L'Aube d'Eté

Patricia Sanchez

Description

Sept nouvelles pour dépasser le questionnement contemporain autour de la question du genre et pour redéfinir le féminin dans son universalité. Sept destins de femmes aux prises avec les conflits politiques, sociaux et culturels de leurs époques, en Occident, aux XXe et XXIe siècles. Sept destins inspirés bien souvent de femmes réelles, célèbres ou non, comme autant de points de départ d'histoires totalement imaginaires.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Nouvelles
• Romans
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 02 février 2016
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782140000669
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 18 Mo

Extrait

redéInir le féminin dans son universalité. Sept destins de femmes aux prises avec les conits

siècles.

d’histoires totalement imaginaires.

aux voix surnaturelles entendues par une patiente. Autant

dans une société qui bien souvent pourtant les multiplie.

L’Aube d’Été

Patricia Sanchez

Patricia Sanch L e ’ z Aube d’Été

L’Aube d’Été

Une vie de femme

Nouvelles

L’Aube d’Été Une vie de femme

Écritures Collection fondée par Maguy Albet Labrique (Myriam),L’Âme du palmier, 2016. Lenoir (Jean-Yves),Dialogues avec mon horloge, 2016. Bosc (Michel),La Cendre et le calice, 2016. Dami (Olivier),Boulevard des Amériques, 2015. Auque (Hubert),Revoir Tübingen, 2015. Merlino (Benito),Îles vagantes, 2015. Tanguy-Taddonio (Anne),La Signature de l’âme, 2015. Maeght (Brigitte),La Vie sauve, 2015. Cartier (Jean-Michel),L’Irrésolution, 2015. Guérin (Richard),Célia Borromini. La rouquine, 2015. Cheyron (Jean-Marcel),La Nuit des étoiles rouges, 2015. Labbé (François),Un château en Forêt-Noire, 2015. Labbé (Michelle),Sam, 2015. Winling (François),La Clef des portes closes, 2015. Delange (Joëlle),Meurtres à Naples, 2014. * ** Ces quinze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr

Patricia Sanchez L’Aube d’Été

Une vie de femme

Nouvelles

Du même auteur Le Kaléidoscope d’Orphée, L’Harmattan, 2014. Le Marchand espagnol, Prem’edit 77, 2013. © L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] ISBN : 978-2-343-07765-9 EAN : 9782343077659

Note de l’auteur : Ces nouvelles s’inspirent parfois de personnes réelles ou de textes existants. L’auteure s’est donné la liberté de créer des situations totalement imaginaires à partir de cet ancrage réaliste.

« - Je parle de quelque chose d’autre, tu ne comprends pas ? D’un certain courage, d’une manière de vivre. - Je crois que c’est quelque chose que tu imagines. - Je parle d’une vie de femme. » Un Bonheur parfait, James Salter, Editions de l’Olivier, traduction française, 1997. « Car le féminin n’est pas une essence, c’est une disposition, la disposition à se vivre comme un sujet incarné et relié aux autres. » « L’être humaine, c’est ce modèle inédit à l’échelle historique qui en termine avec la dualité théorique des états pour tenir ensemble l’esprit et la matière au sein d’un monde qui en a fini avec la hiérarchisation sexuée du vivre-ensemble. » La Révolution du Féminin,Camille Froidevaux-Metterie, Gallimard, nrf, 2015.

Mahmoud «Humble passager du pont, vêtu de toile bleue et coiffé d’une casquette, je n’attirais l’attention de personne. Mes compagnons de voyage, sans méfiance, ne changeaient rien à leur manière d’être ordinaire. » Amours Nomades,Isabelle Eberhardt, Gallimard, 2008. L’odeur du corps. La seule trace qu’elle ne pouvait pas effacer. Le parfum sucré du sexe de la femme, la teinte corsée des aisselles, ensevelis sous le burnous sombre. Et l’aisance des bras caressés par le tissu épais et rugueux qui la protégeait du froid et des regards. Effacer son sexe n’avait d’ailleurs jamais été un but. Au contraire. Le glissement d’un genre à l’autre : une libération. Changer d’allure pour l’unique raison que ses habits d’homme lui donnaient accès au monde : aux cafés maures, à la zaouïa, à tous les lieux de vie de l’Afrique qu’elle aimait tant. En changeant d’apparence, en passant le burnous d’homme sur son corps de femme, elle accomplissait le souhait de rencontrer les Arabes et de partager leur fraternité dans une confiance sans faille. Elle revoyait le premier jour où elle avait enfilé le pantalon flottant, bien avant son arrivée dans le Souf. Elle se souvenait de ses pieds nus frôlant l’étoffe lourde. D’abord une jambe, puis l’autre, dans une caresse sonore et furtive qui annonçait le frottement des cuisses sur les

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