GUERRE DES PAUVRES (T 3) ET LE DESTIN DE HASSAN GUIBRILOU
232 pages
Français

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GUERRE DES PAUVRES (T 3) ET LE DESTIN DE HASSAN GUIBRILOU , livre ebook

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Description

A travers les âges, la cupidité des hommes rugit, iconoclaste et meurtrière, conjuguant en les corrompant des événements du passé et du présent et en voguant sur les ailes de l'orgueil incommensurable, de l'intrépidité crapuleuse, de l'ignominie viscérale mais aussi de destins ambigus.ŠEmprunte de trahison, de perfidie et de violence, La guerre des pauvres et le destin de Hassan Guibrilou, dernière partie de la trilogie, baigne néanmoins dans l'amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 50
EAN13 9782296805736
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA GUERRE DES PAUVRESET LES DESTIN DEHASSANGUIBRILOU
Écrire l’Afrique Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions Frédéric TRAORE,Les affres de l’enfer. La dent de l’aïeule, tome II, 2011.Frédéric TRAORE,Chassé-croisé sur Fadougou. La dent de l’aïeule, tome I, 2011. Lulla Alain ILUNGA,La gestion du pouvoir, 2011. Esther GAUBERT,Brukina, rose du désert, 2011. er Marcel KING JO 1 ,Tina ou le drame de l’espèce humaine, 2011. Aboubacar Eros SISSOKO,La Tourmente. Les aventures d’un circoncis, 2011. Robert DUSSEY,Une comédie sous les tropiques, 2011. Alexis KALUNGA,Vivre l’asile, 2011. Nenay QUANSOI,Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie, 2011. Nadine BARI et Laby CAMARA,L’Enfant de Xéno, 2011.Aboubacar Eros SISSOKO,Une mort temporaire, 2011.Édouard Elvis BVOUMA,L’amère patrie. Nouvelles, 2011. Roger FODJO,Les Poubelles du palais, 2011.Jean FROGER,La Targuia, 2011. Pierre LACROIX,Au chevet de l’Afrique des éléphants. Fable, 2010. Jeanne-Louise DJANGA,Le gâteau au foufou, 2010. Dina MAHOUNGOU,Agonies en Françafrique, 2010. Elise Nathalie NYEMB,La fille du paysan, 2010. Moussa RAMDE,Un enfant sous les armes et autres nouvelles, 2010. Raymond EPOTÉ,Le songe du fou, 2010. Jean René Ovono Mendame,La légende d’Ébamba, 2010. Bernard N'KALOULOU,La Ronde des polygames, 2010. Réjean CÔTE,La réconciliation des mondes, A la source du Nil, 2010. Thomas TCHATCHOUA,Voyage au pays de l'horreur,2010. Eric-Christian MOTA,Une Afrique entre parenthèses. L'impasse Saint-Bernard(théâtre), 2010.
Frédéric Traoré
LA GUERRE DES PAUVRESET LE DESTIN DEHASSANGUIBRILOULa dent de l’aïeule, tome III Roman
Du même auteur Chassé-croisé sur Fadougou.La dent de l’aïeule, tome I, 2011. Les affres de l’enfer. La dent de l’aïeule, tome II, 2011. © L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-54608-0 EAN : 9782296546080
Première section La guerre des pauvres
Chapitre 1 Le sacrifice de Fadougou - Si je vous ai réunis ce matin, c’est pour que nous examinions ensemble - vous vous en doutez bien - la situation de notre fille Salimata et de son mari.  Ainsi Idrissa Tilbouko commença-t-il son allocution sous le grand manguier de la concession. Devant lui étaient assis tous les membres de son clan : des hommes et des femmes, adultes, jeunes gens, adolescents et enfants qui l’avaient qui pour frère ou cousin, qui pour père ou oncle, qui pour époux, beau-frère, beau-père ou bel-oncle et qui donc l’appelaient tous « Grand frère » ou tout simplement « Père ». Après avoir marqué une petite pause, le père des Tilbouko poursuivit.  - Il n’est de secret pour personne que notre beau-fils se trouve actuellement au plus bas de l’échelle sociale. Humilié, traîné dans la boue, il a perdu, aux yeux de tous ou presque, la dignité, celle-là même qui fait la raison de vivre d’un homme. Nous qui l’avons honoré en lui donnant notre fille, nous avons reçu en pleine figure les ordures nauséabondes dont il est présentement couvert.  - C’est la vérité ! répondit un des hommes au nom de tout l’auditoire. Idrissa repartit d’une voix égale :  - Le malheur qui frappe le foyer de Salimata a dominé mon esprit avec persistance de longues nuits durant au point de l’obnubiler totalement. Et il y a juste quelques jours, j’ai reçu cette lettre par laquelle Arthur nous renvoyait notre fille. Après moult réflexions, j’ai alors décidé du rappel immédiat de Salimata.  - Cela est pertinent ! répondit la même voix de tout à l’heure.
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 - Oui, j’ai rappelé Salimata, car à force d’interroger mes « outils », j’ai fini par comprendre que notre gendre était tombé dans une toile d’araignée dont les fils, quoique subtils, n’en demeuraient pas moins durs comme de l’acier. Il m’a été révélé que son père et lui se battaient contre des adversaires dont ils voyaient à peine les profils et dont ils étaient loin de soupçonner la bassesse abyssale des moyens et des méthodes de combat.  Idrissa leva les yeux sur les siens, sur son petit monde. Son regard croisa celui de sa sœur Rasmata, tante et marraine protectrice de Salimata. Dans les yeux de la veuve se lisait une tristesse profonde. Figée dans une expression à la fois de colère et de farouche détermination, la grande dame ressemblait à un aigle dont on aurait attaqué la progéniture. Idrissa le savait, sa sœur cadette défendrait jusqu’à son dernier souffle sa petite Salimata, sa petite fleur de savane, qui lui avait fait oublier sa stérilité et sa double viduité.  - Devant une telle situation, Ô descendants des Tilbouko, poursuivit Issaka, j’ai décidé d’agir. En effet, il est plus qu’impératif que nous intervenions maintenant pour aider notre gendre à échapper à la vilenie dont il est victime. Au moment où notre gendre est tombé très bas, au moment où presque tout le monde l’a abandonné, c’est à nous qui constituons sa famille par alliance qu’il revient de sauver.  Les visages, jeunes comme vieux, qui étaient tous crispés dès le début de la réunion, s’éclairèrent quelque peu. Une sorte de soulagement libéra la respiration des uns et des autres. Idrissa sentit que son monde l’approuvait. Il poursuivit avec une apparente indifférence.  - Le récit que m’a fait Salimata de l’enlèvement dont son mari a été victime dans son village et ce qui s’en est suivi, cette lettre que je viens de recevoir qui porte l’écriture et la signature d’Arthur, mais dans laquelle je
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n’ai rien retrouvé de son esprit, tout cela me conforte dans la certitude qu’une coalition de malfaiteurs s’est faite contre Arthur. C'est pourquoi nous devons immédiatement constituer une force de réplique pour combattre les ennemis de notre gendre et de notre fille.  Les membres du clan Tilbouko approuvaient leur chef. La solidarité toute naturelle avec leur fille et sœur Salimata, la sympathie qu’ils avaient pour Arthur, l’honneur du clan à défendre, et aussi, un certain goût de l’aventure galvanisaient jeunes gens et adultes, hommes et femmes.  Lorsque les membres du clan se dispersèrent, les rôles étaient clairement répartis :  - Sali, avait dit Idrissa, tu te rendras dès demain à Fadougou. Je crois que ton beau-père a besoin de toi. Va réconforter le vieux Ouézin et recevoir ses conseils et ses bénédictions. Toi, Moussa, tu as beaucoup d’amis parmi les policiers, les gendarmes et dans les services administratifs. Tu mèneras des recherches de ce côté-là. Il existe forcément un fil rouge reliant entre elles, la capitale et notre petite ville. Identifier ce lien serait pour nous un précieux atout. Quant à toi, Rasmata, tu es une habituée du grand marché. Auprès de tes amies commerçantes, tu peux recueillir des informations d’une très grande importance. Quant à vous autres, tous autant que vous êtes, vous devez désormais vivre sur le qui-vive et avoir l’esprit permanemment aux aguets. À travers notre cité, ayez les yeux ouverts et les oreilles affutées, tout en restant très discrets. Cherchez à passer inaperçus, mais ne manquez rien de ce qui se dit ou se fait qui puisse avoir un rapport quelconque avec le problème qui nous préoccupe. À tout moment, sans attendre ni l’heure du repas ni celle du repos, à toute heure de la journée ou de la nuit, informez-moi dès que vous aurez découvert un élément tangible, dès
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que le moindre pressentiment, dirais-je même, aura effleuré votre esprit ! Est-ce bien compris ?  - Oui ! C’est bien compris ! avaient répondu en chœur les membres de la famille.  - Eh bien, qu’Allah-le-Miséricordieux nous guide et nous garde tous ! Qu’il nous délivre de nos ennemis ! Qu’il relève la tête de notre famille et celle de nos alliés !  - Amiina ! Amiina ! * * *  Quelques heures plus tard, à des centaines de kilomètres de là, plus précisément dans la capitale, venait de débuter une autre réunion sur le même sujet. Le cadre de cette réunion était un vaste bureau au troisième étage d’un immeuble cossu du quartier des affaires. C’était une salle spacieuse ; le sol en était couvert d’une moquette qui soupesait le pas avec volupté. Les larges fenêtres dont la pièce était dotée l’auraient inondée de lumière si la teinte modérée des vitres épaisses qui les garnissaient n’était renforcée par celle indigo et violacée de lourdes tentures tombant jusqu’au plancher. De puissants climatiseurs distillaient une douce fraîcheur qui caressait le bois précieux des meubles de luxe sobrement décorés.  Dans cette salle et autour d’une grande table ronde se réunissaient cinq personnes parmi lesquelles une femme brillait par sa corpulence imposante. Il s’agissait, à coup sûr, de personnes aisées ; en témoignaient les costumes européens, les grands boubous en bazin brodé, les montres et bagues en or qu’ils arboraient. Celui qui présidait la réunion pouvait avoir la soixantaine. Monsieur Kamidoko était mince et de petite taille. Sa calvitie partait d’un front étroit, parcourait toute la longueur de la tête pour se
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