Insoumise, tome 1 : Au delà du mur
187 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Insoumise, tome 1 : Au delà du mur , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
187 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La Troisième Guerre mondiale a bouleversé la planète, la technologie atomique a fait des ravages irréparables et des millions de personnes ont péri. Des pays entiers ont disparu et d’autres ont émergé, dont cette République – divisée en deux –, où vivent Emma et sa famille. Le quotidien de l’adolescente en Basse République en est un de pauvreté, tandis que le gouvernement maintient la population dans l’ignorance et la soumission.
Chaque jour, Emma se rend à l’école où austérité et discipline font loi. Là, comme ailleurs en Basse République, les moindres paroles et gestes sont surveillés. La peur est constante, surtout pour Emma qui doit à tout prix cacher l’existence de son jeune frère autiste. En effet, le gouvernement réserve un sort tragique à ceux qui sont différents ou… insoumis.
Chaque soir, Emma va travailler de l’Autre côté, à ses risques et périls, afin d’aider sa famille à survivre. Au café concert, clients et collègues lui rappellent constamment qu’elle ne vient pas du même milieu qu’eux; seule la musique lui permet de rêver et de s’évader. Puis une nuit, tout bascule. La frontière entre les deux Républiques devient soudainement infranchissable, tout comme celle entre les deux vies d’Emma…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 février 2015
Nombre de lectures 12
EAN13 9782894559147
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
3440, boul. Industriel
Laval (Québec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

••••••••••••

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Saint-Jean, Mathilde, 1996-
Insoumise
L’ouvrage complet comprendra 3 volumes.
Sommaire : t. 1. Au-delà du mur.
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-89455-913-0 (vol. 1)
I. Saint-Jean, Mathilde, 1996-  . Au-delà du du mur. II. Titre.
PS8637.A457I57 2015  jC843’.6  C2014-942740-9
PS9637.A457I57 2015

••••••••••••

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.




Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC

© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2015

Conception graphique de la page couverture et mise en pages : Olivier Lasser
Révision : Lydia Dufresne
Correction d’épreuves : Audrey Faille
Photos de la page couverture : iStock-RollingEarth/belterz/vithib

Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2015

ISBN : 978-2-89455-913-0
ISBN ePub : 978-2-89455-914-7
ISBN PDF : 978-2-89455-915-4

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de
l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
À grand-papa,
mon héros de tous les jours.

«  Ain’t no suitcase, ain’t no rain
No sign of life or anything
At all  »

Little Big Town , Leavin’ in your eyes
Prologue
« Il faut, selon nos principes, rendre les rapports très fréquents entre les hommes et les femmes d’élite, et très rares, au contraire, entre les sujets inférieurs de l’un et l’autre sexe. [...] Si l’on veut que la République atteigne la plus haute perfection ; toutes ces mesures devront rester cachées. »

Platon, La République, Livre V


Ici, le terme « troupeau », originalement employé par le philosophe à l’endroit de « La République » afin de décrire sa société idéale, ne correspond pas à la nôtre. Nous valons bien plus qu’un vulgaire troupeau.


Modification apportée par le gouvernement en place, Haute République
Un
Le monde dans lequel je vis ressemble à un vase que l’on aurait fracassé au sol pour, ensuite, volontairement le réparer dans l’espoir qu’il soit mieux que le précédent. Le choc qui serait causé au vase représente la dernière guerre qu’il y a eu et chaque fragment de ce pot, une partie du monde. La Troisième Guerre mondiale semblait la solution aux problèmes existants, mais ignoraient-ils tous qu’ils n’en provoqueraient que davantage ? Comme si chaque morceau à recoller réussirait à combler les vides déjà existants dans notre société. C’est ridicule de penser ainsi. Malheureusement, tout ce que l’Union a recréé, c’est un monde instable et divisé, tout en répétant les erreurs commises plusieurs années auparavant. Il faut vivre aisé pour croire que l’endroit où on nous a laissés est bien. Ce qui n’est pas mon cas. Je n’appartiens à ni l’une ni l’autre de ces affirmations qui pourraient laisser supposer que je vis sans le doute constant du lendemain.
Qu’on le veuille ou non, les cicatrices restent et marquent nos mémoires d’une trace indélébile que tous les efforts du monde ne réussiraient à effacer. Pas même une reconstruction complète. Et pourtant, mon professeur, monsieur Fleisch, s’affaire à nous radoter chaque année – sans manuel pour le soutenir parce qu’aucun écrit n’est disponible – l’histoire de notre « belle » République qu’il a apprise par cœur je ne sais comment et par je ne sais quelle oreille. Toutes les fois, c’est la même, à quelques informations près. Après tout, s’il doit nous parler de vive voix de la création de notre « pays libre », son récit ne peut être identique chaque année. Il y a toujours quelques détails qui diffèrent, mais dans l’ensemble, nous en savons bien peu. Pourquoi ? Parce que les autorités ne veulent pas qu’on sache. Le peu d’enseignement qu’on reçoit est minutieusement contrôlé et réglé au quart de tour. Comme si le fait qu’on vienne à apprendre quelque chose de trop pouvait ébranler le peu de pouvoir que nous avons, ici, entre tous ces murs.
En gros, voici ce qu’il s’est produit avec notre République :
Plusieurs guerres intérieures ont éclaté après que le pétrole ait complètement disparu de la surface ou, plutôt, des bas-fonds de la terre. Du moins, c’est ce que les chefs de ce marché ont voulu nous faire croire en réduisant peu à peu les échanges commerciaux divers concernant cette ressource que nous pensions inépuisable. L’économie a ensuite chuté davantage quand la Chine a déclaré que l’exploitation de ses travailleurs devait cesser malgré les remontées économiques substantielles qu’un tel marché lui apportait. Par ailleurs, elle en avait la possibilité maintenant qu’elle était l’égale des États-Unis économiquement parlant. Se sont ensuivies diverses alliances et la Troisième Guerre mondiale s’est déclenchée quelques centaines d’années après la Seconde. Très exactement, je crois qu’on parle de deux siècles. Monsieur Fleisch n’a jamais donné de date précise, à croire qu’elle n’importe pas assez.
Une guerre sanglante et complètement dévastatrice, pire que toutes les précédentes. Les technologies atomiques faisaient des ravages considérables dans tous les camps et des millions de personnes ont péri. Soldats ou civils. L’Europe a dû choisir son camp puisque l’économie de son Union en dépendait également.
Des pays entiers ont disparu, décimés par les catastrophes humaines. Par contre, j’ignore lesquels existent encore et lesquels n’existent plus. De nouvelles frontières ont été établies et c’est à peu près tout ce que je sais dans la limite de ce qu’on nous autorise à savoir.
Il y a de nouveaux pays et notre République en fait partie. Nous sommes un allié de l’Union européenne dont le siège est dans un pays dont le nom m’échappe. La France peut-être ? Ou la Suisse ? Si ma mémoire est bonne, nous nous trouvons sur l’ancien territoire qu’occupait un pays nommé l’Autriche et nous débordons à la limite d’un autre qui s’appelait la Pologne jusqu’en ancienne Ukraine. Notre République est grande, très grande et excessivement puissante.
Enfin, c’est ce que monsieur Fleisch dit.
Mais pour être honnête, je m’avance sur les limites de notre pays, car je n’ai jamais vu de mes yeux une carte de notre monde actuel. Pour être franche, je ne sais même pas à quoi cela ressemble. Ce ne sont que les échos d’un territoire vaste qui me viennent à l’oreille et les louanges d’un peuple fort dont on nous saoule – alors qu’en réalité je n’ai jamais vu de population aussi faible que la mienne – qui me donnent une idée de ce dans quoi je vis. Sans oublier que je ne peux considérer ma République grande et belle si j’arrive à en voir les frontières cerclées de fils barbelés d’aussi près que de ma demeure.
C’est pourquoi je déteste mes cours d’histoire : parce qu’ils sont remplis de questions sans réponse, de pages manquantes qui resteraient à écrire et de vérités auxquelles je n’adhère pas. Sur ce point, je suis tout à fait d’accord avec mon frère Noah qui croit qu’il n’y a aucune question san

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents