L’été du renouveau
107 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L’été du renouveau , livre ebook

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Description

La vie de Marjolaine, une petite fille de huit ans, va basculer au cours d'un été imprévisible.

Marjolaine est une fillette de huit ans qui a un problème relationnel avec sa maman. Elle grandit à Mazerolles, un charmant petit village situé à proximité de Mont-de-Marsan.
Durant sa scolarité, Marjolaine s’attache bien vite à son institutrice, Emilie Berthomieu ; celle-ci jouera un rôle important dans son existence.
De nature sensible, l’état physique de la petite fille se fragilise. Et c’est au cours de l’été que le destin s’accélère : un évènement imprévisible vient bouleverser le cours des choses.
Cela permettra-t-il à la maman de Marjolaine d’ouvrir son cœur ?
Serait-ce enfin l’été du renouveau ?

Découvrez, dans un roman touchant, le récit d'une fillette au destin mouvementé qui va s'ouvrir au monde qui l'entoure et, peut-être, à sa mère.

EXTRAIT

Le mois de Mai était achevé, le temps passait vite ; Marjolaine avait déjà subi trois séances de dialyses qui s’étaient assez bien déroulées. Comme convenu avec Emilie Berthomieu, la fillette se reposait à la maison au lendemain de la dialyse ; cependant, Stan allait bientôt repartir pour son travail et il redoutait ce moment. Le compagnon de Yolande pensait avant tout à Marjolaine et à ses problèmes de santé. Toutefois il était rassuré sur un point important : Romy se chargeait de conduire sa nièce à Sainte Anne, à la date prévue pour sa dialyse.
Quelques jours avant son départ pour la Hongrie, Stan et Romy avaient accompagné Marjolaine à Sainte Anne. La fillette était aux anges : sa marraine se trouvait à ses côtés ! Cerise sur le gâteau : Lison travaillait de nuit, et ainsi les deux jeunes femmes avaient pu échanger ensemble. Ce soir-là, Romy avait remarqué l’attirance réciproque existant entre Lison et Stan. Tout au fond d’elle-même la marraine de Marjolaine s’en réjouissait : Stan méritait le bonheur et il envisageait de quitter Yolande. Romy songeait « Quelle différence avec ma sœur, toujours sur la défensive, sans cesse de mauvaise humeur. Et surtout elle n’aime pas sa fille ; Lison est tout le contraire : charmante, douce et manifestant de la compassion envers les patients, en particulier pour les enfants. D’ailleurs Marjolaine m’a confié que cette infirmière lui fait des bisous et des câlins. Mon Dieu, cette gosse en a tellement besoin !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née en 1950 à Toussieu (Rhône), célibataire, Jeannine Pagnoud est retraitée depuis 2010 de la profession de secrétaire commerciale au sein d’une société de la banlieue lyonnaise. Elle se consacre entièrement à l’écriture à laquelle elle voue une véritable passion.
Ses romans se situent n’importe où, n’importe quand, selon le plaisir et l’inspiration du moment.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782851135179
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jeannine Pagnoud
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’été du renouveau
Tome 1
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions—Jeannine Pagnoud
ISBN : 978-2-85113-517-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
Première partie
 
 
 
Emilie Berthomieu était institutrice à l’école primaire de Mazerolles depuis une vingtaine d’années. Chargée d’une classe de Cm1/Cm2, l’enseignante connaissait parfaitement ses élèves, mais aussi la plupart des familles de la commune. Il est vrai que ce village des Landes comprenant à peine 800 habitants conservait et entretenait une véritable qualité des relations humaines. Les gens respectaient encore certaines valeurs et y attachaient de l’importance.
À 10 minutes de Mont-de-Marsan, Mazerolles était une commune rurale où il faisait bon vivre. Les voisins se rendaient service mutuellement et cette coutume se perpétuait depuis toujours. En fait, l’esprit des gens de la terre prenait ici toute sa dimension, à l’inverse des citadins enfermés dans leurs appartements.
Parfois, quand Emilie Berthomieu songeait à cet aspect des choses, elle se disait : « J’ai vraiment beaucoup de chance de vivre ici, au cœur de ce village. Et puis l’Aquitaine est une si belle région ! Originaire du Puy-de-Dôme, aînée d’une fratrie de 6 enfants, Émilie avait su très tôt ce qu’elle ferait plus tard. Studieuse, bonne élève elle obtenait toujours d’excellentes notes et consacrait beaucoup de temps à la lecture. Son jeu favori consistait à « faire la classe » aux poupées de ses sœurs.
Après les avoir alignées sur un banc, Émilie interprétait le rôle de la « maîtresse ». Elle avait donc suivi une scolarité sans problème, puis ce fut l’École Normale ; ensuite, son diplôme d’enseignante en poche, Émilie avait effectué de nombreux remplacements, parfois assez éloignés de sa famille. Enfin, sa nomination à Mazerolles devint effective à la rentrée scolaire de 1960. Émilie s’était adaptée très rapidement dans ce petit village à caractère rural ; la population l’avait accueillie avec simplicité et cordialité. L’enseignante qui adorait les enfants demeurait célibataire : était-ce par choix ou bien cette solitude était-elle subie ? Nul ne le savait, de nature discrète Émilie ne faisait aucune confidence sur sa vie privée. Autrefois dans la ferme familiale elle s’occupait de ses frères et sœurs avec tendresse mais aussi avec fermeté. Émilie connaissait bien les enfants et sa propre expérience lui avait facilité l’apprentissage de son métier. Lorsqu’elle prit sa fonction en Septembre 1960, Émilie éprouva un grand enthousiasme. Oui, elle avait trouvé sa voie : l’enseignement allait lui procurer de grandes et belles joies, c’était une certitude. Émilie savait nouer des relations cordiales et la jeune femme fut rapidement invitée à la table du maire de Mazerolles. Mais l’enseignante fréquentait également le curé et pratiquait régulièrement ; ainsi Émilie fut adoptée par la majorité des villageois.
Avec ses élèves, elle fit preuve de fermeté dès le début, mais avec discernement. Quand il s’agissait de récompenser un enfant qui avait rendu un excellent devoir, l’enseignante lui attribuait la note correspondante.
 
En revanche si l’un des élèves faisait du chahut dans la classe ou n’apprenait pas ses leçons, elle le réprimandait. Sous ses abords charmants et sympathiques, Émilie possédait une certaine autorité dont elle se servait à bon escient. Aussi sa classe obtenait-elle de très bons résultats avant l’entrée au collège ; l’enseignante, ouverte au dialogue recevait volontiers les parents d’élèves. Lorsqu’un problème survenait, après en avoir discuté chacun trouvait une solution afin d’y remédier au mieux. En ce beau mois de Mai 1988, cela faisait presque 28 ans que Mademoiselle Berthomieu exerçait à Mazerolles ; au cours de ces années, elle n’avait jamais rencontré d’obstacle majeur.
On pouvait qualifier Emilie Berthomieu de « belle femme ». Elle avait une certaine classe ; de grande taille, assez corpulente, toujours coiffée d’un chignon, l’enseignante ne passait pas inaperçue. Chez elle, on remarquait tout d’abord son air avenant et son sourire.
Au fil du temps, il lui arrivait parfois de revoir d’anciens élèves : c’était alors un moment de joie partagée. Émilie s’intéressait à leur vie et au métier qu’ils exerçaient. La quasi-majorité des garçons continuaient l’exploitation familiale : le travail de la terre se perpétuait de père en fils. Il s’agissait d’une tradition en quelque sorte. Quant aux filles, la plupart étaient parties à Mont-de-Marsan, la ville voisine ; ainsi elles avaient plus de chance pour trouver un travail. Emilie Berthomieu se montrait ravie, elle savait que plusieurs jeunes filles enseignaient, soit dans le public ou bien le privé. D’autres avaient choisi cette noble profession : devenir médecin pour soulager et soigner ses semblables. Parmi ses anciennes élèves, l’une d’entre elles qui était journaliste se consacrait à l’écriture. Et d’ailleurs, un éditeur l’avait publiée à trois reprises. Tout ceci représentait une grande satisfaction pour l’enseignante, qui en éprouvait une fierté bien légitime.
 
Tout allait pour le mieux, mais depuis quelque temps, l’enseignante était préoccupée au sujet de l’une de ses élèves : Marjolaine Boyer. Âgée de 8 ans, la fillette de faible constitution avait une santé fragile ; elle s’absentait souvent en raison de fréquentes angines. Cependant, le comportement de Marjolaine lui faisait poser de multiples questions : loin d’être épanouie, l’enfant semblait triste. Pendant les récréations, elle ne participait à aucun jeu, demeurant éloignée de ses camarades, elle restait appuyée contre le mur. Mademoiselle Berthomieu lui demandait pourquoi elle s’isolait ainsi ; à chaque fois, la fillette esquivait ses questions, arguant du fait de sa fatigue. Émilie soupira ; depuis ses débuts dans son métier d’enseignante, elle s’efforçait toujours d’apporter son aide à un enfant en difficulté. Elle savait seulement que Yolande Boyer, la maman de Marjolaine élevait sa fille toute seule. Depuis environ deux ans, un homme partageait le quotidien de cette jeune femme. Il s’agissait d’un citoyen russe, Stanislas Bokonoff, exerçant la profession de journaliste. L’enseignante l’avait rencontré quelquefois, lorsqu’il venait chercher Marjolaine, à la sortie de l’école. Et d’ailleurs, la fillette montrait sa joie en l’apercevant : elle se précipitait au-devant de lui, et il l’embrassait avec tendresse. Une véritable métamorphose s’opérait alors sur Marjolaine ; elle souriait et brusquement devenait volubile, rompant le silence dans lequel la fillette se renfermait. En revanche lorsque c’était Madame Boyer qui attendait sa fille, après la classe, Emilie Berthomieu remarquait la tristesse, voire une certaine angoisse apparaître sur le visage de Marjolaine. Un soir d’automne, l’enseignante qui tenait la main de la fillette, ressentit le tremblement qui l’avait envahie, quand sa maman s’approcha. Manifestement, un réel problème relationnel existait entre Yolande Boyer et sa fille, Marjolaine.
Mademoiselle Berthomieu distribua les cahiers en achevant son commentaire des notes attribuées aux quatre meilleurs élèves.
— Jérôme Pasquier : 8. Tu n’as pas fait beaucoup d’efforts, il faut travailler sérieusement ! Norbert Balit : 12. C’est bien m

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