La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 19 octobre 2018 |
Nombre de lectures | 24 |
EAN13 | 9782378774189 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Adassa Charles
Des jumelles et un secret de famille
Roman
© Lys Bleu Éditions–Adassa Charles
ISBN : 978-2-37877-418-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribuées, de près ou de loin à la réalisation de ce livre :
À ma mère, la plus merveilleuse de toutes, pour ses encouragements,
à mes frères et sœurs en Christ qui me soutiennent beaucoup,
à mes amies proches, qui m'ont encouragée à faire connaître mes ouvrages, mais aussi à ma mère spirituelle pour sa disponibilité, son écoute, son soutien et ses conseils bienveillants qui m'ont permis d'aller jusqu'au bout.
Et merci par-dessus tout au Créateur de l'univers, qui me donne la force et l'inspiration pour écrire.
1
Une pluie torrentielle s'abattait sur la Guadeloupe. Elle avait commencé la veille vers dix-sept heures et ne s'était pas arrêtée depuis. Elle tombait très fort, puis moyennement, puis à fine goutte, mais non-stop.
Logane Anita regardait par la fenêtre de sa chambre et soupira en retournant se coucher. Le réveil affichait cinq heures du matin. Elle se lèvera donc dans une trentaine de minutes comme à l'accoutumée, pour préparer le petit déjeuner de ses trois enfants avant de se rendre à l'école.
En s'allongeant sur le lit, Anthony, son mari la serra dans ses bras et l'embrassa sur le front. Depuis deux ou trois jours, il la sentait angoissée, mais elle refusait de parler malgré tous ses efforts. Il avait donc cessé d'insister. Quand elle sera prête, elle parlera.
Anita entendit une voix l'appeler, mais la voix était lointaine. Elle se trouvait dans un parc de jeux, plein d'un brouillard assez épais.
— Anita ! viens ! ne la laisse pas nous séparer, lui disait la voix qu'elle ne pouvait discerner.
Elle regardait autour d'elle mais ne voyait rien, le brouillard était trop épais.
— Je t'en prie, aide-moi ! insistait la voix avec souffrance. — J'arrive ! cria-t-elle, mais où es-tu ? Je ne te vois pas.
— Ici !
Au loin une petite fille d'environ 4 ans lui faisait signe de la main et elle accourut à sa rencontre.
— Ne bouge pas j'arrive !
Cependant, plus elle approchait, plus la fillette disparaissait avec une dame qu'elle ne pouvait reconnaître et qui la tirait par la main pour qu'elle puisse se dépêcher et Anita se retrouva seule.
— Anita ma chérie, réveille-toi !
La femme se redressa d'un bond et se tint assise droit comme un piquet, les cheveux en bataille et le regard hagard. Elle regarda son mari qui avait reculé d'un pas, puis ses yeux allèrent sur le réveil qui affichait cette fois-ci 6 h 47. Sa bouche forma un O de stupéfaction et elle jeta le drap qui la couvrait et commença à s'activer.
— Oh mon Dieu ! s'écria-t-elle, comment cela a-t-il pu m'arriver ? Je n'ai même pas encore préparé le petit déjeuner des enfants. Anthony l’attrapa par le bras au passage et posa les mains sur ses épaules.
— Calme-toi ma puce, j'ai déjà tout préparer et j'ai lavé la petite.
Une fillette d'environ 4 ans arriva en trombe au même instant.
— Bonjour maman, lança-t-elle joyeuse.
Sophie la dernière fille d'Anthony et Anita portait une robe fleurie et avait deux belles petites couettes.
— Bonjour, ma belle, répondit Anita, tu es très jolie.
— Merci, murmura Sophie en virevoltant. C'est papa qui m'a lavée, annonça-t-elle fièrement et j'ai moi-même choisi ma robe.
— Et qui t'as coiffée ?
— Alicia !
Alicia était la première fille d'Anita, elle avait douze ans, bientôt treize. – Ah ! OK, c'est très bien fait. L'as-tu remerciée ?
— Oui maman. Papa nous a fait du jus d'orange et on a aussi mangé du pain avec du jambon et du lait, déclara-t-elle.
— C'est bien ma puce, répéta encore sa mère. Je vais me laver moi. Merci mon cœur, dit-elle à l'adresse de son mari. Je suis vraiment désolée, je te cause beaucoup de soucis ces temps-ci.
— Non ne t'inquiète pas chérie, au contraire cela ne me dérange pas, avoua-t-il. Cela me fait plaisir d'aider les enfants et toi. Je t'aime Anita et n'oublie pas, dans les bons comme dans les mauvais moments je serai toujours là pour toi, rajouta Anthony comme pour la rassurer.
— Je t'aime aussi chéri merci.
Anita arriva en retard à son travail, mais elle avait appelé la directrice de l'école pour prévenir de son retard.
Pendant qu'elle était à la douche, Anthony était parti au travail et avait profité pour déposer leur fils Antoine au lycée et leur fille Sophie à la maternelle.
Elle, elle s'était chargée d'Alicia qui était dans le même établissement où elle exerçait ses fonctions.
— Descends ma puce, tu es en retard. Je te suis.
Elle descendit de la voiture et se retint de justesse à la portière. Ah, cette migraine ! Depuis plusieurs jours cette douleur ne la lâchait pas et avait tendance à la mettre de mauvaise humeur. Elle se massa légèrement les tempes et la nuque.
Elle lissa sa robe couleur crème qui la saillait à merveille, puis ses cheveux bruns qu'elle avait relevés en chignon retenu par des épingles. Elle prit son sac à main et un autre beaucoup plus lourd. Elle avait la trentaine mais paraissait en avoir moins, malgré son teint qui était un peu défraîchi par la fatigue.
— Bonjour les enfants, dit-elle en entrant dans la salle de classe.
— Bonjour, maîtresse, s'écrièrent-ils.
Elle salua l'agent qui avait gardé ses élèves durant son absence et le remercia, puis déposa diverses choses utiles sur son bureau et se tourna vers ses élèves pour faire l'appel.
— Nadine, Mélodie, Mathis, Suzy, Elène, Paul-Marcel, Ivan…
Tout le monde était présent.
Dehors, la pluie avait recommencé à tomber fort, et un vent violent s'engouffra dans la pièce et claqua les portes. Ils s'empressèrent de fermer les fenêtres car la pluie chassait et entrait à l'intérieur. Les élèves s'agitèrent bruyamment.
— Les enfants s'il vous plaît, commença Anita. Eh oh ! hurla-t-elle, taisez-vous ! je ne veux plus rien entendre. Qu'est-ce qui vous arrive aujourd'hui ?
Un silence de mort s'abattit dans la salle au point qu'on n'aurait même pas pu entendre une mouche car elle aussi aurait fait silence.
C'était bien la première fois qu'elle avait haussé le ton sur ses élèves. Elène l'observa.
Rossy Elène était une fille calme, intelligente, sûre d'elle-même et assez mature pour son âge, avec une façon bien particulière de voir et prendre les choses. Elle n'avait pas vraiment beaucoup d'amis car elle était différente des autres qui ne se gênaient pas de le lui faire remarquer. Mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid, elle était fière de qui elle était.
— Écoutez-moi bien les enfants, dit la maîtresse, c'est la première et dernière fois que vous vous agitez et hurlez ainsi dans ma classe. Est-ce clair ?
Personne ne répondit.
— J'ai dit est-ce clair ? répéta-t-elle.
— Oui maîtresse.