Aura d une écriture
226 pages
Français

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Aura d'une écriture , livre ebook

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Description

Ce livre rassemble ce qui procède de toute l'oeuvre littéraire de Georges Ngal, l'émanation de son écriture sentie, perçue, relue et même portée en témoignage à l'occasion du colloque international organisé, du 24 au 26 avril 2008, à Lubumbashi (République Démocratique du Congo), en son hommage : de son identité culturelle à son identité littéraire, de ses essais à ses créations narratives… transparaissent une esthétique et une idéologie, pratique d'écriture augurant la « métamorphose » des littératures orales africaines en une littérature africaine écrite moderne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2011
Nombre de lectures 80
EAN13 9782296467408
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aura d’une écriture
Hommage à Georges Ngal
Collection « Comptes rendus »
Fondée et dirigée par Eddie Tambwe
Textes réunis par
Maurice AMURI Mpala-Lutebele


Aura d’une écriture
Hommage à Georges Ngal


Comptes rendus

L’Harmattan
© L’H ARMATTAN , 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56046-8
EAN : 9782296560468

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Avec les contributions de :


▄ Maurice Amuri Mpala-Lutebele
▄ Charles Djungu-Simba
▄ Ibili Akwer ▄ Déogratias Ilunga Yolola Talwa
▄ Célestin Kilanga Lusinga▄ Kizobo O’bweng-Okwess
▄ Maëline Le Lay
▄ Lukusa Menda
▄ Alphonse Mbuyamba Kankolongo
▄ Mukala Kadima-Nzuji
▄ Huit Mulongo Kalonda ba Mpeta
▄ Georges Ngal Mbwil a Mpang
▄ Jonas Daniel Rano
▄ Samba Diop
Dédicace
Charles Djungu-Simba K. et André T. Lukusa Menda


Pour saluer le Fils des Mbuun

Et je crie à rompre toutes mes tripes de Nègre
Et j’écris trois fois Idiofa sur tous les murs de haine
Foudre sur toutes les fripes qui voilent nos authenticités
Je solde mes graffiti pour vous éviter l’errance dans des couvents vides
Vous qui riez comme de vils saltimbanques sur les frasques de Viko
Attendez la symphonie des séquestrés, ceux qui ont osé défier le léopard
Et que cessent les bobards, le Fils des Mbuun veut parler


Mais comment parler quand les mots se taisent
Comment se taire quand sur ma langue d’initié
Les mots se bousculent pour sortir de leurs gangues
Mais que ne ferai-je pour saluer Mbwil a Mpang
Et célébrer son œuvre au mitan de l’âge
Hélélé hélélé le Fils des Mbuun a levé le poing
Et porté sur des cimes hardies les lettres congolaises

Au-delà des terres et des mers il a affirmé notre identité
Et le discours nouveau arriva !
Et l’écriture nouvelle fit irruption !
Et un langage neuf nous couvrit de son manteau de velours
Oui, Ngal nous apporta une nouvelle fraîcheur
Un souffle époustouflant, une rupture salutaire
Eia ! et reconnaissance, Bonjour Maître


De la parturition césairienne nous est né un Mbuun
Mbuun, Nègre, Créole et l’Homme de partout
Chacun de ses mots est un nom des nôtres
Elevé au panthéon du savoir
Le verbe n’a de sens que si la vie coule
Vie, âme et corps ; nous sommes tous des Mbuun
Et voilà : le Fils des Mbuun a parlé enfin !
Préface
Huit MULONGO Kalonda ba Mpeta


La ville-centenaire de Lubumbashi jouit déjà d’une longue et riche tradition littéraire. Son dispositif de production, de commercialisation et de diffusion du livre s’est progressivement créé et développé dans les milieux scolaires, universitaires, socio-culturels et des entreprises publiques et privées. Dans le concert de tous les arts, la littérature participe donc de la vie culturelle de la ville et même de toute la Province du Katanga.
Dans la dynamique de ce champ culturel urbain, l’Université de Lubumbashi, essentiellement par sa Faculté des Lettres et Sciences Humaines, joue un rôle important pour ne pas dire catalyseur. La décennie 1970-1980 a particulièrement apporté une page d’histoire on ne peut plus riche en événements et en créations écrite en lettres d’or par l’énergique équipe de Georges Ngal, Yves-Valentin Mudimbe, Pius Ngandu, … Des œuvres littéraires produites, des maisons d’éditions créées, des rencontres scientifiques internationales organisées, des concours littéraires primés, des Prix littéraires internationaux reçus,… tout cela a porté haut l’étendard de la littérature congolaise aussi bien au plan national qu’international.
L’hommage rendu ce jour à Georges Ngal est notoirement mérité : parti au-delà des mers pour poursuivre sa mission d’apporter la « connaissance » à l’Homme, aspiration naturelle de ce dernier, Georges Ngal est l’un des Fils de la République Démocratique du Congo devenus « enfants » du monde. Aussi, est-ce à juste titre et avec nos félicitations que le Centre d’Etudes Littéraires et de Traitement de Manuscrits CELTRAM) et la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Lubumbashi ont associé des intellectuels d’ailleurs pour matérialiser cet hommage autour d’un colloque international creusant essentiellement l’œuvre savante et « missionnaire » de Georges Ngal.
Hommage à Georges Ngal arrive donc à point nommé. Non seulement il témoigne de la solennité accordée à l’événement, mais aussi il rend compte de la profondeur du contenu de l’hommage, contenu qui transparaît à travers les messages et réflexions autour de Ngal, l’homme et l’œuvre. Il se présente également comme un symbolique moment de légitimation d’une littérature dont le parcours identitaire a atteint sa maturation.
La Province du Katanga, par le canal de son Chef-lieu, est finalement honorée et fière d’avoir été le cadre de cette cérémonie haut en couleurs. Il ne pouvait pas cependant en être autrement : Georges Ngal a affûté et « mûri » ses armes à Lubumbashi avant de se mettre au service de l’Humanité d’outre-mer. Notre souhait, enfin, est de voir Lubumbashi, à travers ses institutions universitaires, socio-culturelles, façonner et affermir davantage son identité culturelle reflétant son identité globale.
Introduction
Maurice AMURI Mpala-Lutebele


Littérature et Acte de culture

La société fait sa littérature et la littérature fait sa société : la meilleure manière d’exprimer le rapport entre la littérature et l’histoire (littérature/société) où celle-ci a la vocation d’être transformée, pensée, représentée par celle-là en vue des mutations sociales, économiques, politiques., même quand on parlerait de « l’art pour l’art ». En effet, « la vie et la littérature sont liées l’une à l’autre ; elles sont interdépendantes […] La littérature est avant tout, quoi qu’elle puisse devenir par ailleurs, la vie prenant conscience d’elle-même lorsque dans l’âme d’un homme de génie elle reçoit sa plénitude d’expression » {1} En cela, la littérature est aussi acte de culture, « déification de la conscience » {2} , émergence d’une conscience de valeurs culturelles.
Les lettres congolaises, à l’instar de toute littérature, remplissent naturellement, dans leur contexte socio-historique, au fil du temps, cette mission noble d’ « historiciser » le réel. De Ngando (1945) de Lomami Tchibamba à Mathématiques congolaises (2008) de In Koli Jean Bofane, la littérature congolaise de langue française naît, croît et évolue dans cette dynamique de représentation de sa société, par ailleurs, en contact avec l’Autre. De sa société à sa société, pour elle, en passant par l’imaginaire, la fabulation, cette littérature remplit ainsi sa fonction sociale et, par conséquent, devient, de manière générale, génératrice de valeurs d’épanouissement. C’est ici l’occasion de saluer l’implication de tous ses artisans, professionnels de la pensée, dans l’accomplissement de cette tâche à la fois individuelle et collective.
L’occasion est surtout fort belle de rendre hommage à l’un d’eux d’autant plus que la création littéraire relève de plusieurs expériences vécues en expérience par une expérience : une expérience qu’est Georges Ngal en ce qui concerne la production de l’ensemble de son œuvre littéraire. En effet, le Centre d’Etudes Littéraires et de Traitement de Manuscrits (CELTRAM), la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Lubumbashi et, à travers eux, l’homme de culture congolais et du monde ont choisi de « faire l’éloge » mérité de Georges Ngal qui non seulement, par sa plume, a « porté sur des cimes hardies les lettres congolaises » {3} , mais aussi est devenu un Ngal « polyphonique », donc pluriel, patrimoine culturel appartenant finaleme

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