Le miel trouble du matin
146 pages
Français

Le miel trouble du matin , livre ebook

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146 pages
Français

Description

Poétesse, auteur, traductrice et productrice, Flavia Cosma est aussi polyvalente que polyglotte. En effet, cette dernière parle couramment le français, l'anglais, le roumain et l'espagnol. Reconnue, son volume de poésie Leaves of a Diary est étudié à l'université de Toronto. Aujourd'hui avec Le miel trouble du matin, elle nous invite une fois encore dans son univers riche de sa culture diverse.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2012
Nombre de lectures 16
EAN13 9782296490529
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le miel trouble du matin
Témoignages poétiques Collection dirigée par Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan Parce que la langue poétique constitue une exploration, elle revêt parfois son visage de "témoin" des chamboulements de notre société, des mondes qui nous entourent, au gré des voyages, des rencontres. Parce qu'elle explore l'intime, qu'elle épouse une fonction dénonciatrice ici et ailleurs, elle bouleverse aussi notre vision du politique. Accueillons ces textes qui nous aident à cheminer et modifier notre regard... Déjà parus Marguerite JARGEAIX,Rendez-vous après la pluie, 2011. Imad SALEH,Palestine, Israël. Destins croisés, entre enfer et espérance, 2011. Jacques BOCQUET,La Nuit Hodgkin, 2011.Makombo BAMBOTÉ,Déception noire ? Le nègre est souriant, 2011.Pierre VALMONT,Sous la cognée du vent,2011. Claudine PELLÉ,Sfax,2011. Pierre GOLDIN,Répertoire des simples, 2011. Dana SHISHMANIAN, Khal TORABULLY (dir.),Poètes pour Haïti, 2011. Gihan OMAR,Avant de détester Paulo Coelho, 2010. Michèle HICORNE,Des mots pour la Palestine. Et la plage de Tantoura... ment, 2010. Jean LESTAVEL,Aux marches du temps, 2010. Jean FOUCAULT,Suites vietnamiennes, 2010. Christophe FORGEOT,Porte de la paix intérieure, 2009. Michel LEUTCHA alias Saltaire,Berceau des chats et des souris, 2009.
Flavia Cosma Le miel trouble du matin Poèmes Traduits du roumain par Denis Emorine Avec la collaboration de l’auteur L’Harmattan
Liste des prix 47 Poems(Texas Tech University Press, 1992), a remporté le prestigieuxALTA Richard Wilbur Poetry in Translation Prize. Romania, A Countrythe Crossroads at ,un documentaire télévisé, a remporté le Canadian Scene National Award (1992). Trois fois nominée pour le Pushcart Prize avec des poèmes des volumesLeaves of a Diary (2006), The Season of Love (2008)etThus Spoke the Sea(2008). Titulaire du Troisième Prix au John Dryden Translation Competition, 2007,pour la co-traductionIn The Arms of The Father,poèmes de Flavia Cosma (British Comparative Literature Association & British Literary Translation Centre). Cosma a reçu leTitre d’excellence pour la contribution exceptionnelle dans la promotion et l'enrichissement de la culture roumaine dans la région européenne et dans le monde entier, attribué par le Festival international « Lucian e Blaga », XXIX édition, Sebeş-Alba, Roumanie, 2009. Flavia a reçu laMédaille D’Or et élue Membre D’Honneur de la Maison des Poètes du Pérou, pour sa poésie et son travail de promotion culturelle internationale, Lima, Perou, 2010. © L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96071-8 EAN : 9782296960718
Préface Le cheminement du monde sous le regard de DieuLe monde poétique de Flavia Cosma est parsemé de fées, d’oiseaux qui sillonnent l’espace en tous sens, de végétaux protecteurs ou non. Dieu y est omniprésent voire omniscient. On y côtoie le réel et le merveilleux sans qu’aucune frontière ne sépare ces deux dimensions pourtant antagonistes. C’est un monde de petite fille qui aurait grandi trop vite et serait devenue adulte malgré elle. Le rêve surgit à la demande pour mieux vous égarer peut-être et engendre la nostalgie d’un ordre naturel mystérieux : « Prends-moi par la main, rêve fragile Donne-moi à boire la boisson qui fait tant de bien, Regarde-moi avec des yeux liquides comme ceux d’un chien » La personnification joue un rôle important dans cet univers où le lecteur se sent à la fois en terrain familier et dans une dimension onirique où il pourrait perdre pied facilement. La poétesse évolue souvent dans un rêve éveillé où le sommeil est inséparable de la vie « L’ESPRIT » sommeille sur le rivage ; « matins monotones / que je traversais en sommeillant ». 5
Même l’amour se nourrit de cette torpeur apparente : « Je ne peux t’aimer autrement que/dans mon sommeil »… La poésie de Flavia Cosma —et c’est là son originalité— agit comme un philtre puissant sur le lecteur. Ce monde énigmatique est à déchiffrer. Il est souvent emblématique d’une dimension où l’homme ne prend son envol que « dans les bras de Dieu le père ». Harmonieux mais « incompris le monde paraît plus grand » sans être oppressant. Contradiction apparente sans doute mais où le syncrétisme trouve sa place. Pourtant, l’angoisse suinte parfois au détour d’un vers ; notamment celle de la mort. Pour Flavia Cosma, la mort fait partie de la vie dans la mesure où elle prend parfois l’apparence d’un simple hommage adressé à l’être humain par la création tout entière. Ainsi lors de la mort du poète, la nature est à son chevet : « Quand le poète se meurt, La vague de mer s’immobilise, Ecaille de pierre sur l’épine dorsale du monde. La feuille s’écoule, Une larme de sang, Sur la muraille de la forteresse. » Il y a ainsi une sorte d’apaisement suprême puisque « Son âme demeure encore un peu sur la crête des montagnes, Comme une prière au coucher du soleil, Comme une malédiction. » C’est là une politesse, une permission ultime faite de retenue et de respect non sans une contradiction inhérente
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à l’être humain puisque la prière cohabite avec la malédiction. Ne nous méprenons pas, le monde de Flavia est une véritable cosmogonie où chaque être vivant, chaque végétal, chaque minéral même, trouve sa place. La poétesse se fait ici démiurge. Certes, « La petite fille qui aurait grandi trop vite » ne se réduit pas à cette définition parcellaire. Il y a, chez cette poétesse, des rivages qu’elle seule connaît et dont elle est la magicienne incarnée. « Mais je veux inscrire Sur la feuille blanche Qui m’a été destinée Des pensées inaccessibles à la poussière stellaire, Des murmures rêvés seulement par moi, Des jours différents, importants, Mes matins à moi sur le calendrier. » La poésie, sa poésie, est ici miroir de son être, reflet d’un instant volatil qu’il faut inscrire de toute éternité. Il s’agit bien d’une mythologie au sens fort. Peut-on également parler de mysticisme ? Sans doute. Même si, parfois, la vie se révèle décevante, Flavia Cosma sait la transfigurer. Pour elle, il semble que la poésie favorise la Grâce exclusivement avec la bénédiction divine : « Etourdis, nous menons notre vie au hasard, Ignorants, balbutiants et sans penser. La Volonté Divine a saisi la nôtre, Et la garde soigneusement Loin de nous. » On peut parler de sagesse à la lecture de « Le miel trouble du matin » mais d’une sagesse hypothétique. Le 7
lecteur a parfois l’impression qu’il suffirait de très peu pour parvenir à l’harmonie universelle. La vie trahit parfois l’élan divin et la paix universelle. Il faut en prendre acte : « Si le bruit des voitures n’existait pas,Pour troubler la paix de la nuit tombante,Si l’oiseau effaré qui s'élance à toute vitesse sur leseaux n’existait pas,Ou les gouttes tardives de pluieJouant du tambour sur la planche mouillée,Nous croirions que la divine harmonieEst descendue avec la nuit sur la terre. » Traduire ce recueil avec Flavia a été un enchantement pour moi. Nous avons travaillé en symbiose. Nous avons cherché sans cesse à préserver la musicalité de la langue mais jamais au détriment du sens. Heureusement, le roumain et le français étant deux langues romanes, je pense que nous y sommes parvenus sans trahir l’original. Que Flavia soit ici remerciée de la confiance qu’elle m’a accordée. Jamais je n’aurais entrepris ce travail en sa compagnie si je n’avais pas d’abord apprécie –et je dirais même aimé- son écriture. Denis EMORINE 8
Tant qu’il y a de l’inquiétudeIl reste de l’espoir
Saint Augustin
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