COMME IL ETAIT AU COMMENCEMENT ROMAN
180 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

COMME IL ETAIT AU COMMENCEMENT ROMAN , livre ebook

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180 pages
Français

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Description

Esther et Sylvia sont soeurs. La première est aussi réfléchie qu'introvertie, tandis que la seconde est créative, intuitive et passionnée. L'une se livre à une quête onirique qui la conduit au coeur de son africanité, au moment même où l'autre embrasse la foi chrétienne...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 42
EAN13 9782296466432
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Comme il était au commencement
Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen


Dernières parutions

Mamadou SY TOUNKARA, Trouble à l’ordre public, 2011.
Liss KIHINDOU, L’expression du métissage dans la littérature africaine. Cheikh Hamidou Kane, Henri Lopes et Ahmadou Kourouma, 2011.
Jacques ATANGANA ATANGANA, Les fourberies d’Essomba, 2011.
Frédéric TRAORE, La guerre des pauvres et le destin de Hassan Guibrilou. La dent de l’aïeule, tome III, 2011.
Frédéric TRAORE, Les affres de l’enfer. La dent de l’aïeule, tome II, 2011.
Frédéric TRAORE, Chassé-croisé sur Fadougou. La dent de l’aïeule, tome I, 2011.
Lulla Alain ILUNGA, La gestion du pouvoir, 2011.
Esther GAUBERT, Brukina, rose du désert, 2011.
Marcel KING JO 1 er , Tina ou le drame de l’espèce humaine, 2011. Aboubacar Eros SISSOKO, La Tourmente. Les aventures d’un circoncis, 2011.
Robert DUSSEY, Une comédie sous les tropiques, 2011.
Alexis KALUNGA, Vivre l’asile, 2011.
Nenay QUANSOI, Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie, 2011.
Nadine BARI et Laby CAMARA, L’Enfant de Xéno, 2011. Aboubacar Eros SISSOKO, Une mort temporaire, 2011.
Edouard Elvis BVOUMA, L’amère patrie. Nouvelles, 2011.
Roger FODJO, Les Poubelles du palais, 2011.
Jean FROGER, La Targuia, 2011.
Pierre LACROIX, Au chevet de l’Afrique des éléphants. Fable, 2010.
Jeanne-Louise DJANGA, Le gâteau au foufou, 2010.
Dina MAHOUNGOU, Agonies en Françafrique, 2010.
Elise Nathalie NYEMB, La fille du paysan, 2010.
Moussa RAMDE, Un enfant sous les armes et autres nouvelles , 2010.
O titié K iri


Comme il était au commencement

Roman
Copyrights


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55384-2
EAN : 9782296553842

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
A la mémoire du semeur de lumière.
A Abanda Tsungi Clément, mon grand-père.

Zokh ya ke é likh metin. Aboakh {1} a kele a likh mindzeng! {2}
Dédicace

A celle dont je suis le prolongement naturel et dont les sacrifices sont à jamais gravés dans mon cœur. Ma mère, Gisèle Abomo.

A mes héroïnes: Mema Marie Manga, Mema Kundikonla Akua, Nane Elisabeth Alima, Mema Teresia Ndoa, Nna Makrita Fuda, Nane Mang Ndzié, Mema Georgette Melingi-Ondoa…
Elok nyia tsit a di, e ndzo fe mone a di! {3}

A vous sans lesquels je me serais égarée. A mes pères. Paul Alain Abanda, Dieudonné Zoa, Pierre Mveng-Omgba, Pascal Nlome Etundi, Thierry Ondoa Belinga…

A Ekomy Ndong Mba Meyong Me Se.
Merci d’être tel que tu es pour moi.

A Ngone Ongola, la grande sœur que j’ai tant désirée que la vie n’a eu d’autre choix que de la mettre sur mon chemin.

A Dia Alihanga.
La graine semée le jour de notre rencontre a germé. En voici un des fruits.

A ma tribu. Mes enfants. Ketsia, Erika, Keillyssia et tous les autres.
Remerciements

A maman Yvette Bur, ma conseillère.

A ma mère, mon amie Justine Denise Noah.

A mon frère, Mbia Monty. Mone Nti {4} , comme je l’appelle.

A mes sœurs Gaëlle Bidima Ngono et Myrlande P. Paul.
Nous avons eu des hauts et des bas, mais on n’entre dans mon cœur qu’une fois. Et c’est pour ne plus jamais en sortir.

A mon amie Charlotte Seck. Merci pour les claques! Tu ne sais sans doute pas de quoi je parle, mais moi je me souviendrai toujours de la façon dont tu m’as motivée à écrire (entre autres choses).

A François Manga Akoa pour sa simplicité et sa générosité.

A Mack Mudjedji Kumba. Une belle âme à qui je dois la couverture de ce roman.

Au premier centre culturel africain de France. Le Bandja , qui comme une famille accompagne les initiatives en faveur de nos cultures venues d’Afrique.

A vous tous dont je m’enrichis dans l’épreuve comme dans les moments de bonheur.

A vous qui nous avez montré le chemin et qui vivez en moi à jamais…
Avant-propos

«L’Afrique se portera mieux quand elle se sera reconnectée à ses propres sources d’énergie et qu’elle sera de nouveau en pleine possession de tous ses moyens…»

Ces propos alambiqués, je les ai souvent tenus ou entendus en acquiesçant vigoureusement mais une fois de retour chez moi - par habitude ou faute de mieux - je m’armais de ma Bible et je priais. C’est anecdotique mais très révélateur de ce qui m’apparaissait alors comme un état de schizophrénie auquel j’ai décidé de m’attaquer sans aucune complaisance. Je me réclamais en effet d’un héritage ancestral que je ne connaissais que superficiellement d’une part. Et d’autre part, j’étais chrétienne –presque sans l’avoir fait exprès – parce qu’on m’avait baptisée et éduquée de cette façon. Autant dire que je n’étais ancrée nulle part!

Cependant, je ressentais le besoin d’éprouver une chose qui dans l’intimité de mon être, allait me mettre sur Ma voie. Je pris donc la décision d’explorer un des deux chemins qui s’offrait à moi, plutôt que de rester bloquée à un carrefour toute ma vie. C’est de cette façon que je suis ‘devenue’ chrétienne et que je me suis ouverte à un monde qui a transformé ma vie. Je commençais à goûter à une forme de plénitude spirituelle lorsqu’elle est arrivée, ma révélation.

-«Il viendra un moment où tu ne pourras plus feindre de ne pas comprendre. Vous êtes tous ensemble, vous accomplissez les mêmes rituels mais tu vois bien que ce qui se passe en toi ne ressemble à rien de ce qu’on te dit. Tu sais au plus profond de toi que tu n’es que de passage dans cette école, alors arme-toi d’amour et connais-toi pour connaître Celle que tu cherches car c’est dans le secret de ton cœur qu’Elle te parle.» m’a-t-elle dit. «Tu ne comprendras jamais que ce que tu peux comprendre.» a-t-elle encore déclaré, me laissant perplexe et troublée.

J’ai mis du temps à comprendre cette dernière phrase. Puis j’ai réalisé que le Christianisme qui m’apparaissait jusqu’alors comme un apport étranger trouvait une telle résonance en moi parce qu’il était d’essence africaine. Sur ce chemin, je rencontrais des choses qui me parlaient de moi. De quelque chose que je connaissais, ou du moins que je reconnaissais de manière confuse et imprécise. En le réalisant, je faisais un grand pas qui en réalité me ramenait à mon point de départ. Ce que j’interprétai aussitôt comme un appel à me réconcilier avec moi-même. D’où la quête dans laquelle se lance le personnage principal de ce roman.

Esther –c’est le nom que je lui ai donné-est une jeune femme qui partage son existence entre la France et l’Afrique. Elle est porteuse d’un secret qui au fil du temps devient son unique centre d’intérêt. Esther se sent perdue dans un monde dans lequel elle peine à trouver ses marques. Elle se cherche, mais elle ne chemine pas seule. La jeune femme évolue en effet dans un monde essentiellement féminin dont va la sortir l’arrivée providentielle d’un jeune homme qui lui fera patiemment apprendre à se connaître et à s’accepter. Cette amitié fusionnelle est le fil conducteur de l’histoire au cours de laquelle elle devient son propre sujet d’étude. Il y est inlassablement question de rupture et de continuité entre l’héritage transmis, l’héritage inconscient et le défi présent.

En écrivant ce roman, je me suis tour à tour sentie exaltée, assaillie par le doute, découragée, puis de nouveau enthousiaste… car je suis comme j’écris. Il y est question de ma réalité.
Chacun devant se mettre en phase avec sa nature profonde, l’histoire ici racontée n’est qu’une invitation à se laisser entraîner dans un voyage au cœur de sa propre conscience pour y trouver les révélations et les solutions tant recherchées.

Autrement dit: «Cherche la Vérité et la Vérité te rendra libre!»
-I-
Coincée entre l’inconnu et la barre du métro, Esther suffoquait. Elle était bien trop exténuée pour fa

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