larme qui hésite a connu la mer
142 pages
Français

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La larme qui hésite a connu la mer , livre ebook

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Description

Depuis quelque temps les jeunes gens
n’osent plus tourner les yeux vers le ciel.
Une hirondelle trace des messages sur les nuages...
Il neige en nous cette tristesse qui mue la mémoire.
Pourtant l’âme humaine n’a pas pris une seule ride puisqu’elle est, contre toute attente, à la fois juive,
chrétienne, musulmane, des jours bouddhiste et parfois je ne sais quoi encore dans mon multimillénaire d’Homo sapiens.

Informations

Publié par
Date de parution 10 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782411000565
Langue Français

Extrait

La larme qui hésite a connu la mer
Sidi Miloud Bel Asri
La larme qui hésite a connu la mer
LEN
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur


La prière du pommier , 2014
Le peuple du seuil, 2016
Prix France de la journée du Manuscrit 2016
© LEN, 2018
ISBN : 978-2-411-00056-5
Avertissement
Pour qu’il y ait de la poésie,
il faut qu’il y ait un souffle intérieur
qui tire sa substance
de l’inexplicable beauté de l’âme humaine.
Je vous le conjure…
Faites une haie à la poésie !
C’est notre patrimoine divin qui passe.
À Sidi Azzouz, l’être d’antan et âme d’aujourd’hui À Sidi Benacer, le protecteur À sidi Abdelaziz, le gardien des âmes
Avant -propos
Toi ! Oui toi
Toi l’élu de mon regard
J’aimerais que tu t’arrêtes un instant,
que tu respires profondément,
que tu réalises qu’au moment où tu me lises,
que sans toi,
oui sans toi,
sans la musique de ta respiration,
qui laisse une traînée identitaire de ton âme,
cette vie ne serait plus cette vie,
que tu es si important,
que tu es un extraordinaire maillon de cette
humanité,
qui deviendrait sans toi irrémédiablement
orpheline…
Mise en garde
Je suis poète et je conjugue
Les mots comme je l’entends.
Oui point de sectarisme !
Sur ma page, bénie par la tolérance
Où les petits mots dansent avec les grands
mots.
Les nobles mots conversent avec les gros mots.
Les simples mots dorment avec les mots
composés.
Ceux d’ailleurs pique-niquent avec ceux d’ici.
Les enfants de ma plume ne sont pas de cette
identité qui cultive le manque de liberté
comme là-bas au Nord ni l’apartheid comme
là-bas au Sud.
Le cosmopolitisme est le dogme de mes
interlignes !
Invitation
Il y a une séance de dégustation.
Je mets mon âme nue sur la table.
Elle a une jolie robe,
émeraude, lumineuse et claire,
avec de pâles reflets cuivrés et ambrés.
Son nez allie des notes de noix de muscade
aux senteurs du romarin et de la fleur
d’oranger.
Son goût, légèrement boisé,
rappelle les saveurs subtiles de la menthe
et de l’amandier en fleurs.
Je mets mon âme à disposition,
soulevons le couvercle et découvrons
un univers inédit.
La pensée poétique est un crible
qui retient l’essentiel et laisse filtrer
le superflu.
Elle rappellera cette vérité que,
par-dessous toutes les peaux et
tous les vernis culturels,
l’homme est d’abord homme,
et sur le plan de l’humanité,
la fraternité sait franchir les frontières.
Quand on a bu de cette rosée
et touché de cette poussière d’étoiles,
on a le courage pour revenir vers son vrai soi
et décréter au plus profond de sa conscience,
l’abolition des horreurs d’ici-bas.
Nonchalances amoureuses
S ÉPARATION
Chaque fois, je m’en allais de chez toi
comme si je partais en guerre,
avec cette obsession
que la mort m’attendait
au coin de la rue.
S OUVENIR
Par le biais de la texture du temps,
je m’envoie un délire
trouvé au fond de ma mémoire,
Ce compartiment commode de sensations
oubliées.
Quelle douceur subtile
peut saisir le charme de la mémoire figée ?
La délicieuse image de l’espoir
qui ne vient pas ?
Bataille perdue et alvéoles de marc de café
sans avenir.
R ÉPARATION
Je dors dans mon lit…
La fatigue du soir envahit mon visage,
la lumière artificielle creuse
et divise mes paupières
en multitude de veines routières.
Je dors, la mémoire pleine de courbatures
que mes os renvoient
avec toute la lourdeur du monde,
au fond de l’intimité creuse et
faussement chaude de mes draps…
Ni présence ni rêve
ni même une respiration vive
ne s’invite à moi.
Mais il faut encore, cette nuit,
le sommeil de l’oubli
qui me blesse et qui pourtant me repose.
E N PARTANCE
Quand un cœur est en partance
il soulève à chacun de ses pas
une traînée de poussière de ses maux
L’encrage émotionnel de l’oubli
comme une tumeur se propage de partout
Il se retourne parfois pour regarder en arrière
dans l’espoir d’une rémission
Les petits mots, les rares moments de
complicité
relèvent davantage de séances de
chimiothérapie
Le cœur est un phénix
Le temps donne la main à l’impétueux volatile
de ses ailes il découvre d’autres cieux
d’autres terres arables où planter de nouvelles semailles
d’autres strates s’ajoutent qui estampillent le
ciel
Le cœur est un croyant
Il épouse une religion à chaque prophète
Il embrasse le nouveau messie
Qu’il soit un ange ou un démon
pourvu que cela éloigne la solitude
S ANS TOI
Sans toi, chaque seconde écoulée broute
des cerfs-volants imaginaires
La fleur du temps continue
à se dénuder de ses pétales
et l’hiver des mots charme
tant d’indélicatesse
L’espace laissé vacant
décale l’appel vertical du jour
Le manque est un voile qui arme
l’impatience du regard
Le cœur du temps continue
à délier nos liens si durement tissés
Et chaque minute passée sans toi
vide le grenier des sentiments
M USE D ’ ILLUSION
Oh muse tu n’es qu’illusion.
Certes je t’imagine silhouette mauresque,
couleur d’été, tambourinant de tes pieds la terre
dans une folle danse telle une gitane
où le centre du monde devient le creux de tes
reins…
Tu n’es qu’une illusion
même si des nuits entières nos génomes
syllabiquement se sont entremêlés,
Des émotions se sont nées, peintes en arc-en-
ciel sur le mur de la pleine lune,
à l’abri du jour.
tu n’es qu’une illusion
même si à ton approche,
telle que la fontaine de l’inspiration,
mon cœur de poète qui encombre mon thorax
vient s’y abreuver…
Des milliers de mots remplis d’images
venues de je ne sais où
qui partent dans tous les sens comme un nuage
de colombes blanches qui atteignant
l’atmosphère devient un feu d’artifice.
Oh muse de loin, tu as l’air d’un château fort,
forteresse de cambrures.
de près, un château de sable
Mon cœur de poète
pourtant lui ne voit que de la poussière d’étoiles,
de cette sorte de particules
avec lesquelles sont façonnées les voies lactées
où naissent les univers.
U N INSTANT
Aussi je voudrais un instant,
éventuellement toute une nuit,
à l’instant des désirs brûlants,
sous l’éclat de ton galbe luisant,
avec le rugissement bleuâtre de minuit,
dans l’unique et avouable attention
de malmener avec plaisir tes sens,
dans les ruelles de la perdition
en brûlant de mille feux notre encens
faire du ravage dans ce délicieux carnage
sous l’ossature de l’épiderme sauvage
une vague de peaux entremêlées fait rage
des cris assourdissants de bas étage
retentissent affreusement dans l’oubli de l’âge
S ABLIER DES SOUVENIRS
Il en demeure encore en moi que toi
L’exil au bord du silence égrène
ses minutes dans le sablier des souvenirs
Tu veux restituer le duel tendre de jadis… ?
Les mots qui s’entrecroisent et
s’entrechoquent dans les bras de la nuit
ne sont plus que des fossiles d’un autre âge.
Faut-il déterrer le cercueil
de l’évanouissement des sonorités ?
Faut-il remordre l’aube des paupières indisciplinées ?
Les bras du palmier restent mutilés
pour atteindre l’encre des mots
Le sang du jasmin indécis
colore encore le sentier du regret
Peut-on réellement aimer le soleil et demeurer à l’ombre ?
L’écho en vain ne retrouve le chemin
L’évidence est d’une cruelle vérité
qui happe la faiblesse du vent
Vois-tu même les montagnes ont besoin
de racines pour amadouer les ravins de l’émoi
S ERMENT
J’ai prêté encore serment à l’essor vertigineux
de ton regard
En posant ma main de nouveau sur le te

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