Les Decalages contraires
148 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Decalages contraires , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
148 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Au bout du voyage, il y a l’Autre, quelques décalages à rattraper, des contraires à dénouer. Enivrée par une urgence tranquille, Mylène Bouchard fait l’éloge de la légèreté, de la solitude et de l’amour. La poésie mesure l’écart entre les êtres qui s’éloignent ou se rapprochent, se manquent ou se rencontrent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897126407
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À Joséphine qui a dit
TOUR DU MONDE
PROLOGUE
Voyager ? Pour voyager il suffit d’exister.
Fernando Pessoa
La poésie est à l’existence ce que l’intensité est au voyage. À mes yeux, le poète et le voyageur partagent un mode d’être-dans-le-monde qui se ressemble : tous les deux assurent une présence véritable, pour leur survie. Portés par une inlassable inspiration, ils s’engagent pour capter, lire, sentir, mesurer, traduire le monde. Je suis de ces poètes voyageuses, toujours en état d’éveil, alerte dans la création. Je suis de ces voyageuses poètes, je m’attache aux gens et je fais de cette tendresse le sens qui nourrit les rencontres.
Avant le voyage, très tôt dans ma vie il y a eu la poésie. La poésie comme une façon de voir la vie, de la décomposer en images, de l’approfondir. La poésie pour améliorer et tolérer la matérialité des choses. Je tendais à rêver. Je voulais faire le tour du monde.
Pour moi, voyager, c’est sentir. Écrire, c’est se taire.
La poésie est un art composé de silences, où l’on dit beaucoup avec du blanc.
Les décalages contraires est un projet d’écriture qui m’a surprise dans le détour d’un voyage. Je n’avais jamais projeté entre deux romans écrire un livre de poésie. L’étonnement passé, j’ai laissé libre cours au livre. De toute manière, je n’aurais pu l’arrêter. C’était comme si une digue s’était rompue.
J’ai aimé me taire dans la poésie.
Les décalages contraires a pris la forme d’incantations libératrices. Se sont dessinés des reliefs de temps, d’amour, de parole et d’intranquillité. Le temps indispensable au voyage ; l’amour au centre de tout. Grâce à l’amour, je me sens résistante, bienveillante, vigilante. L’amour me permet de tenir devant la violence et de lutter sans fuir. L’amour, c’est aussi l’ouverture, le jeu, le risque. C’est la plus grande aventure qui soit.
Au gré d’images contrastées et de planètes décalées, on fera ensemble le tour du monde.
Il y aura un début au voyage.
Il y aura les décalages, il y aura les contraires. Puis, nos origines, nos trajectoires, nos destinations, nos dérapages.
On prendra le pouls de l’amour, on cherchera comment se rejoindre dans la différence, où que ce soit, pourvu qu’on y arrive à temps.
Mylène Bouchard
Comment aimer
Décalée
Dans la fin contraire
À tout ce que j’imagine
JE ME HÂTERAI DE NE PAS TE VOIR
Je me presse dans le pré dupe l’élan
J’ai vu percer
Ta voix dans la brume aiguë
Derrière la porte
Je descends tu grimpes
La montagne se surpasse
L’état des routes enchaînées
Libres de tout
Mes traces en apparence
Sur la neige tournent en rond
Tu es quelque part
Tu m’as échappé
Il resplendit
Elle s’étend sur ses cuisses
Jalouse
La circonférence du temps
Je n’avais pas d’argent
Seulement des jours en coquilles
Je cachais bien
Ce que je renfermais
Pourquoi veux-tu me revoir
C’est une question qui ne se pose pas
Aucune seconde pour ça
Dans les instants amourachés
C’est tant de beauté le ruisseau le soleil le grand
mont les athlètes le matin nouveau le thé
les femmes extraordinaires je me rends
Je n’allumerai pas la télé ni la radio je m’enivrerai
du silence des montagnes uniquement
Comment naître au plus simple t’éblouir ?
L’homme travaille la lumière artisanale franche
dans les yeux le sourire que ça donne
La route chante comme un coucou au-dessus
des terres à protéger
C’est une marche interrompue
Je réplique veux-tu mourir
C’est un cent-quatre-vingts-degrés
Pour survivre
Si on s’était fait plus de bien
Et si je
Et si je cessais maintenant
Toute esquive entêtée
J’avais du temps
Pour aller nulle part
Je fuyais pour revenir
Trois fois mieux
J’avais du temps pour passer
J’aurais voulu faire l’amour
Matin midi soir
Et rester là
Tu ne pouvais cont

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents