Agata était assise, et pensait

Maria Antonietta Mea

Description

La soie venait d'un parachute et avait été échangée contre du fromage. C'étaient les trois soeurs qui l'avaient taillée. Elles avaient aussi tricoté le maillot de bain que sur un petit cliché tante Annina portait, une Agata boudeuse dans les bras. Une autre photo la montrait avec Tante Maria Augusta sur le parvis de l'église. C'était l'époque de Peppone et de Don Camillo et, si les tantes avaient pu participer à ces films, elles auraient certainement joué le rôle des plus fidèles dévotes.

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 02 février 2014
• Nombre de lectures: 15
• EAN13: 9782336335841
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Maria AntoniEtta MeA

Agata était assise, et pensait

Souvenirs d’une Italienne du Sud

PENTA Éditions

CoLLÉçIon « éçRIuRÉ dÉ L’InImÉ » dIRIgÈÉ àR GIuLIà FàBIoux

Agàà ÈàI àssIsÉ, É ÉnsàI

Mara Antonetta Mea

Agàà ÈàI àssIsÉ, É ÉnsàI

SouenîRs d’une ïtaîenne du Sud

Tradut de ’taen par Gua FabouX

PENTA édîtîons

© PÉnà édIIons, 2013 59, RuÉ SàIn-AndRÈ-dÉs-ARs – 75006 PàRIs

penta.edtons@orange.r

ïSBN : 978-2-917714-08-9 EAN : 9782917714089

chapitre i

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Agata état assse, et pensat.

Ee tentat de trouer à uo se raccrocher dans a conuson, ’encheêtrement de ses souenrs. Ee ouat eur éter d’être asprés dans e trou nor des derners oubs, une déaance u se asat toujours pus réuente. Sa mémore u jouat s souent des tours, trop souent à présent, u’ u état deenu soudan mpérat, ore urgent, de trer à ee ces souenrs, de es préserer, de parcourr tous es chemns u’ee aat empruntés, et es zones d’ombre et d’écarces u’ee aat traersées. Ee aurat dû e are depus ben ongtemps déjà, mas, par paresse, ee repoussat cette recherche, comme tant d’autres bonnes ntentons. Ee prenat conscence aec de pus en pus de orce de ne pas aor accomp tout ce u’ee aurat

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pu et dû are pour mener à ben des projets mportants. ï état nécessare de partr d’un pont précs de son passé. Ee deat peut-être procéder comme ors de ces étés, uand son père état encore ant et ue, étudant à ’ombre d’un arbre, ee e oyat tourner autour d’ee, héstant. Ee u demandat : — Qu’est-ce u’ y a, papa ? Et  répondat narabement : — Ren d’mportant, pus tard peut-être. Agata comprenat u’ aat u enr en ade : —Lu cuenzu– c’est e nom saentn d’une gne de pêche dont ee n’aat jamas réuss à retenr a désgnaton taenne – s’est encore emmêé ? Deant e regard aLgé de son père, ee répondat u’ee pouat ’arranger et abandonnat sa ecture. Pour u are pasr, ee s’nestssat penement dans cette besogne ; mas au ond ee amat s’m- merger dans cet eXercce dîce, comme dans des mots crosés compeXes, comme dans toutes es tâches u eXgeaent de a concentraton. Lu cuenzuconsstat en une gne mère d’enron 150 mètres termnée par une pette oe et un bâton au centre duue se crosaent deuX tges serant de lotteur. De a gne matresse pendaent, à nteraes régu- ers sur enron deuX mètres, des aançons suppor- tant des hameçons appâtés au moyen d’abettes ue

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son père achetat raches à a marna et ue sa mère aurat pus oonters at rre à a poêe. On espérat attraper es angues u, à certans moments de une crossante – ou décrossante ? – rétaent à a surace de ’eau en un grand essam beu et argenté. e matn, dès ’aube, on jetat a gne à a mer depus es rochers, en s’assurant ue ’orentaton de a oe accompagnat e ent présent et à enr. Papa ’antcpat presue toujours et, uand  n’y parenat pas, Agata ou sa sœur uca se jetaent à ’eau et poussaent suîsamment a oe pour u permettre d’attraper e ent et de s’éogner de a côte. Paros es hameçons s’emberIcotaent parm es rochers et aors  aat auss ponger pour es bérer. es deuX sœurs, u amaent a pêche, ne rech- gnaent pas à s’enoncer dans ’eau rerode par a nut. Ce u es ennuyat en reanche, c’état de se eer s tôt ; ees suaent cependant eur père dans ses entreprses car autrement ees auraent eu drot à sa mauase humeur et cea, ees ne pouaent pas e supporter. Après aor appâté es hameçons,  aat attendre ue « ça morde ». Ces heures à ’orée du jour, où régnaent a paX et e sence, étaent partcuèrement bees. On échangeat paros ueues mots et on sat un peu. On saat s e posson aat mordu à ’hameçon uand a gne se tendat. On pouat aors, en a trant, mesurer e résutat de ’attente : très souent

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