Femmes dévouées, femmes aimantes
239 pages
Français

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Femmes dévouées, femmes aimantes , livre ebook

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239 pages
Français

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Description

Au travers de deux femmes aux origines et à l'éducation différentes, ce roman peint le tableau d'une société emprisonnée dans des valeurs qui balancent entre la raison, la passion et l'intérêt. L'auteur nous invite à une promenade, allant d'une contrée à une autre, d'une religion à une autre, interpellant l'histoire pour convoquer des sujets jusque-là tabous...

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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 406
EAN13 9782296470552
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Femmes dévouées,
femmes aimantes

roman


Collection : Nouvelles Lettres Sénégalaises (NLS)
Dernières parutions
chez L’Harmattan Sénégal

THIOUNE Bassirou, Gott. Le retour vers la terre , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », septembre 2011.
DIA Khassimou, Pour une alternative générationnelle : l’humanisme , manifeste, septembre 2011.
DIENG Amady Aly, Histoire des organisations d’étudiants africains en France , essai, août 2011.
DIAGNE Mayacine (Sous la dir. de), La relance du développement local au Sénégal , revue Leeuru , n° 1, août 2011.
NIOUKY Ange-Marie et ROBERT Michel, Les Brames ou Mancagnes du Sénégal et de la Guinée-Bissau. Essai sur leurs us et coutumes , juillet 2011.
DIALLO Kalidou, Le syndicalisme dans l’enseignement public en Afrique occidentale française. 1903-0960. Préface de Iba Der Thiam , juillet 2011.
SARROUSS Ousmane Sarr, Anagrammaire suivi de Prières de Sarrouss , poésie, juin 2011.
TOURE Tamaro, Bracelets d’Afrique , Beau livre, avril 2011.
WONE Malick, La récitation du chapelet, poèmes, « Rimes & Proses », avril 2011.
DELLAU Alexandra Guénaèlle, Mélodies intérieures , poèmes, « Rimes & Prose », mars 2011.
NGAÏDE Abderrahmane, Les voix abyssales de Bissau, ou les douleurs de la mémoire , récit, mars 2011.
FAYE Mame Ngoné, Épaves oniriques , poèmes, « Rimes & Prose », mars 2011.
CAMARA Sana, La poésie sénégalaise d’expression française (1945-1982) , mars 2011.
AGNE Abdoulaye, La poule bénie de la mariée , roman, février 2011.
FALL Takia Nafissatou, Comme un ciel d’hivernage , roman, février 2011.
WÉLÉ Abou, La fiscalité des systèmes financiers décentralisés (SFD) au Sénégal , février 2011.
KANE Abdoulaye-Élimane, La femme-parfum , roman, janvier 2011.
NDIAYE Mounirou, L’économie sénégalaise , collection « Zoom sur… », décembre 2010.
A METH G UISSÉ


Femmes dévouées,
femmes aimantes

roman


NLS
Nouvelles Lettres Sénégalaises (NLS)

Collection dirigée par
Mamadou Bâ, Abdoulaye Diallo et Bassirou Coly


© L’H ARMATTAN -S ÉNÉGAL , 2011
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-54879-4
EAN : 9782296548794

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
D ÉDICACE
À ma maman Mymy, pour sa tendresse infinie,
À mon épouse Anta, femme dévouée, femme aimante, amie et alliée,
À mes enfants, pour leur tendre et affectueux amour.
P RÉFACE
L’acte d’enfanter ne se fait pas sans douleur. Il relève souvent du parcours du combattant pour paraphraser les militaires.
Ameth Guissé, à force de pugnacité, de volonté éprouvée, a fait violence à ses tripes pour en extirper un roman digne d’intérêt. Pour arriver à ses fins, il a su, ouvrir du tréfonds de lui-même toutes les vannes de son intelligence, de sa générosité, de ses expériences et surtout de son imagination fertile.
Femmes dévouées, Femmes aimantes constitue à coup sûr un hommage mérité rendu aux femmes dans toutes leurs dimensions. Ce roman est également une chanson de geste dédiée à l’amour tout autant dans sa naïveté humaine et innocente, mais aussi avec ses tares qui peuvent heurter ces valeurs strictes et immuables qui sou tendent la morale.
L’auteur a su mettre en exergue l’éternel conflit entre la raison et la passion, la générosité spontanée à ce qui me semble être l’ingratitude la plus abjecte, quoique teintée d’une innocence coupable.
Du reste, en parcourant l’évolution de Meïssa Bigué, d’Anita, d’Élise ou de Tonton Mbagnick, on ne peut freiner cet élan d’admiration vis-à-vis de l’auteur pour la qualité de sa culture. En effet, on le voit avec une aisance déconcertante voguer dans les eaux d’océans tels que Hugo, Tourgueniev, Camus, Gide, Proust et d’autres encore tel Bossuet, ressuscité dans toute sa dimension. Devant une telle élévation d’esprit, l’on est en droit de donner raison à André Malraux qui déclare que « La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié » .
Si Ameth nous était présenté comme le produit fini des grandes écoles littéraires ou philosophiques, l’on ne serait nullement interloqué. Par contre, on le devient dès lors qu’on apprend qu’il est plutôt de formation scientifique, voire financière. Ce qui peut nous conforter valablement dans l’idée selon laquelle les sciences exactes conduisent à tout, mais aussi et surtout que nul n’a le monopole du souffle divin.
Dans son style chaloupé et télégraphique, Ameth Guisssé visite tour à tour Saint-Louis, Thiès, Rufisque, Paris, Gorée avec leurs spécificités, de même que les communautés juive, chrétienne et musulmane qui y vivent dans une harmonie qui heurte forcément l’esprit machiavélique des intolérants dont Dieu a détourné la tête, simplement parce qu’Il est le Dieu de l’Amour et non celui de la haine.
Femmes dévouées, Femmes aimantes est un roman captivant. Sitôt entamé, la lecture en est si agréable, que même ensommeillé, l’on a envie de se laver le visage, de faire une petite ballade, rien que pour poursuivre soit Anita, soit Gaëlle, soit Tonton Mbagnick et Bira, soit le père Sowinsky dans ses envolées à travers le Deutéronome, soit le vieux Seydou psalmodiant avec ferveur quelques versets du Saint Coran.
On aimerait également sympathiser avec la belle Saly qui, quoique pratiquante du plus vieux métier du monde, n’en attire pas moins le respect et l’admiration pour sa grandeur d’âme et sa générosité sans bornes.
C’est cette même Saly, contrairement à toute attente, qui invectivera Meïssa Bigué pour le mettre face à sa conscience, cette conscience dont Jean Jacques Rousseau a fait l’éloge :
« Conscience ! Conscience ! Instinct divin immortel et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible entre Le Bien et Le Ma, qui rend l’homme semblable à Dieu ! Sans toi, je ne sens rien qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe ».


Boubacar TALL
Instituteur à la retraite, ancien directeur des écoles. Parcelles Assainies D


Alassane NDIAYE ALLOU
Ex Médina 1, Dakar
I
Il est des rencontres qui bouleversent à elles seules toute une vie, qui font et défont des destinées et montrent à quel point les voies de la Providence sont inconnues.
Le hasard de ce dimanche matin avait fixé un rendez-vous particulier à Anita qui, comme tous les dimanches, jour du Seigneur, entreprend sa promenade avant de se rendre à l’église. Le vent froid de ce mois de janvier l’empêche d’aller plus loin d’autant plus que la brume matinale amoindrit la vue au loin.
Il est vrai que pour cette année-là, la météo a annoncé pour la saison des températures en deçà des normes saisonnières avec un vent froid et sec accompagné de fines pluies. Ce climat hostile lui fait écourter son chemin. Elle se contente de faire le tour de l’esplanade parallèle à son domicile.
Sitôt arrivée sur les lieux, elle aperçoit sur le banc d’en face un homme étrangement endormi et complètement déglingué avec des vêtements salis mais parfaitement élégants : costume Prince de Galles récemment étrenné, chemise blanche et cravate bien nouée, ce joli accessoire qui affine la silhouette de l’homme. D’élégantes chaussures noires donnent à son style un raffinement particulier qui le démarque des badauds.
Bonne chrétienne, nourrie d’une éducation à valeur certaine où aider son prochain est une prescription presque sacerdotale, elle s’approche et découvre un monsieur assez lessivé par une soirée certainement mouvementée et, comme las de continuer son chemin, a fini par trouver ce banc bien douillet pour un sommeil réparateur.
Elle semble reconnaître le visage d’un aîné du Lycée, si brillant à l’époque que toutes les filles se le disputaient secrètement.
« On dirait Meïssa Bigué, se dit-elle à petite voix en écarquillant les yeux pour mieux le regarder.
Elle le tapote tout doucement et l’homme sursaute comme sorti d’un profond sommeil.
Monsieur, dit-elle, il fait très froid dans cet endroit et ce n’est pas trè

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