Regards sur Dostoïevski

Sophie Ollivier

Description

Notre objectif est d'offrir des traversées multiples, variées et contradictoires de l'oeuvre. Dostoïevski ne se laisse pas définir. À la multiplicité des voix qui se parlent dans son oeuvre correspond la multiplicité des regards qui se posent sur elle. Regroupés selon deux grands axes, les textes de S. Ollivier embrassent et la grandeur et la pérennité de l'oeuvre de Dostoïevski... et cela sans jamais les épuiser, comme pour mieux nous inviter à (re)découvrir ce romancier et à juger de la richesse de ses textes. Ainsi, c'est à un parcours thématique (l'argent, la mort, Dieu) mais aussi à une approche de toute l'influence de l'auteur russe sur la production de la pensée et de la littérature (Berberova, Purcell, Claudel, etc.), que nous convie la critique au fil de ce recueil d'articles qui fait de la transversalité – et donc d'une certaine forme de liberté – un moyen pertinent de s'approprier cette oeuvre majeure.

Sujets

• Littérature
• Roman
• ?uvre
• Dostoievski

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 17 septembre 2015
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782342041828
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Regards sur Dostoïevski

Sophie Ollivier Regards sur Dostoïevski Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0120306.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015

Avant-propos Cet ouvrage contient quelques-unes de mes contribu- tions à divers colloques internationaux (Baden-Baden, New York, Genève, Budapest…), publiées (sauf celles consacrées à Nina Berberova et à Brendan Purcell) en français, en russe ou en anglais dans des actes de collo- ques, des revues ou des ouvrages. L’œuvre de Dostoïevski est présentée sous un double aspect : à travers ses dominantes et à travers ses échos chez quelques écrivains dont les rapports avec Dostoïevski ont été souvent négligés. Des aspects particuliers des nou- velles, des romans et duJournal d’un écrivainseront examinés. Mais notre objectif est d’offrir des traversées multiples, variées et contradictoires de l’œuvre. Dos- toïevski ne se laisse pas définir. À la multiplicité des voix qui se parlent dans son œuvre correspond la multiplicité des regards qui se posent sur elle. La première partie comprend trois chapitres. Le premier est consacré au thème de l’argent. Une vie minée par les soucis d’argent, une époque caractérisée par l’accumu- lation des capitaux ont marqué l’écrivain d’un sceau indélébile. L’argent est présent dans l’œuvre sous toutes ses formes (depuis un quart de kopeck jusqu’à 3 000 rou- bles), on le voit, on le palpe, on l’embrasse, on le piétine. Souvent, il se détache du héros, disparaît, revient à sa place : c’est le fol argent. À la soif d’argent s’oppose le besoin d’argent des « pauvres gens ». Seuls l’errant Makar et le starets Zosima rejettent le pouvoir de l’argent. Le deuxième chapitre est un essai de typologie de la mort chez Dostoïevski. Il y a la mort grotesque, la mort

9

infligée, la mort tragique des humiliés, la mort poignante des enfants, la mort transcendée de l’intellectuel repenti, de l’errant Makar et dustaretsZosima. Le troisième chapitre intitulé « Le Livre de Job chez Dostoïevski » est consacré à une comparaison entre l’approche de Dostoïevski et celles de saint Thomas d’Aquin, Kierkegaard, Ricœur, Levinas, Nemo et Ernst Bloch. Nous avons voulu montrer dans cette première partie, qu’il y a chez Dostoïevski une trouée vers la lumière, « un mouvement vers la sérénité », selon l’expression d’Henri Petit. La deuxième partie présente huit lecteurs de Dostoïevs- ki. Pour Unamuno, Machado et Ortega y Gasset, Dos- toïevski fut un maître inégalé. Chacun trouve sa vérité chez l’écrivain. Le roman dostoïevskien apporte aux écri- vains espagnols une réponse qui est la confirmation des valeurs essentielles de l’Espagne. Claudel défend le Grand Inquisiteur et amorce un dia- logue entre catholicisme et orthodoxie. Dans son premier roman,Les Derniers et les Premiers, Nina Berberova transpose la thématique des « pauvres gens ». Elle imite et en même temps cherche sa voie pro- pre. Il se produit une véritable osmose entre Henri Petit, écrivain quelque peu oublié de nos jours, et Dostoïevski. Enfin, pour les deux philosophes irlandais, Brendan Purcell et David Walsh, Dostoïevski apporte un message essentiel : il annonce une nouvelle civilisation de commu- nion entre les hommes et il est le prophète du postmoder- nisme.

10