Clarté 1919-1924 (Tome I)
260 pages
Français

Clarté 1919-1924 (Tome I) , livre ebook

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260 pages
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Description

Dans l'immédiat après-guerre, le mouvement Clarté, fondé en mai 1919 par Henri Barbusse, tente d'organiser la protestation contre la guerre. Disposant d'un journal, il devient un lieu de rencontre entre intellectuels pacifistes, penseurs et militants humanistes et socialistes attirés par la révolution russe. Au cours de l'année 1920, il évolue vers le bolchévisme sans y adhérer explicitement. A partir de février 1921 Clarté devient une revue d'éducation révolutionnaire.

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Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 182
EAN13 9782296467316
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Clarté 1919-1924
Historiques Dirigée par Bruno Péquignot et Denis Rolland La collection "Historiques" a pour vocation de présenter les recherches les plus récentes en sciences historiques. La collection est ouverte à la diversité des thèmes d'étude et des périodes historiques. Elle comprend deux séries : la première s'intitulant "Travaux" est ouverte aux études respectant une démarche scientifique (l'accent est particulièrement mis sur la recherche universitaire) tandis que la seconde, intitulée "Sources", a pour objectif d'éditer des témoignages de contemporains relatifs à des événements d'ampleur historique ou de publier tout texte dont la diffusion enrichira le corpus documentaire de l'historien. Dernières parutions série ‘Travaux’ Fernando MONROY-AVELLA,Le timbre-poste espagnol et la représentation du territoire, 2011. François VALÉRIAN,Un prêtre anglais contre Henri IV, archéologie d’une haine religieuse,2011. Manuel DURAND-BARTHEZ,De Sedan à Sarajevo. 1870-1914 : mésalliances cordiales, 2011. Pascal MEYER,Hippocrate et le sacré, 2011. Sébastien EVRARD,Les campagnes du général Lecourbe, 1794-1799, 2011. Jean-Pierre HIRSCH,Combats pour l’école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939, 2011. Yves CHARPY,Paul-Meunier, Un député aubois victime de la dictature de Georges Clemenceau, 2011. Jean-Marc CAZILHAC,Jeanne d’Evreux et Blanche de Navarre, 2011 André FOURES,L’école du commissariat de la Marine (Brest 1864-1939), Regard sur soixante-dix promotions et un millier d’anciens élèves, 2010. Nenad FEJIC,Dubrovnik (Raguse) au Moyen-Age, espace de convergence, espace menacé, 2010. Jean-Paul POIROT,Monnaies, médailles et histoire en Lorraine, 2010. Dernières parutions série ‘Sources’ Claude VIGOUREUX,Servir la « Lettres d’officiers (1894-1929)Gueuse », , 2010. Henri-Charles de Thiard de Bissy,Correspondance du comte de Thiard (Textes revus, avant-propos et notes par Bernard Alis), 2010. Yves BLAVIER,Fournier l'Américain. Mémoires secrets et autres textes, 2010. Lydia OLCHITZKY-GAILLET,Spoliation et enfants cachés, 2010.
ALAINCUENOTClarté 1919-1924 Tome I Du pacifisme à l’internationalisme prolétarien Itinéraire politique et culturel
DU MÊME AUTEURAutogestion, la dernière utopie (sous la direction de Franck Georgi) Sorbonne, 2003 . Pierre Naville (1904-1993), biographie d’un révolutionnaire marxisteBénévent, 2008.© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55496-2 EAN : 9782296554962
Introduction Dans l’immédiat après-guerre, le mouvementClarté constitue une expérience politique tout à fait originale qui met en lumière le rôle spécifique d’intellectuels, qu’il s’agisse d’écrivains, d’essayistes, de journalistes ou de philosophes en relation étroite avec les forces socialistes et le parti communiste. Fondé officiellement en mai 1919, sous la direction d’Henri Barbusse, le mouvementClarté tente d’organiser la protestation contre la guerre par la constitution d’un rassemblement international d’intellectuels. Disposant d’un journal et de groupes internationaux, le mouvementClartédevient un lieu de rencontre entre intellectuels pacifistes, penseurs et militants humanistes et socialistes attirés par la révolution russe. Au cours de l’année 1920, il évolue vers le bolchevisme sans y adhérer explicitement. A partir de février 1921, plusieurs responsables clartéistes e engagés dans la campagne d’adhésion à la III Internationale décident de transformerClartérevue d’éducation révolutionnaire. C’est à partir de en cette orientation nouvelle queClartéva évoluer dans la zone désormais sympathisante des forces communistes jusqu’en 1928, date de son arrêt définitif. Il est donc intéressant de chercher à retracer l’histoire de ce mouvement et de cette revue, de sa naissance à sa disparition. Directement inspirée par l’horreur de la guerre,Clarté compte dans ses rangs une majorité d’intellectuels rescapés du front. Profondément traumatisés par leur douloureuse expérience des tranchées, ces intellectuels combattants veulent bannir à tout jamais l’ordre de la guerre, crier leur dégoût, leur révolte. Se proposer d’étudierClarté, c’est donc tenter de définir les préoccupations majeures de ces hommes frappés tragiquement par la guerre, de savoir au milieu de la diversité des propositions formulées par ces écrivains-soldats comment ce désespoir, cet esprit de révolte peuvent s’incarner dans un langage politique et culturel donné. Dans cette perspective d’analyse générale, j’ai pu bénéficier d’études préalables surClartéet son évolution : Vladimir Brett a présenté une recherche fragmentaire centrée essentiellement sur Henri Barbusse et sa marche versClartéde 1919 à 1921, Nicole Racine a proposé un essai de synthèse d’une trentaine de pages sur l’itinéraire politique deClarté1921 à 1924, Bernard Chambaz a réalisé un travail de visant à rassembler les éléments constitutifs de la conscience collective des intellectuels clartéistes de 1921 à 1925, excluant à la fois la période naissante
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deClarté, son rapprochement avec les surréalistes et son engagement politique sous l’autorité conjointe de Marcel Fourrier et de Pierre Naville. Le point de vue que j’ai choisi d’emblée est de mesurer à la fois la dimension politique et culturelle de la pensée clartéiste dans son intégralité et sa diversité à partir d’une approche détaillée des différentes interventions des membres de la direction clartéiste. L’objectif que je me suis fixé est de faire apparaître les différentes étapes de développement de la démarche clartéiste dans sa complexité et sa mouvance sans en négliger aucune. Je me suis appliqué à respecter le déroulement de l’activité deClarté1919 à de 1928 sans chercher à privilégier telle ou telle phase d’activité spécifique. Pour organiser l’étude analytique des différents textes et documents d’une grande richesse, il était utile de superposer au déroulement chronologique, sans pour autant lui faire violence, un groupement logique des publications chaque fois que l’orientation et leur sens l’autorisaient. Mais, dans cette manière de procéder, l’important était de rester attentif à ne pas laisser l’idée subordonner les faits. Il est préférable, en effet, de tomber dans l’excès de l’empirisme plutôt que dans celui de l’esprit de système. Les articles de Clarté sont si abondants qu’il est fatal d’y rencontrer des documents de qualité très inégale. Il va de soi que la même attention ne peut être apportée à tous. Cependant, le risque est grand de passer à côté d’écrits significatifs. Je me suis donc appliqué à appréhender dans sa totalité les principaux documents caractéristiques de telle ou telle phase d’activité deClartéet de ses responsables. Sans pour autant s’en tenir à un simple inventaire de textes deClarté,ni à un classement ordonné par thèmes, je me suis obligé bien souvent à décrire avant d’interpréter afin de mieux faire apparaître les courants, les oppositions de la démarche clartéiste sans préjuger de son sens ultime.Dans cette volonté affirmée de caractériser l’itinéraire politique et culturel deClarté,je me suis attaché, dans une première partie, à montrer comment les ambitions pacifistes et internationalistes d’Henri Barbusse se transforment très vite en volonté de rupture vis-à-visdes cadres et des structures politiques et culturelles du système en place. Insurgés contre un monde qu’ils jugent sans âme, les responsables clartéistes refusent les valeurs prônées par la société bourgeoise. Conscients de la misère qui les entoure, ils rêvent d’une révolution politique et morale d’où l’homme sortira régénéré. Ils tournent alors leur regard vers une expérience à leurs yeux prestigieuse et fascinante : la révolution russe. Leur sensibilité politique qui s’affirme les pousse à s’engager plus avant dans la dénonciation de la guerre et de l’ordre capitaliste et à vouloir servir la cause du prolétariat et du bolchevisme. Cette évolution progressive et complexe à la fois qui s’impose au cours des années 1919-1921 voitClartépasser d’un pacifisme sentimental à un pacifisme révolutionnaire pour atteindre à un révolutionnarisme d’inspiration prolétarienne. J’ai tenté de saisir la portée
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réelle de cette orientation nouvelle qui se dessine et qui va déterminer à l’avenir toute l’activité politique et culturelle deClartéjusqu’en 1928. Renonçant à un humanitarisme généreux,Clartése déclare prêt à adhérer au principe du bolchevisme et à mener une action parallèle au jeune parti communiste français. Cette reconnaissance du marxisme de la part de Clartéva-t-elle déboucher sur une assimilation réelle de la théorie marxiste ? Il est donc utile de savoir si l’idéalisme politique deClartépeut s’accom-moder des exigences scientifiques de la doctrine marxiste et du pragmatisme des responsables officiels du parti. Il est aussi important d’analyser attentivement le sens de la démarche culturelle et artistique deClarté. Artistes, romanciers, essayistes, la plupart des intellectuels groupés autour d’Henri Barbusse sont directement concernés par la tragédie de 1914-1918. Il est donc essentiel de savoir comment ils réagissent devant le bouleversement général des valeurs suscité par la guerre et quelle conception de l’art ils vont désormais défendre. L’ébranlement moral issu de la première guerre mondiale ne peut les laisser indifférents. Ayant vécu quatre années au milieu d’un enfer de feu et de sang, ils veulent qu’un grand message de paix s’affirme impérieusement dans la littérature et les arts. Au-delà de ces premières exigences inspirées par leurs sentiments internationalistes et humanitaires, ils sont décidés à jeter les bases d’une nouvelle esthétique entièrement libérée des contraintes économiques de l’ordre bourgeois. Mesurant toute l’emprise du système capitaliste sur le monde des arts et des lettres, ils tournent leur regard vers le bolchevisme et ses manifestations culturelles. Leur révolte artistique rejoint ici leur révolte politique. Dans une deuxième partie, je me suis appliqué à démontrer comment Clarté, à partir de novembre 1921 et jusqu’en octobre 1925, évoluant dans la zone sympathisante du parti communiste français se propose d’assurer un travail d’éducation révolutionnaire dans l’opinion. Prenant leur distance par rapport à l’ancienneClarté, récusant par-là même l’orientation d’Henri Barbusse, les jeunes responsables clartéistes autour de Marcel Fourrier s’efforcent de défendre une argumentation de type communiste. Convaincus que la révolution s’imposera victorieusement en Europe à l’exemple de la révolution russe, assurant ainsi la démolition de la civilisation capitaliste, ils suivent avec ferveur l’insurrection allemande d’octobre 1923. La nouvelle de l’échec de la révolution allemande et le recul de toute perspective révolutionnaire en Europe plongent momentanément la rédaction deClartédans le désarroi. Cette crise qui secoue partiellement l’équipe deClarté se trouve rapidement effacée par l’apport de la philosophie sorélienne perçue comme un schéma doctrinal de type communiste riche de perspectives nouvelles. Se pencher sur le comportement politique des intellectuels clartéistes au cours des années 1921-1925, ce n’est pas seulement vouloir mesurer la portée de leurs interventions dans un cadre idéologique donné, c’est aussi s’efforcer de saisir l’évolution particulière de leurs ambitions politiques, savoir si leur soif de révolution et leur puissance de contestation
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gardent au travers des années la même intensité et obéissent à une volonté constante de recherche et de renouvellement. L’introduction du schéma sorélien qui détermine, à partir de l’automne 1929, l’activité politique de la revue ne va-t-elle pas entraver plus ou moins indirectement la ferveur politique des intellectuels clartéistes ? La relation qui s’établit alors entre idéologie et révolution peut très bien ne pas satisfaire la conscience révolutionnaire, empreinte d’un certain lyrisme, des jeunes responsables clartéistes. La volonté affichée parClarté, dès novembre 1921, d’apparaître comme une revue affichant sur le plan culturel un travail foncier d’analyse me conduit à me pencher sur les diverses publications et essais des jeunes intellectuels clartéistes afin de connaître le sens exact de leurs préoccupations artistiques. Il est nécessaire de savoir comment ils assimilent les propositions de rénovation esthétique qui émanent de la révolution russe et du bolchevisme. S’affirmant politiquement comme les défenseurs de la révolution russe, ils veulent culturellement révéler un mode de pensée de type prolétarien. S’inspirant des principes marxistes, ils veulent bousculer les structures de la civilisation bourgeoise et hâter l’avènement d’un langage artistique étroitement lié à la civilisation nouvelle, celle des travailleurs. L’introduction de la philosophie sorélienne leur permet de réfléchir en profondeur sur la notion même d’esthétique communiste et de lancer des propositions culturelles d’une réelle originalité. Une mise en relation entre l’art et l’engagement politique vient tout naturellement s’affirmer. Un lien particulier entre l’idéologie marxiste et l’art révolutionnaire s’établit et permet d’éclairer sous un angle original les véritables communications entre l’extrémisme politique et l’orientation artistique. Le statut de l’artiste et de son engagement politique sont alors posés avec acuité. Mais peut-on penser que le révolutionnarisme politique deClartésera en mesure d’inspirer une démarche artistique suffisamment critique et novatrice ? De la même manière, peut-on considérer que les forces subversives qui s’exercent dans le domaine artistique seront capables d’inspirer une action politique encore plus ambitieuse sur le plan révolutionnaire ? Le rapport entre la doctrine marxiste et l’art révolutionnaire pose problème.est, en effet, intéressant Il d’étudier la manière dont l’idéologie marxiste détermine le sens des réflexions artistiques deClarté. Cette idéologie qui entend proposer une vision d’ensemble de la réalité par laquelle l’art et la littérature trouvent leurs explications et leurs significations par référence à un état de la société et des forces de production va-t-elle orienter toute la recherche artistique de Clarté? Sensibles aux explications marxistes sur l’art,Clartéva-t-elle ne pas rejeter toute forme de renouveau artistique étranger à ce schéma doctrinal particulier ? Ne va-t-elle pas volontairement borner, dans ces conditions, son propre horizon artistique ? En consultant scrupuleusement les différents articles de la revue, on pourra alors mieux saisir la richesse de la démarche culturelle et esthétique des responsables clartéistes.
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Au milieu de l’année 1924,Clartéengage avec la même ambition un travail de dénonciation féroce des valeurs culturelles bourgeoises et de ses représentants les plus illustres comme Maurice Barrès et Anatole France. Cette orientation nouvelle offre àClartél’occasion d’entrer en contact avec le groupe surréaliste d’André Breton mais cette première forme de rapprochement qui semble s’esquisser n’aboutira pas. Dans cette approche générale de la position clartéiste, l’année 1925 apparaît comme un coup d’arrêt à la marche en avant de l’équipe rédactionnelle de la revue. Constatant amèrement que toute action révolutionnaire est désormais impossible sur le terrain de la lutte des classes,Clartése trouve dans l’impasse. Une seconde crise, en octobre 1925, vient secouer durement le comité directeur de la revue. Cet événement, ressenti douloureusement par les responsables clartéistes, révèle en fait les limites et les contradictions de la pensée politique de type marxiste deClarté. Il est donc utile d’analyser avec attention les différentes raisons qui conduisent une partie de la rédaction clartéiste à quitter la revue. Les rapports nouveaux qui s’établissent entreClarté et le groupe surréaliste d’André Breton apparaissent alors comme une solution au trouble général qui s’empare de l’équipe deClarté. Une tentative d’action commune est envisagée. La mise sur pied d’une revue La guerre civileoù collaboreraientClartéet les surréalistes est lancée mais une telle entreprise restera sans lendemain. En étudiant les différentes motivations politiques de chacun des intéressés, il sera possible de mettre en lumière la manière dont les jeunes intellectuels clartéistes conçoivent la lutte prolétarienne en relation avec la doctrine marxiste et l’appareil du parti communiste français. Les mises en garde d’un responsable clartéiste comme Jean Bernier, les interventions pressantes d’un poète surréaliste passé au communisme comme Pierre Naville constituent un type de réflexion essentielle dans la définition même de l’action politique et militante del’intellectuel révolutionnaire aux prises avec des directives idéologiques et un schéma doctrinal rigoureux. Dans une troisième partie,Clartéréussit, après les sérieuses déconvenues de l’année 1925, à prendre un nouveau départ sous la direction de Marcel Fourrier et de Pierre Naville. Rompant définitivement avec toute espèce de lyrisme révolutionnaire et d’idéalisme prolétarien,Clartése décide à adopter une ligne idéologique rigoureusement communiste, poursuivant les mêmes tâches de propagande que le parti communiste français engagé dans une politique de bolchevisation active. Il s’agira alors de mesurer l’ampleur de ce redressement idéologique inattendu qui paraît mettre un terme au romantisme politique des jeunes intellectuels clartéistes. Respectueux de l’idéologie prolétarienne,Clartéexige une application fidèle et ambitieuse des principes marxistes. A partir d’octobre 1927, elle défend ouvertement les thèses de l’opposition russe. En février 1928, elle cède la place à une revue trotskisteLa Lutte de classes.Ses principaux collaborateurs, attachés à servir la cause de la révolution et de la démocratie
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sans souci aucun de soutenir les intérêts de tel ou tel appareil de parti, passent dans l’opposition. Ces grandes articulations ainsi dégagées permettent de mettre en évidence les orientations particulières adoptées parClartéet ses responsables, de 1919 à 1928 et de poser les jalons d’un itinéraire particulièrement fécond sur le plan politique et culturel. Par un souci constant de privilégier le document, je me suis appliqué à appréhender et à reconstituer un mouvement de sensibilités et d’idées d’une très grande richesse et d’une surprenante mouvance. En m’attachant àClarté,j’ai voulu mesurer les caractères, les oppositions d’un comportement global de jeunes intellectuels révolutionnaires tragiquement confrontés à l’expérience terrible de la guerre et aspirant à un ordre nouveau, à une humanité nouvelle.
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