L autre moitié du lit
113 pages
Français

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L'autre moitié du lit , livre ebook

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Description

La trentaine, c’est une étape de remise en question. Et Gabrielle en sait quelque chose! Alors qu’elle se questionne sur sa vie, elle nous raconte ses joies et ses malheurs par anecdotes et par retours dans le temps, avec des histoires parfois drôles, et parfois troublantes. Sa vie est une suite d’échecs amoureux qui s’apparente au processus des étapes du deuil : elle ne peut pas croire que sa vie amoureuse soit si désastreuse, elle en veut au monde entier pour le bonheur qu’elle n’arrive pas à atteindre, elle tente de négocier avec la vie pour connaître le vrai amour, elle déprime parce qu’elle voit bien que tous ses efforts restent vains, mais elle finit tout de même par accepter son sort, et c’est alors que la vie la récompense. L’autre moitié du lit est une chronique sur la vie et l’amour, à la fois divertissante et poignante, qui donne le portrait d’une femme dans la trentaine, mélangée dans sa tête et dans son coeur, à la recherche du bonheur. Vous serez conquis par les personnages réalistes et attachants, qui tentent tant bien que mal de redonner confiance à cette Gabrielle qui a perdu foi en l’amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896836017
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2011 Isabelle Le Pain Copyright ©2011 Éditions AdA Inc.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet Révision linguistique : Carine Paradis Correction d’épreuves : Véronique Bettez, Suzanne Turcotte Conception de la couverture : Tho Quan Photo de la couverture : © Thinkstock Mise en pages : Sébastien Michaud ISBN papier 978-2-89667-296-7 ISBN PDF numérique 978-2-89683-058-9 ISBN ePub 978-2-89683-601-7 Première impression : 2011 Dépôt légal : 2011 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc. 1385, boul. Lionel-Boulet Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7 Téléphone : 450-929-0296 Télécopieur : 450-929-0220 www.ada-inc.com info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Version ePub: www.Amomis.com
Pour Alicia Vennes, ma filleule que j’aime comme si elle était mienne, et pour Valérie Vennes, la sœur que j’ai choisie.
Selon moi, la fortune d’une vie se mesure à la richesse d’un entourage que l’on admire, aime et envers qui nous ressentons une immense reconnaissance. Alors, c’est aussi pour toutes mes muses qui sont les sources d’inspiration pour chacun des personnages.
« J’ai déjà un moi, j’veux pas être un autre, j’veux être tout entier, pas la moitié d’un autre, j’veux pas être une moitié, vivre à moitié, la moitié de moi-même, la moitié d’un je m’aime. »
Jamil, Les moitiés
« Plus les vagues allaient et venaient, plus je m’épuisais et moins j’étais efficace. La tortue continuait d’ajuster ses mouvements à ceux de l’eau et c’est ainsi qu’elle pouvait nager plus rapidement que moi. »
John P. Strelecky, Le why café
Le saut dans le vide
S ’il était possible d’introduire ce livre avec une technologie qui permettrait d’entendre une musique de fond au moment où vos yeux glissent sur les mots, la musique serait endiablée, rythmée et porteuse d’espoir et d’énergie. Si vous pouviez entendre ma voix, vous entendriez un ton calme entremêlé d’éclats de rires et, parfois, d’un peu de colère. Mais surtout, si vous étiez devant moi, vous percevriez l’humour, ce trait si précieux pour moi.
Je suis issue d’une famille tout à fait normale, vivant dans une ville également tout à fait sans histoires particulières. De mes parents, j’ai reçu un immense cadeau, même si parfois je le considère empoisonné. J’ai acquis un certain niveau de conscience, mais surtout les caractéristiques particulières pour faire partie d’une certaine race d’humain. La race de ceux qui s’émeuvent encore devant les injustices et les incohérences. Une race qui refuse de baisser les bras et de se déresponsabiliser devant la souffrance et la déshumanisation.
Mais dire que je suis complètement digne de cette race serait mentir. Il m’arrive parfois d’abandonner certains idéaux devant Goliath, tout comme il m’est arrivé de l’affronter. D’ailleurs, je porte sur moi et en moi la trace de ces combats. Pour me consoler, je me dis que c’est un rituel de passage. Celui qui te prépare pour la suite des événements… du moins, je l’espère !
Je suis de la génération X, celle qui reprend tranquillement le flambeau de l’après baby-boomer . La génération qui a su prendre ce qu’on offrait sans faire trop de vague. Celle à qui on a répété que nous étions remplaçables, que nous devions faire avec ou quitter sans broncher. La génération prise entre un début de nouvelle ère de conscientisation sur de multiples sujets et un ralentissement de l’efficacité des vieux modèles du « comment bien vivre » ou « comment être heureux ». La génération qui aurait bien voulu être responsable de quelque chose… Mais à qui, trop souvent, nous avons répondu qu’il n’y avait rien à faire, que les choses étaient comme cela, que les règles s’appliquaient de cette façon, qu’il fallait s’adapter puis prendre son « trou ». Tout cela dit par ces mêmes personnes qui adaptaient les règles dans leur propre intérêt.
Je suis de la race des empêcheurs de tourner en rond. Ce terme si cruellement jugé péjorativement. Cette race qui transcende les générations. Qui parfois hésite entre le désir d’abdiquer devant la non-mobilisation de ses pairs ou de piquer une crise de colère en hurlant « réveillez-vous ! ». Je suis une impatiente, une créatrice, une femme au cœur trop tendre et au regard parfois trop sévère. Je suis une travailleuse sociale à défaut d’être devenue missionnaire. J’ai embrassé de plein corps et de toute mon âme cette profession qui est le rejeton de la religion chrétienne. Je suis donc en quelque sorte fidèle à mes idéaux d’enfant quelque peu adaptés à mon temps. D’ailleurs, peut-être est-ce à cet endroit que réside mon problème ; je me questionne…
Alors, je pitonne sur la télé en me disant régulièrement des trucs du genre « ben voyons donc ; ils nous prennent pour des caves » ou encore « regarde le crotté qui prend des grands mots pour cacher la merde qu’il est ». Vous en voulez davantage ? Pas de problème ! Il y a aussi « y nous volent… c’est clair », « ben oui ! voir que les règles s’appliquent à tout un chacun » ou encore « maudit que ça fait du bien ! Certaines déconfitures bien ciblées, malgré tous les spécialistes qui auront tenté stratégiquement de bloquer l’obus ». Il m’arrive même d’espérer et de rêver à une révolution. Celle de la fin du « politiquement correct » vers le logicisme correct. Je m’offusque, je critique mais je ne participe pas aux manifestations. Au mieux, je signe des pétitions sans grand espoir quant à leur efficacité.
Mais ici se termine mon ton philosophique et incisif. Je ne suis pas toujours cohérente et juste, et ce, même si je suis honnête et authentique (beaucoup trop, parfois). À bien y penser, c’est peut-être qu’au fond, c’est ma propre révolution que je souhaite, en critiquant le monde extérieur. Alors, afin de m’amender envers ceux que je juge et ma race que j’abandonne trop souvent... je vais commencer par moi. L’idée est terrifiante, je l’admets. Mais comme j’aime bien les films à suspense qui donnent des frissons, alors pourquoi pas ! Très humblement, je me lance. Que commence le récit de mes névroses… en espérant rejoindre les vôtres ! Assoyez-vous bien tranquillement et « brochez » solidement votre tuque sur votre tête… 3, 2, 1… c’est un début !
Le mandat de l’organisme où j’exerce est celui de protéger les enfants contre les abus de toutes sortes. J’adhère complètement à cette mission et j’y adhèrerai toujours. Pourtant, un jour… j’ai eu une « légère » envie de malmener un enfant. J’explique : je suis en voyage à Las Vegas, à bord d’un avion survolant le Grand Canyon. Il fait une chaleur insupportable. Alors, avant de m’envoler, j’ai la brillante idée de manger un immense sandwich à la crème glacée. Puis, au moment où le pilote indique où se trouve les petits sacs à « récupération des repas », je regarde mon amie Ariane en riant et en levant les yeux au ciel. L’avion est minuscule, nous sommes à peine une dizaine de passagers, ce qui me donne l’occasion d’admirer le magnifique homme assis près de moi.
Nous décollons et on nous informe que la durée du vol sera approximativement de soixante minutes. Sur le coup, je trouve que le billet est chèrement payé pour la minuscule expédition. Mais qu’à cela ne

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