Cœur@Coeur
145 pages
Français

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Description

Camille Arnaud a décidé de ne plus consulter son psychiatre psychanalyste, car elle s'est sentie agressée, lors de la dernière séance de psychanalyse. Cette rupture soudaine la plonge dans le désarroi. Elle souffre d'un effondrement de sa personnalité. Elle en connaît les conséquences qui risquent d'être tragiques. Camille est convaincue que si elle ne perd pas la capacité d'écrire, elle devrait se remettre de cet effondrement. Un soir après son travail, elle se rend dans une église. Elle rencontre le diacre Jack Adriel qui est également psychologue psychanalyste. Une correspondance par mail s'engage entre eux d'eux et une histoire avec l'au-delà va changer leur vie, ainsi qu'à certains membres de leur famille.

Informations

Publié par
Date de parution 27 janvier 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782312050089
Langue Français

Extrait

Cœur @ Cœur
Clémentine Séverin
Cœur @ Cœur
Ou La preuve
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Sans visage et sans nom
Atelier de Presse, 2007 (épuisé)
La Convocation
Éditions l’Harmattan, 2009
Sombres miroirs,
Éditions La plume noire, 2010
Le Fauteuil vide,
Éditions Mon Petit Éditeur, 2010
Justin le petit malin,
Éditions Mon Petit Éditeur, 2010
Relais Mortels
Éditions Mon Petit Éditeur, 2011
Paris, un soir de pluie
Éditions du Net, 2011
La photo sur le bureau
Éditions Mon Petit Éditeur, 2013
À Contre-courant
Clémentine Séverin et Béatrice Legendre
Éditions Mon Petit Éditeur, 2014
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05008-9
De : camille.arnaud@live.com
À : jacques.adriel-diocese@gmail.com
Date : 15 novembre 22:52
Monsieur le diacre,
Je vous remercie pour votre accueil très chaleureux de mardi dernier.
Par expérience, je sais qu’un effondrement en entraîne un autre. À plus ou moins long terme, peuvent nous guetter la maladie ou le suicide.
Je vous remercie également d’avoir répondu à ma demande de paix en me disant bien sincèrement : « Ici, c’est votre maison ».
Il est évident que se déroule au fond de moi une grande bataille. Pourtant, je n’aspire qu’à la paix. Je suis convaincue que l’Église sera ma dernière solution, ma dernière chance. Je pourrai y découvrir la paix et la réconciliation.
D’ailleurs, une chaleur surnaturelle m’a entourée et réchauffée pendant l’entretien. Je l’ai notamment ressentie tout le long du trajet en rentrant chez moi. Je n’ai plus froid. La neige n’aura pas d’emprise sur moi même si elle a envahi Paris et sa banlieue. Il neige depuis hier soir. L’hiver est précoce.
Peut-être, y a-t-il d’autres raisons à ce temps incertain et neigeux. Je n’aime pas la neige. Et pourtant, je sais que, plus jamais, je n’aurai froid.
Je reviendrai vous voir la semaine prochaine ou dans quinze jours, selon le temps.
Je vous prie d’accepter mes remerciements les plus sincères.
Camille Arnaud.
De : jacques.adriel-diocese@gmail.com
À : camille.arnaud@live.com
Date : 18 novembre 22:15
Chère Madame,
Je vous remercie pour votre courrier : le message qu’il renferme est très positif. N’hésitez pas à revenir à l’église quand vous le souhaitez. Celle-ci a quelque chose de particulier et d’apaisant, comme vous l’avez très bien ressenti.
Moi aussi, j’aimerais que vous découvriez la paix en vous. C’est là un objectif noble, encore plus de nos jours.
Sachez que je serai toujours à votre disposition lors de mes permanences d’écoute.
Elles se déroulent tous les mardis à l’église de 15 heures 30 à 18 heures 30. Je peux vous recevoir notamment sur rendez-vous et répondre aux messages électroniques si cela peut vous permettre de surmonter votre chagrin.
Vous avez, par ailleurs, la possibilité de rendre visite aux autres religieux qu’ils soient prêtres ou diacres comme je le suis. Ils tiennent la permanence en semaine aux mêmes horaires. Le dimanche par contre, comme vous devez vous en douter, personne n’assure de permanence d’écoute.
Croyez en l’assurance de ma considération la plus sincère.
Jack Adriel,
Diacre.
De : camille.arnaud@live.com
À : jacques.adriel-diocese@gmail.com
Date : 2 décembre 21:15
Cher Monsieur,
Je pense qu’écrire à l’intérieur de l’église me permettrait de maintenir un lien avec l’au-delà. Cela éviterait qu’une partie de moi ne soit engloutie dans un puits sans fond par l’effondrement dont je souffre.
Un effondrement provoqué par la colère injustifiée du psychiatre psychanalyste. Cette colère a mis fin définitivement à l’analyse. Je ne reviendrai jamais vers lui. Je préfère mourir que de revenir vers lui. Je me dis parfois que revenir vers lui ce serait mourir, mais ne pas revenir ce sera mourir aussi…
L’église serait le lieu propice pour écrire en dehors de mon domicile. Je cherche ce lieu depuis plus d’un an. J’ai essayé d’écrire à l’institution où je travaille durant les pauses, mais à chaque fois, je suis dérangée, ou bien le matin de bonne heure avant l’ouverture des portes. J’ai trop froid et le marbre me fait penser à une pierre tombale. J’ai réessayé d’écrire au café comme je le faisais autrefois quand j’étais étudiante en service social, mais je ne m’y sens pas à l’aise. Je pourrais retenter l’expérience dans un parc à côté de chez moi comme lors de la dernière analyse. Je ne peux pas prendre le risque de rencontrer ceux qui n’ont pas forcément agi en toute honnêteté à mon égard. La peur est plus forte que la raison. Ce n’est plus un deuxième chez-moi. C’est cela, je cherche un second chez-moi qui aurait une fonction spirituelle. Tous mes essais jusqu’à maintenant ont abouti à un échec.
Je vous remercie de votre compréhension.
Bien sincèrement,
Camille Arnaud.
De : jacques.adriel-diocese@gmail.com
À : camille.arnaud@live.com
Date : 10 décembre 16:35
Chère Madame,
Je vous remercie de votre message daté de la semaine du 2 décembre dernier, ainsi que de la confiance que vous m’accordez. J’ai dû partir en province et je n’ai pas eu accès à la messagerie de l’église, contrairement à ce que je pensais. Je m’en excuse auprès de vous.
Les solutions pour surmonter votre peine me paraissent d’une grande sagesse. Comme vous me l’avez dit lors de notre entretien : l’acte d’écrire est relié à l’au-delà.
Je vous confirme que l’église sera toujours votre maison et nous serons heureux de vous y accueillir même pour écrire.
J’ai oublié de vous signaler que j’ai trouvé une écharpe à la permanence d’écoute ; il me semble qu’elle vous appartient. Vous pouvez venir la chercher quand vous le souhaitez.
Il suffira de la demander à l’hôtesse d’accueil qui est de permanence dans le narthex. Elle me préviendra de votre arrivée et je viendrai vous remettre votre bien.
Dans cette attente,
Croyez en ma plus sincère considération.
Jack Adriel.
De : camille.arnaud@live.com
À : jacques.adriel-diocese@gmail.com
Date : 15 décembre 23:10
Cher Monsieur,
Je vous remercie de m’avoir informée que j’avais oublié mon écharpe à la permanence d’écoute. Il paraît que lorsque nous oublions un objet quelque part, c’est parce que nous y étions bien et que nous avions envie d’y revenir. Un acte manqué qui parle de lui-même !
Je passerai, dès que la neige aura cessé ses caprices en s’amoncelant sur Paris et sa banlieue. Dans cette attente, je m’engage à vous écrire régulièrement. De vous écrire me permettra de vous exposer l’évolution de ma relation avec l’au-delà et les découvertes que je ferai en relisant mes journaux.
Je peux analyser des étapes de ma vie selon une approche psychanalytique. Mais je n’ai jamais analysé les faits surnaturels qui ont marqué ma vie à fortiori ces dernières années. J’ai peur de les oublier.
Votre statut de diacre et psychologue psychanalyste m’inspire confiance. Oui, c’est cela, j’ai entièrement confiance en vous, et je vous promets de revenir, dès que le temps me le permettra.
Bien sincèrement,
Camille Arnaud.
De : jacques.adriel-diocese@gmail.com
À : camille.arnaud@live.com
Date : 21 décembre 23:50
Chère Madame,
J’ai été très heureux de vous revoir. Je m’aperçois que vous allez un peu mieux, comme vous me l’avez précisé.
Je suis certain que vous allez obtenir rapidement la consolation dans notre église : votre maison spirituelle. Vous en avez franchi la porte.
C’est le début d’une nouvelle expérience pour vous. Je suis convaincu que vous n’en serez pas déçue. Votre sensibilité sera un atout pour continuer à avancer.
J’ai bien compris que vous souffrez d’un effondrement dû à la violence d’une fin de psychanalyse. Vous avez raison. Il ne faut pas que mon statut de psychologue-psychanalyste soit un obstacle entre vous et moi et que cela perturbe nos échanges. Vous pouvez continuer à m’écrire et à venir à ma permanence d’écoute. Les deux démarches sont conciliables.
Dans l’espoir de vous revoir bientôt,
Croyez en ma considération la plus sincère.
Jack Adriel.
De : camille.arnaud@live.com
À : jacques.adriel-diocese@gmail.com
Date : 21 décembre 21:15
Cher Monsieur,
Je vous remercie de vous être déplacé l’autre soir pour me redonner mon écharpe et me demander de mes nouvelles. Cela m’a énormément fait plaisir. Je suis émue quand vous m’encouragez à vous écrire.
Le fait d’avoir entrepris une démarche envers l’ É glise me rassure. Puis sur le plan familial, je suis bien entou

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