Nucléus

Jean-Damien Roumieu

Description

Nucléus en poésie : non pas fatalité d'un innombrable effondrement, mais noyau substantiel de vie, nous engageant dans un combat tel qu'il en fut au cours du temps pour rehausser l'indispensable bonheur d'être, une dignité face au levant.

Sujets

• Poésie
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2012
• Nombre de lectures: 25
• EAN13: 9782296480605
• Langue: Français

Extrait

Nucléus
Poètes des Cinq Continents
EN HOMMAGE A GENEVIÈVE CLANCY
QUI L’A DIRIGÉE DE 1995 A 2005.
LA COLLECTION EST ACTUELLEMENT DIRIGÉE PAR
PHILIPPE TANCELIN ET EMMANUELLE MOYSAN

La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.


Déjà parus

551 – Thierry MATTEI, Je serai voltigeur, 2011.
550 – Rita MORANDI, Vers l’ailleurs, 2011.
549 – Philippe TANCELIN, Au pays de l’indivis amer. Cahier, 2011.
548 – Emmanuel MATESO, Les mères de Kolomani, 2011.
547 – Serge VENTURINI, Éclats d’une poétique de l’inaccompli (2009-2012) Livre V, 2011.
546 – Françoise et Sonia DELMAS, Pages Marges Visages, 2011.
545 – KALIDASA, Pour la naissance de Kumâra, 2011.
544 – Nicolas BELLISARIO, Haïkus, 2011.
543 – Jean GILLIBERT, La mort à vif, 2011.
542 – Jacques GUIGOU, La mer, presque, 2011.
541 – Henriette SAINT-RENAN, Yianniné, 2011.
540 – Philippe TANCELIN, L’Ivre traversée de clair et d’ombre, suivie de Les camps oubliés, 2011.
539 – Luisa BALLESTEROS ROSAS, De l’autre côté du rêve, 2011.
538 – Anne DE COMMINES et Claude-Alain PLANCHON, L’An nuit des rois, 2011.
537 – Hélène ISNARD, Figures de guerre, 2011.
536 – Hayat AIT-BOUJOUNOUI, Dans la chair, 2011.
Jean-Damien ROUMIEU


Nucléus
Du même auteur

Le Vif Aimer, Silex/Nouvelles du Sud, 1997
Visage du fleuve , Silex/Nouvelles du Sud, 2000
Ébouriffé dans le miroir (grand prix des écrivains méditerranéens), Souffles, 2005
L’or et la cendre (prix de la ville de Béziers), Éditions Jacques Brémond, encres originales de Marcel Robelin, 2008
Veille le vent , Encres vives, 2009
Ton monde est le mien , Anthologie de poètes contemporains, L’atelier Imaginaire / Le Castor Astral, 2009
L’Être, l’éclat et le vide de l’Être (livre d’artiste avec Sylvie Deparis) Rivières, 2009
Plus de lumière contient l’air , (livre d’artiste) Mireille Laborit, 2009
Entre l’air et le feu, l’Arbre à paroles, 2010
Trajectoire de la flèche, Encres blanches, 2010
Par la sève et le sel, Éditions de l’Atlantique, 2010
Éclat de pierre, Encres blanches, 2011
Brûlure sur le jour (prix de l’écritoire d’Estieugues), Éditions La Licorne, 2011
À petits pas dans le silence, Éditions Tipaza, (avec le plasticien Bernard Alligand), 2011

À paraître en 2011-2012
Dans la chaleur des mains , N et B éditions
Croquis d’octobre et Incarnat , Atelier du Grand Tétras
Anthologie-hommage à Nelson Mandela, Éditions Silex-Nouvelles du Sud
Anthologie des écrivains et plasticiens pour les 20 ans des Éditions Tipaza
Le feu la neige , livre d’artiste avec Mireille Laborit
Comme si le rien était, livre d’artiste avec Catherine Liégeois

Publications en revues : Sud, Autre Sud, les Archers, Poésie première, Aujourd’hui poème, Multiples, Diérèse, Lieux d’être, Thauma…

Finaliste du prix Jean Follain, 2006 ; finaliste du prix Max-Pol Fouchet, 2006, 2007, 2009 ; finaliste du prix Ilarie Voronca, 2007 ; finaliste du prix de la Fondation de France 2010


© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
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ISBN : 978-2-296-56933-1
EAN : 9782296569331

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile
du poète suffira-t-elle à son propos ?
Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Saint-John Perse


Mehr licht !

Goethe
A Renée
pour nommer le naître et le renaître

A Hugo, à Louise
Aux ramures nouvelles
I Plus de lumière contient l’air
Dans la montée des pollens
un souffle vacillant

Poème
retiens le temps en tes brassées
justifie les silences contenus
dans les tentures du crachin

Sur le socle sans bord
une nef pour rassembler
le chant des paysages

D’une aile brasillante se munit le roseau
Il tient en suspens
le courroux des nuages
Paysage sous les nasses
remuantes et fantasques du ciel

Paysage qui affronte l’hiver
le cri diurne de l’orfraie

Paysage d’obscur éclat
sur les margelles de calcaire

Ici fleur d’amandier
lueur gracile sur les plaines

Demain sur l’argile première
les filles du Levant
habillées d’herbes
et des fleurs du chemin
Corps du poème
mélange-toi aux rouges des silices

Corps de safran et corps de pourpre
une coulée d’avoines folles
jusqu’aux abysses du limon

Corps approuvant
en ses miroirs l’ocre des grès
l’insecte et les gerbes de grives

Abandonnant son épaule
aux prévenances des feuillages

recueillant les gramens
selon son pacte avec l’éclat
Corps
maître et servant des choses vives
pour une élévation dans le matin
pour un murmure de rivière

Otage nu des arbres de blancheur
Essaims de plumes
sur l’encre broussailleuse du ciel

Ogive dessinée sur l’aronde du jour
et la brume se lève
offrant ses voilures de verre

Aspirant à la joie du loriot
l’alphabet secret de la matière
Soleil d’exil
qui court sur nos sentiers
donne à la roche de céder
à la source de dévoiler ton sein

Main vivante
abreuve nos lèvres crevassées

Je suis la chair d’un arbre
où s’engouffre l’énigme

La trace de la nuit
poursuit l’arche du jour

La mémoire des pierres
affleure en ma mémoire
Dans la gerbe des mots
l’inventaire de ce qui naît
de ce qui est qui peine

Les ruches sont nombreuses
l’étendue se divise en feuillets

Qui déjouera la volonté des vents
la souveraineté du visage des eaux

Nubile la clarté
Nubile l’entaille dans l’argile

Chaque atome d’air devient syllabe
et mon corps une amande
pour les lèvres promises

Le temps se concilie
derrière l’arceau des lierres
II L’Etre l’éclat et le vide de l’Etre
Bleuissant étant et n’étant pas
le lait de l’étendue
sur ces aires de pierres

Fruit rouge du sorbier
les idiomes ont licence de naître