Emois Emois Emois
178 pages
Français

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Emois Emois Emois , livre ebook

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178 pages
Français

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Description

Quel rapport y a-t-il entre le crash d'un Airbus et un petit dérangement intestinal? Entre la frénésie d'un Hyperprésident et une sieste matuninale sur les rives de l'Océan Indien ? A en croire l'auteur de ces chroniques, de troublantes consonances et des émotions durables. Depuis septembre 2006, en fonction de l'actualité du monde ou celle de sa vie propre, Michel Bellin rédige chaque jour un texte. Plus de la moitié de ses chroniques ont été publiées sur le site du Monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 283
EAN13 9782296691483
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Émois Émois
Émois
Du même auteur

J. l’apostat, Golias, (épuisé), 1996.

Come out , Gap, 1998.

Communions privées, H&O, 2002.

Charme et splendeur des plantes d’intérieur

H&O, (épuisé), 2003.
Gap, (nouvelle édition revue et augmentée), 2008.

Le premier festin , H&O, 2003.

Le messager , H&O, 2003.

Le duo des ténèbres , Alna, 2005.

Raphaël ou le dernier été , Alna, 2005.

Don Quichotte de Montclairgeau , Alna, 2006.

Vous reprendrez bien un p’tit aphoricube ?
Gap, 2006.

Ieschoua mon amour , Gap, 2007.

Impotens deus, de l’angélisme chrétien à
l’homophobie vaticane
Alna, 2006 ; L’Harmattan, 2008.

Cet été plein de fleurs, L’Harmattan, 2008.

J’ai aimé. Souvenirs d’un curé savoyard , Gap, 2009.
Michel Bellin


Émois Émois
Émois

Chroniques hypertrophiques


Préface de Pierre Weill


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10912-4
EAN : 9782296109124

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Pour Olivier B.
C’est fou une langue, hein ?! Tu prends un mot, tu le jettes dans les escaliers, il roule tout seul. Comme un œuf, le mot, l’œuf quotidien, qu’on roule, boule dans ses mains, en descendant l’escalier quotidien, roule le mot, l’œuf. Chaud dans les mains, se passe l’œuf le mot, quotidien, quotidien.

Aziz Chouaki, Les Oranges


Pourquoi est-ce un bien si précieux d’avoir sa main dans la mienne ou ma main dans la sienne ? Pourquoi une main en apparence immobile détient-elle autant de vie ? Pourquoi tout projet cesse-t-il, là, à cet instant comme si demain ne devait jamais arriver ? Pourquoi cette joie ?

Jocelyne François, Joue-nous "Espa ñ a"
Préface
Mais non, cher Michel Bellin, ne mettez pas un point final à ce journal en ligne ! (Votre ultime message du 17 juin à la fin du livre). Quand on a votre finesse, votre sensibilité et votre générosité, quand on joue de la langue française avec autant de virtuosité, quand on a la culture et la mémoire, la mémoire de la culture, jusqu’à citer pêle-mêle Pablo Neruda, Aimé Césaire, André Gide, Pascal Quignard, Michel Onfray et tant d’autres ; quand on écrit – ou cite – « Le sage est celui qui s’étonne de tout » et « Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude » ou encore « … j’adore ce petit bout d’homme inabouti et je lui dis : "Aujourd’hui, fils, quand tu t’éloignes, je te choisis encore" » et toujours « Si les petites choses de la vie apportent du plaisir, ne vaut-il pas mieux ajouter de la vie à ses années plutôt que des années à sa vie ? » et enfin « La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri » ; quand on a votre humour, quand… et quand, on n’a pas le droit d’abandonner ses lecteurs à leur morne sort, de les priver de cette source de jouvence quasi quotidienne, de les contraindre à choisir entre le Journal Télévisé (« ce mixte obscène de violence soft et de bêtise trash » – cf. chronique du 3 mai) et la lecture des sondages (cf. celle du 28 mai : « Je n’ai aucune compétence pour traiter des sondages hexagonaux, de leur fiabilité… »).
Allons, continuez d’écrire, pour nous, pour vous. OK, vous avez la permission d’être un peu fainéant, mais ne soyez pas radin. Ne nous radinez pas votre talent. Alors, je vous fais une proposition : 85 chroniques par an, une tous les quatre jours et nous vous laissons un plein mois de vacances ! Mais, me direz-vous, pourquoi donc précisément 85 chroniques ? À cause du Talmud. À la question : « Qu’est-ce qu’un livre ? », les maîtres du Talmud répondent : « Tout texte qui comporte au moins 85 lettres ». Voilà déjà un beau sujet de réflexion et de chronique.
Et puis si vous êtes prêt à faire cet effort, de notre côté, nous les lecteurs, sommes prêts à pardonner tous vos défauts, petits ou grands. Nous vous pardonnons une certaine propension à vous écouter écrire (Cf. dans votre chronique du 24 février : « Bien sûr, il ne s’agit pas de culpabilité ni même de repentance, mais d’assimilation, de nourrissage, d’oralité : les mots qui révèlent, les mots qui réveillent, les mots qui disent jusqu’au vertige, les mots qui pénètrent en soi jusqu’au renvoi. Ceux qui convertissent aussi et qui ressoudent un peuple »). Nous vous pardonnons de ne pas toujours résister à la tentation de la cuistrerie (« … J’ai découvert ensuite l’interprétation de Gérard Souzay avec Baldwin au piano. Quelle merveille ! », votre chronique du 6 avril). On croirait le pastiche du journal d’André Gide – je cite de mémoire : « Ai joué hier du Chopin ; c’est vraiment un grand musicien ». Nous vous pardonnons même dans votre chronique du 28 mai de nous prendre tous pour des cons !
Personnellement, je vous pardonne votre anti sarkozysme qui a quelques relents de racisme "anti-petit", et je sais de quoi je parle ! (Votre chronique du 20 avril). À ce propos, laissez-moi vous poser une devinette : entre Harry Truman et John Kennedy, qui avait le plus de charme, de prestance, de culture ? Kennedy bien sûr. Et lequel des deux fut le meilleur Président ? Truman bien sûr, qui aida au redressement de l’Europe avec le plan Marshall, sut contenir l’impérialisme soviétique et nous évita une troisième guerre mondiale en refusant au Général MacArthur le droit de bombarder la Chine. Alors que Kennedy… Pas mal, avouez-le, pour un Président qui n’avait ni corps, ni stature, ni aura, pour reprendre vos propres termes.
Enfin je vous pardonne – mais là je dois faire un certain effort – votre exhibitionnisme homosexuel ou, pour être plus précis, l’exhibitionnisme gourmand dont vous faites preuve quand vous évoquez votre sexualité. Bon, après 19 années de mariage vous vous êtes découvert homosexuel ; c’est bien, c’est votre droit mais sachez que vous n’êtes pas le seul ! Vous vivez votre différence comme une renaissance, une nouvelle vie, une plus grande jouissance de tous les instants. Tant mieux pour vous. Mais est-ce une raison pour nous le rappeler sans cesse, pour parsemer vos textes d’allusions dignes d’un « vieux macho » ou d’un « vieil obsédé » ? Parlez-nous d’amour, tant que vous voulez, vous le faites si bien. De sexe aussi, pourquoi pas. L’érotisme électrise, on en a souvent besoin ! Mais avec trop d’étalage, trop de complaisance, trop peu de mystère, l’érotisme devient pornographie et, quoique je sois « un adepte convaincu et joyeux de l’orgasmothérapie » ou plutôt parce que je suis un adepte convaincu… (Cf. votre commandement n°12 dans la chronique du 23 mars), je vous dis : ne vous égarez pas sur une voie où l’on ne trouve que laideur, vulgarité, tristesse. Bref, en un mot, je n’aime pas le back room de votre chronique du 28 mai.
Cher Michel, vous allez vous récrier : « Je comptais sur mon préfacier pour me mettre en valeur, pas pour me faire houspiller ni pour recevoir une leçon ! » À mon tour donc de me faire pardonner.
Comme compensation, j’offre, à vos lecteurs et à vous-même, deux belles paroles à méditer parce qu’elles me semblent en harmonie avec votre personnalité. La première est de Martin Buber dans Le chemin de l’homme. « Chaque personne née en ce monde représente quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’existait pas auparavant, quelque chose d’original et d’unique… Chaque homme pris à part est une créature nouvelle dans le monde, et il est appelé à remplir sa particularité en ce monde. La toute première tâche de chaque homme est l’actualisation de ses possibilités uniques, sans précédent et jamais renouvelées, et non pas la répétition de quelque chose qu’un autre, fût-ce le plus grand de tous, aurait déjà accompli. C’est cette idée qu’exprime Rabbi Zousya peu avant sa mort : Dans l’autre monde, on ne me demandera pas : Pourquoi n’as-tu pas été Moïse ? On me demandera : Pourquoi n&

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