Fille de la colère
216 pages
Français

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Fille de la colère , livre ebook

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Description

Suzanne Valadon, Sarah Bernhardt, aujourd'hui Louise Michel... à travers trois femmes d'exception, Michel Peyramaure aura écrit l'histoire de la femme au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.





Elle naît vers 1830 en Haute-Marne, bâtarde dans un modeste château dont le maître (peut-être son père) lui donne une excellente éducation. Elle se voulait poète et n'hésitait pas à envoyer ses vers (très mauvais) à Hugo, alors en exil. Foncièrement, c'était une institutrice. Venue à Paris, elle fonde plusieurs écoles à Montmartre, où elle s'efforce de nourrir et d'éduquer tous les enfants miséreux du quartier. Car Louise Michel était républicaine et elle n'eut jamais qu'une passion: le peuple. Elle s'agite dans les milieux d'opposition à l'Empire, s'attache des hommes qui ne l'abandonneront jamais: Clemenceau, Jules Vallès, Rochefort, Théophile Ferré (son seul amour, jamais réalisé). Tout ça, bien sûr, mènera à la Commune. La barricade qu'elle tient, place Blanche, est l'une des dernières à tomber. Elle manque être fusillée au camp de Satory, et c'est la déportation en Nouvelle-Calédonie. Toujours institutrice, toujours révoltée, de plus en plus anarchiste. Quand vient l'amnistie, en 1880, revenue à Paris, elle continue, toujours prêchant, inlassablement, partout en France et à Londres, devant des foules ou seulement quelques indifférents – car la révolution a vieilli, et elle aussi. Elle mourra à la tâche en 1905.Michel Peyramaure s'est épris de cette femme exceptionnelle. Par courtes scènes ou grands tableaux, il fait revivre ce destin furieux.





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 décembre 2012
Nombre de lectures 13
EAN13 9782221120859
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DU MÊME AUTEUR
Grand prix de la Société des gens de lettres et prix Alexandre-Dumas  pour l’ensemble de son œuvre
Paradis entre quatre murs , Laffont.
Le Bal des ribauds , Laffont ; France-Loisirs.
Les Lions d’Aquitaine , Laffont, prix Limousin-Périgord.
Divine Cléopâtre , Laffont, collection « Couleurs du temps passé ».
Dieu m’attend à Médina , Laffont, collection « Couleurs du temps passé ».
L’Aigle des deux royaumes , Laffont, collection « Couleurs du temps passé » et Lucien Souny, Limoges.
Les Dieux de plume , Presses de la Cité, prix des Vikings.
Les Cendrillons de Monaco , Laffont, collection « L’amour et la Couronne ».
La Caverne magique (La Fille des grandes plaines) , Laffont, prix de l’académie du Périgord ; France-Loisirs.
Le Retable , Laffont et Lucien Souny, Limoges.
Le Chevalier de Paradis , Casterman, collection « Palme d’or » ; Lucien Souny, Limoges.
L’Œil arraché , Laffont.
Le Limousin , Solar ; Solarama.
L’Auberge de la mort , Pygmalion.
L’Auberge rouge , Pygmalion, réédition en 2001.
La Passion cathare :
1. Les Fils de l’orgueil , Laffont.
2. Les Citadelles ardentes , Laffont.
La Lumière et la Boue :
1. Quand surgira l’étoile Absinthe , Laffont ; Livre de Poche.
2. Les Roses de fer , Laffont, prix de la Ville de Bordeaux ; Livre de Poche.
L’Orange de Noël , Laffont, prix du Salon du livre de Beauchamp ; Livre de Poche, France-Loisirs et Presses Pocket.
Le Printemps des pierres , Laffont ; Livre de Poche.
Les Empires de cendre :
1. Les Portes de Gergovie , Laffont ; Presses Pocket et France-Loisirs.
2. La Chair et le Bronze , Laffont.
3. La Porte noire , Laffont.
La Division maudite , Laffont.
La Passion Béatrice , Laffont ; France-Loisirs et Presses Pocket.
Les Dames de Marsanges :
1. Les Dames de Marsanges , Laffont.
2. La Montagne terrible , Laffont.
3. Demain après l’orage , Laffont.
Napoléon :
1. L’Étoile Bonaparte , Laffont.
2. L’Aigle et la Foudre , Laffont.
Les Flammes du Paradis , Laffont ; Presses Pocket et France-Loisirs.
Les Tambours sauvages , Presses de la Cité ; France-Loisirs et Presses Pocket.
Ouvrages de Michel Peyramaure
 
Le Beau Monde , Laffont ; France-Loisirs et Presses Pocket.
Pacifique-Sud , Presses de la Cité ; France-Loisirs et Presses Pocket.
Les Demoiselles des Écoles , Laffont ; France-Loisirs et Presses Pocket.
Martial Chabannes gardien des ruines , Laffont, prix du Printemps du livre de Montaigut ; France-Loisirs.
Louisiana , Presses de la Cité ; France-Loisirs et Presses Pocket.
Un monde à sauver , Bartillat, prix Jules-Sandeau.
Henri IV  :
1. L’Enfant roi de Navarre , Laffont.
2. Ralliez-vous à mon panache blanc ! , Laffont.
3. Les Amours, les passions et la gloire , Laffont.
Lavalette grenadier d’Égypte , Laffont ; France-Loisirs.
La Tour des Anges , France-Loisirs ; Laffont.
Suzanne Valadon :
1. Les Escaliers de Montmartre , Laffont ; Le Grand Livre du mois.
2. Le Temps des ivresses , Laffont ; Le Grand Livre du mois.
Jeanne d’Arc :
1. Et Dieu donnera la victoire , Laffont.
2. La Couronne de feu , Laffont.
Les Chiens sauvages , Laffont.
Vu du clocher , Bartillat.
La Cabane aux fées , Le Rocher.
Soupes d’orties , nouvelles Anne-Carrière.
Le Roman des croisades :
1. La Croix et le Royaume , Laffont.
2. Les Étendards du Temple , Laffont.
Le Roman de Catherine de Médicis , Presses de la Cité.
La Divine. Le roman de Sarah Bernhardt , Laffont.
Le Bonheur des charmettes , Table Ronde.
 
P OUR LA JEUNESSE
La Vallée des mammouths , Laffont, grand prix des Treize, collection « Plein Vent » ; Folio-junior.
Les Colosses de Carthage , Laffont, collection « Plein Vent ».
Cordillère interdite , Laffont, collection « Plein Vent ».
Nous irons décrocher les nuages , Laffont, collection « Plein Vent ».
Je suis Napoléon Bonaparte , Belfond Jeunesse.
 
É DITIONS DE LUXE
Amour du Limousin (illustration de Jean-Baptiste Valadié), Plaisir du Livre, Paris. Réédition (1986) aux éditions Fanlac, à Périgueux.
Èves du monde (illustrations de Jean-Baptiste Valadié), Art Média.
Valadié (album, Terre des arts).
 
T OURISME
Le Limousin (Larousse).
La Corrèze (Ch. Bonneton).
Le Limousin (Ouest-France).
Brive-la-Gaillarde (commentaire sur des gravures de Pierre Courtois), R. Moreau, Brive.
La Vie en Limousin (texte pour des photos de Pierre Batillot), Les Monédières.
Balade en Corrèze (photos de Sylvain Marchou), Les Trois-Épis, Brive.
Brive (Casterman).
Les Montagnes du jour , Les Monédières, préface de Daniel Borzeix.
Sentiers du Limousin , Fayard.
Michel Peyramaure
Fille de la colère
Le roman de Louise Michel
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 2002
En couverture : photographie d’Appert. Musée de Saint-Denis.
EAN : 978-2-221-12085-9
Ce livre a été numérisé en partenariat avec le CNL.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
1
« JE SUIS CE QU’ON APPELLE  UNE BÂTARDE »
Vroncourt (Haute-Marne)
Juin 1842

On avait installé l’échafaud sur un petit tertre dominant le ruisseau : une structure sommaire, faite de deux montants mal équarris terminés en fourche, soutenant une traverse au milieu de laquelle était accroché un couperet taillé en biseau par le forgeron dans un fond de marmite et maintenu dans son attente tragique par une cordelette nouée à l’un des montants. Il n’y manquait ni la planche où coucher le corps de la victime, ni la lunette, ni la corbeille destinée à recevoir la tête tranchée. Cette sorte de portique dépourvu de battant ouvrait sur un horizon sans limites, qui respirait le grand large des côtes bleuâtres et la liberté.
— Bourreau ! lança une voix aiguë, qu’on amène le criminel… Faites battre le tambour ! Silence dans la foule !
Le condamné, conduit au pied de la butte dans une brouette, portait une chemise à grosses rayures, trouée aux coudes et une couronne de carton. Indifférent aux préliminaires de son exécution, aux roulements du tambour emprunté au crieur de nouvelles, à la silhouette menaçante de la guillotine qui se profilait sur les toitures du village, il ne broncha pas davantage lorsque, pris aux aisselles, il fut hissé sur l’échafaud. La foule muette attendait une de ces phrases prêtées aux condamnés dans les livres d’histoire : « Mon sang rejaillira sur vous ! » ou : « Bourreau, tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine ! » Rien ne vint, après le dernier roulement de tambour. Le condamné bâillait lamentablement et le bourreau, revêtu d’une défroque rouge taillée dans une ancienne tapisserie, restait les bras ballants, dans l’attente de l’acte d’accusation. Les regards se portèrent sur Louise ; elle déplia un parchemin et lança en gonflant sa voix :
— Ci-devant marquis de Carabas, le tribunal du peuple vous a jugé et condamné. Pour châtiment de vos crimes, vous aurez la tête tranchée. Bourreau, accomplis ta mission !
— Non ! lança une petite voix, pitié !
— Il n’y a pas de pitié pour les ennemis de la Révolution ! s’écria Louise. Il faut répondre à la tyrannie par le sang !
Un mouvement de foule enveloppa la malheureuse qui venait de perdre connaissance. On lui tapota les joues, on lui fit avaler quelques gorgées d’eau, on la secoua. Reprenant conscience, elle fondit en larmes.
— Une telle faiblesse, lança Louise, est i

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