L exostisme indochinois dans la littérature française
254 pages
Français

L'exostisme indochinois dans la littérature française , livre ebook

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Description

L'Exotisme indochinois dans la littérature française depuis 1860, publié en 1934 par Louis Malleret, reste un ouvrage de référence par l'ampleur de l'étude et l'originalité du point de vue choisi par l'auteur, historien, archéologue, et membre éminent de l'École française d'Extrême-Orient. Cet ouvrage est devenu introuvable, la présente édition alors présentée comme " le premier essai de synthèse historique de toutes les idées, de tous les thèmes dans les œuvres des écrivains français d'Indochine".

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Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2014
Nombre de lectures 77
EAN13 9782336359298
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LOuIS MallErET L’ExoTiSME iNdochiNoiS DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DEPUIS 1860 : TOME I
PréSENTaTION D’hENrI cOpIN ET FraNçOIS dOré AUTREMENT MÊMESavEC la COllabOraTION DE ROgEr LITTlE
L’EXOTISME INDOCHINOIS DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DEPUIS 1860
COLLECTIONAUTREMENT MEMES conçue et dirigée par Roger Little Professeur émérite de Trinity College Dublin, Chevalier dans l’ordre national du mérite, Prix de l’Académie française, Grand Prix de la Francophonie en Irlande etc. Cette collection présente en réédition des textes introuvables en dehors des bibliothèques spécialisées, tombés dans le domaine public et qui traitent, dans des écrits de tous genres normalement rédigés par un écrivain blanc, des Noirs ou, plus généralement, de l’Autre. Exceptionnellement, avec le gracieux accord des ayants droit, elle accueille des textes protégés par copyright, voire inédits. Des textes étrangers traduits en français ne sont évidemment pas exclus. Il s’agit donc de mettre à la disposition du public un volet plutôt négligé du discours postcolonial (au sens large de ce terme : celui qui recouvre la période depuis l’installation des établisse-ments d’outre-mer). Le choix des textes se fait d’abord selon les qualités intrinsèques et historiques de l’ouvrage, mais tient compte aussi de l’importance à lui accorder dans la perspective contem-poraine. Chaque volume est présenté par un spécialiste qui, tout en privilégiant une optique libérale,met en valeur l’intérêt historique, sociologique, psychologique et littéraire du texte. « Tout se passe dedans, les autres, c’est notre dedans extérieur,les autres, c’est la prolongation de notre intérieur.»Sony Labou TansiTitres parus et en préparation : voir enn de volume
Louis Malleret L’EXOTISME INDOCHINOISDANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DEPUIS 1860 Tome IPrésentation d’Henri Copin et François Doréavec la collaboration de Roger Little L’HARMATTAN
En couverture : «Marché au bord de l’eau» par Marcelino Truong © Marcelino Truong, 2014 © L’Harmattan, 20145-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04404-0 EAN : 9782343044040
INTRODUCTIONS par Henri Copin et François Doré
Ouvrages et études d’Henri Copin L’Indochine dans la littérature fran:çaise, des années vingt à 1954 exotisme et altérité,Paris,L’Harmattan, 1996L’Indochine des romans, Paris et Pondichéry, Kailash, 2000 Réédition, avec la collaboration de Roger Little, de Robert Delavignette (sous le pseudonyme de Louis Faivre),Toum, coll. Autrement Mêmes, Paris, L’Harmattan, 2012Contributions à : Littératures de la Péninsule indochinoise, dir. Bernard Hue, Paris, Karthala-AUF, 1999 Robert Delavignette, savant et politique, dir. Bernard Mouralis, Anne Piriou, Paris, Karthala, 2004 : « Delavignette etl’émergence d’un humanisme colonial » Le Paris-Asie, dir. P. Blanchard, É. Deroo, Paris, La Découverte,2004Littérature et histoire coloniale, dir. J. Weber, Paris, Les Indes savantes, 2005 : « Pour une réévaluation du corpus » Orient-Occident, la rencontre des religions dans la littérature moderne, dir. Muriel Détrie,Paris, You Feng, 2007 :« Messieurs les ancêtres, votrels vous salue »Les Mots de la colonisation,dir. S. Dulucq, J.-F. Klein, B. Stora, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2008: articles « Congaïe », « Nha Qué », « Pavillons Noirs » Les Sociétés coloniales à l’âge des Empires,dir. Jean-François Klein, Claire Laux, Paris, Ellipses, 2012 : « Sociétés coloniales au miroir de la littérature, l’exemple impérialfrançais » Siksâcakr :Journal de recherche sur le Cambodge, n° 12-13 (2010-2011), Center for Khmer Studies, Siem Reap, Cambodge, 2013 « Sauvages et civilisés dans les vestiges d’Angkor. Quelle identité littéraire pour le Cambodge en situation coloniale ? » Indochine, des territoires et des hommes», dir. C. Bertrand, C. Herbelin, J.-F. Klein, Paris, Gallimard, Musée de l’Armée, 2013: « Le sabre et la plume » (avec Susan Dixon) ; « Le général et le sergent » «Le Vietnam dans la littérature française de l’époque coloniale», Académie des Sciences d’Outre-Mer (à paraître) « Intermédiaires etlittérature indochinoise »,gures des marges dans la Actes du colloquePremiers entretiens d’Outre-Mer :de l’Indochine coloniale au Vietnam actuel (20-22 mars 2014), Académie des Sciences d’Outre-Mer (à paraître)
LOUIS MALLERET, EXPLORATEUR DEXOTISME Dès les premières lignes deLExotisme indochinois dans la litté-rature française depuis 1860celui que, Louis Malleret évoque « hante le désir dun destin vagabond », et qui dit le regret qu« aujourdhui [en 1934], en Indochine, sauf peut-être dans quelques régions mal connues du pays moï, laventure a cessé dêtre possible ». La silhouette quil esquisse ainsi, cest la sienne, celle dun aventurier vagabond des livres, dont il souligne un trait particulier : la nostalgie de lâge de lexploration et de la décou-verte de cette Indochine dans laquelle il a débarqué peu avant. Lorsque paraîtLExotisme indochinoisMalleret a trente-trois ans, et lon peut admirer quun auteur si jeune ait une si large connaissance de cette Indochine des livres, du passé et du présent. Dautant quil place cette somme dérudition sous le signe fonda-teur de lémotion liée à la découverte des récits de la première époque. Ce nest pas seulement une émotion livresque, il insiste bien, mais dabord et surtout une émotion sensible, celle qui naît de la lumière indochinoise, éclatante ou voilée, et des richesses dune nature contrastée et plurielle, celle aussi qui est liée à la découverte des êtres qui peuplent lIndochine, ces « hommes à lâme réticente et lointaine », selon les termes de lauteur. Elle résulte en fait des constantes interactions entre les livres, depuis les premiers récits jusqu’aux œuvres élaboréesdu roman ou de la poésie, et la réalité dune Indochine découverte et aimée à travers sa nature et ses habitants avec leur histoire et leur culture. La littérature, ou plutôt « linterprétation littéraire », pour le citer, lui apparaît alors comme le meilleur révélateur de toutes ces richesses croisées, aux reets multipliés par la rencontre dun pays et des livres qui en traitent. Pour autant, Malleret est-il le premier explorateur de lexotisme indochinois dans la littérature française ? Sans doute nest-il ni le seul ni le premier, mais sa situation, son projet et son approche font que son entreprise est unique. Avec sa part de subjectivité, ses représentations, voire ses préjugés, l’œuvre de Malleretreste ex-ceptionnelle, et vaut la peine dêtre présentée à nouveau aux
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lecteurs daujourdhui, comme une occasion de (re)découvrir cette belle étude, et de dégager aujourdhui, en même temps que les limites que peut révéler une lecture actuelle, sa richesse et son originalité. Les jours et les travaux Né en 1901 à Clermont-Ferrand, historien de formation, sorti de lÉcole Normale supérieure de Saint-Cloud, Malleret arrive en Indochine, à sa demande, en 1929. Bibliothécaire de la Société des Études indochinoises (1930-1942), il en est ensuite le secrétaire général (1942-1949). Nommé en 1935 conservateur du Musée Blanchard de la Brosse, qui sera ensuite le Musée national du Vietnam, il devient membre correspondant de lÉcole française dExtrême-Orient, membre permanent en 1943, puis directeur de cette institution prestigieuse en 1950, siégeant successivement à Hanoï puis à Saïgon après les accords de Genève. Outre sonœuvrede valorisation des collections du Musée, il oriente son intérêt pendant un temps vers les groupes ethniques de lIndochine. Puis la recherche des anciennes enceintes et citadelles de Saïgon le conduit vers lexploration archéologique de terrain, en Cochin-chine, dans le delta du Mékong. En sept ans, il découvre plus de cent trente sites dans ce quil appelle, dans une publication, la Cochinchine, terre inconnue. Sa plus importante découverte est celle des vestiges de la ville dOc-Eo, ancien port du Fou-Nan, dune richesse exceptionnelle : édices en brique et en granit, statues brahmaniques, Bouddha de bois, bijoux dor, objets détain, sceaux indiens, cabochons iraniens, monnaies romaines, le tout attestant une colonisation indienne et un commerce en relation avec le monde méditerranéen, entre autres. De ces découvertes il tire la matière dune thèse de doctorat soutenue en 1949. En épigraphe de sonArchéologie du delta du Mékong, publiée de 1959 à 1963, Malleret inscrit ce vers (emprunté à Paul Fort) qui résume ses découvertes : La Terre, cest de la boue et des gens qui passent. La liste des quelque deux cents articles et publications quil signe entre 1931 et 1969 témoigne de la diversité et la richesse de
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ses centres dintérêt, archéologie, histoire, arts, religions, légendes, 1 ethnographie, traditions . Mais il est frappant de constater que tout au long de ces années un même intérêt, constamment soutenu, le tourne vers les premiers voyageurs, découvreurs, explorateurs et aventuriers de lIndochine. Lune de ses premières publications sintitule :Aux temples dAngkor avec les voyageurs, les roman-ciers et les poètes(1932). Elle suit la réédition duneNotice sur la vie de Pierre Poivre, quinira Intendant des Îles de France et de Bourbon. Pour ce héros de prédilection, Malleret nourrit une attention et une affection singulières. Bien quau cours du coup de force japonais du 9 mars 1945 et des événements qui sensuivent, les précieuses notes quil avait accumulées à son sujet aient été saccagées et en grande partie détruites lors dune émeute, il réussit à les reconstituer une fois revenu en France, en 1957, à publier un texte inédit de Poivre (1968), sans pouvoir toutefois terminer la biographie quil avait en chantier depuis ses premiers pas en Indochine. Lun de ses derniers articles porte surUne défense déléphant sculptée ayant appartenu à Pierre Poivre(1969)…L’aventure deLExotismeindochinoisCest dans le cadre de cet intérêt jamais démenti, à côté de larchéologie et de lhistoire, pour les voyageurs, aventuriers et découvreurs, et pour les relations quils produisent, que lon peut inscrireLExotisme indochinois, publié en 1934 mais bouclé en décembre 1932. Malleret, récemment arrivé en Indochine, tire prot des ressources de la Bibliothèque de la Société des Études indochinoises, quil réorganise comme il lexplique dans un article publié en 1931. Elle est riche non seulement du nombre de ses volumes, mais aussi du regroupement dune documentation par ailleurs dispersée, qui sert de base à limportante synthèse qui se 2 prépare et quil choisit dorganiser en combinant lanalyse dune notion littéraire avec un parcours historique. Le plan de louvrage alterne en les mêlant deux parties consacrées à lexotisme, dans sa variante indochinoise, passée et présente, et deux parties sur un 1  Voir Edmond Saurin, «La vie et l’œuvre de Louis Malleret (1901-1970) », Bulletin de la Société des Études indochinoises, XLVI, 1 (1971), p. 7-20.2  Comme lexplique Jean Filliozat,Louis Malleret (1901-1970),Bulletin de lÉcole française dExtrême-Orient, t. 58 (1971), p. 1-15.
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