Premiers écrits
44 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Premiers écrits , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
44 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Textes écrits pour les gens que j'aime ou que j'ai aimés, qui m'ont quitté ou qui se sont éloignés...

Informations

Publié par
Date de parution 21 mars 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312006376
Langue Français

Extrait

Premiers écrits
Isabelle Fonteneau-Guéry
Premiers écrits












Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00637-6
À mes enfants que j’aime,
Matthieu et Jean-Baptiste

J’étais invisible… J’ai pris crayons et couleurs et j’ai écrit, peint, dessiné et mes contours se sont enfin dessinés, mes fonds se sont colorés et mes traits affinés.

J’existe enfin…
Ma famille à travers les membres qui la composent
Valérie
Il est des cris inaudibles
Des paroles, des mots incompréhensibles
Pour ceux qui ne peuvent entendre
La douleur qu’ils ne peuvent comprendre

Tu as été une fille et une sœur aimante
Sans que nul ne devine ta tourmente
Il te restait tant à découvrir
Mais pour cela, à la vie, il fallait sourire

Tu t’étais construit un vrai logis
Pendant des années il a été pour toi un abri
Jusqu’à ce jour où il n’a plus été un refuge
Tu as préféré prendre la fuite, faire une fugue

L’amour que tu portais à tes enfants
Remplira leur cœur intensément
Il les aidera sur le chemin de la vie
À se construire sans prendre de raccourci

Tu as planifié ton dernier voyage
Sans nul besoin de bagage
Tu nous laisse sur le quai du désespoir
Sans que puisse, un jour, renaître l’espoir

N’oublies jamais tout l’amour que nous te portons
Saches que nous respectons ton ultime décision
Mais nous essayons d’implorer ton pardon
De n’avoir pas pu te faire comprendre que la vie est un don
Mamie
Quel bonheur a du ressentir Mémé Marie
Quand sa petite Renée a souri à la vie
Elle n’a pu imaginer à ce moment précis
Quel sens exceptionnel tu donnerais au mot « vie »

La vie, tu décidas de la façonner à quatre reprises
Tel un artiste créant des œuvres précises
Deux garçons, deux filles, tu ne pouvais rêver mieux
Après avoir épousé un homme merveilleux

Entre boutons et boutonnières
Tu créas et tu peux en être fière
Par centaine de somptueux vêtements
Dont aurait été jaloux Yves Saint-Laurent

J’en ai vécu des essayages, des défilés
Des conversations de clientes grosses ou effilées
Ton professionnaliste allié à ton extrême gentillesse
Convainquaient tes clientes qui revenaient sans cesse

Durant trois années, je n’ai vu que toi
Ai pensé par toi, respiré par toi
Des liens se sont resserrés, renforcés
Que rien ne pourra jamais briser

Elle est restée gravée dans ma mémoire, cette odeur
Lorsque je montais l’escalier, je n’éprouvais que du bonheur
Une certaine émotion m’étreint
À la pensée de ces images bien gardées dans un écrin

Aujourd’hui je voudrais pouvoir crever l’écran
Tel un tableau dont le paysage est attirant
Et retrouver cette quiétude dont je n’ai mesuré l’importance
Que lorsque j’ai perdu mon enfance

Les années ont conservé ta frêle silhouette
Tu es restée la même mamie Nénette
Il n’est nul besoin de te dire que je t’aime
Et que ta présence effaçait toutes mes peines
Gilles
Un père, une mère, un frère
Ce n’est pas en soi une première
Mais les branches d’un arbre grandissant
Que chaque descendant fortifie en naissant

Maman t’a donné la vie
De la tendresse et de l’amour réunis
Tu étais un petit garçon très sage
Aussi bien à l’école qu’au patronage

Les années peu à peu ont effacé l’enfant
Pour te transformer en un adolescent
Blagueur et habile de ses mains
Quoiqu’un peu typé algérien

Tu as un ami de toujours
Un arménien du nom d’Aznavour
Une photo avec ton pote Jonaz
Aussi précieuse pour toi qu’une topaze

Sur scène, tu calques leurs mimiques
Mais sans tomber dans le comique
Les connaisseurs peuvent te tirer leur chapeau
Y’a pas à dire, tu es un pro

Le 7 ème art n’a pas de secret pour toi
Tu aurais été un brillant candidat
À l’émission de Pierre Tchernia
Qui animait à l’époque Monsieur Cinéma


Les manuels de bricolage te sont d’aucune utilité
Puisque chez toi, c’est presque inné
Tu transformes avec goût et méthode
Des choses qui étaient passées de mode

Tu conjugues amour et autorité
Au temps présent comme au passé
Afin de transmettre à tes enfants
Les valeurs auxquelles croient les parents

Je souhaite que tu trouves un équilibre
Qui te permette de te sentir libre
Aujourd’hui avec Marie c’est du sérieux
Je sais que tu seras heureux
Marie
Cinquante années se sont lentement écoulées
Tel un sablier égrainant chaque journée
Depuis ce jour du mois d’avril
Où est apparue Marie, tremblante et fébrile

Devant les yeux émerveillés de ta famille
Tu réalises le désir de bon nombre de petites filles
Esquisser en rythme quelques pas
Et peut-être un jour rêver d’Opéra

Le soleil et le sable fin de la Costa Del Sol
Ont permis de t’évader et d’oublier quelques temps l’école
Mais il fallait bien redonner vie à ton sac
Non sans avoir été embrasser Mamie Clémentine à Quinsac

Les folles escapades avec Loïc et Olivier
T’ont certainement donné goût à la randonnée
Et appréhendé les voyages aux destinations lointaines
Tels le Sénégal, la Tunisie ou la République Dominicaine

Donner la vie est un véritable cadeau
Graver le film de sa vie en mémoire et sur vidéo
Permettra à Arthur d’avancer dans la vie
Co

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents