Huit quartiers de roture
217 pages
Français

Huit quartiers de roture , livre ebook

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217 pages
Français

Description

Avec ses Huit quartiers (urbains) de roture, petite randonnée intime et érudite au cœur historique des XIXe et XXe arrondissements de Paris, pièces ternes du puzzle parisien, Calet nous emmène là où sont ses racines : Mon père y est né, mon grand-père y est mort. J’y ai vécu. Et je viens d’en faire le tour. J’ai respiré son air et son parfum ; ses couleurs sont les miennes. Avec lui, on s’égare dans des rues infortunées, on pousse, à la recherche d’un vieux cimetière juif, des portes sans lendemain, on fouille la mémoire mortuaire des façades, on monte et on descend l’échelle du temps pour décrocher les souvenirs, les présences et les faits pendus au gibet de l’histoire : Non, rien ne porte à la joie ni au lyrisme. L’Histoire, elle-même, ne parle que de défaites, de saccages, de capitulations.

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2015
Nombre de lectures 2 570
EAN13 9782842638252
Langue Français

Extrait

DU MÊME AUTEUR
ŒUVRES
La Belle Lurette, Gallimard,; coll. « L’Imaginaire »,. Le Mérinos, Gallimard,; Le Dilettante,. Fièvre des polders, Gallimard,; Le Passeur,. Le Bouquet, Gallimard,; coll. « L’Imaginaire »,. Les Murs de Fresnes, Éd. des Quatre Vents,; Viviane Hamy,. America, Minuit, coll. « Nouvelles Originales »,. Trente à quarante, Minuit,; Mercure de France,,. Le Tout sur le tout, Gallimard,; Le Livre de Poche,; coll. « L’Imaginaire »,. Rêver à la suisse, Éditions de Flore,; Pierre Horay,. L’Italie à la paresseuse, Gallimard,; Le Dilettante,,. Monsieur Paul, Gallimard,; coll. « L’Imaginaire »,. Les Grandes Largeurs, Éd. Vineta,; Gallimard,; coll. « L’Imaginaire »,. Un grand voyage, Gallimard,; Le Club français du livre,; Le Dilettante,. Les Deux Bouts, Gallimard, coll. « L’Air du Temps »,. Le Croquant indiscret, Grasset,; coll. « Les Cahiers Rouges »,.
Suite des œuvres en fin d’ouvrage.
Henri Calet
Huit quartiers de roture
e e (Petit guide des XIX et XX arrondissements de Paris)
Édition établie, présentée et annotée par Jean-Pierre Baril
le dilettante le dilettante, p7l,apclaeceddeell'OOdonéon ee ParisParis
© le dilettante, ISBN978--2--8426-3-82-6-9
Préface
« Tenez, regardez, les petites lueurs, les petites lumières de Ménilmontant. »
Garance, dansLes Enfants du Paradis.
1 Raymond Théodore Barthelmess, dit Henri Calet , e est né lemarsà Paris, dans le VI arrondis-sement. Il fit de brillants débuts chez Gallimard, avecLa Belle Lurette, ouvrage suivi duMérinos,
1. Son père ayant pris la fuite pour échapper à ses obligations militaires, sa mère n’ayant pas encore divorcé, Calet hérita à sa naissance du nom et de la nationalité du premier époux de sa mère, Jean Georges Louis Barthelmess, anarchiste et communiste libertaire né à Erlangen, en Bavière, leoctobre . Vers, ayant appris l’existence d’une colonie utopique fondée à Thérèseville, dans l’État du Paraná, Louis Barthelmess s’embarqua pour le Brésil, où il mourut endans la région de Ponta Grossa.
en, et deFièvre des polders, en. Leurs qualités exceptionnelles de sensibilité et de style valurent à Calet l’estime immédiate de ses pairs et du public lettré. Mais la diffusion de ses livres resta confidentielle pendant toutes ces années. Ce n’est qu’au lendemain de la guerre, à la faveur d’une carrière de jour naliste for t singulière, commencée àCombat, qu’il acquit une certaine renommée. Dans ce contexte plus favorable parurent successivementLe Bouquet– souvenirs de sa captivité –, puisLes Murs de Fresnes– recueil des inscriptions gravées sur les murs de leur cellule par les prisonniers, sous l’Occupation –, enfinTrente à quarante, aux Éditions de Minuit, recueil de nouvelles écrites en marge de ses premiers ouvrages, deà. Mais cette période fut de cour te durée ; et malgré le prix de la Cote d’amour, attribué en auTout sur le tout, malgré celui de l’Humour, décerné àL’Italie à la paresseuse en, Calet, pour subsister, dut exercer dans la presse, à la radio et à la télévision, une intense activité. La publication de son œuvre se poursuivit de façon régulière, cependant, d’abord avecMonsieur Paul(), « autofiction » immédiate et livre-testament d’une impor tance capitale, puisLes Grandes Largeurs(), « balades parisiennes » où Calet est
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parfois au sommet de son art, etUn grand voyage, en, transposition romanesque déchirante et fragile du séjour qu’il avait fait en Uruguay plus de vingt ans auparavant. C’est alors qu’il entreprit, non sans courage, toute une série d’enquêtes épuisantes pourLe Parisien libéré,Elleou leNouveau Femina, dont les textes furent ensuite rassemblés dansLes Deux Bouts (Gallimard,),Le Croquant indiscret(Grasset,) et bien plus tardJeunesses (Le Dilettante,). Mais, gravement malade depuis l’automne, la mort acheva de ruiner ses projets, parmi lesquels un livre sur Paris – arrondissement par arrondissement – etPeau d’ours, ouvrage inachevé dont sa dernière compagne, Christiane Martin du Gard, fit paraître des fragments remaniés en.
*
Après son échec au prix des Critiques, en juin,sur le toutLe Tout  entra en lice pour les prix de novembre. On parla du Goncourt puis du prix Renaudot, avec plus d’insistance… Puis on n’en parla plus. Sur ces entrefaites, la nouvelle se répandit qu’un tout nouveau prix, celui de la Cote d’amour, serait bientôt décerné. Claude-Edmonde
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Magny était la présidente d’un jury exclusivement féminin – l’« anti-Fémina », selon la presse de l’époque – qui réunissait Odette Joyeux, Nicole Vedrès, Jeanine Delpech, Dominique Rolin, Gala Barbisan (en qualité de mécène), Annette Vaillant, Colette Audry et Dominique Aubier. Ledécembre , Henri Calet fut déclaré vainqueur au premier tour de scrutin par cinq voix contre trois à Roger Vailland, pourLes Mauvais Coups, et une à René-Jean Clot, pourLe Noir de la vigne. Trois jours plus tard, en présence de Gaston Gallimard et de nombreux journalistes, Odette Joyeux remettait à Calet un chèque de francs, lors d’une cérémonie plutôt festive qui eut lieu au restaurant 1 La Méditerranée, place de l’Odéon .
Les neuf dames de lettres ne s’étaient pas trompées. Elles couronnaient un récit triste et tendre, d’une grande mélancolie, laissant s’épandre à tout instant le charme et l’humour de la vie. DanssurLe Tout le tout, Calet se livrait à une nouvelle exploration de
1. En juin, le fait vaut d’être rapporté, le jury couronna L’Espèce humaine, de Robert Antelme, paru enaux éditions Robert Marin. Maison d’édition éphémère, tout comme le prix de la Cote d’amour qui cessa bientôt d’exister en raison d’un différend opposant deux membres du jury. (cf. Odette Joyeux, Le Beau Monde, Albin Michel,, pp.-.)
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