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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 septembre 2011 |
Nombre de lectures | 54 |
EAN13 | 9782296470033 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Confidences d’un mari désabusé
ROMAN
Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Nacrita LEP-BIBOM, Tourbillons d’émotions , 2011.
Eric DIBAS-FRANCK, Destins maudits , 2011.
Zounga BONGOLO, L’arbre aux mille feuilles , 2011.
Otitié Kiri, Comme il était au commencement , 2011.
Mamadou SY TOUNKARA, Trouble à l’ordre public , 2011.
Liss KIHINDOU, L’expression du métissage dans la littérature africaine. Cheikh Hamidou Kane, Henri Lopes et Ahmadou Kourouma , 2011.
Jacques ATANGANA ATANGANA, Les fourberies d’Essomba , 2011.
Frédéric TRAORE, La guerre des pauvres et le destin de Hassan Guibrilou. La dent de l’aïeule, tome III , 2011.
Frédéric TRAORE, Les affres de l’enfer. La dent de l’aïeule, tome II , 2011.
Frédéric TRAORE, Chassé-croisé sur Fadougou. La dent de l’aïeule, tome I , 2011.
Lulla Alain ILUNGA, La gestion du pouvoir , 2011.
Esther GAUBERT, Brukina, rose du désert , 2011.
Marcel KING JO 1 er , Tina ou le drame de l’espèce humaine , 2011.
Aboubacar Eros SISSOKO, La Tourmente. Les aventures d’un circoncis , 2011.
Robert DUSSEY, Une comédie sous les tropiques , 2011.
Alexis KALUNGA, Vivre l’asile , 2011.
Nenay QUANSOI, Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie , 2011.
Nadine BARI et Laby CAMARA, L’Enfant de Xéno , 2011.
Aboubacar Eros SISSOKO, Une mort temporaire , 2011.
Édouard Elvis BVOUMA, L’amère patrie. Nouvelles , 2011.
Roger FODJO, Les Poubelles du palais , 2011.
Jean FROGER, La Targuia , 2011.
Pierre LACROIX, Au chevet de l’Afrique des éléphants. Fable , 2010.
Jeanne-Louise DJANGA, Le gâteau au foufou , 2010.
Dina MAHOUNGOU, Agonies en Françafrique , 2010.
Elise Nathalie NYEMB, La fille du paysan , 2010.
B LOMMAERT K EMPS
Confidences d’un mari désabusé
ROMAN
L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN , 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56089-5
EAN : 9782296560895
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Introduction
Nous vous invitons à partager des moments, au départ merveilleux, mais qui, très vite, pourraient se transformer en dégoût, en révolte, en grincements de dents et, à la limite, faire pleurer de chaudes larmes, surtout si vous avez la grâce d’être parents comme nous.
Il s’agit de l’histoire d’un père de famille, comme vous et moi, de son drame qu’il a bien voulu porter à la connaissance de tout parent, surtout du jeune parent, pour l’informer et, de biais, le prévenir contre toute éventuelle déception qui affecte la filiation paternelle.
Il s’agit d’un homme issu d’une famille modeste, que la société a élevé à un certain niveau de vie moyen, selon la classification de l’Afrique subsaharienne, mais surtout centrale.
Cet homme enverra trois de ses premiers enfants aux études à l’étranger, cela à la grande satisfaction de toute sa famille qui pressentait un avenir garanti pour elle, aussi bien que pour toute leur communauté.
Pour subvenir aux exigences de sa nouvelle vie avec la présence de ses enfants aux USA, Philippe devra briser sa grande carrière dans une multinationale pour une position à l’étranger où il allait être mieux payé qu’au pays de ses ancêtres.
Les sacrifices à consentir s’intensifièrent, à tel point que l’équilibre social, surtout financier, de sa petite famille fut déstabilisé. Très vite les maillons de stabilité du couple se rompirent et aboutirent par le divorce inopiné des parents.
Très déçu, profondément humilié et se sentant abandonné et trahi, l’homme décida de refaire sa vie en se remariant, trois ans après le divorce imposé par sa femme.
Hélas ! Ce second mariage fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. En effet, progressivement, il se sentit esseulé, lâché et abandonné par ses propres enfants qu’il chérissait pourtant obsessionnellement et pour la réussite desquels il avait consenti tant de privations et de sacrifices exceptionnels.
Dans son ministère, on qualifie de « sentiment diabolique » cette affection exagérée et sans limite que les parents manifestent quelques fois envers leurs enfants, au point que, parfois, ils les gâtent au lieu de les élever dans le respect rigoureux des valeurs morales, sociales et religieuses. On dépense sans retenue et sans calcul toute une fortune pour ses enfants en leur faisant croire qu’ils sont exceptionnels et différents des autres. Très vite, ces enfants deviennent, souvent, orgueilleux, paresseux et difficiles à maîtriser, peu intéressés par les études et plus tard ils se rebellent même contre leurs propres parents. Au lieu d’apporter des bénédictions à la maison, ils sont à la base de discorde et deviennent source de malédictions et de désolation dans la vie des parents.
Très vite, l’affection obsessionnelle que Philippe éprouvait pour ses enfants, alors qu’elle était décriée d’ailleurs plusieurs fois par sa famille élargie et ses proches amis, s’amenuisait considérablement, à tel point qu’il dissimilait à peine le dégoût viscéral, qui naissait en lui, envers sa propre famille.
Et c’est dans ces moments particuliers, des circonstances exceptionnelles, et surtout sur recommandations d’un psychiatre chrétien combattant, que Philippe décidera de donner sa vie à Jésus Christ, en l’acceptant comme Seigneur et Sauveur personnel. Une nouvelle page de sa vie venait d’être tournée !
Mais, de retour d’un séminaire animé par le révérend Dr Abraham Chigbundu de Voice of Freedom Ministries du Nigeria, il décida de se ressaisir et surtout contre-attaquer. Maintenant qu’il venait d’apprendre que le Jésus qui nous est prêché au niveau de l’Apocalypse, n’est pas celui qui nous recommandait d’offrir la joue gauche à celui qui vous a souffleté à la joue droite {1} .
Celui de l’Apocalypse nous est décrit ainsi : « 12. Je vis sept chandeliers d’or, 13, et au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; 15 Ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eut été embrasé par une fournaise ; et sa voix était comme le bruit des grandes eaux. 16 Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. » Louis Segond. Ap.1 : 12; 17
Avec une dimension si immense et dotée d’une armure si impressionnante, qui peut approcher ce puissant Jésus-Christ pour le menacer encore, comme cela fut le cas avant son sacrifice !
Nous sommes maintenant à l’ère de l’ACTION. Ce Jésus que les Juifs ont cru anéantir à tout jamais à Golgotha vit aujourd’hui en nous. Il est plus actif que jamais ! C’est Lui que nous attendons en ce moment, et nous savons qu’Il ne se laissera plus faire. Il n’offrira plus la moindre chance à ses ennemis de le malmener, de l’humilier comme autrefois, car Il a déjà tout accompli.
Chapitre premier Une vie tranquille
Après son retour d’un long séjour de cinq ans dans la région de l’Équateur où sa société l’avait basé, Philippe se retrouvera muté dans la région du Bandundu deux ans plus tard, juste au moment où il venait de fêter l’anniversaire de ses vingt-neuf ans d’âge.
Logé dans une superbe villa de Ville Basse appartenant à un dignitaire de la Deuxième République, Philippe, à peine marié, vivait tranquillement à Kikwit, chef-lieu économique de la province du Bandundu. Quelque six mois après son arrivée, il eut une jolie petite fille qu’il appellera, on ne sait pourquoi, Carmen Benedicta. Comme sa mère, la petite était métissée et vraiment mignonne. Philippe qui, depuis sa tendre enfance, avait toujours eu un faible pour les « mulâtresses » était manifestement très satisfait. Il se disait au fond de lui-même, et non sans orgueil : « Enfin, j’en ai conçu une, moi aussi ! »
Tous les membres de sa famill