Bright yellow
227 pages
Français

Bright yellow , livre ebook

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227 pages
Français

Description

Le portrait du peintre anglais décrit par cette fiction, qui pourrait être celui de William Turner, obéit à son credo : esquisser non pas sa biographie connue mais, par touches de couleur, sa face cachée et les obsessions qui la dominent. Après un été loin de son atelier et une maladie qui l'a déstabilisé, Joseph rentre à Londres en bateau. Face à la vacuité de l'horizon, il interroge ses souvenirs et cherche des raisons de vivre dans les couleurs de son art ou les lumières de son existence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 octobre 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336359212
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Allen Lederlin
BRIGHT YELLOW Dernier mouillage
Roman
DERNIER MOUILLAGE
Allen Lederlin
DERNIER MOUILLAGERoman
Du même auteur Chambre de Verdure, écrit avec Véronique Riffault, Editions Créer, 2004.
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04376-0 EAN : 9782343043760
L’œuvre est un arrêt du temps. Pierre Bonnard Il se peut que le dessin soit la plus obsédante tentation de l’esprit. Le monde visible est un excitant perpétuel : tout réveille ou nourrit l’instinct de s’ap-proprier la figure ou le modelé de la chose que construit le regard. Paul Valéry
Prologue «(Il) aimait beaucoup Margate l’été : il s’y rendait souvent en partant le samedi matin par les vapeurs MagnetouWilliam. King Il s’installait d’abord à l’arrière pour observer les effets du soleil et de l’écume dans le sillage ; puis, vers deux heures, il entrait dans sa cabine, cherchait ses provisions de viande froide, se choisissait un interlocuteur pour bavarder et mendiait une assiette propre et une pomme de terre chaude. (Watts p. XXXII). « Durant ses courtes vacances, il ne cessait pas pour autant de travailler, d’observer et de croquer la navigation, la mer, le ciel. « Il connaissait la couleur des nuages au dessus de la mer depuis la baie de Naples jusqu’aux Hébrides… Un jour qu’on lui demandait où en Europe on pouvait admirer les plus 1 beaux ciels, il répondit sans hésiter : Ile de Thanet .» (R, XXVII. p. 164). « John Booth mourut en 1833, laissant sa femme raisonnablement pourvue. Sans doute, de toute façon, n’avait-elle pas de grands besoins. C’était une nature simple. Elle et lui s’entendaient à merveille ; une solide affection naquit entre eux, même si elle n’avait rien de sentimental. Dans les années 1840, il l’installa à Chelsea, dans une petite maison en bordure de fleuve. Il pouvait ainsi rester parfaitement incognito. On sait même qu’il lui empruntait son nom : les voisins voyaient en lui « Monsieur Booth », voire « l’amiral Booth ». 1  Nom donné à la région de Margate, pointe extrême au sud-est de l’Angleterre qui a été une île dans les temps très anciens. 9
« C’est à cette époque qu’il peignit « Le vaisseau de 2 ligne leTemeraireremorqué à son dernier mouillage pour y être démoli. » en 1838, et l’on peut se demander s’il n’y mêlait pas une allusion amère à sa propre décrépitude. Il avait vu l’épave menée au chantier de démolition en rentrant d’une de ses visites à Margate et la scène l’avait tellement boule-versé qu’il avait résolu de la peindre.»
2  En anglais, sans accentuation. 10
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