Dans le vent de la cité

Richard Richard

Description

Trois personnes, une nonagénaire, son aide à domicile et un dealer, vivent dans la même cité marseillaise comme dans un bocal. D'une façon inattendue, leurs parcours se croisent. Il émane de cette rencontre singulière un voyage décalé dans leurs histoires et leurs utopies. Trois vies ordinaires évaluent, appréhendent des représentations passées et futures de la réalité et s'orientent dans les promesses de devenirs possibles.

Sujets

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• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 27 novembre 2018
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782140106392
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

« Carmen pensait que Sofian était de son espèce. Il était comme elle. Il ne pouvait pas écrire au sol toutes ces histoires sans toutes ces effervescences intérieures. Il ne pouvait pas proposer un voyage à une vieille de 99 ans sans ceTe différence. C’est au ître de la différence que Carmen lui accorda la permission de les emmener voir la fille de Léonine. Quant à Léonine, elle trouva la proposiîon si charmante que Carmen n’eut aucune peine pour la décider. »

, dans un bocal. D’une façon inaTendue, leurs parcours se

Il émane de ceTe rencontre singulière un voyage décalé

représentaîons passées et futures de la réalité et

R�est infirmier et diplômé du Centre d’Études Supérieures en Art Majeur. Après plus de 20 ans d’allers et retours entre peinture et écriture, ce premier roman s’inspire de l’observaîon de la société et de l’écoute de l’autre.

Illustraîon de couverture de l’auteur

Richard R ICHARD

Dans le vent de la Cité

Roman

Dans le vent de la Cité

Écritures Collection fondée par Maguy Albet et dirigée par Carole Martinez Lagrange (Emanuèle),Dos au vent, 2018. Rond (Bernard),En passant par les Andes, 2018. Milan (Jean-Pierre),Tu feras ce qu’on te dira, 2018. Navarro (Franck),Les âmes serviles, 2018. Méla (Vivienne),Femmes au café, 2018. Findling (Véronique),Les mascarades, 2018. Serceau (Michel),Amours, tours et détourssuivi deLe temps de vivre, 2018. Sadoul (Gérard),Le cahier d’Henriette, 2018. Wallet (Jean-Marie),La lecture, 2018. Francis (Raoul R.),Crâne, 2018. Quentin Louison (Jacqueline),Apothéose, 2018. Ehrhard (Hugo),Pour le prestige, 2018. Ferrelli (Emi),Chroniques d’une stagiaire à l’opéra, 2018. Nhamunda (David), Caligo elenansis,Chronique d’un naufrage amazonien,2018. Guimard (Nathalie),Les disparus du foyer Sainte-Madeleine, 2018. * ** Ces quinze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr

Richard R ICHARD Dans le vent de la Cité Roman

© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-16211-9 EAN : 9782343162119

Les autres font ce qu’ils veulent de tes mots, tandis que tes silences les affolent. Tiens ta langue et ils se mettront en huit pour essayer de piger ce que tu ne dis pas.

Les pensées de San-Antonio Frédéric Dard

Pour Hélène

13 Septembre 2015 Incipit : La maison funéraire Ce fut une obligation en ce début septembre de se rendre à la maison funéraire. Nous tentions de rester légers, mais nous étions tous les deux aux aguets. Puis, il a fallu entrer, dans cette machine anthropophage. Et là, tu ne marches plus droit. Tu tournes. Tu avances amnésique. Tu essaies de poser une main sur la paroi, il y a une rampe pour t’aider, ne pas t’égarer. Même si tu as l’impression de te perdre, tu avances. Tu évites surtout de te retourner pour ne pas faire des ronds. Tu regardes aveuglé le cheminement proposé : patio, parvis accueil, café d’enterrement, attente, puis salon funéraire avec sa galerie. Garde la main sur la rampe, ne te trompe pas, suis les flèches. Le sol est en pente douce. Tu as mal au cœur. Ne vomis pas, respire peu et tu ne seras pas avalé. -Regarde un jardin… cinéraire, il y a une véritable promenade, viens, on sera plus en sécurité avec les plantes. -Pourquoi il n’y a que nous deux ? -Laisse-moi respirer deux minutes, s’il te plaît. Tu aurais aimé voir du monde ? Tu aurais supporté toute la mascarade sociale ? C’est pire qu’un film, tu sais, car tu le vis. De plus, elle n’y tenait pas. -Au moins, sa famille, on aurait pu mettre un visage sur la fille de sa cousine ou sur son neveu. -Tu sais, je crois que ces derniers temps, elle était devenue sauvage. Elle n’attirait plus personne. Sa notoriété, elle l’a construite ailleurs, surtout pas dans la quantité de personnes à son enterrement. -Cela n’explique pas tout. -Un peu tout de même… Je devais me mettre à l’écart, si j’avais pu être en quarantaine. Il y a des jours où la peste et le choléra apparaissent de moindres maux, surtout qu’elles ne sont plus

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