L autre Cioran
261 pages
Français

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L'autre Cioran , livre ebook

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Description

Qui est l'autre Cioran ? Celui qui a choisi la France en quittant la Roumanie ? Celui qui, renonçant à la Roumanie, ne peut s'empêcher parfois de renouer avec elle ? En abordant Cioran par la question de la langue, Constantin Frosin pose ce problème dans la juste perspective, celle de la création littéraire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 81
EAN13 9782296698949
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’AUTRE CIORAN
Critiques Littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet


Dernières parutions

Jacques VOISINE, Au tournant des Lumières (1760-1820) et autres études , 2010.
Karine BENAC-GIROUX, L’Inconstance dans la comédie du XVIIIe siècle , 2010.
Christophe Désiré Atangana Kouna, La symbolique de l’immigré dans le roman francophone contemporain , 2010.
Agata SYLWESTRZAK-WSZELAKI, Andreï Makine : l’identité problématique , 2010.
Denis C. MEYER, Monde flottant. La médiation culturelle du Japon de Kikou Yamata , 2009.
Patrick MATHIEU, Proust, une question de vision , 2009.
Ariette CHEMAIN (Textes réunis par), « Littérature-Monde » francophone en mutation , 2009.
Piotr SNIEDZIEWSKI, Mallarmé et Norwid : le silence et la modernité poétique en France et en Pologne , 2009.
Raymond PERRIN, Rimbaud : un pierrot dans l’embêtement blanc. Lecture de La Lettre de Gênes de 1878, 2009.
Claude MAILLARD-CHARY, Paul Eluard et le thème de l’oiseau , 2009.
Idrissa CISSÉ, Césaire et le message d’Osiris , 2009.
Christine RAMAT, Valère Novarina. La comédie du verbe , 2009.
David N’GORAN, Le champ littéraire africain , 2009.
Carlos ALVARADO-LARROUCAU, Ecritures palestiniennes francophones. Quête d’identité en espace néocolonial , 2009.
Gabriella TEGYEY, Treize récits de femmes (1917-1997), de Colette à Cixous , 2009.
Christopher BOUIX, L’épreuve de la mort dans l’œuvre de T.S. Eliot , Geroges Séféris et Yves Bonnefoy , 2009.
Françoise J. LENOIR JAMELOT, Stéréotypes et archétypes de l’altérité dans l’œuvre romanesque de Stendhal , 2009.
Gisèle VANHESE, Par le brasier des mots. Sur la poésie de Jad Hatem , 2009.
Constantin FROSIN


L’AUTRE CIORAN

(CIORAN LÈVE LE MASQUE )
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11852-2
EAN : 9782296118522

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Du même auteur :


ART ET TECHNIQUES DE LA TRADUCTION , éditions de la Fondation Universitaire Dunărea de Jos (Le Bas Danube), Galaţi, 2000
DICTIONNAIRE D’ARGOT FRANÇAIS-ROUMAIN , éd. Nemira, Bucarest, 1996
SCHIMBAREA LIMBII NU ÎNSEAMN Ă SCHIMBAREA LA FA ŢĂ (Changement de Langue ne veut pas dire Transfiguration) éd. Eminescu, Bucarest, 2000
DU NON SENS AU PARADOXE , éd. Le Brontosaure, France, 2002
PENSEZ-VOUS FRANÇAIS ? éd. Le Brontosaure, France, 2002
DICTIONNAIRE JURIDIQUE FRANÇAIS – ROUMAIN, éd. de la Fondation Académique Danubius, Galati, 2003
LA TRADUCTION ENTRE MYTHE ET RÉALITÉ, éd. Le Brontosaure, 2003
A L’ORÉE D’UN BOIS ( Les poètes roumains d’expression française ), éditions du Centre Culturel Départemental Galati, 2006
CES MASQUES DE DERRIÈRE LA TÊTE, éd. Le Brontosaure, 2009
PRÉFACE
Constantin Frosin est un promoteur de la francophonie roumaine : il édite une revue en français ( Le Courrier francophone, à présent Le Courrier international de la francophilie ) , traduit en français les écrivains roumains représentatifs, écrit lui-même en français et se constitue et définit comme poète d’expression exclusivement française. Il fait donc pour son propre compte l’expérience de la création dans un autre code linguistique que sa langue d’origine et a tenté ici d’appliquer son expérience à des textes pris dans la même problématique : ceux d’Emil Cioran, de Mircea Eliade et d’Eugène Ionesco.
Son étude montre que le changement de langue est une aspiration au dépassement de soi dans l’effort qui consiste à plier à l’expression un nouveau matériel linguistique. Il n’y a pas altération de la matrice spirituelle de l’écrivain mais recréation, à travers le nouveau code linguistique à mettre en place, des propres ressources de l’expressivité de cette matrice. C’est autour de cela que s’organise l’ouvrage de Constantin Frosin. C’est là une contribution originale montrant la capacité des grands esprits d’être créateurs de la langue, et l’auteur de cet ouvrage l’analyse courageusement face à chacun de ces écrivains dont le territoire est toujours traversé par le paradoxe. Emil Cioran et Eugène Ionesco (dans une moindre mesure Mircea Eliade) doivent à la langue française autant que cette orgueilleuse langue leur doit elle-même.
La passion francophone de Constantin Frosin ne lui fait ni ignorer ni minimiser l’esprit roumain. Il n’accuse pas pour autant ces écrivains francophones de désertion vis-à-vis de cet esprit. Il maintient l’interrogation face à eux : roumains ou français ? Mais il plaide avec une sobre fermeté pour le premier terme de cette interrogation, tout en gardant l’ambiguïté de la problématique. C’est le cas dans le chapitre « Les rapports de Cioran avec Dieu », qui est l’un des meilleurs de cet ouvrage, remarquable par la densité et la verve polémique, par le volume et la qualité des lectures mobilisées pour la démonstration, enfin par l’écriture dont il dose avec talent les tonalités sans pour autant laisser la dynamique des idées à la merci d’exaltations faciles ou à la tentation de poétisation inadéquate.


Nicolae IOANA,
Professeur d’Université
EN GUISE D’INTRODUCTION
Le présent thème est l’un des plus évités, des moins abordés, attendu que l’on fouille et trifouille dans les motivations personnelles, dans les ressorts intimes des auteurs étudiés, en mettant en lumière des choses inattendues, mais, surtout, surprenantes ou même compromettantes pour la mémoire de certains écrivains.
Ce type d’analyse peut même psychanalyser, sans parler que personnellement, nous avons lu en préalable des études de socio-et psycho-stylistique, de sorte que nous avons pu disposer de clés capables d’ouvrir n’importe quelle porte, pour secrètes qu’elles soient, lesquelles pourraient donner sur les côtés dissimulés des écrivains respectifs.
Force nous est de remarquer, en même temps, la pauvreté de la bibliographie réellement utile à notre thème comme, surtout, son aridité, difficilement saisissable dans les conditions où les écrivains se gardent de donner le moindre coup de main pour (nous) déchiffrer les raisons pour lesquelles ils ont procédé au changement de langue.
N’empêche, nous n’avons pas perdu courage, mais avons décidé de prendre cette investigation à notre propre compte, en nous proposant – à partir de notre expérience d’écrivain d’expression française, de démontrer que ce changement de langue, fût-il prémédité ou non, imposé par les conditions de chaque écrivain d’alors ou non, n’aboutit pas au changement d’écriture, à la manière de voir les choses, de sentir et de jouir ou de s’attrister de nos écrivains, ou, quand ce fut le cas – voir Cioran, le mode d’agir ou parfois même, de réagir des écrivains en cause.
Ce thème s’avéra très utile tant pour cette étude, nécessaire, apprécions-nous, pour la reconsidération de la position critique officielle (injuste), mais aussi des mentalités, parfois des préjugés des lecteurs roumains à l’égard des grands noms de la littérature d’expression française, avec qui d’autres nations s’enorgueillissent, mais nous autres Roumains – d’aucuns, c’est dieu vrai ! – on ne saurait faire la paix, pour des raisons ou puériles, ou pessimistes !
Un autre objectif important que nous avons eu en vue, a été la récupération pour la littérature et la culture roumaine de grands écrivains, comme Cioran, Ionesco, Eliade qui, ces derniers temps, sont devenus la cible préférée d’attaques injustifiées, orchestrées tant en Roumanie, que, le plus souvent, alimentés par des essayistes et analystes politiques probablement non familiarisés – ou trop peu… – à la problématique littéraire et à son spécifique !
Il est dommage d’assister à l’élimination de telles valeurs du trésor de la spiritualité roumaine, dont d’autres se pavanent, en les considérant des écrivains français d’origine roumaine, alors qu’ils sont, à n’en point douter, des écrivains roumains d’expression franco-universelle !
Nous ne saurions rester passifs à la déplorable tentative de certaines forces (ou « faiblesses » ?!) occultes (ou incultes ?!), fermement décidées à appauvrir le Panthéon des valeurs roumaines, surtout à les bannir définitivement – pour des raisons abracadabrantes, des accusations non soutenues par faits ou documents crédibles ou véridiques – afin de faire place, probablement, à d’autres va

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