Louis, la Langue des Fou(s)x
65 pages
Français

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Louis, la Langue des Fou(s)x , livre ebook

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Description

C’est d’abord un texte de lecture, un pas tremblant devant Le Fou d’Elsa de Louis Aragon, le temps passé entre les pages, à écouter ce qui y est dit, à parfois se laisser entrer dans le mot, sans le blesser, sans le prendre, d’abord respectueux. Puis à la chanson, un air, une résonance, un écho, des mots de miel qui arrivent, comme pour un parfum dans un tiroir de bazar caché des enfances. Juste une manière de murmurer un merci.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patrick Harnay : À un instant ancien, libraire en banlieue, puis employé de base dans un grand groupe de presse, changement d’orientation, enseignant à l’école élémentaire, enfin directeur dans une école de l’éducation prioritaire. Au moment où la ligne de vie bifurque, alors quelques heures dans une université, comme formateur-accompagnant de futurs enseignants. En tout cas, ayant posé le pas dans ce monde des vulnérables, une joie…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9791037706638
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Patrick Harnay
 
 
 
 
 
 
 
 
Louis, la Langue des Fou(s) x
(Monsieur, qu’avons-nous donc cru)
Recueil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Patrick Harnay
ISBN : 979-10-377-0553-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À Padre Roparz, À la Solangelle… l’Aimance de tous les jours.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Envisager
 

 
 
 
 
Tourbe et Courbe
 
 
 
peut-être sais-tu comment revivre
à l’ombelle des simples saules
comme une solidarité d’épaules
au cri des fontaines de givre
 
peut-être sais-tu comment sourire
en ce crayon des multitudes
las de ce peintre aux solitudes
qui poivre tremblant d’en mourir
 
peut-être sais-tu comment faiblir
la pulsation du lendemain
comme une glisse de tes mains
dans l’eau tourbillon de désir
 
peut-être sais-tu courbe saisir
quand la joie pulse ses semences
d’autres hurleront de son aimance
ce feu de grande chose du souffrir
 
recommencer la tourbe et son plaisir…

 
 
 
 
 
Portrait en Abyme
 
 
 
tu n’auras sans doute pas suffisamment dit
ce qu’il en est de cette ritournelle de l’immense
frissonner dans les doigts le cri de l’interdit
oublier qu’on se plie bien plus que l’on ne pense
 
tu n’auras sans doute pas tellement fait
pour que les choses viennent s’éclaircir
pour que le temps puisse s’adoucir
alors que toi tu croyais au parfait
 
tu n’auras sans doute pas suffisamment ressenti
les puits sans fond frileux froid de l’image
la tyrannie qui brûle la frontière du paysage
dès le matin d’exil et d’île submergée
ils sont partis
 
tu n’auras sans doute pas suffisamment menti
pour que le monde en rond soi-disant ruisselle
pour que tu te fasses infime dans le portrait d’elle
pour ne pas suivre fidèle cette croyance de l’anéanti
 
tu savais par avance mais comment, que l’étoile s’était tatouée sur ta peau de moire .../

 
 
 
 
 
Chemins traverses
 
 
 
pourquoi aurait-il fallu que tu sois si peu
entre le gris des tyrannies et le poing de l’oppression
entre le pli de l’oraison et le filou de l’intention
peut-être à l’insu savais-tu éteindre le feu
 
es-tu cet idiot quelconque qui passe
entre le froid qui se murmure
et le cri sec que veut tout mur
sais-tu bien qu’il arrive que tout lasse
 
pourquoi ne fallait-il pas s’enfuir
alors que le gun fait des trous au corps
dans le campus où on meurt encore
alors que l’on cherche à s’éblouir
 
es-tu cet idiot de pacotille qui tourne sa langue
comme une éternelle pâtisserie de jouvence
alors que la yole s’offense alors que le navire tangue
sais-tu que milliers de milieux reviennent en danse….
 
tu avais décidé que le temps s’abandonne au pas de l’espérance

 
 
 
 
 
Le Malencontreux et la Citronnelle
 
 
 
un pas à l’amble sur le sillon de l’horizon
et des mains qui se joignent comme pour combattre
tout de la rouge n’était il dis-tu que ce théâtre
un crayon fin au mur pierre de la prison
 
tout ne fut-il que ce parfum des îles bleues
alors la gorge prise dans un cri étouffé
tout n’était-il que ce soupçon de palsambleu
alors que des visages creusent le boursouflé
 
un pas à l’amble sur cette terre dévastée
et des mains qui balbutient comme un cœur d’être
tout de cette immense torpeur de la cécité
a-t-il été ce pieux mensonge d’y paraître
 
 
tout ne serait que cette illusion de pauvreté
les veines saignées piquées par la mort
les rides écaillées de la belle matamore
à cet écran moisi des mouises de liberté
 
sans doute est-on ce malencontreux qui n’a pas su voir…

 
 
 
 
 
Zadjal des temps liés
 
 
 
un peu de ce miel de mot
trouvé au réglisse de la rigole
à l’encontre de ce mal des maux
le temps blotti des farandoles
 
un peu de cette mie des mêmes
quand il fait froid dans la trouvaille
quand file l’absence de travail
avec le négoce pour théorème
 
un peu de cette maisonnée des douces
bousculée par la fureur de l’autre
dès que s’enfuit le patenôtre
au bord de la main andalouce
 
un peu de cette moire des joies
quand cela crie de fond d’impasse
quand on ne sait plus ce qui se passe
de ce crayon de bulle et d’émoi
 
alors vient comme toujours une voix de rebelle…

 
 
 
 
 
« L’Alphabet de la Femme *»
 
 
 
si tu me désignes enfin comme ton double
alors pourquoi me laisser sur le bord du chemin
pourquoi avoir brouillé le corps du lendemain
si tu t’es écrit des mots qui se troublent
 
si tu te défais de tout engagement
alors pourquoi tisser des légendes heureuses
pour quoi ne pas croire à l’ordre des liseuses
si tu te défis de tout tremblement
 
si tu te médis de mille et une choses
alors pourquoi faire tant de méli-mélo
le bazar d’envie des métamorphoses
dans la rue qui brûle ce qui fut ton lot
 
si tu t’épouvantes de tant de colère
dans l’ombre flagrante de toutes les cours
alors pourquoi tendre au ciel ton cou de secours
quand se désespère le soupçon de l’air
 
si tu ne sais pas alors comment allons-nous savoir…
 
 
* Le Fou d’Elsa (chaque étoile ou presque revient aux textes d’Aragon, alors le citer est un prélude, un prétexte au vagabondage)

 
 
 
 
 
La foudre et la peur

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