Insoumise, tome 2 : La prison de verre

Mathilde Saint-Jean

Description

Après une fusillade qui a failli lui coûter la vie, notre héroïne se réveille chez Nayden, en Haute République, où l’opulence et l’excès règnent en maître. En compagnie de son nouveau protecteur, elle prend connaissance de ce qui lui avait été caché en Basse République et réalise la menace qui plane sur sa famille de l’autre côté du mur.
Elle tente de s’enfuir pour sauver ses proches mais sera faite prisonnière… jusqu’à ce que deux sauveurs viennent la sortir du pétrin. Nayden et Caleb s’enfuient à ses côtés dans une véritable course contre la montre, rivalisant d’habileté pour sauver Emma et se frayer un chemin jusqu’à son cœur… Réussiront-ils à s’en sortir?

Sujets

• Fiction Jeunesse
• Littérature d'enfance et de jeunesse
• Fiction adolescents

Informations

• Publié par: Guy Saint-Jean Editeur
• Date de parution: 20 août 2015
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782894554159
• Langue: Français

Extrait

INSOUMISE
TOME 2 LA PRISON DE VERRE
MATHILDE SAINT-JEAN
INSOUMISE
TOME 2 LA PRISON DE VERRE
Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel
Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
[e-mail]
www.saint-jeanediteur.com

Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Saint-Jean, Mathilde, 1996-
Insoumise
L ouvrage complet comprendra 3 volumes.
Sommaire: t. 2. La prison de verre.
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-89455-392-3 (vol. 2)
I. Saint-Jean, Mathilde, 1996- . Prison de verre. II. Titre. III. Titre: La prison de verre.
PS8637.A457I57 2015 jC843 .6 C2014-942740-9
PS9637.A457I57 2015

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2015
Conception graphique de la page couverture et mise en pages:
Olivier Lasser et Am lie Barrette
R vision: Lydia Dufresne
Correction d preuves: Audrey Faille
Photos de la page couverture: iStock/eyebex/margostock
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2015
ISBN: 978-2-89455-392-3
ISBN ePub: 978-2-89455-415-9
ISBN PDF: 978-2-89455-418-0
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur.
Imprim et reli au Canada
1 re impression: ao t 2015

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Flavie et Laurence, mes deux lectrices pr f r es ,
que j aime plus encore que le chocolat .
Prologue
Les esp ces qui survivent ne sont pas les esp ces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s adaptent le mieux aux changements.
Charles Darwin
EXTRAIT D UN LIVRE D FENDU
Ne leur laissons ni l opportunit d tre forts ni celle d tre plus intelligents. Proscrivons l adaptation et r duisons-les n ant avant qu ils ne survivent plus longtemps .
Pour le bien de la R publique. Dirigeants de la Haute R publique
Table des mati res
Prologue
Chaptire Un
Chaptire Deux
Chaptire Trois
Chaptire Quatre
Chaptire Cinq
Chaptire Six
Chaptire Sept
Chaptire Huit
Chaptire Neuf
Chaptire Dix
Chaptire Onze
Chaptire Douze
Chaptire Treize
Chaptire Quatorze
Chaptire Quinze
Chaptire Seize
Chaptire Dix-sept
Chaptire Dix-huit
Chaptire Dix-neuf
Chaptire Vingt
Chaptire Vingt et un
Chaptire Vingt-deux
Chaptire Vingt-trois
Chaptire Vingt-quatre
Chaptire Vingt-cinq
Chaptire Vingt-six
Chaptire Vingt-sept
Chaptire Vingt-huit
Chaptire Vingt-neuf
Chaptire Trente
Chaptire Trente et un
Chaptire Trente-deux
Chaptire Trente-trois
Chaptire Trente-quatre
Chaptire Trente-cinq
Chaptire Trente-six
Chaptire Trente-sept
Chaptire Trente-huit
Chaptire Trente-neuf
Chaptire Quarante
Chaptire Quarante et un
Chaptire Quarante-deux
Chaptire Quarante-trois
Chaptire Quarante-quatre
Chaptire Quarante-cinq
Chaptire Quarante-six
Chaptire Quarante-sept
Remerciements
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Un
Il neige. Encore. Quoique, aujourd hui, c est plut t un blizzard qui prend d assaut le ciel.
J ai arr t de compter les jours o il neigeait quand j ai r alis , l ge de neuf ans, que rares taient ceux o de petits flocons ne tombaient pas du ciel. Chez moi, je crois bien que sur les douze mois que dure une ann e, au moins la moiti est consacr e des jours enneig s ce qui, dans ma t te de petite fille, me semblait une ternit .
Je ne m en plains pas outre mesure. Pour tre honn te, j ai toujours appr ci l hiver. Cette saison est difficile, certes, et extr mement rigoureuse pour la plupart des familles de mon c t de la R publique tant donn le grand nombre de maisons o le chauffage est inad quat, mais c est celle que je pr f re.
Il m est d autant plus difficile de traverser la fronti re entre les deux c t s de ma R publique en hiver, cela va de soi, mes traces sont pratiquement ind l biles moins qu une nouvelle bord e de neige ne tombe. Or, j ai fini par m y faire et trouver un moyen de brouiller mes pistes. Quoique toutes ces techniques pour passer inaper ue s av reraient futiles maintenant que je suis ici, en Haute R publique. Et cette saison reste incontestablement ma favorite pour la simple et bonne raison que c est dans des conditions semblables que mon c ur a chavir pour la premi re fois entre les mains de Caleb, l anniversaire de mon fr re Adam.
Je m assois dans le lit de Nayden tellement lentement que j ai peine l impression de bouger.
Ma fi vre des derniers jours est pass e, ne laissant dans son sillage qu une malheureuse migraine que j arrive supporter. J ai aussi arr t de trembler, il n y a que les v tements que mon h te m a pr t s qui me sont encore coll s la peau. Je passe une main lasse sur mon visage et balance tranquillement mes jambes au-dessus du matelas d un lit qui ne m appartient pas et dans lequel je dors pourtant depuis trois jours, si ce n est plus consid rant le temps fou que j ai pris me r veiller de mon retour de l h pital.
Je marche sur la pointe des pieds jusqu la penderie au fond gauche qui contient, je le devine bien assez t t, ses v tements. Ils sont tous soigneusement pli s et rang s la perfection; croire qu il les a repass s dans le tiroir et sur chacun des cintres. Il y a bon nombre de chemises blanches, toutes align es et repass es d un c t , et de l autre, ses vestes militaires pour toutes les occasions. Certaines plus d apparat et d autres pour de simples tours de garde. Dessous, rang s avec soin sur une petite tablette, tous ses insignes, dont certaines m dailles manquent au rangement m thodique. Je devine aussit t pourquoi je n entendais rien l tage du dessous: Nayden est sorti travailler.
Je poursuis ma d couverte vers la droite, d lestant les pantalons tout aussi soigneusement rang s que les nombreuses paires de bottines au bas de la garde-robe manifestement exclusive ses v tements de travail et de ronde.
droite, je tombe sur ce qui semble tre ses v tements civils. Je m arr te sur une chemise bleue qui, une fois boutonn e et remont e dans le bas l aide d un n ud, devrait plus ou moins m aller.
Je replace le collet en penchant le nez vers le tissu. Ce m me parfum enivrant, sensuel, masculin. Mer, c dre, sel, agrumes Pour tre honn te, j ignore ce que sent la mer, mais si elle devait avoir une odeur, il est clair qu elle sentirait cela. Je rel ve le nez de peur d tre surprise par quelqu un bien que je sois seule. C est galement parce que je me trouve ridicule de renifler sa chemise que j arr te.
Nayden fait pratiquement trente centim tres de plus que moi, ce qui fait que ses v tements sont beaucoup trop grands pour ma petite taille. Inutile donc de m attarder davantage devant sa garde-robe dans l espoir de d nicher un autre ensemble que celui que je porte d j .
Je pose donc le chandail dans le panier et fais le lit. Le tout me prend au moins une bonne vingtaine de minutes; bon nombre de mes mouvements sont restreints cause de ma blessure l abdomen qui n a toujours pas fini de cicatriser, mais j y arrive tout de m me. Je remonte mes cheveux en un chignon que je r ussis faire tenir l aide d un crayon, faute d pingles, et descends aussi lentement que possible l escalier en colima on. Je jette un coup d il l ensemble du loft. Mon hypoth se se confirme: Nayden n est pas l .
En arrivant la cuisine, je tombe sur un petit m mo qu il a crit de sa main. Trois phrases:
Le loft est toi pour la journ e. Essaie de ne pas trop foutre le bordel .
N.B.: Je compte sur toi pour ne pas me fausser compagnie .
Nayden
Je repose le petit mot sur le comptoir non sans lever les yeux au ciel et marche jusqu au r frig rateur que j ouvre en grima ant. L effort, bien que minime, m arrache une vague douleur l abdomen; c est bien normal, ma blessure est toute r cente. J ai du mal comprendre comment des gens peuvent tirer sur une adolescente simplement parce qu elle est en dehors de chez elle au-del des heures permises par le couvre-feu. Ce genre de choses ne devrait pas survenir. Dans un pays o la population est cens e vivre en paix et en s curit , on ne devrait pas avoir peur de sortir de chez soi. On ne devrait pas non plus craindre que son petit fr re autiste ne disparaisse du jour au lendemain, simplement parce que le gouvernement n est pas cl ment l endroit des gens qui sont diff rents ou insoumis. Comme moi.
Moi qui traversais depuis six mois d un c t comme de l autre malgr l absolue interdiction de ce geste. En y repensant bien, c est sans doute pourquoi on m a tir dessus. Ce pourquoi Nayden a d cid de me garder de son c t de la R publique plut t que du mien, o on m a d ailleurs retrouv e gisante, une balle log e sous les c tes. Il me garde ici non seulement parce que je suis une criminelle et parce que c est son travail de m arr ter, mais galement parce que je suis une importante pi ce de l nigme qu il se doit de r soudre. Il y a une taupe au mur et il le sait. Cette taupe, elle m a servi de passeport entre la Haute et la Basse R publique. Cette taupe, j en suis