Carnets posthumes d Henri de Marsay
144 pages
Français

Carnets posthumes d'Henri de Marsay , livre ebook

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144 pages
Français

Description

Avec Henri de Marsay, Balzac a créé le personnage le plus brillant et le plus mystérieux de la comédie humaine. On l'y rencontre dans près de trente récits, véritable hégémon qui domine la jeunesse de la Restauration, le coeur des femmes, puis la vie politique de la Monarchie de Juillet. Pourtant il est demeuré jusqu'ici une énigme, dérobant ses motifs et moyens dans les succès mêmes. En nous laissant ses carnets posthumes, il les éclaire enfin et trace le portrait d'un Don Juan politique qui effraie autant qu'il séduit ; d'un homme d'Etat dont la main ne tremble jamais et consigne, dans un recueil de maximes, les principes et secrets d'une grande ambition.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2016
Nombre de lectures 60
EAN13 9782336401508
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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Extrait

Carnets posthumes d’Henri de Marsay Dandy  Condottiere  Premier ministre
Suivis de ses Maximes pour luimême
Préface d’Eugène de Rastignac
Texte établi par François Nelidov
Éditions S.P.M.
15/12/15 11:50:34
Carnets posthumes d’Henri de Marsay
Du même auteur
Talleyrand-Delacroix. Correspondances (1822-1838),préface de Jean Tulard, Paris, SPM, 2014.
Illustration de couverture :
« Portraiturer unegure comme celle d’Henri de Marsay est très satisfaisant pour un peintre puisque ce personnage donne la possibilité de représenter une sorte de Don Juan à l’envers, de Don Juan politique plutôt, qui toujours séduit, souvent surprend, effraie parfois. » Eduardo Arroyo
Carnets posthumes d’Henri de Marsay Dandy - Condottiere - Premier ministre
Suivis de ses Maximes pour lui-même
Préface d’Eugène de Rastignac
Texte établi par François Nelidov
Postface de Yves Gagneux Conservateur du Musée Balzac
Illustration de couverture Eduardo Arroyo
SPM 2016
Le plagiat n’a lieu qu’entre les auteurs vivants Code littéraire(1839 ; Balzac auteur) - article 45 -
© SPM, 2016 ISBN : 978-2-917232-44-6
Éditions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris Tél. : 06 86 95 37 06 courriel : Lettrage@free.fr - site : www.editions-spm.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris Tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03 – site : www.harmattan.fr
« Henri de Marsay est le moins possible des héros de romans. »
Jules Barbey d’Aurevilly Du dandysme et de George Brummell (1845)
« Henri de Marsay se montre de très loin. On ne lui trouve pas de ces secrets qu’il soit seul à savoir ; je le connais comme Paul de Manerville le connaît. »
« C’est un homme d’État que Balzac a voulu peindre ; le portrait est plus noir et plus effrayant qu’un révolutionnaire ne l’espérait. »
Alain Avec Balzac (1937)
« Henri de Marsay ». Gravure de Pierre Gusman (1862-1942) d’après le dessin de Charles Huard (1874-1965) pourLa Fille aux yeux d'or, dans Œuvres complètes de Honoré de Balzac, Paris, Louis Conard, volume 13, 1913.
Préface
Au moment de donner cette préface, ma curiosité le dispute toujours au plaisir de commémorer celui qui fut, au sens plein, un modèle pour notre génération : nous procédons d’Henri de Marsay autant que nous l’avons admiré. Je revois notre jeunesse. On nous a appelés des corsaires en gants jaunes, des lions ; plus tard des dandys. On pouvait aussi nous voir comme les jeunes colonels d’une secrète campagne contre un monde impotent et tartuffe. Un monde moins restauré que consqué, sous le joug de vieillards éligibles et de vieux courtisans : retour d’exil, ils avaient condamné notre jeunesse à l’ilotisme et l’avaient silencieusement déportée vers les salons. Encore nous fallait-il ouvrir leurs portes. Eh bien ! Nous y avons accompli notre 18 Brumaire : nous avons pris les boudoirs, les femmes ; le pouvoir enn ! Dans ces conquêtes, Henri aura été notre Bonaparte. Notre Barras également : voilà sans doute pourquoi l’opinion peut avoir eu un sévère jugement sur nos expédients. Monsieur de Balzac en particulier. Pourtant, celui qu’il porte sur la société l’est plus encore et c’est bien elle qui les a réclamés autant qu’elle les a justiés à nos yeux ; même si jamais par nos bouches : aucun d’entre-nous ne se serait, à cette époque, abaissé à s’expliquer. Henri moins que quiconque. Quand il plaisantait en garçon, quand il faisait ses frappantes maximes, quand il paraissait s’ouvrir au retour d’un soupern ou d’une insolente griserie ; en réalité il ouvrait chaque fois un arcane. Moi-même, fumant un cigare à ses côtés, je me suis inter-rogé : au fond qui était-il ? Je sais que j’ai récemment été désigné comme son héritier direct par 1 Blondet . C’est aussiatteur que trompeur. Outre que ma carrière et ma fortune demeurent à moitié de celles d’Henri, beaucoup de ses traits, je le répète, resteront indéchiffrés ; beaucoup de ses ressorts secrets ; beaucoup de ses menées sans épilogue ni épigone. L’homme était si supérieur dans la conception comme dans l’action qu’on pouvait enten-dre ses moyens sans jamais atteindre à sesns.
1. Émile Blondet, journaliste inuent et échotier (1800-1850).
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