Le radeau de l inconnu
172 pages
Français

Le radeau de l'inconnu , livre ebook

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172 pages
Français

Description

Quel est le sens intime de la vie ? Quelle est la finalité de l'existence ? Voilà quelques questions phares sur lesquelles cette poésie balade le lecteur, dans un jeu de mots et de couleurs.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 48
EAN13 9782336320656
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Joseph Patrice Fouman
Le radeau de l’inconnu Poèmes
Préface du professeur Jacques Fame Ndongo
Lettres camerounaises
Le radeau de l’inconnu
Lettres camerounaises Collection dirigée par Gérard-Marie MessinaLa collectionLettres camerounaises présente l’avantage du positionnement international d’une parole autochtone camerounaise miraculeusement entendue de tous, par le moyen d’un dialogue dynamique entre la culture regardante – celle du Nord – et la culture regardée – celle du Sud, qui devient de plus en plus regardante. Pour une meilleure perception et une gestion plus efficace des richesses culturelles du terroir véhiculées dans un rendu littéraire propre, la collectionLettres camerounaises s’intéresse particulièrement à tout ce qui relève des œuvres de l’esprit en matière de littérature. Il s’agit de la fiction littéraire dans ses multiples formes : poésie, roman, théâtre, nouvelles, etc. Parce que la littérature se veut le reflet de l’identité des peuples, elle alimente la conception de la vision stratégique. Déjà parus Leontine LONGBOU FOPA,Appelez-moi Madame Oumarou, 2013. Marius NANYA,Les saveurs de l’Afrique, 2013. Siméon TSEMO,L’homme qui n’avait pas eu de nom, 2013. Kanouo L. Fabrice,Éclats de vie, 2013. François A. NTSAMA,Un nouvel an pas comme les autres et autres nouvelles, 2013. Eustache OMGBA AHANDA,Les fleurs de l’âme, 2013. Juste Magloire BASSOGOG DIBOG,Nog Ndourou. L’éprouvé,2013. Dieudonné Éric NGANTCHA, Obama, Seumi et l’école du village, 2013. Dieudonné Éric NGANTCHA, Les gros champignons de Bangoulap, 2013. Moussa HAMAN-ADJI,Les masques de la vanité, 2013. Jeanne Marie Rosette ABOU’OU,Letter to Tita, vol.2, 2013.
Joseph Patrice Fouman
Le radeau de l’inconnu
Poèmes Préface du professeur Jacques Fame Ndongo
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00995-7 EAN : 9782343009957
À ÉKIÉ F. Christel Claude Winnie
Préface
Une poésie pluri-sémiotique Voici un recueil de poèmes qui ne passera pas inaperçu. Ce sera moins une affaire de thème et de prouesses formelles que de changement de paradigme inauguré par un texte hybride, tenant à la fois de la graphie et de l’iconographie.
Quand on ouvreLe Radeau de l’inconnujeune poète du Joseph Patrice Fouman, on découvre les préoccupations de l’homme en général et des jeunes en particulier. De ce point de vue, le poète puise dans la thématique commune de la vie de tous les jours, perçue par celui qui veut en désépaissir les énigmes troublantes pour accéder à la vérité, à la paix, à un monde idéal. Retiennent sa sensibilité, la conviction d’un paradis ancestral perdu, le fouillis inextricable des contradictions d’une existence ténébreuse, l’hypocrisie, la mystification et l’exploitation là où on les attend le moins, et finalement la découverte de la relativité de tout. Même si le poète n’a pas pu déchiffrer l’énigme de l’existence, porté qu’il est sur le radeau de l’inconnu, il s’est au moins engagé dans un parcours initiatique qui conduit des ténèbres à la lumière. Celui à qui on disait au départ « tun’es qu’un ignorant » (29) croit pouvoir dire au terme de ses pérégrinations à travers les hommes, les expériences et les méditations, « Me voici assis sur le saint Graal » (24) ou encore, « je suis un rayon de soleil » (34). Le poète se sent d’autant plus fort qu’il pense avoir découvert, par une démarche personnelle, les difficultés, la méchanceté et la duplicité comme réalité de la vie.
On trouve également dans ce recueil, un fonds culturel qui reflète l’hybridisme, autant dire le métissage constitutif des
Africains, puisqu’ ici participent à l’expression des idées et des émotions, les références à Sisyphe, à Socrate, à Platon, à la Bible, au Graal, à Jean de La Fontaine, à Rousseau, à Kant, à Hegel, à l’Afrique ancestrale et enfin à Prévert qui inspire si visiblement l’abondance du souffle et la liberté de ton du poème anticlérical qui clôt le recueil.
Le lecteur ne sera pas non plus surpris par la présence dominante de la figure de répétition en résonance avec le tam-tam, le tambour ou le balafon. Il se rassasiera d’allitérations, d’assonances, d’anaphores, de refrains à la fois expression d’une musicalité et d’un rythme personnel mais aussi des obsessions d’une âme engagée sur les sentiers à l’horizon fuyant de la quête de la vérité. Le recueil s’apparente à une métaphore filée de la vie dont on ne sait d’où elle vient ni où elle va, mais dans laquelle il faut refuser de croiser les bras dirait Césaire, «en l’attitude stérile du spectateur ». Du fleuve de l’espoirIl faudra sortir l’être de l’hommeEt le canaliser vers l’effortPour que soient réalisés ses rêves… (15). La sensation de sensibilité inédite commence par la variété des postures énonciatives où se relaient le « je », le « tu » et le « il », mais aussi l’assertion, l’interrogation et l’injonction.Le lecteur sera surtout frappé par ce qui apparaît comme quête d’un langage total. Le poète rapproche langages poétiques et picturaux dans une démarche pluri-sémiotique inhabituelle. Quand on ouvre le recueil, on ne sait s’il faut commencer par les signes graphiques ou par les signes iconographiques, parce que chaque poème est accompagné d’une icône ou l’inverse. Mais en partant du texte verbal,
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l’image n’est pas celle que l’on trouve dans les journaux ou autres livres avec une fonction métalinguistique. Pour accéder à la fonction métalinguistique, tout un travail de décodage s’impose face à ces peintures plus proches de l’expressionnisme surréaliste que du réalisme. Au fil de la lecture et/ou du parcours, on finit par comprendre qu’on peut commencer par où l’on veut. Il se trouve toutefois que le langage poétique déjà difficile à décoder en lui-même n’est pas davantage éclairé par les peintures qui l’accompagnent parce que les deux langages se côtoient sans nécessairement s’éclairer mutuellement. Messages visuels, en tant que représentation de quelque chose, et messages verbaux en tant que transcription alphabétique du monde sont donnés au lecteur dont la compétence de décodage est mise au défi par ce foisonnement sémiotique. Il y a dans cette démarche une intuition créatrice qui est jeu et jouissance de l’intelligence et de la sensibilité. La vue est sollicitée au sens propre et au sens figuré. Ce défi à la compétence sémiologique de décodage crée un nouveau type de consommateurs des œuvres de l’esprit et de la sensibilité. Il crée le lecteur-visiteur. Caren même temps qu’on est convié à lire ou à écouter, on est introduit dans une galerie de peintures. La technique d’expression de Fouman n’estpas celle des calligrammes de Guillaume Apollinaire. Mais comme elle, elle rappelle opportunément les correspondances dans les arts et les multiples formes d’expression dont dispose l’être humain pour communiquer, impressionner, dépayser.
On trouve chez Joseph Patrice Fouman, la profondeur et les angoisses d’un Baudelaire, l’audace d’un Rimbaud, l’impertinence d’un Prévert et l’incantation de la musique des profondeurs de l’Afrique. Dans la stricte tradition du poète insatisfait, il abolit la frontière qui sépare la poésie de la peinture, la réalitéde l’idéal. On rentre aux sources de la poésie et des signes selon les Grecs. L’étymologie du mot poésie ne renvoie pas, en effet, à un genre verbal spécifique
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