Les perles de Djibouti
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Les perles de Djibouti , livre ebook

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Description

Loin de toute cette polémique qui entoure aujourd’hui la condition de la femme, parfois vue comme un cheval de bataille politique, l’auteur essaye de nous ramener vers l’essentiel : que la femme est et restera source de vie !
À travers des vers subtilement enroulés dans la mélodie de l’amour, Rachid Hachi nous dévoile, néanmoins, la complexité de la relation homme-femme. Une relation de « Je t’aime, moi non plus ». Mais la souffrance dans la relation, il l’inscrit dans un registre d’incompréhension où l’homme comme la femme sort perdant. On le voit à travers les poèmes « Elle ne reviendra plus », « Personne ne m’attend au bout du chemin » ou « N’oublie pas ».

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312057583
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Les perles de Djibouti
Rachid Hachi
Les perles de Djibouti
Recueil de poésie
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
L’enfant de Balbala
Sombres intrigues
Les macchabées de la Mer Rouge
Le pacte du Silence
Ayaan Daran
Semelles de vent
Les acacias d’été
L’homme au chapeau rouge
Destins brisés
Testaments du ciel
Les larmes des ténèbres
Un jour avec un douanier
Dévotion (poésie)
Mémoires oubliées (poésie)
Mogadiscio (poésie)
Pérégrinations (poésie)
Le mystère de la chambre 13
Chroniques de Hargeisa (nouvelles)
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-05758-3
À ma mère Safia , une perle de ces contrées
Je t’aime…
Préface
Les perles de Djibouti. Et quelque part dans le livre, « Perle de la mer Rouge ». Un titre qui sonne, qui claque dans les consciences assombries aujourd’hui par une nouvelle forme de lutte, la lutte des genres.
Avec l’avènement des réseaux sociaux, les femmes ont trouvé en Facebook un allié de taille, tout comme ceux qui s’évertuent à dénoncer « les dérives du sexe faible ».
Ce livre est un pied de nez à tous les extrémistes. Il place la femme au cœur de la société, en tant que mère, sœur et épouse ou travailleuses acharnées qui nourrissent les autres. Une femme djiboutienne, musulmane, fière de ses origines. À une époque où la défaillance de l’homme, pour de multiples raisons que le livre n’évoque pas clairement, la place de la femme commence à prendre une proportion jusque-là inégalée.
Au détour de ce poème, « Reine de la création », Rachid Hachi tente de peindre les différentes facettes de la femme djiboutienne, et la femme en général. Dans l’emblématique poème « La femme de mon pays », l’auteur peint sous un jour nouveau cette femme moderne qui concilie travail et responsabilité conjugale, cette femme qui donne tout de sa personne sans rien demander en retour, cette femme qui fait vivre et briller son entourage alors qu’elle-même reste dans l’ombre.
Loin de toute cette polémique qui entoure aujourd’hui la condition de la femme, parfois vue comme un cheval de bataille politique, l’auteur essaye de nous ramener vers l’essentiel : que la femme est et restera source de vie !
À travers des vers subtilement enroulés dans la mélodie de l’amour, Rachid Hachi nous dévoile, néanmoins, la complexité de la relation homme-femme. Une relation de « Je t’aime, moi non plus ». Mais la souffrance dans la relation, il l’inscrit dans un registre d’incompréhension où l’homme comme la femme sort perdant. On le voit à travers les poèmes « Elle ne reviendra plus », « Personne ne m’attend au bout du chemin » ou « N’oublie pas ».
L’auteur se fait parfois défenseur. Il ne défend seulement pas la femme, mais l’humain. Il se dresse pour la mère ou la sœur qui souffre de la bêtise humaine. Dans le poème poignant « Le mur de lamentations », Rachid Hachi nous décrit, d’une manière crue, la détresse de ces épouses suspendues au mur du Trésor national, dans l’attente de la pension alimentaire que le mari n’a daigné payer dans la dignité.
La souffrance, la femme, elle porte aussi dans sa chair, car mutilée, souvent battue, parfois brûlée ou tuée.
Ce recueil divisé en quatre sections, Femme , Beauté , Souffrances et Amour , est, à mon avis, ce qui a été écrit de mieux sur la Femme djiboutienne ces dernières décennies. Ce découpage n’est pas anodin. Dès la première section, l’auteur définit la femme et son rôle dans la société. Puis le voilà qui nous embarque sur des vers d’une beauté exquise. En passant la souffrance de la femme, et implicitement celle de l’homme, l’auteur nous plonge dans l’amour pur.
Et le recueil de se refermer sur ce poème qui ne laisse personne indifférent : « Elle est le cheikh de mes jours ».
Bonne lecture à tous et à toutes !
Saida O. Fonctionnaire
Avant -propos
Je suis une femme abusée…
Je suis une femme abusée
Il a pris ma jeunesse,
Il a pris ma beauté
Il a pris mon temps,
Il m’a bercée de mensonges
Je voulais accomplir plein de choses
Je voulais finir mes études
Je voulais faire carrière
Mais il m’a dit qu’il travaillerait pour deux,
Qu’il économiserait pour notre futur
Qu’il construirait des maisons pour nous…
Avec ses beaux mots, j’ai cédé
Laissant place à la femme au foyer
Après des années de mariage et tant d’enfants
Il a pris une seconde épouse.
En la prenant, il a revendiqué tout ce qu’il m’a donné
Et a partagé la pension alimentaire en deux.
Aujourd’hui je suis de retour chez mes parents
Et sans mes enfants
Mes parents ne veulent pas nourrir les enfants de cet homme.
Je suis une femme abusée
Je me lève à l’aube
Je prépare le petit-déjeuner
Je prépare les habits des enfants et les siens
Je mets le déjeuner dans le sac à goûter
Je prépare les enfants pour l’école
Je pars travailler
Je reviens du travail,
Je fais le ménage
Je prépare à manger,
Continue le travail ménager jusqu’à 11 h du soir
Pendant ce temps…
Il crie sur moi
Il m’insulte devant les enfants,
Il insulte ma famille
Me menace de m’abandonner si je ne quitte pas le boulot
Rien de ce que je fais n’est assez suffisant
Aujourd’hui je vis seule avec mes enfants
J’ai décidé que dix ans de ma vie sont assez longs
Pour endurer une situation dégradante virant à la folie.
Je suis une femme abusée
Je suis issue d’une bonne famille
J’ai toujours été chouchoutée
Ce n’est pas de ma faute
À cause de ma famille,
Il me bat
Si je fais part de mon idée
Il me bat
Si je lui demande de l’argent (pas assez de nourriture)
Il me bat
Si je prends de l’argent de ma famille
Il me bat
Si je donne quelque chose à mes voisins
Il me bat sans raison
Aujourd’hui je vis seule avec mes enfants
Pas loin de chez mes parents
Et sur mon corps se lit l’histoire de ma vie conjugale.
Je suis une femme abusée
Il n’est presque jamais à la maison
Il n’est pas au courant de la santé de ses enfants
Ou plutôt ne veut rien en savoir
Ni de leur devoir à la maison
Ni de leur manque d’affection (côté père)
Le peu de temps qu’il passe chez lui
Il est tout le temps sur son téléphone
Il est tout le temps fâché
Il est tout le temps énervé
Il est tout le temps agacé
Il est tout le temps sur le bout des nerfs
On a tous peur en sa présence,
Les enfants se cachent dans leur chambre
À ses moments, je souhaiterais être un enfant
Pour pouvoir me faufiler sous le lit
Dois-je avoir peur de me faire tabasser
Ou d’être trompée avec une jeune fille innocente de son vrai visage ?
Aujourd’hui j’ai fermé la porte
Poème anonyme d’une femme
D EBOUT LES FEMMES !
Fini le temps de la misère
Des temps durs et de la galère
Pour vous, s’ouvre une nouvelle ère
De droits et de vie prospère
Vous les mères
Pour la vie, notre repère
De tous les combats, les premières
On loue votre force de caractère
Fini le climat délétère
Le manque et la vie austère
Sortez pour la lumière
Et hissez haut votre bannière
Hier, caissière ou ménagère
Souvent seule cavalière
Dans la faim et la colère
Franchissez aujourd’hui les barrières
Fini les chimères
Le palabre qui ne vaut pas cher
Et les promesses éphémères
Respirez l’espoir dans ses grandes artères
Fini les déceptions amères
Les coups qui envoient au cimetière
Ne regardez plus vos arrières
Laissez vos cauchemars derrière
Les meilleures de vos congénères
L’avenir vous régénère
Emmenez sœurs et frères
Vers une existence hospitalière
Ministres ou parlementaires
Ce n’est pas pour faire la guerre
À vos pères et frères
Mais faire de notre pays une lumière
Directrice ou conseillère
Médecin ou infirmière
Vous voilà sorti des clairières
Vers un jour sans poussière
Vivez, vivez sans surenchère
S’il vous plaît, sans être sévère
Avec ceux qui vont font vivre des misères
Le pardon est une source nourricière
Debout pour une nouvelle ère
Car de cette époque charnière
Vous êtes tributaire
Et sans doute actionnaires
S ECTION 1 : Femm

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